KOLDA, UNE REGION SANS BANQUE DE SANG
Au moment où la région de Dakar fait une forte campagne de sensibilisation pour avoir du sang à stocker jusqu’à alarmer le chef de l’Etat Macky Sall, la région de Kolda elle, souffre d’un manque de banque

Au moment où la région de Dakar fait une forte campagne de sensibilisation pour avoir du sang à stocker jusqu’à alarmer le chef de l’Etat Macky Sall, la région de Kolda elle, souffre d’un manque de banque. Lors du panel scientifique en prélude à la journée mondiale de la population, le médecin chef de la région de Kolda Dr Yaya Baldé a informé que toute la région de Kolda (y compris Vélingara), ne dispose pas banque de sang.
La région de Kolda n’a pas de banque de sang en norme. C’est ce qu’a déclaré le médecin chef de la région médicale de Kolda, Dr Yaya Baldé, lors du panel scientifique en prélude à la journée mondiale de la population. Dr Baldé informe que Kolda a beaucoup progressé dans le domaine de la mortalité maternelle et infantile. Selon lui, les choses ont beaucoup bougé à ce niveau. Mais le seul hic, c’est le manque de banque de sang dans tout le Fouladou. « A Kolda, nous n’avons même pas une banque de sang en norme. Mais, avec les partenaires, nous allons vers la construction de ces banques de sang destinées à Kolda et à Vélingara pour que le don de sang puisse être dans de bonnes conditions. Tous ces manquements ne militent pas en faveur de la femme. Ce qui fait que la mortalité maternelle et toutes les difficultés qui seront liées à l’évacuation, ce sont les femmes qui ont beaucoup de chances de succomber. Mais des efforts sont en train d’être faits, des progrès sont en train d’être réalisés, la situation qui était là, il y a quatre ans, a changé, même si nous voulons toujours aller de l’avant », a-t-il expliqué.
Pour la mortalité maternelle, Dr Yaya Baldé souligne que la situation est toujours inquiétante. « Une seule femme qui meurt, c’est tout à fait un problème. Nous voulons qu’il y en ait plus, parce qu’à chaque fois qu’il y a un décès, nous disons que le problème est toujours là », soutient le médecin chef de la région médicale de Kolda. avant de poursuivre : « Un nouveau programme canadien est arrivé avec l’Unfpa (Fonds des Nations Unies pour la population) qui en train de faire dans la planification pour encore voir les autres gaps qui restent dans la région pour toujours combattre le fléau de la mortalité maternelle ».
PRISE EN CHARGE DES ADOLESCENTS
Conséquemment, évoquant la prise en charge des jeunes dans les questions de planification familiale, le médecin souligne l’importance du Centre ado de Kolda qui apporte des conseils utiles et qui contribue fortement aujourd’hui, à la baisse des grossesses non désirées, de la santé sexuelle des adolescents etc. « Nous sommes en train de faire le panel en prélude de la Journée mondiale de la population où la région de Kolda est choisie pour abriter cette activité axée sous le thème de la planification. Des progrès sont en train d’être faits, même si les objectifs qui sont assignés ne sont pas encore atteints. Il y a aussi des progrès importants qui sont à mettre à l’actif des actions qui ont été menées par les acteurs à tous les niveaux aussi bien des acteurs du système de santé, mais également les acteurs au niveau communautaire sous l’accompagnement des partenaires techniques et financiers et de l’État central. Toutes ces actions menées sont passées en revue et ont permis à la région d’être en 2012 à un taux de prévalence contraceptive de 21 % », explique Dr Baldé.
Par ailleurs, il évoque le cas des fistules obstétriques où plus de 400 cas sont enregistrés annuellement au Sénégal. a cet effet, il indique que ces fistules obstétriques constituent un énorme problème lors des accouchements. Ce qui cause des accouchements difficiles qui, à la limite, entrainent des décès. « La région également, en matière de fistule est une préoccupation. Tous ces éléments montrent à quel niveau il est important pour Kolda de se positionner en matière de planification familiale du fait qu’elle est en proie aux mariages précoces et autres difficultés. Ce qui fait qu’il est important de positionner la planification familiale au cœur de la santé de la reproduction au niveau de la région.
Dans le renforcement des ressources humaines, des efforts sont en train d’être faits pour la densification de la carte sanitaire », fait savoir le médecin. embouchant la même trompette, la présidente des clubs de jeunes filles de Kolda au centre ado, Sylvie Diack renseigne que les jeunes de Kolda ont beaucoup évolué grâce à ce centre qui apporte conseils et soutiens aux jeunes filles et même parfois aux femmes adultes. elle indique que le centre reçoit plus d’une trentaine de jeunes filles par jour. « Notre objectif, c’est de tout faire pour que Kolda n’ait plus ces difficultés avec la mortalité infantile, les grossesses non désirées ou précoces etc... », conclut-elle.