PLAIDOYER POUR LE RATTACHEMENT DU DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE A LA SANTE
L’action sociale, un volet négligé par les politiques sanitaires - Cheikh Seck constate que 270 milliards sont alloués au ministère de la Santé en termes de budget, alors que seuls 3 milliards sont attribués à l’action sociale.
Après la publication de la liste des membres du gouvernement, des acteurs de la santé souhaitent une bonne réussite aux nouvelles autorités et proposent des axes prioritaires basés sur la bonne gouvernance, une bonne gestion des ressources humaines et l’utilisation des subventions. «Le ministère du Développement communautaire devrait être versé au niveau de l’action sociale», a suggéré le Secrétaire général national du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt-3S).
Cheikh Seck constate que 270 milliards sont alloués au ministère de la Santé en termes de budget, alors que seuls 3 milliards sont attribués à l’action sociale. Et pourtant, poursuit le Secrétaire général national du Syndicat démocratique des travailleurs de la santé et du secteur social (Sdt-3S), «le principal problème au niveau des hôpitaux, c’est la prise en charge des cas sociaux». Les mairies qui se substituent à l’Etat pour régler le problème ne parviennent parfois pas à couvrir tous les besoins. C’est pourquoi, estime-t-il, «l’action sociale devrait être versé au ministère du Développement communautaire pour que ça soit une entité assez forte afin d’éviter les mêmes erreurs, surtout dans le cadre des politiques de gratuité». Il souligne qu’en générale, l’Etat ne rembourse pas ces politiques de gratuité qui sont en train de se développer au niveau des structures sanitaires. Au nouveau ministre de la Santé, Ibrahima Sy, qui n’est pas directement du secteur, M. Seck pense «qu’un entraîneur n’a pas besoin d’être un bon footballeur, il suffit juste de faire un bon casting pour l’inviter à mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut». D’ailleurs il rappelle que le Sénégal ne manque pas de ressources humaines, mais la politique sanitaire est pendant longtemps basée sur du «clientélisme» et de la «politique politicienne». M. Seck a donné l’exemple du «scandale des fonds forces covid 19». «Beaucoup d’hôpitaux ont été construits à coup de milliards mais des éléments fondamentaux liés aux ressources humaines ont été oubliés. Le manque de spécialités dans certaines zones, le manque d’effectif et de personnel qualifiés sont autant de défis que les nouvelles autorités doivent relever», a insisté Cheikh Seck.