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24 avril 2025
Éducation
VOYAGE CHEZ LES FUTURS CHAMPIONS D’AFRIQUE DE L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE
L’université américaine des Sciences et Technologies de Dakar (DAUST) est à la pointe de la technologie et de l’innovation et n’a quasiment rien à envier à l’Université de Massachusetts Institute of Technology (MIT)
Ornithoptère, force aérodynamique du rotor, structure matérielle gyroide, exploration de l’espace, intelligence artificielle… L’université américaine des Sciences et Technologies de Dakar (DAUST) est à la pointe de la technologie et de l’innovation et n’a quasiment rien à envier à l’Université de Massachusetts Institute of Technology (MIT). Des étudiants venus des quatre coins du Sénégal y sont formés pour relever les défis de la technologie au Sénégal et en Afrique.
Niché au cœur de la Petite Côte à Mbour, le village de Somone est connu pour ses belles plages, ses restaurants, ses hôtels de luxe et ses touristes qui viennent profiter du soleil et de l’environnement exotique qu’offre cette station balnéaire située à 77 km de Dakar. Toutefois, il est impossible de se douter que dans ce haut lieu touristique où certains Européens, torse nu à cause de la chaleur étouffante, jouent à la pétanque, se trouvent les futurs champions de l’innovation technologique du Sénégal.
Créée par un scientifique sénégalais du nom de Sidy Ndao, la DAUST est une université qui sort de l’ordinaire. Des étudiants sénégalais, venus de tous les coins du pays, y sont formés pour devenir des génies de l’innovation technologique. L’université offre des opportunités d’enseignement et de recherche aux étudiants de premier cycle et aux diplômés dans les domaines de l’ingénierie et de la technologie.
Ainsi, ces ingénieurs pourront développer des solutions technologiques pour répondre aux besoins et aux défis sociétaux de l’Afrique. DAUST propose, dans ce sens, une éducation à l’américaine avec une réputation internationale d’excellence sanctionnée par un diplôme d’ingénieur en cinq ans. Avec un apprentissage qui contraste avec celui de l’ingénierie dans les universités africaines qui est théorique en raison du coût souvent élevé des équipements de laboratoire, DAUST a des équipes de dernière génération et de qualité. Ce qui lui permet de pouvoir former les futurs ingénieurs, scientifiques et innovateurs de classe mondiale de l’Afrique. Ce qui frappe en premier lorsqu’on franchit les portes de cette université créée en 2017, c’est l’environnement très anglo-saxon.
Pourtant formés sur le tard, les étudiants maîtrisent parfaitement l’anglais, la langue de l’enseignement. Même en expliquant leurs projets, ils ont du mal à se départir de leur accent «américain». Très «open mind», ces étudiants accèdent à DAUST à travers des études de dossiers. «L’idée, pour nous, c’est de changer l’éducation supérieure et de permettre aux élèves d’où qu’ils viennent et quelle que soit leur situation socio-économique de pouvoir accéder à la connaissance comme elle est dispensée aux Etats-Unis et dans les grandes écoles du monde», a soutenu le président-fondateur Sidy Ndao avant d’indiquer qu’ils ont de nombreux outils qui leur permettent de faire des recherches pointues.
«YAYE AK DOOM» POUR LUTTER CONTRE LES DÉCÈS DES FEMMES À L’ACCOUCHEMENT
Par ailleurs, les étudiants travaillent sur plusieurs projets innovants comme celui dénommé «Yaye ak Doom» afin d’améliorer les conditions des femmes enceintes. «On est allé à Kédougou pour vérifier certaines informations sur la situation des femmes enceintes. Et en effet, les conditions sont très précaires. On a vu que dans le Sud, beaucoup de femmes perdent la vie en donnant naissance. Dans un hôpital, on avait constaté qu’il n’y avait qu’un seul docteur. Avec tous ces problèmes, on a voulu apporter des solutions en créant ce miroir intelligent», a souligné Serigne Ahmadou Mbacké Fall pour justifier la pertinence de leur projet. Expliquant les modalités de ce miroir intelligent qui peut soulager les femmes enceintes, l’ingénieur affirme : «C’est un projet à base de miroir intelligent pour les femmes enceintes. Pour ce miroir, on aura une consultation prénatale. Et pour les consultations prénatales, on aura un carnet de santé digitalisé où toutes les données de la femme seront enregistrées sur une plateforme.» Entouré de ses camarades, l’étudiant ajoute : «On aura des médecins qui seront disponibles pour une télémédecine. Ainsi, il sera possible de faire un appel vidéo à un médecin qui est à Dakar ou n’importe où.» Par la même occasion, ils ont prévu une autre application qui pourra donner des informations utiles à la femme enceinte, mais aussi des conseils.
«PROJET BALLON» POUR EXPLORER L’ESPACE
Dans le même souci de trouver des solutions aux défis technologiques du pays, des étudiants en deuxième année ont travaillé sur une thématique générale : «Exploration de la Terre et de l’Espace». L’objectif du “projet ballon” est d’envoyer un ballon météo dans la stratosphère. Le ballon peut atteindre une altitude de 40 kilomètres après le lancement. Le but du lancement, comme l’explique Mame Marième Mbaye (une des porteuses du projet), est de voir la courbure de la planète Terre, mais aussi d’obtenir des informations sur le niveau de rayonnement UV, infrarouge et bien d’autres données comme la pression. «On a mis un GPS pour localiser, mais avant d’envoyer le ballon vers la stratosphère, on fait des prédictions de vol. Elles se font par semaine», explique l’étudiante qui souligne que pour ce projet, ils ont eu besoin de l’Anacim pour leur fournir des permis de vol pour ne pas toucher la base aérienne.
L’objectif de l’étude est de connaître la température, la vitesse d’ascension, la pression, l’humidité et les rayonnements ultraviolets. «Il y a des ballons qu’on lance tous les jours à Anacim et Asecna, mais elles n’ont pas le contrôle sur ces ballons. Notre objectif, c’est de trouver un enregistreur de données qui permet de connaître la température, la pression et l’humidité en temps réel», affirme Mame Marième Mbaye. Pour ce projet, une équipe est chargée de la construction du ballon météo, en ajoutant les capteurs et la caméra ; et une autre doit tester les matériaux, la technologie et déterminer les itinéraires de vol et la quantité d’hélium pour propulser le ballon météo.
L’intelligence artificielle est au cœur de la formation à DAUST. Des étudiants ont conçu un jeu ‘’TETRIS’’. Le but de ce jeu est de disposer des blocs qui descendent dans le but de laisser le moins d’espace possible. Ils utilisent le cerveau humain comme une analogie biologique. Le but est de voir que le lien entre l’IA et le cerveau humain est le réseau de neurones artificiels (ANN). Cet ANN va aider à appliquer au jeu un programme qui agit comme un être humain.
UNE CORRECTION DU SYSTÈME DE RÉMUNÉRATION ET LA SIGNATURE D'UN DÉCRET PRÉSIDENTIEL COMME GARANTIE
Les enseignants accepteraient de se contenter d’une augmentation non imposable avec effet immédiat accompagnée d’un décret présidentiel comme garantie.
Les syndicalistes de l’enseignement avaient convoqué des assemblées générales hier. Objectif : rendre compte à leurs bases. Des bases qui ont dit refuser la logique de l’augmentation indemnitaire, exigeant une « correction » sans délai du système de rémunération des agents de la fonction publique. A défaut, ces enseignants accepteraient de se contenter d’une augmentation non imposable avec effet immédiat accompagnée d’un décret présidentiel comme garantie.
Au Cem (collège d’enseignement moyen) et lycée Valdiodio Ndiaye, la base a rejeté la logique d’augmentation indemnitaire tout en exigeant la correction « sans délai » du traitement salarial des enseignants. Elle demande la restauration de la dignité de la fonction enseignante et fustige ce qu’elle estime être la « mauvaise volonté » de l’Etat. Un Etat qui, selon ces enseignants de la base, aurait pu épargner l’école sénégalaise des perturbations en cours depuis plusieurs mois s’il avait procédé à la correction du système de rémunération des agents de la Fonction publique. Ce, depuis le début. En demandant l’arrêt des surimpositions et des «arnaques», ils plaident surtout pour l’apurement des rappels de soldes et d’indemnités, la fin des lenteurs administratives et la fin de la campagne de dénigrement ainsi que de la communication tendant à les diaboliser en avançant des montants «qui ne sont pas exacts». C’est pourquoi, et contrairement aux attentes de l’opinion, ces enseignants ont voté le maintien du mot d’ordre de grève.
Leurs collègues du lycée de Maka, dans l’Ief (Inspection de l’Education et de la Formation) de Tambacounda s’inscrivent également dans la même logique de continuer la lutte. Ils estiment en effet que, «en aucun cas, le mot d’ordre ne devrait être levé sans la «satisfaction totale» de la revendication principale qui concerne la correction du système de rémunération des agents de l’Etat. Ils considèrent que les leaders syndicaux doivent faire en sorte que le gouvernement accepte leurs propositions - c’est-à-dire une augmentation nette des salaires —, et ne surtout pas répéter les « erreurs » de 2018. Autrement dit, de ne jamais signer un pacte de stabilité avec le gouvernement. Au Cem Etab, l’assemblée générale, qui dit ne pas rejeter la proposition du gouvernement, propose la poursuite de la lutte jusqu’à une «satisfaction totale» du point relatif à la révision du traitement salarial des enseignants. Elle demande aux leaders syndicaux d’être très vigilants sur les montants proposés par le gouvernement. Elle veut d’abord non seulement savoir la somme nette à percevoir est imposable ou pas, mais aussi exige «un effet immédiat avec un décret présidentiel comme garantie».
A Kaolack, on veut que la lutte continue
A Kaolack commune, les enseignants demandent de continuer la lutte et de publier un nouveau plan d’action «le temps d’apprécier» les propositions qui émaneront de la rencontre de jeudi prochain. Dans la capitale du Bassin arachidier, les enseignants exigent surtout l’élaboration d’un document technique bien ficelé par les dirigeants syndicaux en collaboration avec des experts dans le domaine des impôts et des finances pour les éclairer sur le jeu «clairobscur» du Gouvernement par rapport aux chiffres avancés. Histoire de démontrer «le mensonge», selon eux, de ce dernier sur ces chiffres qu’ils jugent «erronés». Ils refusent aussi toute prolongation de l’année en cas de ponction sur leurs salaires pour les jours de grève.
Aux lycées et collèges de Touba Toul, les professeurs ont également largement épilogué sur la rencontre de samedi dernier et surtout échangé sur l’imposition ou pas des sommes proposées. Ils ont insisté en outre sur le rapprochement des échéances à payer avant fin juin. Revenant sur ce qu’ils appellent l’ambiguïté du tableau et l’iniquité notée de part et d’autre, les enseignants de ces deux établissements disent ne toujours pas être satisfaits des propositions du gouvernement qui, selon eux, fait dans le «clair-obscur». Ils sont formels. L’objectif de la grève, c’était pour la correction du système de rémunération et pas des «augmentations floues du genre» de celles proposées par le Gouvernement. Ainsi, ils demandent aux leaders «apparemment satisfaits» de la proposition du gouvernement, d’engager la bataille médiatique, sur les plateaux de télé, d’être prudents et surtout de ne pas lever le mot d’ordre de grève. Ils exigent aussi des «bulletins de simulation» pour chaque grade afin de mieux comprendre les chiffres indiciaires et de gains proposés par la partie gouvernementale.
JEU DE CACHE-CASH AUTOUR DE LA CRISE SCOLAIRE
Les élèves et les parents, qui espéraient un dénouement de la crise scolaire avec la rencontre entre gouvernement et les organisations syndicales du samedi, devront prendre leur mal en patience
Le gouvernement et les organisations syndicales, qui se sont rencontrés samedi, n’ont pas encore trouvé un accord pour mettre fin à la crise scolaire qui commence à perdurer au détriment des élèves. Les deux parties se sont donné encore rendez-vous jeudi prochain.
Les élèves et les parents, qui espéraient un dénouement de la crise scolaire avec la rencontre entre gouvernement et les organisations syndicales du samedi, devront prendre leur mal en patience. Les deux parties se sont donné encore rendez-vous jeudi prochain pour une nouvelle rencontre. Peut-être celle de la dernière chance ? En tout cas, dans un document sur les échanges lors de cette rencontre, le gouvernement a détaillé ses offres pour l’amélioration du niveau de rémunération des enseignants, qui s’élèvent à 90 milliards F Cfa. Il a proposé «un certain nombre de mesures avec un impact général sur les agents du secteur de l’éducation». Celles-ci portent sur : «La revalorisation de la prime scolaire (nouvelle dénomination indemnité de performance scolaire) au profit des instituteurs et instituteurs adjoints à 110% ; le relèvement de l’indemnité d’enseignement de 50% à 60% ; l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement à 100% ; l’augmentation de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire (remplacée par l’indemnité de performance scolaire perçue par les Pes, les Pem et Pcemg) à 100% ; la revalorisation de l’indemnité liée à la fonction dirigeante ; hausse conséquente du point d’indice de 5%, passant de de 51,43% à 56,43%.» Du côté du gouvernement, il est aussi souligné qu’afin «d’améliorer le revenu des instituteurs et instituteurs adjoints, leur prime scolaire, qui est actuellement de 25 000 F Cfa, a été revalorisée à 110%, soit 60 mille F Cfa correspondant à une augmentation de 35 mille francs F Cfa». Il est précisé que «la mise en œuvre de cette mesure se fera sur un échéancier de deux (2) ans : -20 000 F Cfa en 2022 ; -15 000 F Cfa en 2023». Dans les détails, l’indemnité de contrôle et d’encadrement dont le montant actuel est de 150 mille F Cfa, revalorisée au taux de 100%, sera portée «à 300 mille F Cfa selon un échéancier de deux (2) ans soit : 75 mille F Cfa en 2022 ; 75 mille F Cfa en 2023». S’agissant de la revalorisation de l’indemnité de recherche documentaire ou de surcharge horaire (nouvelle dénomination indemnité de performance scolaire), «il est proposé, selon la catégorie : doublement de 70 mille F Cfa à 140 000 F Cfa pour les professeurs d’enseignement secondaire (Pes); le doublement de 65 mille F Cfa à 130 mille F Cfa pour les Professeurs d’enseignement moyen (Pem) – doublement de 60 mille F Cfa à 120 mille F Cfa pour les Professeurs de collège d’enseignement moyen général (Pcemg)». Selon le gouvernement, «ces montants équivalent à une augmentation de 100% de l’ancienne indemnité sur un échéancier de deux (2) ans : – 50% en 2022;- 50% en 2023».
Augmentation de salaires
Globalement, d’après les estimations du gouvernement, «l’impact budgétaire des mesures porte sur un montant de 71 milliards 498 millions 554 mille 243 F Cfa sur 2 ans (2022 et 2023)». Selon le ministère des Finances et du budget, l’impact sur les salaires est «réel» : Pour les inspecteurs, il y aura une hausse minimale de salaire comprise entre 204 mille de salaire et 265 mille en 2022 pour atteindre en 2023 294 mille et 355 mille. Alors que pour les Pes, ce sera 143 mille et 214 mille puis 193 mille 264 mille. Pour les Pem, leur traitement va connaître une augmentation de 126 mille 639 et 178 mille puis 174 mille 139 et 225 mille 500. Et le Pcemg bénéficierait aussi d’un plus de 124 mille 002 et164 mille pour atteindre ensuite 169 mille 002 209 mille. Quid des instituteurs ? Ils vont obtenir une hausse de 76 mille 942 et 128 mille avant d’atteindre 106 mille 942 et158 mille. Alors que les instituteurs adjoints vont bénéficier de 68 mille 510 et 105 mille puis 98 mille 510 et 135 mille supplémentaires sur leurs émoluments. Selon un agent de la Solde, les «augmentations minimum correspondent aux augmentations en début de carrière, celles maximum à celles en fin de carrière».
Selon la Direction de la solde, il a été procédé à la simulation des salaires revalorisés et la production de bulletins illustratifs réels et qui ont été partagés avec les syndicats, il n’y a pas encore d’issue. Selon le G5, il a été décidé de «considérer toutes les propositions faites par le gouvernement après plusieurs efforts», de «continuer les réflexions et études afin de pousser les bases d’une amélioration des propositions portant sur l’augmentation de l’indemnité de logement, le relèvement de la prime scolaire et l’harmonisation des écarts constatés». Dans leur document, les membres de cette organisation font aussi savoir qu’il est prévu «l’ouverture des discussions sur les indemnités qui sont du ressort du ministère de l’Education nationale». Il en est de même pour «la correction des disparités sur le statut des décisionnaires dans un atelier qui sera convoqué dans un bref délai ; et la révision du décret et arrêté organisant les examens scolaires».
NEGOCIATIONS ETAT/ SYNDICATS D’ENSEIGNANTS, LE STATU QUO PERDURE
Contre toute attente, les longues heures de négociations samedi dernier, 19 février, entre les deux parties, n’ont pas suffi à trouver un accord pour l’apaisement de l’espace scolaire.
Le gouvernement n’a toujours pas conclu d’accord avec les syndicats d’enseignants du G7 sur leurs revendications notamment la correction du système de rémunération et la question des administrateurs scolaires, samedi dernier. Une nouvelle rencontre est prévue jeudi prochain. Pourtant, le Gouvernement a fait une nouvelle proposition passant de 69 à plus de 90 milliards de F Cfa. Ce, dans le cadre de l’amélioration du niveau de rémunération des enseignants.
Il va encore falloir attendre jeudi prochain pour espérer une issue heureuse entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants regroupés autour du G7. Contre toute attente, les longues heures de négociations samedi dernier, 19 février, entre les deux parties, n’ont pas suffi à trouver un accord pour l’apaisement de l’espace scolaire. Ce, en dépit de la proposition du gouvernement de passer de 69 à plus de 90 milliards de F Cfa dans le cadre de l’amélioration du niveau de rémunération des enseignants. «Il nous a été demandé de travailler de façon appréciable dans le cadre de l’augmentation de l’indemnité d’enseignement et donc nous avons proposé à faire des efforts à ce niveau. L’autre élément aussi qui est ressorti, c’est la question de l’indemnité de logement. En dehors de la défiscalisation, les syndicats nous ont proposé de travailler aussi dans le cadre de son augmentation. C’est une demande nouvelle. A ce niveau, j’ai rappelé notre disposition à examiner la question dans le futur», a déclaré le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo. A l’en croire, il n’y a pas eu de «difficultés» sur les autres points à savoir la revalorisation de la prime scolaire, le relèvement de l’indemnité de contrôle et d’engagement, de l’indemnité de recherche documentaire, entre autres.
ENCORE DEUX POINTS D’ACHOPPEMENT
Prenant la parole, le secrétaire général du Cusems a tenu à apporter des précisions. «Le gouvernement a fait des propositions. La première proposition, c’est par rapport à la défiscalisation de l’indemnité de logement. Nous, nous n’avons jamais demandé la défiscalisation. Conformément aux résultats de l’étude sur le système de rémunération des agents de l’Etat réalisée par le cabinet MGP Afrique qui a révélé des iniquités et des injustices, nous avons demandé la modulation de l’indemnité de logement et le paiement de cette indemnité en tenant compte des hiérarchies», a fait savoir Abdoulaye Ndoye. Et d’ajouter, «le deuxième point d’achoppement, c’est l’ICR. On l’avait porté à 10% lors de la réunion restreinte entre la Direction de la Solde et les organisations syndicales les plus représentatives mais aujourd’hui, ils l’ont ramené à 5%».
Le syndicaliste a aussi relevé des incohérences concernant l’indemnité d’enseignement. «Il y a également l’indemnité d’enseignement qui, lors de la commission, a été portée à 70% d’augmentation. Aujourd’hui, on nous parle de 60%. C’est pourquoi, nous avons dit : «il y a des problèmes au niveau des chiffres», a indiqué Abdoulaye Ndoye. Selon lui, «les propositions vont être portées à leur base avant de retrouver le gouvernement jeudi prochain». En attendant, l’inquiétude demeure chez les élèves et parents d’élèves qui craignent toujours pour leur année scolaire en raison des grèves en série des syndicats d’enseignants depuis des semaines pour le respect du protocole d’accord de 2018.
Pour rappel, le samedi 12 février, le gouvernement avait fait huit propositions destinées à apaiser les syndicats pour un impact budgétaire de 69 milliards de F CFA mais les enseignants avaient campé sur leur position. Reste à savoir si la nouvelle proposition va porter ses fruits.
LA CRISE SCOLAIRE N'EN FINIT PLUS
Le G7, coalition regroupant des syndicats les principaux syndicats du secteur de l’enseignement, a décidé de maintenir son mot d’ordre de grève depuis quelques semaines, samedi, au sortir d’une rencontre avec le gouvernement
Le G7, coalition regroupant des syndicats les principaux syndicats du secteur de l’enseignement au Sénégal, a décidé de maintenir son mot d’ordre de grève depuis quelques semaines, samedi, au sortir d’une rencontre avec le gouvernement, a-t-on appris de source médiatique.
A l’issue de cette rencontre qualifiée par la presse comme celle de la dernière chance, les deux parties ont décidé de se rencontrer une nouvelle fois jeudi, pour tenter de rapprocher leurs différentes positions, rapporte Radio Sénégal (publique).
Les syndicalistes ont d’ores et déjà enregistré plusieurs propositions du gouvernement, des mesures dont l’impact sur les finances de l’Etat s’élève au total à 90 milliards de francs CFA, selon le ministre du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.
L’année scolaire 2021-2022 est marqué par plusieurs semaines de perturbations liées à des grèves déclenchées par les syndicats du G 7, pour amener le gouvernement à appliquer le protocole d’accord signé en 2018 avec les syndicats d’enseignants.
Les points d’accords à appliquer portent notamment sur le relèvement du montant de plusieurs indemnités (logement, indemnité d’enseignement ou de contrôle et d’encadrement).
Le G7, ou Groupe des sept, est une organisation intersyndicale regroupant les sept principaux syndicats d’enseignement du pays, dont le Saemss et le Cusems, des centrales du moyen secondaire.
DE NOUVELLES CONCESSIONS AUX ENSEIGNANTS
Tous les parents d’élèves du secteur public de l’éducation auront les yeux rivés sur la rencontre entre l’Etat et les syndicats d’enseignants ce jour. On ne sait pas si un accord sera trouvé, mais les positions se sont rapprochées….
Ce matin, tous les parents d’élèves du secteur public de l’éducation auront les yeux rivés sur la rencontre entre l’Etat et les syndicats d’enseignants. On ne sait pas si un accord sera trouvé, mais les positions se sont rapprochées…. Ultime journée de négociations ?
C’est la rencontre de la dernière chance…. Un ministre de l’Education nationale ne doit pas dire ça. Même si la crise scolaire exaspère tous les acteurs… Peut-être, c’est le dernier round de négociations, qui va mettre fin au combat engagé par les syndicats contre l’Etat. Samedi dernier, les autorités ont fait des propositions pour revaloriser le traitement salarial des fonctionnaires de l’éducation. Qui devraient atteindre 69 milliards F Cfa. Ce matin, elles vont faire des efforts supplémentaires de plusieurs milliards, pour arrêter la grève. Hier, une réunion s’est tenue au ministère des Finances, pour procéder à la simulation des nouvelles offres de revalorisation. En tout cas, les deux parties sont proches d’un accord, tentent de se rassurer certaines personnes interrogées par Le Quotidien. Il s’agirait d’un ultime effort, qui avoisinerait 80 milliards. Cela permettrait une revalorisation de la rémunération «des personnels de l’éducation et de la formation et des administrateurs scolaires».
Lors de la dernière réunion, l’Etat avait proposé une défiscalisation de l’indemnité représentative de logement. Il s’était engagé à extraire «de l’assiette fiscale, la totalité de l’indemnité représentative de logement». Ce qui se traduit «par une baisse de recettes fiscales, au profit des enseignants ayant-droit de 1 milliard 630 millions F Cfa. Soit 19 milliards 640 millions F par an. Alors que pour la revalorisation du point d’indice de 5%, l’incidence financière devrait atteindre 8 milliards 330 millions nets d’impôt par an.» L’Etat avait proposé un relèvement de l’indemnité spéciale d’enseignement (de 50 à 60%) de 16 milliards, de la prime scolaire, qui devrait passer à 100% sur deux ans. Ce qui correspondrait à une augmentation de 25 mille à 50 mille F Cfa. «Soit 16 milliards 476 millions 400 mille par an.» Quid de l’augmentation de l’indemnité d’administration scolaire ? «Elle est modulée et est fixée, pour les proviseurs et assimilés, à 150 mille F, pour les censeurs et assimilés, à 100 mille F, pour les principaux et directeurs de centres, à 75 mille F, et pour les directeurs d’écoles et assimilés, à 35 mille F sur une durée de trois ans, soit une enveloppe globale de 6 milliards 500 millions F Cfa par an», détaille-t-on. Alors que pour l’indemnité de contrôle et d’encadrement pédagogique, le gouvernement propose son augmentation à 75 mille F, net d’impôt en deux ans (35 mille F la 1ère année et 40 mille F la 2ème) et aussi le relèvement de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire à hauteur de 50%. «Modulée, cette augmentation s’élève, pour les professeurs de l’enseignement secondaire et assimilés, à 35 mille F, pour les professeurs de l’enseignement moyen et assimilés, à 32 mille F, pour les professeurs de collège d’enseignement moyen général et assimilés, à 35 mille F, pour les instituteurs, maîtres et instituteurs adjoints, à 30 mille F», explique le gouvernement. Au total, le cumul de ces propositions avait atteint 69 milliards 434 millions F Cfa par an. Cet «effort» a un «impact mensuel réel» sur les émoluments des fonctionnaires de l’éducation : pour les inspecteurs (+216 103/mois), les Pes et assimilés (+195 297/mois), les Pem et assimilés (+142 842/mois), les Pcemg (+147 542/mois), les instituteurs (+73 650/mois) et les instituteurs adjoints (+59 000/mois).
Propositions et contre-propositions
Autant les propositions ont été «saluées», autant les syndicats ont fait des contre-propositions pour corriger les disparités «notées» dans le système de rémunération des agents de la Fonction publique. Le Saemss et le Cusems, qui viennent d’achever leur 9ème plan d’actions, une indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire (une augmentation de 100% de la solde indiciaire), une indemnité spéciale d’enseignement (revalorisation à 150% de la solde indiciaire), une revalorisation et défiscalisation de l’indemnité représentative de logement dont 250 mille F pour les Pes, 200 mille F pour les Pem, 175 mille F pour les Pcemg et 40 mille F pour les Pc et assimilés. Pour les administrateurs scolaires, ils réclament une indemnité de sujétion d’un montant de 250 mille F pour les proviseurs, 200 mille F pour les censeurs et directeurs des études, 150 mille F pour les principaux et directeurs des Cfpe, 125 mille F pour les chefs de travaux et 80 mille F pour les surveillants généraux.
Par ailleurs, le deuxième groupe du G7 demande le relèvement de 17 mille 500 F à 40 mille au profit des agents tenant des classes spéciales, de l’indemnité de logement de 100 mille à 200 mille F et sa défiscalisation totale, d’indemnité d’enseignement de 50 à 90% du salaire indiciaire, de contrôle et d’encadrement pédagogique (de 150 mille à 400 mille F), de prime scolaire (relèvement de 25 mille à 90 mille F sans échelonnement) et une augmentation de 100% de la solde indiciaire de l’indemnité de recherche documentaire. Alors que les administrateurs scolaires demandent une indemnité «de sujétion d’un montant modulé de 250 mille F aux agents de la hiérarchie A1, 200 mille F aux agents de la hiérarchie A3, 175 mille F pour la hiérarchie B et 100 mille pour la hiérarchie C2». Ce matin, les différentes parties vont-elles fumer le calumet de la paix ? En tout cas, il souffle un vent d’optimisme au niveau du gouvernement.
NÉGOCIATIONS ENTRE ÉTAT ET SYNDICATS CE SAMEDI : ELÈVES ET PARENTS D’ÉLÈVES RETIENNENT LEUR SOUFFLE
Elèves et parents sont dans l’expectative d’une issue positive pour sauver l’année scolaire.
Le gouvernement et les syndicats d’enseignants se retrouvent à nouveau ce samedi 19 février pour poursuivre les négociations en vue de sauver l’année scolaire. Une rencontre dite de dernière chance pour trouver une solution de sortie de crise de l’école publique marquée par des perturbations à cause des grèves répétitives des syndicats d’enseignants pour le respect des accords signés.
Elèves et parents sont dans l’expectative d’une issue positive pour sauver l’année scolaire. Ce samedi 19 février, le gouvernement et les syndicats d’enseignants vont se remettre autour de la table après l’échec des négociations, la semaine dernière. Il s’agira, sans doute, de la réunion de la dernière chance, qui pourrait permettre de trouver un compromis pour lever le mot d’ordre de grève et apaiser l’espace scolaire qui n’est, à cette heure, pas garanti.
En effet, les deux parties achoppent sur deux principales revendications des enseignants qui concernent la correction du système de rémunération et la demande de création de corps d’administrateurs scolaires dans le secteur public de l’éducation et de la formation. A la sortie de la rencontre de samedi, le gouvernement avait annoncé avoir fait huit propositions pour un impact budgétaire de 69 milliards de F Cfa aux syndicats d’enseignants qui les jugent insatisfaisantes. Toutefois, ces dernières avaient campé sur leur position. Résultat, la grève a continué pendant toute la semaine.
Parmi les propositions du gouvernement, il y a, entre autres, la «défiscalisation de l’indemnité de logement à 100%», «l’augmentation de 100% de la prime scolaire», «l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement», le «relèvement de 100% de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire». Depuis quelques semaines, une profonde crise liée aux mouvements de grève des enseignants sévit dans le secteur de l’éducation et inquiète plus d’un.
Alors que chaque partie attend un «pas» de l’autre et que les négociations s’accélèrent, la durée des grèves était devenue très pénalisante pour les élèves. Craignant désormais pour leur année scolaire, les élèves ont manifesté leur colère en organisant des marches un peu partout dans le pays pour réclamer la reprise des cours. L’inquiétude grandit aussi chez les parents d’élèves qui craignent pour l’avenir de leurs enfants.
Dans ce cadre, des acteurs de l’éducation comme la Cosydep (Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique) et la Coalition nationale pour l’éducation pour tous du Sénégal (Cnept) ont invité les syndicats d’enseignants et le gouvernement à très vite trouver un consensus pour la reprise des cours, surtout au vu des effets de la covid-19 sur le secteur de l’éducation.
«NOUS RÉCLAMONS DE LA PART DU GOUVERNEMENT À 90%, UNE ENTRÉE PAR LES INDEMNITÉS»
Dans cet entretien, le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), Hamidou Diédhiou se dit optimiste pour une solution de sortie de crise de l’école
Le gouvernement rencontre pour la deuxième fois, en l’espace d’une semaine, les organisations syndicales du système éducatif en vue de trouver un consensus pour un apaisement de l’espace scolaire fortement perturbé par des grèves. Cette rencontre très attendue aura lieu ce samedi 19 février. Dans cet entretien, le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), Hamidou Diédhiou se dit optimiste pour une solution de sortie de crise de l’école. Toutefois, il prône l’entrée par les indemnités afin de donner à l’enseignant le statut qu’il devrait, selon lui, avoir depuis longtemps.
Le G7 rencontre ce samedi le gouvernement pour la deuxième fois consécutive après l’ouverture des négociations. A quoi doit-on s’attendre ?
Je précise que ce samedi, nous rencontrons le gouvernement pour recevoir, de sa part, la deuxième proposition après la première réunion qui s’est déroulée la semaine dernière. Depuis 2018, les revendications des enseignants sont là. Le protocole est signé entre les deux parties. Les syndicalistes attentent toujours une proposition concrète de la part du gouvernement sur le système de rémunération et également sur la question des administrateurs scolaires. Et depuis 2018, c’est la première fois que le gouvernement a accepté de faire des propositions tangibles sur ces deux questions. Ce samedi, nous allons le rencontrer pour la deuxième fois.
Le gouvernement a fait des propositions lors de la première réunion. Toutefois, vous êtes restés sur votre faim ?
Les propositions ont été faites. Nous, partie syndicale, avons eu des contre-propositions et nous avons estimé que l’offre du gouvernement était à la limite en deçà des attentes des revendications syndicales. Nous réclamons de la part du gouvernement, à 90% une entrée par les indemnités. Ce sont sur ces allocations que le gouvernement doit agir à notre faveur. Il doit beaucoup les augmenter, parce que pour la plupart, ce sont des indemnités qui datent de très longtemps. Si on prend l’indemnité de résidence, celle d’enseignement, de classe spéciale et toutes autres, sont là depuis longtemps et ont été rattrapées par le cours de la vie. Par conséquent, il faut ramener les indemnités à la hausse.
Pourquoi alors avez-vous maintenu votre plan d’actions avec des séances de débrayage et grèves ?
Il y a eu un semblant de propositions de la part de gouvernement qui a été fait. Nous avons dit qu’il faut agir sur cette indemnité. Nous avons estimé qu’il y a eu deux indemnités qui ont été omises. Ce qui devait par conséquent être intégré dans les propositions. Nous avons aussi estimé que ce que le gouvernement a proposé par moment et pour la plupart, est insignifiant. Insignifiant au regard de la forte demande, insignifiant par le fait que pour nous, la philosophie, le principe doit être la correction totale de ces injustices des agents de la fonction publique.
Au-delà des indemnités, il y a la question de la défiscalisation sur le salaire ?
Pour nous, le gouvernement doit aller dans le sens défiscaliser les salaires. Le caractère de cette fiscalité sur nos revenus est lourd et va dans le sens de tirer les salaires vers le bas. Il faut que l’Etat y travaille afin que le salaire ne soit non seulement dégarni, mais aussi puisse permettre à l’enseignant de vivre décemment de son gain. Donc fondamentalement, il s’agit d’entrée par les indemnités, de les augmenter d’abord et de les défiscaliser pour certains. L’approche que nous avons eue, c’est cette proposition que nous avons faite au gouvernement. Nous attendons que la date de ce samedi puisse être historique, qu’il soit le jour où le gouvernement du Sénégal aura choisi pour que de manière historique, nous puissions arriver à réviser ce qu’il y a aujourd’hui et à corriger les disparités, les inégalités et les injustices que nous notons dans ce système de rémunération des agents de la fonction publique.
Quelle est votre position par rapport à la hiérarchisation des indemnités de logement ?
L’indemnité de logement doit être augmentée, défiscalisée. On ne doit pas commettre cette erreur selon laquelle, il faut la hiérarchiser. Nous sommes contre, nous syndicat du G7 qui regroupe le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), le (Sels) authentique, le Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss), le Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems), l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (Uden), le Syndicat National des Enseignants en Langue arabe du Sénégal (Snelas/Fc) et le Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale (Siens). Il faut se dire que cette indemnité de logement a une histoire. Elle était préalablement accordée aux enseignants de l’élémentaire par le défunt Président Léopold Senghor, qui pour lui, l’enseignant de l’élémentaire fait 80% de sa tâche à la maison. Cette indemnité a par conséquent un fondement pédagogique.
Le deuxième aspect, quand on parle de loyer, il n’est pas modulé, il ne connait pas de hiérarchie, et le troisième, on ne peut pas parler de correction et apporter une autre incorrection à cette indemnité en parlant de hiérarchisation. C’est pourquoi pour nous, au niveau de l’élémentaire, cette indemnité ne doit pas du tout être l’objet de hiérarchisation. Nous sommes contre et nous nous opposerons à toute tentative.
Les revendications syndicales sont récurrentes mais la qualité d’enseignement laisse à désirer ?
Nous sommes de ceux qui pensent que l’Etat a fait des efforts relativement aux financements de l’éducation. Cependant, comparés à ce que l’éducation représente pour notre pays, aux attentes de l’Etat dans ce domaine, nous considérons qu’ils sont insignifiants. Ce qui doit être investi dans le système si c’est fait, doit permettre d’arriver dans le panier de l’écolier lamda par un enseignement de qualité.
Que répondez-vous aux parents d’élèves qui demandent aux enseignants d’observer une trêve après les premières propositions de l’Etat ?
Nous les comprenons ainsi que leur demande. Les parents d’élèves n’ont pas fait par moment le rôle que nous attendions d’eux. Pour nous, en tant que parents d’élèves, nous devons travailler à être à équidistants entre le gouvernement et les organisations syndicales. On ne doit pas faire dans ce parti pris. On ne doit pas être partial. Quand on doit trancher, il faut dire la vérité. L’association des parents d’élèves, ce qu’elle devait demander, c’est d’aller dans le sens de la mise en œuvre des accords. Il ne s’agit pas de revendications mais plutôt de respect des accords. Nous ne sommes pas contre la suspension du mot d’ordre. Nous, syndicat, nous n’avons que l’école qui est inscrite dans nos prérogatives. Il nous faut nous aussi, se battre pour une école publique sénégalaise de qualité parce que, pour nous, c’est cette école-là qui doit assurer l’équité des citoyens sénégalais, le fils du pauvre et du riche à se mouvoir. Si l’Etat travaille à corriger ces injustices, nous allons aussi le faire, à ce que l’enseignant soit motivé dans la tâche quotidienne de classe. Nous attendons aussi que les parents d’élèves puissent porter les revendications chaque fois que de besoin se fait sentir et à temps réel.
Quelle est votre réaction face à la perturbation de l’école privée par les élèves du public ?
L’Etat doit prendre ces responsabilités. Il a le devoir régalien de protéger ces établissements. L’école publique sénégalaise a sa place dans la société tout comme l’enseignement privé. Ce dernier vient en appoint, en accompagnement mais au complément du système éducatif sénégalais. Par conséquent, il doit avoir un dispositif d’accompagnement et de protection de ces écoles-là. Il faut aussi que les parents travaillent à encadrer leurs enfants. En amont, nous devons les mettre sur les rangs de l’enseignement à l’école, le respect des valeurs, de l’enseignement au civisme afin que chacun puisse comprendre que dans ce pays, il ne sert à rien de casser, de perturber. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il faut à chaque grève, aller déloger les écoles privés. En définitif, le privé n’a rien à avoir dans cette affaire de la perturbation de l’école publique.
Quelle est votre position pour cette deuxième rencontre avec le gouvernement ?
C’est une position d’optimisme. Nous espérons que nos appels ont été suffisamment entendus, que le gouvernement arrivera à faire des propositions à la taille des attentes des organisations syndicales. Ce sont des propositions qui vont corroborer le statut de l’enseignant qu’il devrait avoir au Sénégal. Ce sont des propositions qui rassurent, assurent et qui mettent en confiance l’ensemble des parties en conflit pour que l’école sénégalaise retrouve sa quiétude, retrouve sa stabilité.
L’AUF INAUGURE UN CENTRE D’EMPLOYABILITÉ FRANCOPHONE À THIÈS
L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et la ville de Thiès (ouest) ont inauguré, jeudi, dans cette ville, un centre d’employabilité de la francophonie (CEF), le troisième du genre au Sénégal après ceux de Ziguinchor (sud) et de Dakar, a constaté
Thiès, 17 fév (APS) – L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et la ville de Thiès (ouest) ont inauguré, jeudi, dans cette ville, un centre d’employabilité de la francophonie (CEF), le troisième du genre au Sénégal après ceux de Ziguinchor (sud) et de Dakar, a constaté l’APS.
La cérémonie d’inauguration a eu lieu en présence du président de l’AUF, Sorin Mihai Cîmpeanu, du directeur de la même institution, Slim Khalbous, du maire de la ville de Thiès, Babacar Diop.
Il y avait aussi le recteur de l’université Iba-Der-Thiam (UIDT) de Thiès, Ramatoulaye Diagne Mbengue, le directeur de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (ISEP) de Thiès, Mohamed Fadel Niang, et le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal, Adama Lam.
Le centre d’employabilité de la francophonie de Thiès, implanté au quartier Aiglon, est "dédié à toute la jeunesse" thiéssoise, selon M. Khaldous.
L’établissement va proposer aux jeunes des services de préparation à l’emploi, l’entretien d’embauche par exemple, la rédaction d’un CV, etc.
Des formations seront gratuitement offertes à la jeunesse de Thiès par le centre, dans les domaines de l’entrepreneuriat et de la communication, ainsi que des certifications professionnelles dans les nouvelles technologies, les langues, la gestion des projets.
Le CEF est le fruit d’un partenariat noué par la mairie de Thiès avec plusieurs établissements universitaires membres de l’AUF, dont l’UIDT, l’ISEP, l’Ecole polytechnique de Thiès et des employeurs locaux.
Le centre pourra accueillir "plus de 100 étudiants par jour", a assuré le directeur de l’AUF.
L’accès au CEF dépendra du "niveau d’implication" de ceux qui veulent bénéficier de ses offres, a précisé Sorin Mihai Cîmpeanu, insistant sur la gratuité des services.
Le centre a été construit sur quelque 1.000 mètres carrés, et il est envisagé de le rendre plus vaste dans les prochains mois, selon M. Cîmpeanu.
Il a salué le partenariat à l’origine de la création de la nouvelle structure et a assuré les universités sénégalaises du soutien de l’agence qu’il dirige, pour la création d’autres CEF.
Il existe des centres d’employabilité de la francophonie dans une cinquantaine de pays, selon le directeur de l’AUF, une institution basée à Montréal, au Canada.
L’agence va en construire 70 dans le monde, a-t-il indiqué, rappelant que deux centres ont été implantés à Ziguinchor et à Dakar.
par Moussa KAMARA
GREVES ET AUTRES . .
Après les syndicalistes de l’enseignement élémentaire et secondaire désavoués par la plupart des élèves désireux de reprendre les cours, leurs compères de la Santé se signalent à l’opinion pour s’atteler à une autre grève
Après les syndicalistes de l’enseignement élémentaire et secondaire désavoués par la plupart des élèves désireux de reprendre les cours, leurs compères de la Santé se signalent à l’opinion pour s’atteler à une autre grève.
Ces messieurs qui pensent plus à leurs indemnités que tout le monde leur reconnait même par le gouvernement qui tarde à s’exécuter pour le payement, ne perdent rien pour réclamer ces dus. Nous tous savons qu’un protocole signé doit être respecté mais si l’argent est indisponible ou insuffisant du fait du nombre assez important de prétendants à ces indemnités, que faut-il faire ?
Je trouve que c’est le comble quand les personnels de santé réclament des indemnités qu’ils sont loin de mériter. Ou alors très peu d’entre eux qui ont des cœurs en or, prenant véritablement soin des malades et de leurs accompagnants. Autant dire tout de suite qu’ils sont loin de faire légion. Tous les syndicalistes ne déclenchent pas une grève au hasard. Ils pensent toujours au contexte qu’ils pensent favorable avant de lancer une grève. D’ailleurs la plupart de ces syndicats sont contrôlés et sont à l’écoute d’un leader politique.
Après l’Ecole publique et la Santé personne ne s’étonnera de l’irruption d’autres syndicalistes dans ces cycles de grève. Comme si le pays était composé de pro et anti Macky. Tout le monde n’est pas forcément politicien. Les politiciens veulent entrainer tout le monde dans leur sillage. Et là ils sont en train de réussir avec les réseaux sociaux sénégalais où la prédominance de ceux qui ne savent que parler est manifeste. Quand des politiciens chevronnés promettent de discuter avec l’Etat sur les initiatives à décider dans les communes qu’ils ont brillamment gagnées, les néo-politiciens comme Ahmet Aïdara adoptent encore le langage tout cru de la rue. On peut gouverner avec ses convictions mais dans un langage moins osé que celui entendu dans une vidéo.
Le langage fait partie intégrante de la communication et ce n’est pas en ouvrant des champs de bataille que tu vas diriger ta mairie. J’ai t’ai entendu exiger le vouvoiement au préfet et même la direction des débats entre autre. Tout le Sénégal sait que c’est toi le nouveau Maire de Guédiawaye et pour cinq ans à Dieu ne plaise ! Alors pourquoi exiger d’un seul individu ce que tu as gagné dans les urnes ?