LE PREMIER DOSSIER DU CONSEIL CONSTITUTIONNEL
Mamadou Badio Camara et ses collègues vont-ils donner suite à la requête de trois organisations politiques qui leur demandent de faire constater «la démission tacite et la vacance du pouvoir du président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye» ?
Mamadou Badio Camara et ses collègues vont-ils donner suite à la requête de trois organisations politiques qui leur demandent de faire constater «la démission tacite et la vacance du pouvoir du président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye» ? Commissaire Keïta, Abdoulaye Mamadou Guissé et Cie dénoncent un «accaparement dangereux des rôles du chef de l’Etat par son Premier ministre».
C’est le premier dossier du Conseil constitutionnel. Trois partis et mouvements. Trois partis et mouvements saisissent les «7 Sages» pour faire «constater la démission tacite et la vacance du pouvoir du président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye au profit de son Premier ministre». Le Mouvement «Sauvons la République/ Dogu samm sunum reew», le Parti Alliance démocratique pour une Afrique émergente /Joowléene (ADAE/J), le Parti (Mouvement culturel pour le salut du Sénégal (Mcss Fulla ak fayda) (Mouvement Culturel pour le Salut du Sénégal) disent avoir constaté «un accaparement grave et dangereux des rôles du président de la République par son Premier ministre qui détient l’appareil politique qui a porté le Chef de l’Etat au pouvoir. «Effectivement, pour la première fois, nous avons un Premier ministre, en violation flagrante de la Constitution de la République du Sénégal, qui s’est donné illégalement et sans gêne les pleins pouvoirs dévolus au Chef de l’Etat, resté impuissant devant cet état de fait».
En outre, Abdoulaye Mamadou Guissé, commissaire Cheikhouna Cheikh Saadbou Keita et Cie estiment «qu’en recevant en cascades des ambassadeurs accrédités au Sénégal tels que les ambassadeurs de la Chine, de la France, du Maroc et en définissant les axes de la diplomatie sénégalaise et la politique extérieure de l’Etat du Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko, patron politique du président de la République s’offre d’autres prérogatives que la Constitution du Sénégal ne lui donne pas». Les requérants ont aussi avancé l’argument de l’affectation du Général Kandé, rappelant que «la constitution consacre nettement que le président de la République, responsable de la Défense nationale, Chef suprême des armées, nomme à tous les emplois militaires».