UN CYCLE POLITIQUE SE CLÔT, UN NOUVEAU PARADIGME ÉMERGE
Le verdict est net, incontestable et incontesté. Les élections territoriales à venir constitueront le troisième jalon pour envoyer à la retraite les caciques et autres professionnels de la politique politicienne qui polluent la scène depuis trop longtemps
17 novembre 2024, jalon de confirmation de la victoire historique du 24 mars qui marque d’un sceau indélébile la trajectoire de la révolution démocratique, sociale, citoyenne et populaire en cours pour un changement de cap décisif au Sénégal et en Afrique. Les élections territoriales à venir constitueront le 3ème jalon pour envoyer à la retraite politique les caciques et autres professionnels de la politique politicienne qui polluent la scène depuis trop longtemps. Ainsi se confirmera la clôture d’un ancien cycle politique et l’ouverture d’un nouveau paradigme, marqué par l’offre politique d’une nouvelle génération de patriotes révolutionnaires panafricanistes, incarnés par la figure d’Ousmane Sonko, président du parti Pastef-Les Patriotes.
Il ne croyait pas si bien dire cet aboyeur tête de liste d’une des coalitions du système déchu : « dimanche 17 novembre, ce sera la victoire de la vérité sur le mensonge, la victoire du travail sur la manipulation », suivez mon regard te nak Bañ- bañ bëgg ! Le verdict est net, incontestable et incontesté, à tel point que tous ont été contraints de reconnaitre leur défaite et de féliciter le vainqueur, rabattant le caquet à leurs divers porte-voix, porte-plume et autres relais prétentieux. Tous, y compris en désespoir de cause certes, le président sortant, nouvel adepte des campagnes électorales via whatsapp, par peur probablement, lui et ses compères, de remettre les pieds à Numbelaan et de devoir passer sous les fourches caudines de l’incontournable reddition des comptes, impératif incontournable dans tout Etat de droit digne de ce nom.
La liste Pastef, conduite de main de maitre par Ousmane Sonko, un jeune prétendument ‘’inexpérimenté’’ mais qui s’est révélé comme un géant politique de la génération des leaders panafricanistes contemporains, a battu à plate couture les coalitions du système néocolonial, toutes versions confondues, obtenant de haute lutte une majorité homogène, qualifiée, sécurisée et écrasante, de l’ordre de quelque 130 députés sur les 165 de l’Assemblée, soit 40 sur les 46 départements du Sénégal, 7 sur les 8 circonscriptions électorales de la diaspora, et 30 députés sur les 53 de la liste nationale proportionnelle, selon les résultats globaux provisoires tirés du dépouillement des votes effectué par les Commissions départementales de recensement.
Pour tenter de dévaloriser l’éclatante victoire du 17 novembre, certains esprits chagrins et mauvais perdants, veulent établir une fausse comparaison avec le taux de participation de 61,3% à la présidentielle de mars 2024, ce qui n’a de toute évidence aucune once de pertinence. En effet, le taux de participation de plus de 49% au présent scrutin, dépasse sans conteste celui de 46,6% des dernières législatives de juillet 2022- même si l’on doit ambitionner de viser une participation plus massive lors de prochains scrutins.
Que dire à présent de l’inter-coalition de l’opposition ? Cette formule qui a fait mouche en 2022, a manifestement fait flop en 2024. Et comme nous l’enseigne le vieux Karl Marx, les grands évènements historiques ne se reproduisent jamais à l’identique entre la première et la seconde fois, sauf à verser dans la caricature ! D’autant qu’ici en l’occurrence, entre 2022 et 2024, ni le contexte, ni les enjeux, ni le leadership ne sauraient se suffire d’une quelconque entreprise de ‘’copier-coller’’.
Des faussaires en tous genres, ces Tartarins de la politique politicienne et leurs thuriféraires, ont prétendu s’ériger en champions défenseurs du peuple sénégalais qui, à leurs yeux, n’aurait rien compris en votant Diomaye-Sonko le 24 mars 2024 ! Malheureusement pour eux, le 17 novembre, ce même peuple a persisté, récidivé et confirmé ! Admirable peuple africain du Sénégal, peuple patient certes mais conscient et cohérent dans la prise en mains de son propre destin à chaque tournant déterminant de son histoire.
En réalité, nos compatriotes n’ont eu droit qu’à une seule vraie campagne, celle de la liste Pastef conduite par Ousmane Sonko : déroulement, tambour battant, d’un programme explicitant, le long de sa caravane à travers les 8 pôles régionaux de développement du territoire national, le nouveau référentiel de transformation systémique « Sénégal Vision 2050 », soutenu par une mobilisation populaire sans précédent. Et fait notable à souligner, cette mobilisation a été réussie sans utilisation pernicieuse des moyens de l’Etat, pratique jusqu’ici largement prédominante dans nos mœurs électorales. Il a suffi, au contraire, de miser avant tout sur l’engagement citoyen des jeunes, des femmes, des ainé-e-s, des masses populaires des villes comme des campagnes, dans le pays comme dans la diaspora, à travers une pratique innovante de l’-auro-financement militant. « Je préfère l’engagement de ma jeunesse aux milliards de l’étranger », a pu déclarer, fort justement pour une fois, l’ancien président Abdoulaye Wade.
De l’avis général, le scrutin du 17 novembre s’est globalement déroulé de façon exemplaire, malgré pourtant son caractère anticipé, avec des délais substantiellement réduits et un nombre pléthorique de listes en compétition. Rendons donc hommage à l’organisateur principal qu’est la DGE, aux forces de défense et de sécurité pour leur présence dissuasive, au service public de la RTS qui a assuré avec professionnalisme et équité la couverture de la campagne des 41 listes en compétition et, par-dessus tout, à la maturité, à la conscience ainsi qu’à l‘esprit de cohérence de nos compatriotes, de nos concitoyen-ne-s de l’intérieur comme de la diaspora, et particulièrement au dévouement des militants et militantes Pastef, de la base au sommet, sans oublier le précieux rôle de veille et d’accompagnement des organisations de la société civile : autant de facteurs fort illustratifs de notre marche en avant dans la lutte pour la construction continue d’un système républicain et démocratique fiable et crédible.
L’horizon se dégage pour une prise en charge encore plus vigoureuse et plus efficace des travaux pharaoniques de la rupture en marche, avec en bandoulière la Vision Sénégal 2050 faisant cap sur l’impératif de la souveraineté nationale et populaire autour des chantiers prioritaires aux divers plans institutionnel, politique, économique, financier, social, culturel et environnemental. La fixation imminente du prix au producteur d’arachide pour la campagne de commercialisation 2024-2025, la prochaine loi de finances au titre de l’année 2025 et plus globalement le mandat en cours du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, donneront à coup sûr une idée de la volonté concrète du nouveau pouvoir de prendre à bras le corps, avec l’implication et l’engagement de tous les acteurs concernés, les grandes batailles de l‘emploi, du pouvoir d’achat, de l’eau, de l‘électricité, de l’éducation et d la formation, de la santé, en un mot, de nos politiques publiques de développement endogène au service de notre peuple. En même temps, pour en finir avec le système présidentialiste néocolonial de soumission volontaire, d’autocratie et de prédation, en vigueur dans notre pays plus précisément depuis la Constitution senghorienne du 7 mars 1963, la promotion en actes, à la faveur de la 15ème législature, d’une vraie Assemblée nationale de rupture animée par d’authentiques députés du peuple, et la capacité à donner corps à l’indispensable révolution culturelle pour le changement effectif des mentalités et des comportements, donnant ainsi tout son sens et toute sa portée à notre credo Jub-Jubal-Jubbanti, constituent aussi, assurément, autant de leviers pour un Sénégal souverain, juste et prospère, on Sénégal d’un vivre-ensemble de dignité, dans une Afrique unie, libre et de progrès. Nos tâches restent immenses et nos responsabilités encore plus : à nous de continuer à mériter la confiance de notre peuple et l’adhésion enthousiaste de notre jeunesse ! Nous n’avons qu’une seule perspective : réussir, pour le Sénégal et pour l’Afrique. Mettons pleinement à profit l’opportunité de la préparation et de la tenue du 1er congrès de Pastef-Les Patriotes pour reprendre en mains, mettre à jour et renforcer nos tâches de solidarité de lutte panafricaniste et internationaliste, nos tâches d’implantation, d’organisation, de formation, d’animation politique, d’élévation de notre unité à un niveau supérieur, de communication diversifiée et d’anticipation, communication de la vérité des faits dans la vigilance accrue à l’endroit de tous les ennemis de classe, de l’intérieur comme de l’extérieur, dressés contre la rupture et la transformation systémique en cours.
Madieye Mbodj est vice-président de Pastef, chargé de la vie politique nationale.