Dakar, 6 déc 2016 (AFP) - Le sculpteur sénégalais Ousmane Sow, monument de l'art contemporain salué à travers le monde, a été inhumé à Dakar mardi, cinq jours après son décès à l'âge de 81 ans, en présence de ses proches et de nombreuses personnalités politiques et artistiques.
Le chef de l'Etat sénégalais Macky Sall et plusieurs autorités nationales ont assisté à la levée du corps mardi matin à l'Hôpital Principal de Dakar, cérémonie marquée par de nouveaux hommages à M. Sow, selon des témoins joints par l'AFP.
"L'homme que nous accompagnons aujourd'hui en sa demeure ultime fut un grand Sénégalais", un "artiste de renommée mondiale, académicien et humaniste résolu", a notamment déclaré le président Sall, cité par l'Agence de presse sénégalaise (APS, officielle).
M. Sow, décédé le 1er décembre, "restera définitivement le monument debout dans le Panthéon des grands créateurs du XXe et du XXIe siècles", a-t-il ajouté.
L'artiste a ensuite été inhumé mardi après-midi à Yoff, quartier du nord de Dakar.
Ses obsèques ont rassemblé "tout le monde: ses enfants, sa famille, ses amis, les autorités, les artistes, sa corporation, tout le monde", a indiqué à l'AFP le Directeur des Arts, Abdoulaye Koundoul.
Selon l'APS, sa compagne, Béatrice Soulé, a affirmé que la ville de Besançon, dans l'est de la France envisageait de lui rendre hommage en donnant son nom à une de ses rues.
Né le 10 octobre 1935 à Dakar, Ousmane Sow était connu pour ses sculptures monumentales de guerriers qui ont fait le tour du monde. Pourtant, il n'a accédé à la reconnaissance artistique qu'à la cinquantaine, après avoir exercé comme kinésithérapeute en France et au Sénégal.
Depuis l'annonce de son décès, hommages et condoléances continuent de s'exprimer, au Sénégal et à l'étranger, par des personnalités très diverses: hommes politiques, artistes, journalistes et simples citoyens.
(AFP) - L'ancien président israélien et prix Nobel de la paix Shimon Peres est mort dans la nuit de mardi à mercredi à l'âge de 93 ans des suites d'un accident vasculaire et cérébral, a indiqué à l'AFP son médecin personnel Rafi Walden.
"Oui, en effet", a répondu Rafi Walden, également gendre de M. Peres, à l'AFP. Il s'est éteint dans son sommeil "à 03H00 du matin" (00H00 GMT), a-t-il dit.
Il n'a pas fourni davantage d'information, indiquant seulement qu'une conférence de presse était en préparation pour le début de matinée.
Avec Shimon Peres disparaît une figure historique, dernier survivant de la génération des pères fondateurs de l'Etat d'Israël et l'un des principaux artisans des accords d'Oslo qui ont jeté les bases d'une autonomie palestinienne dans les années 1990 et lui ont valu le Nobel de la paix.
M. Peres, 93 ans, avait été victime le 13 septembre d'un accident vasculaire cérébral (AVC) majeur accompagné d'une hémorragie interne. Il avait alors été placé sous respirateur et sédatifs en soins intensifs à l'hôpital Tel-Hashomer de Ramat Gan, proche de Tel-Aviv, où il est décédé dans la nuit.
VIDEO
MULTIPLE PHOTOS
L'HÉRITAGE NOIR DE L'AMÉRIQUE
Enfin, un grand musée afro-américain ! Comprendre le passé pour comprendre le présent et construire le futur - Barack Obama : "L'esprit humain peut transformer même les pires circonstances en quelque chose de magnifique et puissant"
(AFP) - Le président Barack Obama a inauguré samedi le musée national de l'histoire et de la culture afro-américaine à Washington, espérant que ce projet historique enfin finalisé aide les Américains à "se parler et s'écouter".
"Le musée de l'histoire afro-américaine n'est pas séparé de l'histoire plus large de l'histoire américaine, ce n'est pas le côté caché de l'histoire américaine, c'est central à l'histoire américaine", a-t-il déclaré.
"Une vue claire de l'histoire peut nous mettre mal à l'aise (...) Mais c'est précisément de ce malaise que nous pouvons apprendre et grandir (...) C'est l'histoire américaine et c'est l'histoire de ce musée", a ajouté le premier président noir de l'histoire américaine, face à des milliers de personnes réunies pour l'occasion devant le musée sur le Mall à Washington, cette immense coulée verte près de la Maison Blanche, qui se termine par le Congrès.
Le musée, imposant bloc moderne paré de bronze, est consacré à l'histoire et l'émancipation des Noirs -esclavage, ségrégation, lutte pour les droits civiques- mais aussi à la culture et à la société. Il contient quelque 34.000 objets.
"Ce musée", a insisté M. Obama, "procure un contexte pour les débats de notre époque. Il les éclaire, et donne une idée de comment ils ont évolué. Et peut-être en donne la proportion. Il peut, peut-être, aider un visiteur blanc à comprendre la souffrance et la colère de manifestants, dans des endroits tels que Ferguson et Charlotte", a-t-il ajouté, référence à deux villes où des émeutes avaient éclaté après la mort d'un Noir tué par la police: en août 2014 à Ferguson, et ces derniers jours à Charlotte.
"Ce musée peut nous aider à nous parler. Et plus important, à nous écouter et encore plus important à nous voir", a insisté M. Obama.
L'ancien président Bush, qui avait ratifié le projet du musée en 2003, après des années de batailles politiciennes, était également présent à cette inauguration avec son épouse Laura, et a salué un musée "fabuleux".
L'inauguration du musée de 37.000 m2, intervient dans le contexte de nouvelles tensions raciales, après le meurtre de deux Noirs par la police, l'un à Charlotte (Caroline du Nord) et l'autre à Tulsa (Oklahoma) ces derniers jours.
La joie des participants à l'inauguration était visible: avant les discours, certains chantaient et dansaient.
Le Soleil et la presse sénégalaise sont en deuil. Bara Diouf, fondateur du journal Le Soleil, est décédé à l’âge de 89 ans dans la nuit du 7 septembre, informe Le Soleil.
Plume alerte, esprit brillant, éditorialiste de renommée, il a marqué plusieurs générations de journalistes, qui sont passés à son école, de 1970 à son départ du Soleil en 1988.
ET DE TROIS POUR USAIN BOLT
DERNIÈRE MINUTE - Le Jamaïcain a été sacré champion olympique du 100 m en 9 sec 81/100e
(AFP) - Le Jamaïcain Usain Bolt a été sacré champion olympique du 100 m en 9 sec 81/100e (vent: +0,2 m/s), pour devenir le premier athlète de l'histoire à remporter trois fois l'épreuve reine du sprint, dimanche aux Jeux de Rio.
Bolt, déjà sacré sur la ligne droite en 2008 à Pékin et 2012 à Londres, a devancé l'Américain Justin Gatlin (9.89), médaille d'argent, et le Canadien Andre de Grasse, médaille de bronze (9.91).
Le Jamaïcain, ligne 6 contre 4 à Gatlin, a pris un départ correct avant de se détacher dans les 15 derniers mètres. Gatlin s'est finalement montré impuissant à maîtriser le maître.
Bolt a donc refait le coup de Pékin où, lors des Mondiaux-2015, il avait déjà battu Gatlin et préservé l'athlétisme mondial d'une vague d'interrogations liées au dopage et au cas de l'Américain.
Depuis, le dopage d'Etat en Russie a tout ravagé sur son passage, mais la victoire de Bolt permet au moins aux dirigeants de l'athlétisme de souffler un peu. Qu'aurait-il été dit en effet si Gatlin avait gagné?
Avant la finale dimanche, Gatlin a systématiquement été sifflé par le public du stade olympique de Rio lorsque son visage apparaissait sur les écrans. Par ricochet, Bolt était lui acclamé dès que les caméras se braquaient sur lui.
Son franchissement de ligne a été accompagné d'un cri de victoire qui a sans doute résonné dans toute la baie de Rio.
Avec cette 7e médaille d'or olympique, Bolt le Jamaïcain débute donc de la meilleure des manières son opération "triple triple" à Rio, puisqu'il espère également ramener l'or du 200 m et du 4x100 m. Là encore, comme en 2008 et 2012.
Il risque toutefois à l'avenir de perdre un de ces titres, puisque Nesta Carter, membre du relais victorieux en 2008, a depuis été contrôlé positif.
Résultats du 100 m messieurs/finale (vent: +0,2 m/s):
Un jour, il aura autre chose que le jour. Mais tant qu’il y aura des samedis, il y aura des Gorée Cinéma. Les esprits encore rafraîchis par notre cycle d’ouverture, les cinéphiles et les curieux sont à nouveau conviés pour un cycle II qui réunit femmes, musique, et révolution. Combinaison rêvée pour une double projection animée par la ferveur jeune et subversive auxquelles deux femmes cinéastes ont su être sensibles.
Tunisia Clash, de Hind Meddeb —
Dans la culture Hip Hop, le clash est la confrontation rimée et musicale entre deux MCs qui luttent pour faire reconnaitre leur talent en même temps qu’ils charrient, avec plus ou moins de véhémence, leur adversaire. Le documentaire de Hind Meddeb montre comment le clash, le vrai, s’institue bien plus souvent et ardemment entre l’artiste et l’homme ou l’institution qui cherche à le bâillonner, entre une génération pleine d’espoir dans l’élan de son printemps arabe, et un réel à la mécanique bien trop cynique pour laisser place à la parole libre d’une jeunesse - qui va vite réaliser que revendication ne rime que bien trop bien avec répression. Et coups de batons.
The Revolution Won’t Be Televised, de Rama Thiaw
Dans un pays où les figures du pouvoir s’accaparent et monopolisent l’espace médiatique, la rue devient le receptacle inévitable pour l’emergence de discours et d’expressions inédites. C’est à cette genèse que le regard filmique de Rama Thiaw assiste au plus près. En suivant l’éclosion du mouvement Y’en A Marre, née en reaction de l’exercice usant du pouvoir par l’ancien Président Abdoulaye Wade, la réalisatrice était au premier rang pour détailler l’environnement social et culturel qui a vu la jeunesse sénégalaise s’approprier de nouveau l’expression politique de son pays.
De telles énergies valaient bien un diisoo.
INFOS -
Invitations : Pour cette édition, un nombre limité d'invitations (600) seront rendues disponibles quelques jours avant la projection ainsi que le jour même à l'embarcadère et permettront de bénéficier d'un tarif préférentiel pour la traversée Dakar-Gorée
Transport : Pour cette double projection, voici l'horaire des chaloupes du retour : 23H - 00H - 1H15
(AFP) - Les déclarations les plus marquantes de Mohamed Ali, l'ex-champion de boxe américain, décédé vendredi à l'âge de 74 ans:
"Je suis le plus grand" ("I am the greatest") "Vole comme le papillon, pique comme l'abeille, et vas-y cogne mon gars, cogne." -- C'est en fait une citation de Drew Bundini Brown, l'un de ses entraîneurs et hommes de coin. ("Float like a butterfly, sting like a bee. Ohhhh. Rumble, young man, rumble.")
"Je n'ai pas de problème avec les Vietcongs." ("I got no quarrel with them Vietcong.") "Dans le ring, il y a un arbitre pour arrêter le combat si un combattant risque d'être trop blessé. La boxe n'a rien à voir avec la guerre et ses mitrailleuses, ses bazookas, ses grenades et ses bombardiers."("In the ring we have a referee to stop the fight if one man should become too hurt physically. Boxing is nothing like going to war with machine guns, bazookas, hand grenades and bomber airplanes.") "Ils ont fait ce qu'ils pensaient juste, et j'ai fait ce que je pensais juste." A propos de la volonté du gouvernement américain de le mettre en prison. "They did what they thought was right, and I did what I thought was right."
"Vous n'êtes pas aussi bête que vous en avez l'air, j'ai vu votre femme." Au président des Philippines Ferdinand Marcos avant le "Thrilla in Manila", son troisième et dernier combat contre Joe Frazier. ("You're not as dumb as you look. I saw your wife.")
"Vous croyez que le monde a été choqué par la démission de Nixon? Attendez que je botte le cul de George Foreman. Je vole comme le papillon, pique comme l'abeille, ses poings ne peuvent pas toucher ce que ses yeux ne voient pas. Là, tu me vois, là tu me vois pas. George croit qu'il peut, mais je sais qu'il ne peut pas. Je me suis déjà battu contre un alligator, j'ai déjà lutté avec une baleine. La semaine dernière, j'ai tué un rocher, blessé une pierre, et envoyé une brique à l'hôpital. Je suis tellement méchant, je rends la médecine malade." ("You think the world was shocked when Nixon resigned? Wait till I whup George Foreman's behind. Float like a butterfly sting like a bee, his hands can't hit what his eyes can't see. Now you see me, now you don't, George thinks he will, but I know he won't. I done wrassled with an alligator, I done tussled with a whale. Only last week I murdered a rock, injured a stone and hospitalized a brick. I'm so mean I make medicine sick.")
"Il (Dieu) m'a donné la maladie de Parkinson pour me montrer que je n'étais qu'un homme comme les autres, que j'avais des faiblesses, comme tout le monde. C'est tout ce que je suis: un homme." -- Au cours d'une interview en 1987. ("He (God) gave me Parkinson's syndrome to show me I'm just a man like everyone else. To show me I've got human frailties like everybody else does. That's all I am: a man.")