DISSOLUTION DE L’ASSEMBLÉE, LA SOCIÉTÉ CIVILE APPELLE AU DIALOGUE
"Nous lançons un appel pressant aux entités politiques représentées à l’Assemblée nationale à entreprendre les échanges nécessaires en vue de parvenir aux réformes appropriées permettant d’engager les prochaines élections".
Des leaders de la société civile ont fait face à la presse, ce lundi, pour alerter sur l’imbroglio électoral qui se dessine. Une situation qui découle de la «probabilité de plus en plus affirmée de la dissolution de l’Assemblée nationale et l’organisation d’élections législatives anticipées» provoquée par le bras de fer entre la majorité parlementaire Benno et le nouveau régime.
Ainsi, «considérant que l’article 87 de la Constitution dispose qu’en cas de dissolution, le scrutin a lieu 60 jours au moins et 90 jours au plus après la date de publication du décret de dissolution», Moundiaye Cissé et Cie ont exprimé «leur vive préoccupation relativement au décalage qui existe entre les dispositions du Code électoral et celles prévues par la Constitution» dans ce cas de figure.
Ils ont donné aussi l’exemple des entités politiques et indépendantes dont les candidatures sont astreintes au dépôt de listes de parrainages représentant au moins 0,5% des électeurs. Mais surtout «la fixation du modèle de fiche de collecte des parrainages au plus tard 150 jours avant la date du scrutin» non prévue en cas de dissolution de l’Assemblée.
Pour la réduction du nombre de parrainages requis
Pour sortir de cette impasse électorale, la société civile propose la réduction du nombre de parrainages requis, la simplification du système de collecte et de contrôle des parrainages, la réduction du délai de dépôt des candidatures et l’élargissement de la Commission de contrôle et de validation des parrainages aux personnalités indépendantes.
«En conséquence, tout en exprimant notre disponibilité à faciliter le dialogue entre les parties prenantes au processus électoral, nous lançons un appel pressant aux entités politiques représentées à l’Assemblée nationale à entreprendre les échanges nécessaires en vue de parvenir aux réformes appropriées permettant d’engager les prochaines élections dans la paix et la sérénité», a exhorté la société civile dans une déclaration signée par 16 organisations dont le Cosce, la Raddho, Ong 3D et le Gradec.