LE FITE BAT EN RETRAITE ET RETIRE SA REQUÊTE CONTRE LA CENA
Face aux enjeux du calendrier républicain, le FITE, coalition politique réclamant des élections libres, décide d'adoucir son discours en renonçant à son action contre le décret instituant la composition de la Commission électorale
![](https://www.seneplus.com/sites/default/files/styles/section_hero/public/raw_photos/la-cena-senegal-elections-senegalaises-696x398_3.jpg?itok=qL8a-SJm)
Le Front pour l'inclusivité et la transparence des élections (FITE), coalition de partis politiques d'opposition, a décidé de retirer sa demande d'annulation du décret portant sur la nomination des nouveaux membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA).
Le FITE, qui regroupe 35 membres dont les principaux leaders de l'opposition comme Ousmane Sonko, avait initialement dénoncé cette nomination, estimant qu'elle ne garantissait pas l'impartialité de l'institution chargée d'organiser les élections au Sénégal. Le Front avait alors formulé une demande officielle pour faire annuler ce décret.
Mais il semble que le FITE soit revenu sur cette position. Aminata Touré, membre éminent de cette coalition et ancienne Première ministre, a annoncé dans un tweet que "les candidats du FITE ont retiré la demande d'annulation du décret portant nomination des nouveaux membres de la CENA".
Selon Mme Touré, "ils veulent une élection présidentielle pour le 24 février 2024 et un respect du calendrier républicain. Aucun report n'est ni possible ni envisageable" . Cette déclaration laisse entendre que le FITE, qui milite pour des élections transparentes et libres au Sénégal, privilégie désormais le respect du calendrier électoral plutôt que la contestation de la composition de la CENA.
On peut donc dire que le FITE fait preuve de souplesse sur ce dossier sensible et revient à de meilleurs sentiments, probablement pour éviter les risques de blocage politique à l'approche du scrutin présidentiel. Reste à savoir si cette décision permettra d'apaiser les tensions avec la mouvance présidentielle sur la question de la bonne organisation du vote.