AÏDA MBODJI REFUSE DE CHOISIR
Très attendue dans la perspective de rejoindre une des alliances électorales en cours, l’ex maire de Bambey préfère faire valoir sa neutralité, évoquant notamment l'absence de femme dans cette course à la présidentielle
Très attendue dans la perspective de rejoindre une des alliances électorales en train d’être mises en place par les cinq candidats au scrutin du 24 février, Aïda Mbodji a décidé de ne pas bouger en faisant prévaloir sa neutralité à l’endroit des prétendants. Elle ne sera ni avec Idrissa Seck, ni avec Macky Sall, ni avec Ousmane Sonko, ni avec Madické Niang, encore moins avec Issa Sall du Pur.
C’est la position qu’elle a défendue lors d’une conférence de presse organisée ce jour. L’une des raisons invoquées par l’ex maire de Bambey est l’absence de candidate femme à l’élection présidentielle. Pour rappel, toutes les femmes candidates dont elle-même ont été recalées par le conseil constitutionnel à l’étape du parrainage, ainsi que Aïssata Tall Sall, Amsatou Sow Sidibé, Nafissatou Wade.
Ecartelée entre des marteaux et des enclumes, sous la pression conjuguée des politiques et de marabouts partisans, Aïda Mbodji semble vouloir assurer ses arrières en restant à équidistance des candidats. Du coup, elle laisse ouvertes les portes de futures négociations avec le prochain président de la République dans le cadre d’une reconfiguration politique. Mais est-il pertinent pour un homme/femme politique de ne pas se déterminer lors du scrutin majeur du calendrier électoral national pour une raison liée à l’absence de femmes dans la course ? Et si c’était un boycott qui ne dit pas son nom…