La bataille continue pour les syndicats d’enseignants. Ils maintiennent la pression sur le gouvernement pour la satisfaction de leurs revendications que sont “la correction du système de rémunération” des agents de l’Etat et “le respect du protocole d’accord du 30 avril 2018”.
Pour ce faire, le Cusems (Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire) et le Saems (Syndicat des enseignants du moyen secondaire du Sénégal) vont encore paralyser le système éducatif. Pour leur 7e plan d’actions, ils décrètent trois jours de débrayages pour le lundi 31 janvier, le mardi 1er février et le mercredi 2 février 2022, à partir de 9h.
Pour le jeudi 3 février 2022, il est prévu une grève totale. Il y aura aussi, dans leur plan d’actions, le “maintien du boycott de toutes les évaluations (évaluations harmonisées, devoirs et compositions du 1er semestre), des activités d’éducation physique et sportive et des activités de cellules pédagogiques”.
En effet, le Cusems et le Saems annoncent une marche nationale des enseignants du Sénégal, pour le jeudi 17 février 2022, à Ziguinchor.
A KOLDA, DES ELEVES MARCHENT POUR LA REPRISE DES COURS
Des centaines de lycéens et collégiens de la ville de Kolda ont manifesté jeudi pour réclamer l’arrêt des grèves des enseignants qui paralysent le système éducatif depuis plus d’un mois
Kolda, 27 janv (APS) – Des centaines de lycéens et collégiens de la ville de Kolda ont manifesté jeudi pour réclamer l’arrêt des grèves des enseignants qui paralysent le système éducatif depuis plus d’un mois, a constaté le correspondant de l’APS dans cette localité sud du pays.
Les manifestants ont sillonné les différentes artères de la capitale du Fouladou aux cris de ’’Nous voulons étudier’’. Ils ont par la suite remis un mémorandum au gouverneur de la région.
Les écoles publiques sénégalaiases sont en proie depuis des semaines à des grèves d’enseignants réclamant entre autres l’application d’accords signés avec le gouvernement. Ces grèves sont à l’initiative des syndicats d’enseignants comme le SAEMS et CUSEMS.
"Nous sommes les principales victimes des perturbations. Nous avons du mal à finir le calendrier scolaire et sommes tous inquiets. Nous allons vers les examens et actuellement les devoirs ne sont pas organisés pour les élèves. C’est la raison pour laquelle nous demandons au président de la République de trouver une solution à ce problème’’, a ainsi déclaré Mariama Konté, porte-parole des protestataires.
"Nous marchons aujourd’hui pour défendre notre cause. Nous sommes à équidistance du gouvernement et des enseignants. Nous voulons juste aller à l’école et réussir’’, a-t-elle ajouté.
La manifestation encadrée par des éléments du commissariat central de Kolda s’est achevée sans encombre.
LE CRI DU CŒUR DES ÉLÈVES CONTRE LA PARALYSIE DE L'ENSEIGNEMENT
Ils n’en peuvent plus des perturbations dans le système éducatif. Plusieurs élèves ont protesté hier, mercredi 26 janvier, contre les mouvements de grève répétitifs et les absences des enseignants dans le public
Alors que les enseignants continuent de paralyser le système éducatif pour exiger du gouvernement la matérialisation des accords signés, les élèves, pour leur part, disent en avoir assez de ces mouvements d’humeur en raison de leur impact négatif sur les enseignements, surtout pour ceux en classe d’examen. Ils ont manifesté leur indignation à travers des rassemblements tenus hier.
Ils n’en peuvent plus des perturbations dans le système éducatif. Plusieurs élèves ont protesté hier, mercredi 26 janvier, contre les mouvements de grève répétitifs et les absences des enseignants dans le public. Ils sont ainsi descendus dans les rues pour manifester leur mécontentement et inviter le gouvernement à prendre des mesures.
A Dakar, des élèves se sont rassemblés à la Place de la Nation avant d’être dispersés à coup de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre. « Nous ne voulons qu’étudier parce qu’on est déjà en retard par rapport au privé. Moi je suis en classe de 3e et je veux qu’on termine notre programme », déclare une élève. Un autre de renchérir : « nous voulons continuer nos études. Que le gouvernement nous vienne en aide car notre avenir dépend de notre éducation ».
Depuis le début de l’année scolaire, le système éducatif connait des perturbations. Dans le cadre de leur sixième plan d’action, le Saems et le Cusems ont décrété des débrayages les mercredi 26 et jeudi 27 janvier et une grève totale le vendredi 28 janvier 2022 pour le respect des accords signés.
A Mbacké aussi, les élèves ont organisé une marche pacifique pour la même cause : la reprise des cours. Massivement dans la rue, ils ont scandé tout au long de leur manifestation ! « Nous voulons étudier ». « Depuis la rentrée des classes jusqu’à présent, les élèves ne parviennent pas à faire cours correctement à cause des grèves des professeurs. Il y a beaucoup d’élèves qui sont dans la rue aujourd’hui pour crier haut et fort devant nos parents, le gouvernement, nos professeurs que nous voulons travailler. Nous demandons à Macky Sall d’éradiquer ce mal », a déclaré le président du gouvernement scolaire au lycée de Mbacké. « Depuis l’ouverture des classes, les cours ne se font plus correctement. Certains n’ont pas encore fait de devoirs. Les autres élèves qui en ont fait n’ont pas encore reçu leurs notes. Beaucoup d’élèves sont aussi découragés parce que tu paies le transport pour venir à l’école et on te dit qu’il y a débrayage. Il est temps que nous nous battions pour nos droits. On demande au gouvernement de satisfaire les revendications des enseignants », ajoute une autre élève.
Les élèves menacent de passer à une étape supérieure si le gouvernement ne réagit pas. A Saint-Louis, les élèves des établissements publics ont sorti leurs camarades du privé pour dénoncer le retard des cours dans le public. Pour cause, selon eux, les professeurs favorisent le privé à leur détriment. Ils ont décrété trois jours de grève et promis de poursuivre la bataille jusqu’à obtenir gain de cause. En effet, les conséquences des grèves répétitives sur les enseignements sont multiples surtout pour les élèves en classe d’examens.
LE MAENUC PRIME SIX PROJETS D’ÉTUDIANTS A BAMBEY
Au total, six projets d’étudiants ont été primés mercredi, dans le cadre du Marathon entreprendre université communauté (MAENUC), une initiative de l’université Alioune Diop de Bambey visant à orienter les étudiants vers l’auto-emploi, a appris l’APS.
Bambey, 26 jan (APS) - Au total, six projets d’étudiants ont été primés mercredi, dans le cadre du Marathon entreprendre université communauté (MAENUC), une initiative de l’université Alioune Diop de Bambey visant à orienter les étudiants vers l’auto-emploi, a appris l’APS.
Des étudiants ont présenté leurs projets à des partenaires et "six parmi ces 30 projets ont été primés comme pouvant donner lieu à une exploitation future’’, a déclaré le recteur, Mahy Diaw, au cours de la cérémonie de remise de prix de la 5ème édition du MAENUC.
Le premier a été attribué au projet Cactus innovation avec un montant d’un million cinq cent mille FCFA.
Les six meilleurs projets ont reçu des montants allant à de 1,5 millions FCFA à 500.000 FCFA.
Selon le recteur, les universités ont la responsabilité d’insérer les étudiants dans le monde du travail à travers des partenariats.
"Ce sont des projets qui sont portés par des étudiants à la suite de leur formation, donc ce sont des étudiants qui s’orientent vers l’auto-emploi qui ne s’attendent pas à être insérés dans le circuit étatique’’, a indiqué M. Diaw.
Moussa Dieng, vice-recteur chargé de la recherche, de l’innovation et des relations extérieures et du partenariat, a martelé que l’UADB privilégie de plus en plus des formations orientées vers l’entreprenariat dans le souci d’insérer ses sortants.
La MAENUC vise à "accompagner les étudiants dans le processus d’insertion professionnelle" et "les meilleurs projets de création d’entreprise sont encadrés dans la recherche de financement", a-t-il expliqué.
Sidy Guissé Diop, président directeur général de Sidio group, parrain de cette cinquième édition du MAENUC, a demandé aux étudiants de dépasser "les complexes" pour être ’’excellents’’ dans tous les domaines.
"Nous sommes prêts à entrer dans les capitaux et travailler avec eux pour que cela ne soit pas seulement au niveau de Bambey ou Diourbel mais pour qu’on atteigne les marchés du monde", a-t-il fait savoir.
L'UGB HONORE SES 32 IMPÉTRANTS
La grande salle de Conférence du Rectorat de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis a abrité hier, mardi 25 janvier, la cérémonie d'hommage aux lauréats du CAMES promus en 2021
L'Université Gaston Berger de Saint-Louis a honoré hier, mardi 25 janvier, 32 de ses enseignants chercheurs ayant réussi le concours du Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur (CAMES). Il s'agit en effet de 6 Professeurs Titulaires ; de 3 Maîtres de Conférence Agrégés ; de 7 Maîtres de Conférence et de 16 Maîtres-Assistants dont s'enrichit l'UGB de Saint-Louis. Son Recteur, le Professeur Ousmane Thiaré qui a présidé la cérémonie d'hommage en a profité pour féliciter les lauréats tout en les invitant à persévérer dans la promotion de l'excellence et dans l'encadrement des étudiants.
La grande salle de Conférence du Rectorat de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis a abrité hier, mardi 25 janvier, la cérémonie d'hommage aux lauréats du CAMES promus en 2021. Ils sont en tout 32 enseignants dont 6 Professeurs Titulaires, 3 Maîtres de Conférence Agrégés, 7 Maîtres de Conférence et 16 Maîtres-assistants qui sont des différentes Unités de formation et de recherche (Ufr) de ce temple du savoir.
La cérémonie a été présidée par le Recteur de l'UGB, en l'occurrence le Professeur Ousmane Thiaré qui a tenu à rappeler que le Concours d’agrégation évalue les aptitudes des candidats aux fonctions d’enseignants du supérieur et favorise la promotion des enseignants. "Les lauréats que nous honorons aujourd’hui sont au nombre de trente-deux (32) collègues devant notre Communauté. Il s’agit de vingt-neuf (29) inscrits sur les listes d’aptitude du CAMES au cours de la 43ème session des CCI et de trois (03) reçus au Concours d’Agrégation en Sciences juridiques, politiques, économiques et de Gestion et qui sont inscrits au grade de Maître de Conférences Agrégés", a-t-il dit.
Quant au programme des Comités consultatifs interafricains (CCI), il procède à une évaluation individuelle des compétences scientifiques, et des aptitudes pédagogiques des Enseignants-chercheurs et des Chercheurs et de leurs contributions à la vie de la communauté. "Vous comprenez donc aisément, que ce qui nous réunit ce matin est une traduction de l’excellence de l’UGB.
En effet, à l’instar des membres de la communauté, c’est une grande fierté que j’éprouve à présider cette cérémonie dédiée à l’excellence ; l’excellence qui demeure le crédo de notre Institution, malgré les quelques perturbations inhérentes à la vie de toute structure, que nous vivons de temps à autre", a fait savoir le Professeur Ousmane Thiaré. Il en a profité aussi pour féliciter les lauréats tout en les invitant à persévérer dans la promotion de l’excellence et dans l’encadrement des étudiants
« MACKY SALL DÉTESTE LES ENSEIGNANTS »
Les syndicats enseignants sont très remontés contre le président de la République et le gouvernement
Les syndicats enseignants sont très remontés contre le président de la République et le gouvernement. A l’origine de leur colère, l’augmentation des indemnités des travailleurs de l’inspection du travail alors que depuis 2015 l’Etat traine le dossier de la correction du système de rémunération. Suffisant pour que le CUSEMS lève le ton et charge directement Macky Sall.
Depuis bientôt deux mois, les syndicats du moyen secondaire sont en mouvement pour réclamer la correction du système de rémunération.
Le SAEMS et le CUSEMS ne comptent pas revenir dans leur plan d’actions. Pis, ils semblent vouloir se radicaliser. Joint au téléphone hier, le chargé de communication du CUSEMS a indiqué que ce mot d’ordre de grève est le plus suivi dans l’histoire du syndicalisme enseignant. Ce qui témoigne une réelle volonté d’aller jusqu’au bout de leur logique. «Dès demain (Ndlr : Aujourd’hui), le prochain mot d’ordre sera corsé. Et rien n’est à écarter », a tonné Monsieur Ba.
A l’origine de leur colère, la découverte de l’augmentation de l’indemnité spéciale de lutte contre l’évasion sociale. «Le ministre Samba Sy, présent lors de notre dernière rencontre avec le gouvernement et lui-même professeur fonctionnaire de la hiérarchie A, s’est permis d’octroyer une indemnité pour combattre l’évasion sociale dont serait victime les travailleurs de l’inspection du travail », informe Amadou Ba. Qui ajoute dans la foulée que c’est écœurant pour les enseignants qui se rendent compte qu’on a octroyé une indemnité de 400 00 FCFA aux inspecteurs du travail alors que le salaire de l’enseignant de la même hiérarchie n’atteint même pas cette somme. «C’est extraordinaire. Les enseignants sont plus que jamais déterminé cette année à aller jusqu’au bout. Rien n’est à, écarter pour combattre cette injustice », souligne-t-il.
Selon Monsieur Ba, c’est le chef de l’Etat même qui creuse davantage l’injustice dont sont victimes les enseignants. «Sur ce point, je crois que les mots ne sont pas grands pour qualifier le sentiment le mieux partagé chez les enseignants. Le Président Macky Sall déteste les enseignants. Et il l’a toujours démontré à maintes», déclare le chargé de communication du CUSEMS. Amadou Ba estime ainsi que les syndicats sont catégoriques dans la réclamation de la correction du système de rémunération quitte même à ce qu’on double ou triple leurs salaires. A l’en croire, c’est inadmissible que le gouvernement se permette d’octroyer des indemnités en fonction des corps.
LA COSYDEP INQUIETE POUR L’ANNEE SCOLAIRE
Le deuxième trimestre de l’année scolaire, dans un contexte marqué par des événements devenus de véritables centres d’intérêts pour les Sénégalais, comme la campagne électorale, la Can ou la grève des enseignants, inquiète la Cosydep
La campagne électorale des Locales, la 33ème édition de la Can (Coupe d’Afrique des Nations), tout comme les mouvements de grève des syndicats d’enseignants, poussent la Cosydep (Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique) à afficher ses inquiétudes.
Le deuxième trimestre de l’année scolaire, dans un contexte marqué par des événements devenus de véritables centres d’intérêts pour les Sénégalais, comme la campagne électorale, la Coupe d’Afrique des Nations (Can) ou encore la grève des enseignants, inquiète la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep). Cette organisation de la Société civile se soucie de la menace sur la continuité des apprentissages. Dans un communiqué, l’organisation a réaffirmé «sa forte préoccupation pour la quiétude et la sécurité dans les lieux d’apprentissage, en préservant l’institution scolaire des rivalités entre acteurs engagés dans ces élections».
Dans la même veine, elle «invite les candidats à prendre des engagements documentés, réalistes et sincères face aux questions qui perdurent et qui doivent trouver des solutions». Cheikh Mbow et ses collaborateurs rappellent également «aux acteurs politiques, que les joutes électorales devraient être des opportunités d’éducation à travers les débats, manifestations et autres réflexions, qui doivent être des occasions d’enseignement à distance pour renforcer la mission d’éducation de l’école».
S’agissant des plans d’action des syndicats d’enseignants et les manifestations d’apprenants, la Cosydep «recommande de décrypter et traiter à temps les alertes et autres menaces, en bannissant toute logique de pourrissement». Il est aussi demandé de «régulariser la situation des 5000 enseignants nouvellement recrutés et d’affronter le rapport sur le système de rémunération des agents de l’Etat, qui constitue un point déterminant dans la re-motivation des enseignants».
Pour ces membres de la Société civile, les autorités doivent «faire face aux exigences de mise aux normes de l’environnement des apprentissages et à l’effectivité du droit à l’éducation, en dépit de l’actualité politique». Et d’ajouter : «L’éducation étant un enjeu à la fois national et local, investir davantage dans la protection des jeunes apprenants qui constituent l’avenir, l’Etat central, tout comme les collectivités territoriales, doivent s’engager à investir davantage dans la protection des jeunes apprenants qui représentent l’avenir de notre pays.»
Par ailleurs, revenant sur les prochaines élections locales, l’organisation souligne qu’elles «pèsent lourdement sur le secteur». D’après la Cosydep, ces élections «mobilisent plus de 6 millions d’électeurs, dont une bonne partie d’apprenants et d’enseignants, mais aussi des milliers d’enseignants sur qui repose le fonctionnement correct des 6639 lieux de vote». Dès lors, font remarquer les auteurs du document, «il se pose la question de la nécessité d’un retour sur investissement de la part des élus, pour les 6 millions d’apprenants en quête de perspectives d’avenir.»
Or, déplorent-ils : «La réalité du terrain montre jusque-là des écoles sans eau ou avec des factures impayées, sans blocs sanitaires ou non fonctionnels, sans gardiens ou femmes de ménage.»
Pire, la Cosydep fait remarquer «une ‘‘cantinisation’’ anarchique, une absence de réserve foncière pour l’élargissement du réseau, une absence de pièce d’état civil pour de nombreux apprenants, un retard dans l’appui découlant des fonds de dotation, peu d’efforts dans la réhabilitation, la modernisation et la rénovation des lieux d’apprentissage». Cela, souligne-elle, «est d’autant plus regrettable que ces différents services relèvent de la compétence des élus locaux».
LE SAEMSS ET LE CUSEMS ENCORE EN GRÈVE
Les camarades de Saourou Sène et Abdoulaye Ndoye ont démarré leur mouvement d’humeur hier avec une présence passive qui sera suivie par un débrayage aujourd’hui et d’une grève totale mercredi.
Le Saemss et le Cusems sont déterminés à faire respecter les accords signés avec le gouvernement en 2018. Les deux organisations syndicales en sont à leur 5ème plan d’actions cette semaine.
Les camarades de Saourou Sène et Abdoulaye Ndoye ont démarré leur mouvement d’humeur hier avec une présence passive qui sera suivie par un débrayage aujourd’hui et d’une grève totale mercredi.
En outre, Saourou Sène a aussi annoncé sur la Rfm hier, une grande marche nationale «durant la première quinzaine du mois de février au niveau de Ziguinchor». Les syndicalistes veulent mettre ainsi la pression pour la satisfaction de leurs revendications. «Nous continuons la lutte et nous espérons que le gouvernement va très rapidement revenir à la raison et rencontrer les organisations syndicales et trouver des solutions», a déclaré le Secrétaire général du Saemss.
La semaine dernière, le Saemss et le Cusemss, dans le cadre de leur 4ème plan d’actions, avaient organisé une mobilisation collective de milliers d’enseignants à Thiès. Ces derniers, lors de cette manifestation, avaient fait savoir qu’ils ne sont plus dans une dynamique de «négociation», mais de «respect des accords signés depuis 2018». Parmi les revendications, il y a l’harmonisation du système de paiement des fonctionnaires et la fin des lenteurs administratives.
LA COORDINATION DES ÉTUDIANTS DE L'UGB ENTAME UNE GRÈVE DE LA FAIM
Saint-Louis - Pour fustiger le non-respect du protocole d'accord par leurs autorités
La Coordination des étudiants de l'Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis a entamé, dans la nuit de dimanche à lundi, une grève de la faim pour fustiger le non-respect du protocole d'accord par les autorités universitaires. Celui-ci concerne la résolution des problèmes tels que l'assainissement, l'accès à l'eau, l'extension du Wifi et la voirie interne. Ces étudiants ont mis en garde le Directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS) et le tiennent pour seul responsable de tout ce qui adviendra plus tard. Ils ont menacé aussi de passer à la vitesse supérieure, si rien n'est fait.
Après avoir suspendu son mot d'ordre de journées sans tickets (JST) illimitées et de cessation de toutes activités pédagogiques, décrété la semaine dernière, la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL) a entamé, dans la nuit de dimanche à lundi, une grève de la faim au niveau de la devanture du Rectorat. C'est pour dénoncer la léthargie notée dans le respect, par les autorités, du protocole d'accord signé récemment avec les étudiants, en présence du Gouverneur de la région de SaintLouis.
A en croire le président de séance de cette Coordination, Djiby Diène, les autorités semblent jusqu'ici trainer dans la résolution de leurs problèmes. Il s'agit, entre autres, de la question de l'assainissement ; de la problématique de l'accès à l'eau ; de la voirie interne et de la couverture du Wifi. Ils sont en tout une vingtaine d'étudiants, en majeur partie des responsables de la Coordination, à observer cette grève de la faim devant la porte d'entrée du Rectorat. Ces étudiants grévistes ont rencontré, dans la matinée, le Recteur de l'UGB de Saint-Louis avec qui ils ont longuement échangé sur la question. Mais cette rencontre, a précisé le président de Séance de la CESL, Djiby Diène, n'a pas été fructueuse. C'est le cas aussi des différentes tentatives de médiation entamées par, d'une part, les responsables du Mouvement UGB Debout, mais aussi de la représentante de l'Agence de la Case des Tout-petits.
De même, le Directeur du Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS) a aussi dépêché une équipe pour rencontrer les étudiants grévistes ; mais ces derniers leur ont fait part de leur disposition à ne parler qu'avec le Directeur du CROUS lui-même.
En attendant, les étudiants grévistes ont décidé de poursuivre leur mot d'ordre de grève jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause, à savoir la résolution de ces problèmes qui ont longtemps perturbé leur quiétude et leur cadre de vie au sein de leur campus social.
LE RECTEUR DE L'UGB INVITE LES ÉTUDIANTS À SURSOIR À LEUR GRÈVE
Ousmane Thiaré a rassuré que les autorités sont toujours dans les délais impartis dans le protocole d'accord signé avec les étudiants et que celui-ci sera respecté
Le Recteur de l'Université Gaston Berger de (UGB) Saint-Louis a invité hier, lundi 17 janvier 2022, les responsables de la Coordination des étudiants de Saint-Louis à sursoir à leur grève de la faim et aller au dialogue, pour trouver un consensus.
Le Professeur Ousmane Thiaré a rassuré que les autorités sont toujours dans les délais impartis dans le protocole d'accord signé avec les étudiants et que celui-ci sera respecté. Cependant, il a tenu à préciser que sur les quatre points de revendication inclus dans le protocole d'accord, seule la question de l'extension du Wifi est gérée par le Rectorat, et les autres points concernent le Centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (CROUS).
Le Recteur de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis a invité hier, lundi 17 janvier, les étudiants de l'UGB de Saint-Louis à sursoir à leur mot d'ordre de grève et aller au tour de la table pour dialoguer. Le Professeur Ousmane Thiaré a apporté des éléments de clarification aux points de revendication suivants, qui sous-tendent la grève de la faim observée par la Coordination des Étudiants de Saint-Louis (CESL).
Il s’agit de l’assainissement du campus social, de l’extension du réseau Wifi au campus social, de l’amélioration de la fourniture en eau des résidences des étudiants et de la réhabilitation de la voirie interne. Pour rappel, ces points font l’objet d’un protocole d’accord signé entre l’UGB (Rectorat et CROUS) et la CESL au mois de novembre dernier, sous l’autorité du Gouverneur de la région de SaintLouis. "Sur la question de l’assainissement, les travaux ont été lancés et le chronogramme, clair et précis qui a été établi est jusque-là respecté. En attendant, les difficultés remontées seront réglées par l’ONAS.
Pour régler définitivement ce problème, des travaux de construction d’une nouvelle station et de renouvellement de conduite de refoulement débutent à la fin de ce mois de janvier", a rassuré le Professeur Ousmane Thiaré, Recteur de l'UGB de Saint-Louis. Sur la question de la distribution de l’eau potable, "c’est un problème d’ordre structurel qui concerne tout le département de Saint-Louis", a-t-il précisé, tout rappelant que dès que le château d’eau de Ngalèlle tombe en panne, cela se répercute sur le château d’eau de l’UGB. Pour résoudre définitivement le problème d’eau dans le département de Saint-Louis, présentement deux usines de traitement supplémentaires sont en train d’être construites à l’Usine de Khor. La durée des travaux est de deux (02) ans.
En attendant la fin des travaux, l’État a mis à la disposition du CROUS sept (07) réservoirs de 10 m3 chacun, pour soulager les étudiants. Concernant la question du WIFI, le coût des travaux d’extension est évalué à 170 millions de FCFA. "Ce qui avait été dit sur le protocole, c’est que les travaux démarreront dès réception des fonds". Sur la voirie interne, il est dit dans le protocole que les travaux seront pris en charge par l'Agéroute. Ces travaux devraient démarrer, au plus tard, au mois de février prochain.