50% DES BEBES SOUFFRENT DE MALADIES ORL
Le 32e congrès de la société sénégalaise d’ORL et de chirurgie qui se tient à Saly a été une occasion pour les spécialistes de révéler les ravages de ces maladies.
Au 32e congrès général de la société sénégalaise d'ORL et de chirurgie cervico faciale, le vice-président de la structure, le Professeur Malick Ndiaye, a révélé que plus de 50% des consultations de pédiatrie montrent que les enfants présentent des pathologies ORL. Lors de cette rencontre qui se tient à Saly, les spécialistes ont révélé que ces maladies constituent une véritable préoccupation de santé publique.
Le 32e congrès de la société sénégalaise d’ORL et de chirurgie qui se tient à Saly a été une occasion pour les spécialistes de révéler les ravages de ces maladies. En effet, ce n’est pas seulement les personnes d’âge mûr qui souffrent de ces pathologies, les bébés sont aussi affectés (Ndlr : oreilles, nez, Gorge, cou et face). Non seulement les maladies sont fréquentes mais le problème est que les soins pour diverses raisons dont le facteur financier, ne sont pas accessibles à tous les Sénégalais.
Pour le vice-président de la société sénégalaise d’ORL, professeur Malick Ndiaye, il y a des problèmes dans la prise en charge des patients. «Car si on prend l’exemple de la charge auditive, on sait qu’elle est onéreuse. Ce n’est pas seulement la chirurgie qui est coûteuse mais les appareils coûtent eux aussi très cher, que ce soit un appareil conventionnel comme les autres appareils dont le coût varie entre 10 et 12 millions, ce qui n’est pas à la portée des Sénégalais», a déclaré Pr Ndiaye.
A l’en croire, la réhabilitation en laryngologie pose également un problème dans nos contextes de travail parce que souvent, les patients présentent des «hysté loses du larynx» et la prise en charge est chère. «Ce sont des patients qui restent plusieurs mois à l’hôpital et parfois qui sont porteurs des stigmates qui peuvent rester à vie. Concernant la cavité buccale, c’est des cancers qui deviennent de plus en plus fréquents. Nous avons l’habitude d’avoir des cancers du larynx, le cancer de l'hypopharynx, mais les cancers de la cavité buccale deviennent de plus en plus importants et la prise en charge peut être facile quand le patient vient tôt, mais malheureusement, ce n'est pas le cas souvent», a soutenu le vice-président de la société sénégalaise d'ORL. «Nous avons des patients qui viennent tardivement et vous-même vous constatez que le cancer de la cavité buccale est un cancer qui est accessible, il suffit d’ouvrir la bouche pour voir les effets. Donc il faut sensibiliser», a lancé le Pr Ndiaye.
«LES CANCERS DE LA CAVITE BUCCALE DEVIENNENT DE PLUS EN PLUS IMPORTANTS»
D'ailleurs, il est fréquent de constater dans les structures de santé des pathologies ORL à savoir les pathologies infectieuses, inflammatoires, tumorales et malformatives. Dans certaines villes, il a été constaté une recrudescence de la maladie cancéreuse même si les populations sont de plus en plus regardantes. A Touba qui est la deuxième ville la plus peuplée du Sénégal, il y a une forte demande, une forte augmentation par rapport à ces malades parmi ceux qui viennent se faire consulter. Pour prendre en charge les patients, l’Etat y a affecté 5 ORL. Selon Dr Mame Coumba Sarr Niane servant à l’hôpital Matlaboul Fawzeyni, le goitre et la sinusite font partie des maladies les plus fréquentes. Malgré la fréquence des maladies, le Sénégal ne compte que 100 médecins en ORL pour 18 millions d’habitants alors que l’OMS préconise un ORL pour 10 000 personnes. Certaines régions comme Tamba et Matam sont dépourvues de médecins spécialistes en ORL.