RETOUR A LA REALITE DU TERRAIN
Les Sénégalais ont suivi avec beaucoup d’attention la présentation du référentiel Sénégal 2050. Un espoir sans doute pour beaucoup d’entre eux. Entre dégâts des crues des fleuves Sénégal et Gambie, cherté de la vie, les urgences sont là pour le régime.
Les Sénégalais ont suivi avec beaucoup d’attention la présentation du référentiel Sénégal 2050. Un espoir sans doute pour beaucoup d’entre eux. Entre dégâts des crues des fleuves Sénégal et Gambie, cherté de la vie, difficile démarrage des cours de certains élèves…, les urgences sont là pour le régime.
En attendant Sénégal 2050, c’est un pays aux urgences qui a besoin d’une intervention de l’Etat pour soulager les populations. Après la présentation du nouveau référentiel, lundi, les régions de Matam, de Kédougou et de Tambacounda souffrent le martyre avec les inondations liées aux crues des fleuves Sénégal et Gambie. Les communes de Bakel, Kidira, Moudéry, Diawara, Bélé et Kéniéba sont très éprouvées. Le président du Conseil départemental Mapathé Sy sur les ondes de la radio Rfm, ce mardi, a appelé les pouvoirs publics à hâter le pas et à venir en urgence au secours des populations qui ont besoin de vivres. Salif Moussa Diallo, habitant du village de Sénédebou, vidéos à l’appui, conte le calvaire de ces crues du fleuve Sénégal. Il ne cache pas son amertume après le passage des ministres de la Solidarité et de l’Intérieur, lundi. «Nous croyions que les ministres allaient venir avec des appuis en vivres mais ils sont venus les mains vides alors que nous souffrons à cause de la crue du fleuve qui a tout emporté. Nos champs sont dévastés. Nous n’avons rien du tout. Au-delà de l’état central, je lance un cri du cœur aux partenaires du Sénégal et aux organisations non gouvernementales parce que l’heure est grave», fulmine-t-il. La même situation est notée au niveau des départements de Matam et de Kédougou. D’ailleurs, le président de la République est attendu dans cette dernière région, à partir de vendredi.
Cherté de la vie et frais d’inscription
La cherté de la vie est aussi l’autre urgence. Et il y en a encore qui n’ont pas démarré les cours faute de frais d’inscription et de fournitures scolaires. «Nous avons suivi avec beaucoup d’attention la cérémonie de présentation du référentiel Vision Sénégal 2050. Ce que nous demandons maintenant, c’est la résolution des urgences de l’heure. La cherté de la vie ne peut pas attendre. D’ailleurs, pour le moment, mes enfants au nombre de quatre ne vont pas à l’école. La raison principale, je ne peux pas payer les frais d’inscription. Je leur ai demandé de partir suivre les cours jusqu’à ce que je trouve de l’argent mais, ils m’ont dit que leur dignité ne leur permet pas d’y aller sans s’être acquittés au préalable de ce montant au moment où leurs camarades l’ont fait», confie un parent d’élève, Aliou Diop.