LE FDR DÉNONCE UNE DÉRIVE AUTORITAIRE DU POUVOIR
Le Front pour la Défense de la Démocratie dénonce la détérioration de l’état de droit et les atteintes aux libertés démocratiques, tout en critiquant l’instrumentalisation de la justice, la répression des opposants et les restrictions de déplacement.

Presque un an après l’accession au pouvoir de Pastef, on observe une préoccupation notable concernant la situation politique, économique et sociale au Sénégal. Plusieurs organisations de la société civile prennent la parole pour rappeler aux autorités leurs obligations. Le Front pour la Défense de la Démocratie (FDR) n’est pas en reste.
Dans un communiqué, le FDR dénonce les atteintes à la démocratie et à l’état de droit « qui se multipliant installent, au fil des jours, une période bien sombre pour notre pays ».
« L’instrumentalisation de la justice à des fins politiques devient une pratique courante, érodant les fondements même de l’État de droit et de l’égalité des citoyens devant la loi », peut-on lire dans le communiqué. Le FDR s’inquiète de la levée de l’immunité parlementaire « des députés de l’opposition » sans qu’aucun dossier d’accusation solide ne soit présenté à l’assemblée nationale.
« Par ailleurs, le nombre d’activistes critiques du gouvernement, traduits en justice et emprisonnés, ne cesse d’augmenter, dans un climat de répression croissante », constate le FDR.
Beaucoup de dignitaires du régime Macky Sall sont frappés par des interdictions de quitter le territoire sans qu’aucune décision de restriction de leurs libertés n’ait été prise par la Justice ou qu’une enquête officielle dans des affaires limitativement fixées par la loi n’ait été ouverte les concernant.
Pour le FDR ceci témoigne « désinvolture indicible et de la volonté liberticide de l’Etat-Sonko ». Selon le Front de défense de la démocratie, cet état semble donner la priorité à la persécution et à l’emprisonnement de ses opposants politiques « comme pour assouvir un désir de vengeance ou de représailles ». Car pour le FDR, même la reddition des comptes qui est essentielle à une gestion saine des affaires publiques « est travestie en une entreprise de règlement de comptes politiques et personnels ».
Le FDR exige « la fin du harcèlement des opposants » et l’ouverture de véritables concertations politiques, conformément aux traditions démocratiques du Sénégal.