LE MINISTERE DE LA SANTE MET EN GARDE LES AUTEURS
Sur les réseaux sociaux, des gens proposent des services d’avortement aux femmes sans être inquiétés. Cette situation a fait sortir le ministère de la Santé de ses gonds pour prévenir les auteurs que ces pratiques sont punies par la loi.
Sur les réseaux sociaux, des gens proposent des services d’avortement aux femmes sans être inquiétés. Cette situation a fait sortir le ministère de la Santé de ses gonds pour prévenir les auteurs que ces pratiques sont punies par la loi.
Le ministère de la Santé est déterminé à mettre de l’ordre dans le secteur. Dans un communiqué, il est revenu sur la diffusion fréquente de diverses publicités et offres de méthodes d'avortement proposées aux femmes enceintes ou aux couples sur les réseaux sociaux. Il rappelle qu’au Sénégal, l'interruption volontaire de grossesse est interdite par la loi, à l'exception unique de l'avortement thérapeutique encadré par les textes. «Autrement, toute interruption de grossesse réalisée pour une raison non médicale constitue un avortement provoqué. Le ministère de la Santé et de l'Action sociale alerte et met en garde les populations sur le danger des avortements provoqués», lit-on dans le document.
Poursuivant son propos, le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Ibrahima Sy, informe également que l'interruption volontaire d'une grossesse par une personne non qualifiée et/ou dans un environnement non adapté représente un avortement à risque «dont les complications médicales sont diverses et variées : hémorragies, infections, troubles mentaux, rejet par la société, infertilité, stérilité, infections et décès». Il ajoute que le code pénal punit l'avortement ou la tentative d'avortement. «Les peines sont applicables à la femme enceinte, à toute personne qui aura pratiqué l'avortement ou la tentative, et à l'ensemble des complices. Explicitement, le code vise tous aliments, breuvages, médicaments, manœuvres, violences, ou tout autre moyen pour procurer ou tenter de procurer l'avortement d'une femme enceinte», indique-t-il. Dans le même ordre d’idées, il souligne que la publicité de cabinets médicaux relative à l’avortement, la vente ou la distribution de quelque manière que ce soit, de remèdes, substances, instruments ou objets quelconques destinés à l'avortement, sont également punis.
Ainsi, le ministre de la Santé et de l'Action sociale invite les populations à participer activement à la lutte contre toutes les formes de promotion de l'avortement, particulièrement les publicités sur les réseaux sociaux ou les sites privés. «Pour ce faire, les citoyens sont appelés à signaler aux autorités sanitaires, aux autorités administratives et aux forces de défense et de sécurité tous lieux de propagande en faveur des avortements clandestins, d'offre ou de distribution de produits ou de moyens pour pratiquer les avortements. Les services de lutte contre la cybercriminalité seront saisis pour rechercher et punir les auteurs de ces pratiques», indique la même source.