«POURQUOI J’AI ECRIT SUR AIDA MBODJI»*
En écrivant, cet ouvrage j’ai pensé du fonds du cœur à toutes les femmes du monde, qui ont su marquer l’histoire par leur prise de position courageuse pour faire entendre leurs voix
En écrivant, cet ouvrage j’ai pensé du fonds du cœur à toutes les femmes du monde, qui ont su marquer l’histoire par leur prise de position courageuse pour faire entendre leurs voix, face à l’oppression politique.
Elle se nomme Aïssatou Mbodj, plus connue sous le nom d’Aida Mbodj, la lionne du Baol ! Quel beau surnom, pour une grande dame, de cœur et d’esprit, dont le franc parler, le courage et l’énergie ont marqué plus d’un sénégalais ! Elle nous a fait rêver, applaudir et scander le nom de « Abdoo Woor », « Ma carte ma caution » ou encore « And Saxal Ligey », avec la force électrique qui a drainé sur son courant, des centaines de milliers de voix pour plébisciter son candidat.
Pour Bambey, d’où lui vient son nom de guerre « la lionne du Baol », l’amour des populations envers Aida est indescriptible. Elle est plébiscitée, estimée et adulée par toute la population, y compris ses opposants politiques. Même les petits enfants portent son nom et son image au plus profond de leurs cœurs, comme la représentation d’une belle personne, agréable à voir, souvent assise dans un superbe véhicule qu’elle n’hésite pas à garer devant les domiciles des plus démunis pour apporter à la famille, son soutien et son réconfort, lors d’événements heureux ou malheureux. Moi-même, plus d’une fois, lorsque habillée en grand boubou de valeur, et au volant de mon véhicule en route vers l’université, j’ai été prise pour cible à Bambey, par des groupes d’enfants, âgés entre six et huit ans, qui criaient en me voyant: - « Ah, c’est Aida Mbodj ! Voici Aida Mbodj ! Aida ! Aida ! »
Pour eux, toute personne bien habillée et circulant dans un véhicule, ne pouvait être que la lionne du Baol ! A Bambey, certaines personnes, surprises par l’ampleur de la sympathie qui lie Aida Mbodj et la population, disent que la lionne du Baol, a mis une potion magique dans les eaux du grand puits qui alimente la ville et qui a fait naître dans le cœur de chacun, une solide amitié que rien ni personne ne pouvait éteindre.
Le puits est tari depuis plusieurs décennies mais cette amitié résiste à tout comme si en vérité, il ne s’agissait que d’un attachement profond, d’une population qui sait rendre à son dirigeant, le retour de son affection indéfectible. Aida Mbodj est donc l’idole des Bambeyois. Elle leur a donné tout ce qu’elle possède et même ce qu’elle n’a pas en vérité, demandant autour d’elle, des appuis çà et là pour faire de Bambey et environ, Ngoye, Ndondol, Ndangalma, etc., un miroir éclatant qui reflétait sa vision pure de la politique, qui n’est en réalité que la gestion des affaires publiques, nécessitant une tactique, une stratégie et une diplomatie. Elle a su faire parler de la ville, comme ses prédécesseurs, du nom de Pierre Senghor, le grand frère du président Léopold Sédar Senghor ou Djibril Sène, du parti socialiste, une terre de conciliation et de bien-être.
Aida a été ministre, puis ministre d’état sous le Président Abdoulaye Wade, chargée de la femme, de l’enfance et des organisations féminines et la première femme, présidente du groupe parlementaire du Parti démocratique sénégalais, à l’assemblée nationale. Pour chaque mandat, elle a su puiser dans ses ressources profondes, une force nouvelle pour impulser les choses, lustrer et magnifier le poste qu’on lui confiait, comme si elle était, la première personne à occuper cette station politique. Aida a été présidente du Conseil départemental de Bambey en 2014, mettant à terre tous ses antagonistes qui géraient des budgets ministériels et des fonds de campagne colossaux. Elle est présidente du mouvement politique Alliance Nationale pour la Démocratie And Saxal Ligey et députée de ce même groupe pour la 13e législature, élue le 30 juillet 2017. Lorsqu’elle a accepté de se confier dans cet ouvrage, premier livre autobiographique sur elle et son parcours politique, j’ai été honorée. Parce que j’ai toujours suivi Aida Mbodj dans ses moindres mouvements politiques.
Elle est une femme de conviction, connue pour sa liberté de pensée et ses prises de positions courageuses aux moments les plus incertains de notre histoire politique. Elle est née dans la pure tradition walo walo, éduquée par des parents conservateurs qui ont su lui inculquée très tôt, les qualités africaines portées hautement par les bracks du walo, à savoir : le Mugn, le Ngor, le fit et le kersa. Elle porte en elle la fierté et l’ambition d’agir au nom de ceux qui n’ont pas droit à la parole, ceux qui n’en n’ont pas accès, exclus de fait par un système de sélection et de rebuffade. En étant choisie par Aida, pour écrire sa biographie, je n’ai que des mots de bonheur pour réaliser ce beau projet, d’abord pour la femme qu’elle est, ensuite pour toutes les causes justes qu’elle défend nuit et jour. Ce livre est un tribut de valeurs et de vertus, de douleurs et de joies à léguer aux générations d’ici et d’ailleurs, aux femmes politiques ou épouses au foyer et aux Hommes, tout court. Aida est une héroïne qui a su marquer l’Histoire de notre pays.
Au-delà de la grande amitié qui nous lie toutes les deux et mon admiration pour sa beauté rayonnante de Walo walo, je lui porte une chaleureuse sympathie pour tout ce qu’elle représente pour les femmes sénégalaises, en particulier ; et pour tous les hommes politiques en général. C’est un ouvrage qui retrace sa vie son enfance, ses convictions sociales et politiques. J’espère vivement qu’elle sera mieux connue et appréciée à travers cette biographie.
*Fama Diagne Sene, Aida Mbodji, la lionne du Baol, biographie,
©EDA-Sénégal 2019, 279 pages