DR EL HADJI OMAR DIOP INVITE LE CNRA ET LA CENA A JOUER LEUR CARTE
Absence de consensus autour du processus électoral
Dr El Hadji Omar Diop, enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Ucad, invite les organes de régulations à jouer pleinement leur rôle «afin d’éviter une cristallisation» des positions suite à l’absence de consensus noté au terme des concertations sur le processus électoral. Invité du jour de l’émission objection hier, dimanche 11 février, docteur El hadji Oumar Diop a indiqué que cette absence de consensus entre les acteurs est lié au problème de crédibilité des législatives du 30 juillet dernier qui selon lui, «ont mis à rude preuve la légitimité de la matière électorale» au Sénégal.
L’enseignant chercheur à la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), docteur El hadji Oumar Diop lève un coin du voile sur les raisons du statu quo constaté dans le processus électoral du fait du boycott par une partie de l’opposition à la réunion de la concertation mais aussi de l’absence de consensus qui a sanctionnée ces rencontres.
Interpellé sur cette question lors de son passage à l’émission Objection de la radio Sud Fm (privée) hier, dimanche 11 février, El Hadji Omar Diop a pointé du doigt l’organisation «cahoteuse» des législatives du 30 juillet derniers. Selon lui, l’absence de consensus entre les acteurs est lié au problème de crédibilité de ces législatives du 30 juillet derniers qui selon lui, «ont mis à rude preuve la légitimité de la matière électorale» au Sénégal. «Il y a une séquence récente qui permet de mettre le doigt sur la question, ce sont les élections législatives du mois de juillet passé. Et, durant ces élections, il s’est passé au Sénégal, des choses inédites qu’on n’attendait pas à ce stade du développement de la société politique», a déclaré l’enseignant-chercheur à la Fsjp de l’Ucad.
Poursuivant son propos, docteur El hadji Oumar Diop, auteur du livre intitulé «Instrumentalisation de la constitution dans les régimes politiques africains» dont la cérémonie de dédicace est prévu ce mercredi à la salle ISEG de l’UCAD, a toutefois souligné de la nécessité pour les acteurs politiques de se regrouper pour rediscuter des règles de la gouvernance électorale.
Pour cela, il a préconisé l’implication des organes de régulations à qui, il invité d’ailleurs à jouer pleinement leur rôle afin d’éviter une cristallisation des positions.
Rappelant qu’«il y avait eu au Sénégal une contestation des choix électoraux et du régime électoral dans la séquence de 1950 jusqu’en 1992», l’enseignant-chercheur a, par ailleurs, indiqué que depuis 92, il y a eu un processus de crédibilisation de l’élection avec la mise en place d’un conseil constitutionnel qui a des compétences électorales, avec la création du Haut conseil de l’audiovisuel, qui est devenu aujourd’hui le Cnra».
«En 1996-1997 on a créé l’Observatoire national des élections politiques (Onep) qui est devenu la Cena (Commission électorale nationale indépendante). Il y a des structures qui sont mises en place et qui ont pour objectif d’assurer la crédibilité, la transparence et la régularité de l’élection politique», a insisté docteur El hadji Oumar Diop.