LA F2S MAINTIENT SON MOT D'ORDRE DE GREVE
La fédération des syndicats de la santé (F2S) va poursuivre son combat. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les blouses blanches ont décidé de maintenir leur plan d’action lancé la semaine dernière. Ils annoncent une grève de 48 heures les 13 et 14 mars

La rencontre tripartite convoquée le jeudi dernier par le Premier ministre Ousmane Sonko n’a pas convaincu la Fédération des syndicats de la santé (F2S). Cheikh Seck et ses camarades ont décidé de maintenir leur plan d’action pour dénoncer le manque de considération des organisations à l’égard de la F2S.
La fédération des syndicats de la santé (F2S) va poursuivre son combat. Dans un communiqué parvenu à «L’As», les blouses blanches ont décidé de maintenir leur plan d’action lancé la semaine dernière. Ils annoncent une grève de 48 heures les 13 et 14 mars.
La fédération rejette la main tendue du Premier ministre, Ousmane Sonko. Ces syndicalistes fustigent, en effet, une tentative de déstabilisation de leurs organisations syndicales. «Nous n’avions jamais imaginé qu’après le combat mené pour le changement dans ce pays, des groupes de lobbies extrêmement dangereux continuent encore à anéantir ou annihiler la volonté de l’État et des partenaires sociaux à apaiser le climat social pour sauver ce pays de la situation extrêmement difficile. Un dialogue ne peut se faire que dans la sincérité et non dans les manœuvres ou la ruse», déclarent Cheikh Seck et ses camarades.
Pour ces syndicalistes, ce qui s’est passé au grand théâtre relève de la provocation. «Même pour les invitations, la fédération qui compte 11 organisations du secteur de la santé et de l’action sociale n’a reçu que trois invitations, alors que des syndicats d’un seul corps reçoivent plus de cartes que toute la fédération réunie; Dans la prise de parole, l’inspecteur Amdy Moustapha Amar, du ministère du Travail, dans un ton discourtois, nous signifia que la décision de nous priver de parole est actée et que rien ne lui fera changer d’avis parce qu’il l’a reçu de ses supérieurs», a regretté Cheikh Seck.
Mieux, poursuit-il, dans le document de synthèse sur les points de revendications du secteur de la santé remis à la presse n’apparaît aucun point de revendication de la Fédération. Il reste convaincu que la main du conseil du Premier Ministre en matière de santé n’est pas étrangère à cette forfaiture. «Ce dernier, au lieu d’aider le chef du gouvernement, lui cherche des ennemis en nous attaquant à travers les réseaux sociaux. Le ministère de la Santé comme celui de la fonction publique semble jouer un rôle de spectateurs pour ne pas dire de complice, avec un mutisme suspect», regrette le syndicaliste.
Cependant, il a réitéré l’ouverture de la F2S au dialogue. «L’adage dit que qui ne dit rien consent. Le Premier ministre, si vous êtes d’avis contraire, il faut réagir avant qu’il ne soit trop tard. Nous saluons votre appel et la volonté de dialogue et sommes prêts à vous accompagner pour trouver des solutions aux problèmes qui sont entre autres le respect des accords», affirme Dr Cheikh Seck.