L’ETAT SONNE LA CHARGE
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, ont annoncé en Conseil des ministres hier, mercredi 19 avril 2025, plusieurs mesures pour rationaliser les dépenses publiques, suites aux conclusions du rapport
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Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et son Premier ministre, Ousmane Sonko, ont annoncé en Conseil des ministres hier, mercredi 19 avril 2025, plusieurs mesures pour rationaliser les dépenses publiques, suites aux conclusions du rapport de la Cour des comptes.
En Conseil des ministres d’hier, mercredi 19 février 2025, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a relevé́ qu’au-delà̀ de l’amélioration de la gouvernance budgétaire et financière des deniers publics, le Gouvernement entend mettre en œuvre les mesures correctives requises à court terme, portant sur la rationalisation des dépensés publiques et la réduction du train de vie de l’Etat. Il a souligné́ que, conformément aux orientations du président de la République, il tiendra la première rencontre entre le Gouvernement et les partenaires sociaux, le jeudi 27 février 2025, en vue d’assurer la mobilisation de l’ensemble des forces vives de la Nation dans l’œuvre de redressement économique et financier du pays. Cette rencontre, dit-il, «constituera le point de départ d’un dialogue inclusif, franc et patriotique et réunira autour du gouvernement, les syndicats, les organisations d’employeurs et de la société́ civile, les Institutions de la République, les dirigeants d’entreprises, des organismes nationaux, des associations et des amicales», informe le communiqué du Conseil des ministres.
Dans sa communication, le Premier ministre a fait part au Conseil de son passage àl’Assemblée nationale, le vendredi 21 février 2025, au titre des questions d’actualité́ au gouvernement, en vue notamment d’échanger avec les députés sur les enseignements àtirer des «constatations graves et des recommandations» ressortant du Rapport définitif de la Cour des comptes sur «l’audit du Rapport sur la situation des finances publiques, Gestions de 2019 au 31 mars 2024», notamment les mesures conservatoires et correctives. Le Premier ministre a relevé́ les indications contenues dans le Rapport, relatives à la suite que la Cour des comptes envisage de donner aux faits présumés «constitutifs de fautes de gestion, de fait ou d’infractions à caractère pénal».
MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS DU RAPPORT D’AUDIT DE LA COUR DES COMPTES, DANS LES MEILLEURS DÉLAIS
Diomaye Faye demande à Sonko un chronogramme et un programme spécial de maîtrise des dépenses publiques.
Toujours sur le Rapport de la Cour des comptes, le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a appelé́ ̀a «l’application de mesures conjoncturelles et structurelles urgentes pour renforcer la résilience et la crédibilité́ de notre système économique, budgétaire, financier et comptable», informe le communiqué du Conseil des ministres d’hier, mercredi 19 février 2025. Il a demandé́ au Premier ministre de lui «proposer un chronogramme de mise en œuvre de toutes les recommandations du rapport d’audit de la Cour des comptes et de lui faire parvenir, dans les meilleurs délais, un programme spécial de maitrise des dépenses publiques, en tenant compte des impératifs économiques et sociaux, à court et moyen termes, dictés par le déploiement de la vision «Sénégal 2050».
Le président de la République a souligné́l’importance d’une bonne maîtrise des programmes budgétaires, des plans de financement et de trésorerie de l’Etat pour les trois prochaines années, des dépenses fiscales et de la dette publique. Sur ce dernier point, il a demandé́ au ministre des Finances et du Budget et au ministre chargéde l’Économie de proposer, sous la coordination du Premier ministre, une nouvelle règlementation sur les conditions et modalités d’émission des emprunts de l’Etat ainsi qu’un nouveau cadre organisationnel de pilotage et de gestion de la dette publique. Le Premier ministre veillera également ̀a la préparation rapide par le ministre des Finances et du Budget d’un projet de loi rectificative des finances, en perspective du débat d’orientation budgétaire.
URGENCE «D’ASSEOIR L’INTÉGRITÉ DE L’INFORMATION FINANCIÈRE EN TERMES DE FIABILITÉ , D’EXHAUSTIVITÉ , D’EXACTITUDE ET DE SINCÉRITÉ »
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a indiqué́ au Premier ministre, au ministre des Finances et du Budget et au ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, «l’urgence : d’asseoir l’intégrité́ de l’information financière en termes de fiabilité́, d’exhaustivité́, d’exactitude et de sincérité́». Il s’agit d’accélérer la digitalisation et l’interopérabilité́ des systèmes d’informations économiques, financières et comptables de l’Etat, de renforcer la supervision du processus de cadrage macroéconomique et d’améliorer la planification triennale consensuelle des investissements publics financés sur ressources externes et internes et des partenariats public-privé.
Il a indiqué́ que la situation de vérité́ assumée est l’occasion d’engager une transformation objective et en profondeur des administrations économiques, financières et comptables de l’Etat et de leurs interrelations avec les partenaires et le système financier. Il en appelle ̀a un véritable changement de paradigme dans la gouvernance administrative, économique, financière et comptable de l’Etat.
UNE RENCONTRE AVEC LES SYNDICATS ET LE SECTEUR PRIVÉ SUR LA SITUATION ÉCONOMIQUE DU PAYS
En outre, le Chef de l’Etat a demandé́ au Premier ministre d’engager des concertations avec toutes les forces vives de la Nation, les centrales syndicales, le secteur privé national et le patronat notamment, afin de partager avec précisions les conséquences de la situation décrite et de trouver les consensus adaptés à la mise en œuvre soutenable du nouvel agenda de transformation de la gestion des finances publiques, dans la solidarité́ et la protection sociale des couches vulnérables. Conformément aux directives du Chef de l’Etat, il a instruit le ministre des Finances et du Budget de prendre les dispositions appropriées en vue de la mise en œuvre diligente des mesures correctives requises, sans délais, aux fins de rendre opérationnelles lesdites recommandations. Dans ce cadre, il conviendra d’accorder une attention particulière à l’intégrité́ et ̀a la transparence des processus décisionnels et des relations fonctionnelles au sein des régies financières.
LE CIMETIÈRE MILITAIRE DE THIAROYE ÉLEVÉ AU RANG DE «CIMETIÈRE NATIONAL» ET LA DATE DU 1ER DÉCEMBRE «JOURNÉE DES TIRAILLEURS SÉNÉGALAIS», PAR DÉCRET
Enfin, le Premier ministre a rendu compte au Conseil de la poursuite des travaux du Comité́ de commémoration en décembre 2024 du 80ème anniversaire du «Massacre des Tirailleurs Sénégalais à Thiaroye». Àcet égard, il a rappelé́ que le président de la République a, par décret en date du 13 janvier 2025, élevé́ le cimetière militaire de Thiaroye en cimetière national et instituéla date du 1er décembre «Journée des tirailleurs sénégalais».
ÉRECTION MÉMORIAL THIAROYE 44 ET INTRODUCTION, DANS LES CURRICULA, DE L’ENSEIGNEMENT DE CETTE HISTOIRE…
Le Premier ministre a également indiqué la prise en charge par les ministères concernés des quatre (04) autres mesures prises par le Chef de l’Etat pour cristalliser dans la mémoire collective ce tragique évènement. Il s’agit du mémorial Thiaroye 44, du centre de documentation, de la désignation de rues et places publiques au nom des victimes de cet évènement et de l’introduction, dans les curricula, de l’enseignement de cette histoire. S’agissant de la manifestation de toute la vérité́sur le nombre de victimes, le Premier Ministre a informé́ le Conseil que les compléments d’informations requis sont toujours attendus. Devant cette contrainte, des fouilles archéologiques seront entreprises.