AND GUEUSSEUM DÉCLENCHE UNE GRÈVE DE 48 H À PARTIR DE MARDI
La tension qui prévaut ces derniers temps dans le secteur de la santé est en train de monter d’un cran. Après la Fédération des Syndicats de la Santé (F2S), c’est au tour de l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum de dérouler
La dernière rencontre entre la ministre de la Fonction publique Mariama Sarr et les syndicats de la santé laisse de marbre les membres de And Gueusseum. Qualifiant cette rencontre de farce, Mballo Dia Thiam et ses camarades ont décidé de passer à la vitesse supérieure en décrétant 48 heures de grève d’avertissement à partir de mardi prochain.
La tension qui prévaut ces derniers temps dans le secteur de la santé est en train de monter d’un cran. Après la Fédération des Syndicats de la Santé (F2S), c’est au tour de l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And Gueusseum de dérouler un nouveau plan d’actions.
En conférence de presse hier, le président Mballo Dia Thiam et ses camarades ont décrété 48 heures de grève pour exiger la signature du protocole d’accords et la revalorisation du système de rémunération. La grève va démarrer mardi prochain. «Prenant à témoin l’opinion nationale et internationale,(…) And Gueusseum engage un second plan d’actions dans la période du 17 au 26 mars, pour obtenir du gouvernement du Sénégal la signature du protocole d’accords Gouvernement-And Gueusseum, à la suite des négociations avec les ministres sectoriels entamées depuis le 21 mai 2021, et l’ouverture de négociations sérieuses sur le système de rémunération des agents de santé et de l’action sociale, à l’instar des autres catégories socioprofessionnelles de l’Etat», annonce le responsable syndical.
Outre les 48 heures de grèves, souligne Mballo Dia Thiam, il est des sit-in régionaux suivis de points de presse et d’une campagne d’affichages et de vulgarisation de la plateforme minimale revendicative de And Gueusseum. Pour le syndicaliste, ce présent plan d’actions n’est que la suite logique du premier, «clôturé par la grande marche nationale à Kaolack dont l’évaluation qui en a été faite avec satisfaction, le 12 mars, prouve à suffisance l’engagement et la détermination des militants à participer résolument à la lutte pour la valorisation de leur traitement salarial et leurs plans de carrière. L’évaluation de ce deuxième plan d’actions se fera le 26 mars au siège de l’Unsas par le Sep de And Gueusseum, éventuellement élargi aux présidents de comités de lutte régionaux».
«AMÉLIORER LA RÉMUNÉRATION DES TRAVAILLEURS DE LA SANTÉ»
Par ailleurs, les membres l’Alliance And Gueusseum ont profité de ce face-à-face avec la presse pour déplorer les manœuvres «dilatoires, de diversion et d’amalgame» de la ministre de la Fonction publique dans le traitement des accords sectoriels dont, disentils, le projet de protocole a déjà fait l’objet de partage et de validation avec les parties concernées bien avant les élections territoriales. «Sinon que cherche-t-elle en renvoyant And Gueusseum à d’autres rencontres de rattrapage avec d’autres organisations syndicales de notre secteur récemment regroupées et jadis constituées en pourfendeurs de nos actes?», fulmine Mballo Dia Thiam.
Pour lui, l’unité syndicale étant une construction de longue haleine ne saurait s’imposer au forceps à And Gueusseum sous le couvert d’une volonté verticale suspecte. «C’est pourquoi, les camarades sont invités à faire preuve d’engagement, de sérénité, mais surtout de vigilance face aux marchands d’illusions sans éthique ni foi», clame le secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (Sutsas). D’autant que, ajoute-t-il, «And Gueusseum s’inscrit dans la durée en cas de pourrissement de la situation par le gouvernement». Il demande ainsi au chef de l’Etat d’abréger les souffrances physiques et morales des patients et des travailleurs en acceptant, dans le parallélisme des formes, dans la justice et l’équité, d’inviter son gouvernement à améliorer la rémunération des travailleurs de la santé et de l’action sociale, notamment les paramédicaux, piliers et parents pauvres du système et victimes de la plus grande discrimination.