LE DIRECTEUR DE GENITECH INTERNATIONAL DÉBALLE
La polémique autour de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec continue d’enfler.
La polémique autour de la reconstruction de l’hôpital Le Dantec continue d’enfler. Désignée dans un premier temps pour réaliser les travaux, l’entreprise Genitech international, à travers son directeur général, est sortie de sa réserve en faisant des déballages sur le contrat qui la lie à l’hôpital Le Dantec.
«Notre sortie s'explique par les nombreuses déclarations mensongères faites par les directeurs généraux du Fonsis et de l'hôpital le Dantec, faisant croire à l'opinion que Genitech a signé un mandat de recherches de financement ; ce qui est archi faux», a martelé d’emblée, face à la presse, le directeur de Genitech international, décidé à livrer sa part de vérité.
Revenant sur les différentes étapes du contrat pour la reconstruction de l’hôpital, Souleymane Diagne indique qu’il a reçu l’architecte Madi Mbow pour la première fois au mois de septembre 2020. «Au cours de notre discussion, il a présenté le projet accompagné des plans et du dossier de validation. Il m'a signifié que le directeur de l'hôpital cherche un partenaire technique et financier pour la réalisation et nous avons donné notre accord de principe. Le lendemain, nous avons rencontré le directeur de l'hôpital. Nous avons signé un contrat commercial entre Genitech international et la direction de l'hôpital à la date du 22 septembre 2020 pour la reconstruction de l'hôpital. Le 14 décembre, nous avons adressé une correspondance au directeur de l'hôpital avec les preuves de fonds mobilisés pour l'inviter à prendre les dispositions pratiques pour la pose de la première pierre. Notre courrier est resté sans réponse et après, il nous a demandé de prendre langue avec le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr», révèle le directeur général de Genitech international.
Le 25 mars 2022, monsieur Diagne a adressé une correspondance au chef de l'Etat pour l'informer et lui demander son appui pour le démarrage effectif des travaux. Malheureusement, se désole-t-il, la lettre est restée sans réponse. «Nous étions d'avis que le Président Macky Sall n'avait pas eu écho d'une telle affaire. Nous avons eu la surprise de notre vie quand nous avons récemment suivi le chef de l'Etat annoncer la vente de trois hectares du périmètre foncier de l'hôpital Le Dantec pour compléter son financement. Dans notre offre, il n'a jamais été question de vendre quoi que ce soit. C'est Genitech international, en tant que promoteur, qui finance et réalise clé en main toute la reconstruction», affirme-t-il.
Souleymane Diagne ajoute que l'hôpital allait fonctionner comme un établissement public dont les recettes seraient sécurisées pour un bon remboursement de la dette. «Le promoteur va récupérer l'argent qui avait servi de financement à travers les recettes de l'hôpital sur une durée de 23 ans, dont 3 ans de différé, avec un taux d'intérêt de 2%. Cette offre que nous avons faite est innovante. L'Etat n'intervient que s'il y a cas de force majeure au cours des 20 ans d'exploitation de l'hôpital. Tout le monde sait qu'un hôpital bien géré n'est jamais déficitaire», clame Souleymane Diagne.
«JUSQU’À PRÉSENT, IL N’Y A PAS DE RUPTURE DE CONTRAT»
Sur leur plan de reconstruction, Genitech international, de l’avis de son directeur général, avait pris en compte beaucoup de paramètres. «Pour diminuer les charges de l'hôpital, nous avons même prévu dans le contrat d'installer une centrale solaire de 2 mégawatts afin de permettre à l'hôpital d'avoir une autonomie énergétique, de baisser ses charges, mais également de rester un hôpital accessible à toutes les couches de la population», soutient M. Diagne. Poursuivant, il indique que son entreprise avait prévu de faire en phasage tout en assurant la continuité des services. «Jusqu'ici, je n'ai pas un interlocuteur officiel. Pour l'instant, nous ne comptons pas saisir la justice. Je n'ai rien dit jusque-là, car j'ai fait ce que j'avais à faire et j'attendais l'autorité pour savoir la suite. Tout le ministère de la Santé est au courant de ce dossier. Je les ai tous rencontrés. J'ai un contrat en bonne et due forme. Jusqu'ici, il n'y a pas de rupture de contrat. J’ai appris comme tout le monde que l'hôpital sera reconstruit avec un entrepreneur étranger», dit le sieur Diagne qui évalue à 145 millions d'euros le montant du financement. «Le coût du projet que j’ai fait est de 92 milliards FCFA, mais ce qui m'étonne, c’est que le promoteur étranger a proposé le même montant sur une surface réduite».