IL N’Y A PAS LIEU DE STRESSER NI POUR LES MALADES NI POUR LE PERSONNEL
L’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar va fermer ses portes à compter de ce lundi 15 août. Construit en 1912, cet établissement sanitaire sera réhabilité par l’État pour répondre aux normes internationales. Cependant, certains observateurs craignent
L’hôpital Aristide Le Dantec de Dakar va fermer ses portes à compter de ce lundi 15 août. Construit en 1912, cet établissement sanitaire sera réhabilité par l’État pour répondre aux normes internationales. Cependant, certains observateurs craignent que cette mesure entraîne des conséquences néfastes pour les malades. Selon Dr Babacar Thiandoum, directeur dudit hôpital, il n’y a pas lieu de stresser ni pour les malades, ni pour le personnel.
« Nous avons quelques services qui fonctionnent encore. Il s’agit du service néphrologie avec les deux centres d’hémodialyse pour les malades dialysés. Ces malades iront très prochainement au niveau du hangar des pèlerins où les services techniques du ministère de la Santé sont en train d’installer des machines de dialyse. Ces machines ne sont pas encore opérationnelles et c’est pourquoi nous poursuivons leur prise en charge au niveau de l’hôpital. Il en est de même pour l’oncologie pédiatrique qui continue à fonctionner en attendant l’évacuation des malades à l’hôpital Dalal Jam. Il y’a aussi le service de cancérologie adulte avec la radiothérapie et la chimiothérapie qui continuent à fonctionner, mais c’est des malades qui sont pris en charge en ambulatoire et en principe ils seront là demain », a-t-il déclaré.
Poursuivant son propos sur les ondes de iradio, il a soutenu que le plan de déménagement suit son cours. Mais, dit-il, il y’a les malades très sensibles comme les malades chroniques. Mais pour l’essentiel des services, ajoute le docteur Thiandoum, nous attendons les camions pour déménager le maximum d’équipements au niveau des sites d’accueil. Suffisant pour lui de dire : « il n’y a pas lieu de stresser ni pour les malades ni pour le personnel médical, paramédical et administratif. Les agents vont poursuivre leur service au niveau de leur site d’accueil. Donc, chaque service délocalisé ira en partie avec son personnel. Le reste des agents seront réaffectés dans les différentes structures sanitaires du pays ».
Il faut dire, par ailleurs, que la réhabilitation de cet hôpital a suscité beaucoup de polémiques. Mais pour Dr Thiandoum, les détails ne les concernent pas. « Ce que nous voulons, c’est d’avoir un hôpital neuf. Un hôpital de niveau 4 très performant qui va nous permettre d’éviter d’évacuer nos malades vers l’étranger. Parce que les pays qui reçoivent nos compatriotes, leurs médecins sont souvent formés ici à Dakar. Ce n’est pas normal et notre objectif c’est d’inverser la tendance », a-t-il également informé.
Pour finir, il indique que les malades sont évacués d’une part par les ambulances de l’hôpital, mais d’autre part par le Samu national.