«IL Y A UNE PENURIE DE KINESITHERAPEUTES, D’ORTHOPROTHESISTES ET DE PODOLOGUES»
Selon Djibril Bèye, le Sénégal connait une pénurie de kinésithérapeutes , d’orthoprothésistes et de podologues qui sont des spécialités extrêmement importantes.
Le Centre National d’Appareillage Orthopédique (Cnao) dispose désormais d’un nouveau logo. Lors de la cérémonie de lancement de ce nouveau logo hier, le directeur du Centre, Djibril Bèye, est revenu sur les problèmes que rencontre la structure. A cet effet, il s’est ému du déficit en ressources humaines notamment en kinésithérapeutes, orthoprothésistes et podologues qui sont des spécialités extrêmement importantes.
«Aujourd’hui, la rééducation etla réadaptation connaissent un problème de déficit en ressources humaines», a révélé hier le directeur du Centre National d’Appareillage Orthopédique (Cnao). Selon Djibril Bèye, le Sénégal connait une pénurie de kinésithérapeutes , d’orthoprothésistes et de podologues qui sont des spécialités extrêmement importantes. «Si l’hôpital de Kaffrine a pu résorber l’équation de 101 blessés en trois jours, c’est grâce à des infrastructures de nouvelle génération, mais surtout grâce à des ressources humaines de qualité. Donc, ces ressources humaines sont vraiment importantes. Mais je pense que nous sommes en train de redresser la barre, puisque nous sommes appuyés par les autorités», souligne Monsieur Ndiaye. A cet effet, il déclare : «Nous avons un projet qui vise à mettre en place une école des métiers de la rééducation et de la réadaptation. Le Sénégal en a besoin, car nous avons un problème de chômage des jeunes. Et avec ce projet, ces jeunes auront leurs métiers et pourront prendre en charge la forte demande de soins qui est là»
S’agissant des coûts élevés des prothèses, Djibril Bèye renseigne qu’une réunion a été tenue à l’issue de laquelle décision a été prise de revenir aux prothèses locales, parce qu’elles sont accessibles aux populations. «Cependant, il faut aussi être à la technologie et toute technologie a un coût. Mais il faut reconnaître que malgré le coût, l’Etat fait des efforts à travers les fonds de solidarité. Je pense que la technologie et le local peuvent aller ensemble pour permettre aux Sénégalais qui n’ont pas les moyens d’acheter des prothèses d’en avoir grâce à l’appui de l’Etat. C’est le sens d’un de nos projets qui est en train d’être mis en œuvre pour permettre aux Sénégalais d’avoir accès aux technologies d’assistance. Ce projet, c’est sur 4 ans et peut tourner autour de 2 milliards Fcfa», a indiqué Djibril Bèye qui intervenait à l’occasion du lancement du nouveau logo du Cnao. Un logo qui, selon lui, va ressortir toute la mission de la structure.
LES NOUVEAUX DEFIS DU CNAO
S’agissant des nouveaux défis que se fixe le Cnao, le patron de la structure indique qu’ils sont très clairs. «Le Conseil d’administration nous y accompagne, la tutelle nous y accompagne. Nous avons élaboré un plan d’action prioritaire 2022-2023 qui se chiffre à hauteur de 359 millions Fcfa. Grâce à l’ancien ministre des Finances, nous avons pu avoir 150 millions Fcfa et 84 millions Fcfa du ministère de la Santé, ce qui représente plus de 52% du besoin de financement de ce plan d’action qui, il faut le dire, est un plan d’urgence qui a été adopté par le conseil. Ce plan était en train d’être exécuté au courant de l’année 2022 et va être bouclé en 2023. Dans ce plan, nous avons prévu un financement pour le projet d’établissement 2024-2025. Donc, nous sommes dans une vision stratégique et à partir de 2023, si nous exécutons ce plan, le Cnao va sortir la tête de l’eau et prendre sa mission globalement. Même au niveau des régions, les démembrements qui sont logés dans les hôpitaux seront revus, réhabilités et équipés à travers un projet que le ministère de la Santé est en train de piloter sur les technologies d’assistance, et permettre aux Sénégalais d’avoir accès à ces technologies qui leur permettent d’avoir une vie normale». Pour l’heure, le Cnao ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, car il envisage de se battre pour que les autorités et les Sénégalais puissent connaître sa mission. Ainsi, il entend intervenir pour la guérison des accidentés qui sont pris en charge actuellement au niveau de l’hôpital de Kaffrine.