CIRÉ CLÉDOR LY CRIE À L'ENLÈVEMENT DE SONKO
L'avocat dénonce la remise en cause de la transparence promise sur le lieu de détention de son client après son transfert nocturne, sans avertissement préalable de ses conseils, ni de son médecin traitant, et encore moins de son médecin personnel
Dans un communiqué publié le mardi 14 novembre, Me Cire Cledor Ly, membre du collectif de défense d'Ousmane Sonko, a vivement critiqué l'attitude des autorités sénégalaises dans cette affaire. L'avocat "sans frontières" déplore notamment la remise en cause par l'administration pénitentiaire de ses engagements initiaux sur la transparence concernant le lieu de détention de l'opposant.
"Malgré les promesses faites aux avocats de les prévenir pour leur éviter des déplacements et recherches du lieu de détention, l’administration pénitentiaire et les autorités, qui parasitent la détention de mon client, ont manqué à leurs paroles et enlevé nuitamment Ousmane Sonko de la salle de réanimations, sans avertir, ni informer les avocats, le médecin traitant ainsi que son médecin personnel", dénonce Me Ly.
Au-delà de ce cas précis, c'est l'ensemble de l'attitude du régime qui est pointée du doigt. Selon l'avocat, "personne n’aurait osé imaginer une dégringolade du Sénégal à ce point, une arrogance des autorités ainsi le mépris, les pratiques et comportements belliqueux et outranciers de l’administration à l’égard des acteurs de justice, du corps médical, de la société civile, de corps de l’Etat restés fidèles à la constitution, aux lois et simplement à la morale et à l’éthique démocratique".
Me Ly fustige également le "silence" de la "communauté internationale", à l'exception de l'Union interparlementaire, face aux "dérives d'un groupuscule d’individus qui a installé une dictature aveugle et répressive". Selon lui, "tout est mis en œuvre pour fausser la volonté populaire" lors de la présidentielle de février 2024. En conclusion, il réaffirme sa "demande de mise en liberté dans les délais les plus brefs" d'Ousmane Sonko, dont la détention est pour lui le résultat "d'intrigues judiciaires et policières inadmissibles".