IL NOUS FAUT MIEUX ORGANISER NOTRE SYSTÈME DE SANTÉ
Le chef de l’État, Macky Sall également président du Conseil supérieur de la Magistrature a présidé, ce lundi, l’audience solennelle de la rentrée des Cours et tribunaux pour l’année 2022-2023.
Le chef de l’État, Macky Sall également président du Conseil supérieur de la Magistrature a présidé, ce lundi, l’audience solennelle de la rentrée des Cours et tribunaux pour l’année 2022-2023. Cette année, le thème choisi est : « Protection des usages dans le système de santé publique ». Selon le président Macky Sall, le choix du thème n’est guère pour instruire un procès d’intention, mais pour rappeler ensemble, dans une réflexion saine et sereine, une problématique au cœur de notre corps social, touchant au secteur vital de la santé. « Des faits malheureux survenus récemment dans nos structures de santé, en constituent une douloureuse illustration. Au demeurant, la finalité de l’exercice qui nous réunit est de rappeler à notre conscience collective la nécessité et la responsabilité de sauvegarder en toute circonstance les droits et intérêts des usagers du système de santé publique et privée. Cette protection est d’autant plus exigeante qu’elle a valeur de norme constitutionnelle », a-t-il dit dans son discours.
Il ajoute : « c’est pour matérialiser ce principe que j’ai inscrit la santé comme composante de l’Axe II du Plan Sénégal Émergent dédié au capital humain. Il s’agit, dans une approche de justice sociale et d’équité territoriale, d’élargir l’offre de services de santé par un effort de construction de nouvelles structures, de relèvement du plateau médical et de recrutement de personnels médicaux et para médicaux. Ainsi, et pour ne mentionner que nos réalisations récentes, après les inaugurations des hôpitaux de Sédhiou, Kaffrine, Kédougou, Touba et Agnam, d’autres chantiers d’établissements publics de santé sont en cours, notamment à Tivaouane, Ourossogui, Mbour et Saint-Louis ; en plus de la reconstruction de l’hôpital Aristide Le Dantec et des travaux du Centre national d’oncologie de Diamniadio pour le traitement du cancer ; sans compter 21 centres de dialyse fonctionnels sur l’étendue du territoire national », a-t-il soutenu.
Non sans oublier la carte d’égalité des chances pour personnes vivant avec un handicap, la gratuité de la césarienne et le Programme de Couverture Maladie universelle qui, selon lui, s’inscrivent également dans la même dynamique de politiques publiques inclusives pour l’accès de tous aux soins de santé. « J’ai mis en place ces innovations majeures parce que j’ai pleinement conscience de ce que représentent les dépenses de santé dans nos familles. Chacun de nous, même ceux qui sont censés pouvoir joindre les deux bouts, peut le ressentir dans son propre environnement ; a fortiori les moins nantis et les couches sociales les plus vulnérables. Bien sûr, la solidarité familiale est toujours présente, mais dans bien des cas elle ne suffit pas. Il faut alors faire jouer la solidarité nationale pour que le fait d’être démuni ne soit pas un obstacle insurmontable à l’accès aux soins de santé. Voilà tout le sens de ma vision en la matière. Il nous faut, par contre, mieux organiser notre système de santé pour le rendre plus performant, en relevant ses résultats à la hauteur de nos investissements », a dit le président Sall. Avant de continuer : « comme je l’ai indiqué dans mon message à l’occasion du nouvel an, en même temps que nous investissons dans les structures et les ressources humaines, nous devons, réformer et améliorer la gouvernance du secteur de la santé, par sa digitalisation intégrale, y compris le système de Couverture Maladie Universelle, la mise en place de contrats de performance pour les hôpitaux et la révision de la Convention hospitalo-universitaire.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale devra me faire le point sur ces dossiers prioritaires ».