DERRIÈRE LES PARRAINAGES, DES LUTTES DE POUVOIR
A quelques jours de la fin de la période de parrainage, les candidats se livrent à une course contre la montre pour réunir les soutiens exigés. Les petites formations dénoncent les entraves dont ils seraient victimes face aux grands partis
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Selon un reportage diffusé le 6 décembre 2023 par RFI, la course aux parrainages pour l'élection présidentielle sénégalaise, qui s'achève ce dimanche, révèle les rapports de force entre les différents partis mais constitue également un véritable défi, surtout pour les petits mouvements.
En banlieue de Dakar, le mouvement Alternative pour la relève citoyenne (ARC) mené par la jeune candidate Anta Babacar Ngom a installé une tente dans le quartier de Guiedawaye pour collecter les signatures nécessaires à sa candidature. "On a besoin d'une femme", explique une femme au foyer venue la soutenir, estimant que "la vie est dure" au Sénégal.
Pourtant, Mam el Hadj Malick Diouf, coordinateur de la collecte des parrainages pour ARC, reconnaît la complexité de l'exercice. "C'est un gros effort logistique et financier pour les petits mouvements" comme le leur, d'autant que "le jeu est biaisé dès le départ" en faveur des grandes formations. Il déplore ainsi que "le Premier ministre soit en train de faire des tournées pseudo-économiques pour collecter ces parrainages" pendant qu'on empêcherait d'autres candidats de le faire.
Menacés lors de leurs déplacements, de nombreux opposants dénoncent des incidents, à l'image des candidats de l'opposition à Mbour et Thiès. Ce jour-là, l'opération de l'ARC s'est heureusement déroulée sans heurts, même si seul 500 signatures ont pu être récoltées après un porte-à-porte, révélant la difficulté de la tâche.