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24 avril 2025
Développement
LA NOUVELLE TROUVAILLE DE MOUSTAPHA DIAKHATE
Il a décidé de mettre en place, une initiative pour la refondation de l’APR. Mouvement ou courant politique au sein du parti présidentiel ? Quoi qu’il en soit, l’ancien chef de cabinet du président est en train de se construire un nouveau destin politique
Moustapha Diakhaté a décidé de porter sur les fonts baptismaux une entité dénommée «Mankoo Taxawu Sunu Apr : initiative pour la refondation de l’Alliance». Mouvement ou courant politique au sein du parti présidentiel ? quoi qu’il en soit, l’ancien chef de cabinet du président Macky Sall est en train de se construire un nouveau destin politique
Instinct de survie ! Le responsable apériste crée «Mankoo Taxawu Sunu APR: Initiative pour la refondation de l’Alliance». Sachant que l’étau est en train de se resserrer autour de lui, Moustapha Diakhaté se rebiffe et nous sort cette trouvaille. Une personne avertie en vaut deux. Et l’ancien chef de cabinet du Président Macky Sall semble se prépare à toute éventualité. Surtout que Mahmouth Saleh, lors du dernier Secrétariat exécutif national (Sen), avait demandé sa suspension de l’APR.
Pour ce faire, le Directeur de cabinet politique du chef de l’Etat avait demandé la réactivation de la commission de discipline du parti. Autre élément qui laisse entrevoir que Moustapha Diakhaté n’est pas dans une bonne posture, le chef de l’Etat avait indiqué, toujours lors de cette rencontre de l’état-major de son parti, qu’il considérait Moustapha Diakhaté comme quelqu’un qui s’est déjà auto exclu du parti.
En créant cette initiative, l’ancien président du groupe parlementaire BBY montre qu’il est et demeure membre de l’APR. Mieux, il semble se constituer un cercle qui servira de réceptacle pour tous les frustrés apéristes et en même temps un champ d’actions parallèlement aux instances régulières de l’APR.
D’ailleurs, Moustapha Diakhaté n’avait pas raté le parti présidentiel auquel il appartient lors de son passage à l’émission JDD en le comparant à un «fan club ». Il attirait ainsi l’attention sur la nécessité d’organiser la formation «marron-beige » et de la structurer dans les 557 communes du Sénégal. Ceci, affirme-t-il, va permettre d’avoir un appareil solide qui va travailler, réfléchir pour préparer une belle offre politique en 2024, adossé sur le PSE. Il prenait ainsi pour responsable de cette situation le Président du parti qui devrait assurer le bon fonctionnement de la formation. Il proposait aussi que la Présidence de l’APR soit réactivée avec deux vice-présidents dont une femme et deux coordonnateurs qui vont assister le Président dans le processus de refondation et de reconstruction de l’APR.
Certainement convaincu qu’il ne sera pas suivi dans cette direction et ne se sentant plus dans l’organisation et le fonctionnement de la formation «marron-beige», il a créé cette initiative pour changer la dynamique et impulser un nouveau souffle au parti qu’il a contribué à créer. Mais la réalité est aujourd’hui telle qu’il lui sera très difficile d’évoluer au sein de l’APR en mettant sur pied un courant. L’histoire politique du Sénégal montre également que tous les initiateurs de fronde ou de courant dans un parti sont en définitive exclus de leur formation. Il est difficilement envisageable que l’initiative de Moustapha Diakhaté aboutisse sans l’onction de Macky Sall.
« IL N’EXISTE PAS DE TENSION BUDGÉTAIRE AU SÉNÉGAL"
L’assurance est faite par le ministre des Finances et du Budget, Abdoualye Daouda Diallo
Il n’existe pas de tension budgétaire au Sénégal. Les caisses de l’Etat sont assez fournies pour faire face aux dépenses. L’assurance est faite par le ministre des Finances et du Budget, Abdoualye Daouda Diallo. « Ce que l’on appelle tension budgétaire, en réalité, n’existe pas au Sénégal. Parce que, tout simplement, nous avons des marges budgétaires pour cela », a-t-il déclaré, ce mardi, 21 janvier, 2020. En tenant ces propos, le ministre de Finances renvoie à leur copie ceux qui prédisaient une tension budgétaire qui se traduirait par les dettes impayées de l’Etat aux entreprises.
Selon le ministre, ces dettes sont en train d’être régularisées. « Ce qui se passe, c’est que parfois, nous faisons face à des obligations impayées, c’est-à-dire, des dépenses qui ont été exécutées comme c’était le cas en 2017 et 2018. Mais, ce sont des sommes importantes que nous sommes en train de résorber au fur et à mesure », a-t-il expliqué. Poursuivant, l’Argentier de l’Etat estime la signature du Sénégal lui permet de faire face à toute sorte de tension budgétaire parce qu’ayant bénéficié de la confiance des investisseurs. « Nous avons une trésorerie suffisamment abondante d’autant que le Sénégal fait partie des pays où l’appétit des investisseurs est particulièrement remarqué. Cela veut dire qu’à chaque fois que nous avons besoin de trésorerie, si nous allons sur le marché intérieure (espace Uemoa) ou à l’étranger, nous avons des offres qui peuvent aller, parfois, jusqu’à 400% de nos besoins de trésorerie. Cela veut dire que l’on ne peut pas avoir de tension de trésorerie au Sénégal », a-t-il conclu.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
STRATÉGIE COMMUNICATIONNELLE OU LÂCHETÉ POLITIQUE ?
Rien ne justifie qu’Idrissa Seck déserte le champ politique pour se vautrer dans un mutisme qui laisse la porte ouverte à toutes les supputations - Un leader politique ne doit pas s’éloigner de son peuple sous le prétexte d’une stratégie de communication
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 21/01/2020
Depuis la fin de l’élection présidentielle de février 2019, Idrissa Seck, candidat malheureux classé deuxième après Macky Sall, semble avoir perdu la voix. Depuis que la commission nationale de recensement des votes a proclamé les résultats, confirmée en cela par le Conseil constitutionnel, le leader de Rewmi a disparu du champ politique et médiatique. Un silence propice à toutes les spéculations…
Un silence-mystère
Son silence est devenu mystère. Dans la situation actuelle où le pouvoir a des difficultés pour faire face à une contestation sociale et politique larvée, « Idy » est curieusement aux abonnés absents. Quand le président de la République a supprimé le poste de Premier ministre, lequel est un maillon important dans la chaine d’un régime d’inspiration présidentielle, Idrissa Seck n’a pipé mot.
Le président Macky sall augmente le prix de l’électricité, le leader de Rewmi ne semble nullement être concerné par cette mesure qui pourtant touche tous les sénégalais. Des leaders sont montés au créneau pour flétrir cette mesure antipopulaire, des plateformes de refus comme Aar Li nu Bokk et Nio lank Nio bagn ont été portées sur les fonts baptismaux pour réclamer la transparence dans la gestion de nos ressources naturelles ou s’opposer à cette hausse, « Idy » continue de faire le mort. En juin 2019, quand le reportage de la BBC révélant que BP a accepté de payer près de dix milliards de dollars à Frank Timis en termes de royalties, avait fait les choux gras de la presse pendant plusieurs semaines, le leader de Rewmi n’avait pas daigné un seul instant donner son opinion sur cette affaire scandaleuse.
Sur l’opportunité du dialogue national qui vient de s’ouvrir, il ne s’est pas non plus prononcé même s’il a envoyé ses plénipotentiaires siéger à la commission du dialogue politique. Ce mutisme effarant et assourdissant du leader de Rewmi sur des sujets primordiaux d’intérêt national a fini par indisposer beaucoup de sénégalais qui voient en l’attitude d’Idrissa Seck une indifférence méprisante vis-à-vis de ses compatriotes et, plus particulièrement, de ses partisans. Certains vont jusqu’à déclarer que le leader de la coalition « Idy 2019 » est tellement remonté contre les sénégalais qui ont opté pour le programme Ligeyal Eleuk de Macky Sall le 24 février dernier qu’il a décidé de les laisser vivre les conséquences de leur choix électoral.
Toutefois, du côté de Rewmi, l’on bat en brèche une telle thèse. Ainsi, lors du séminaire de la jeunesse de la coalition «Idy 2019» tenu le 26 octobre dernier, le député Déthié Fall avait expliqué qu’« il y a des moments propices de communication et Idrissa Seck est un homme qui a occupé plusieurs stations politiques, ayant fait plus de 30 ans d’opposition, et connaissant les temps, événements et moments de communication. Par conséquent, il est quelqu’un d’achevé ». Le n°2 du Rewmi avait ajouté qu’« il n’est pas nécessaire de s’afficher tout le temps dans l’espace politique, car il faut juste savoir les moments importants ».
Selon Déthié Fall, Idrissa Seck est donc « présent et manifeste son expression par des méthodes qui lui sont propres ». Et lors du symposium des cadres de Rewmi du 17 janvier dernier, c’est-à-dire durant le mois en cours, le vice-président dudit parti a réitéré que « le président Idrissa Seck présentement au Sénégal reste très préoccupé par les difficultés de nos compatriotes parce qu’il disait, le 3 février 2019, que les prix allaient augmenter et cela est une réalité aujourd’hui ».
Seulement voilà, malgré les tentatives de ses lieutenants de le défendre, il est évident qu’une telle explication itérative — celle de Déthié Fall — ne résiste à la réalité des faits têtus. Rien ne justifie qu’Idrissa Seck déserte le champ politique pour se vautrer dans un mutisme qui laisse la porte ouverte à toutes sortes de supputations. Récemment, le journaliste Cheikh Yérim Seck a parlé de contacts entre Macky Sall et Idrissa Seck. Ce qui induit des soupçons de « deal » et de manœuvres souterraines entre ces deux leaders. Et ce qui a favorisé une telle « information » vraie ou fausse — elle a été démentie par les rewmistes mais de façon timorée —, c’est la désertion inexplicable par « Idy » de l’espace public.
La dimension politique d’Idrissa Seck ne lui permet pas de rester silencieux pendant que Rome brûle. Une telle attitude est synonyme d’une indifférence voire d’un mépris vindicatif vis-à-vis d’un peuple qui ne lui a pas accordé majoritairement ses suffrages. Il est vrai qu’Idrissa Seck est un habitué des longs silences. En 2015, il avait adopté la même attitude au point que l’infatigable Déthié Fall était déjà obligé de faire des sorties pour tenter de justifier le silence dans lequel s’était engoncé son mentor. Il est vrai que, comme il l’a soutenu récemment encore, il est des moments où se taire est plus stratégique qu’ouvrir la bouche. Mais devant les difficultés auxquelles sont confrontés nos compatriotes actuellement, tout silence peut être analysé comme de la lâcheté voire une abdication. Et cette option de non-communication devient, in fine, contreproductive pour Idrissa Seck car ses partisans et sympathisants eux-mêmes n’arrivent pas à comprendre qu’il observe l’omerta dans la situation actuelle.
« En taisant le crime, on en devient complice »
Quand la crise frappe de plein fouet les populations par la faute d’une mauvaise gouvernance, quand les libertés publiques sont systématiquement brimées au nom de fallacieux prétextes de troubles à l’ordre public, le silence devient de la lâcheté. Et comme dit Voltaire, « en taisant le crime, on en devient complice ». Quand des sénégalais s’organisent pour élaborer collectivement des plateformes répondant de lutte, nul, à plus forte raison un leader politique de la trempe d’un Idrissa Seck, ne doit se soustraire à ce devoir citoyen. Un leader politique ne doit pas s’éloigner de son peuple sous le prétexte d’une quelconque stratégie de communication. Il ne doit pas non plus manquer de se prononcer sur les maux et difficultés qui assaillent son peuple. Ce dont le peuple a besoin aujourd’hui, c’est d’un leader qui soit capable de prendre en compte ses préoccupations majeures. Certes, on ne demande pas au leader de Rewmi de blablater sur tous les sujets au risque de répéter l’erreur fatale de « Bakka et Makka », mais il ne doit pas non plus observer un mutisme sur les questions qui interpellent et mobilisent tout le peuple. La hausse du prix de l’électricité, le discours du président du 31 décembre dernier étaient d’excellentes occurrences de prise de parole pour s’adresser à un peuple abandonné par une classe politique qui ne songe qu’à tremper dans des « deals » formalisés dans une rencontre appelée trompeusement dialogue national.
Aujourd’hui, seul Ousmane Sonko s’active sur le terrain de la communication avec le peuple. Depuis la dernière présidentielle, il n’a cessé de se prononcer sur ces questions qui intéressent les sénégalais. Mieux, il a commencé, selon un calendrier bien défini, ses tournées nationales dans le but de maintenir ce lien affectif avec les populations. Et avec cette présence assidue du leader de Pastef sur le terrain de la communication, le patron de Rewmi risque de perdre du terrain difficilement rattrapable sur la route qui mène vers la présidentielle de 2024.
"MOUSTAPHA DIAKHATÉ EST LIBRE DE CRÉER UN MOUVEMENT, MAIS CE SERA EN DEHORS DE L'APR"
A peine Moustapha Diakhaté a-t-il annoncé le lancement de l’initiative pour la refondation de l’Alliance Maanko Taawawu sunu APR» que le porte-parole adjoint du parti, Abdou Mbow, est monté au créneau pour lui apporter la réplique
« Depuis quelques jours, Moustapha Diakhaté se signale par des sorties intempestives, maladroites et sans aucun fondement à l’endroit de l’Alliance pour la République et de son Président Macky Sall. Il s’est encore signalé ce dimanche lors d’une émission dans une radio de la place. Il a tenté de disqualifier les instances de notre parti, en visant directement son mode de fonctionnement », note Abdou Mbow.
Or, ajoute-t-il, « je rappelle à l’endroit de l’opinion nationale et internationale que le 30 novembre 2018, au Méridien Président, le Conseil national de l’Alliance pour la République, transformé en congrès, conformément aux statuts et règlement intérieur de notre parti, le camarade Macky Sall a été conforté dans ses fonctions de Président de l’Apr dans une résolution, lu par M. Abdoulaye Badji. Le même jour, le Président Macky Sall a été investi candidat de notre parti par une résolution finale, prononcée par moi-même. C’est pourquoi, nous disons à M. Moustapha Diakhaté, quelqu’un qui se dit «responsable» et qui n’a même pas le minimum demandé par cette organisation : Un carnet de comité, ne peut aucunement parler, ni répondre au nom de celui-ci ».
Abdou Mbow fait remarquer que « Moustapha Diakhaté est libre de créer un mouvement, mais ce qui est sûr est que ce sera en dehors de l’Alliance pour la République. Parce que, lui-même, a fini de montrer qu’il n’est plus membre de l’Alliance pour la République ».
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
DIALOGUE POLITIQUE, UNE IMPOSTURE NATIONALE
EXCLUSIF SENEPLUS - Depuis que Famara a été installé, c’est la confusion, les polémiques et manœuvres - En sept mois, les politico-dialogueurs n’ont réussi que la prouesse de reporter sine die les locales
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 20/01/2020
Au sein du dialogue national, c’est le branle-bas. Si ce n’est pas Mamadou Diop « Decroix » et Mamadou Lamine Diallo qui se crêpent le chignon et s’invectivent publiquement, c’est Famara Ibrahima Sagna et le Général Niang qui se frottent à travers des communiqués comminatoires ou des rappels à l’ordre. Et quid des vraies questions politiques ? Rien à part le report des locales sine die au profit du président Sall. C’est une imposture.
Le Dialogue national est miné par des querelles de posture qui risquent à terme de compromettre les résultats attendus et de dévoiler la véritable imposture à laquelle le président de la République a invité les membres composants. Quand, le 5 mars dernier, Macky Sall réélu a lancé la tenue d’un dialogue national pour réunifier les forces de la nation divisées par une élection très controversée en amont comme en aval, les leaders malheureux ont fait tôt de décliner une telle offre qu’il considère comme une instance de légitimation d’un président mal élu. Paradoxalement, le chef de l’Etat nouvellement élu propose de discuter sur une plateforme dont l’essentiel des points, articulé autour de la distribution transparente des cartes d’électeur par des commissions compétentes, de l’implication des partis et des structures de contrôle du processus électoral, de la poursuite de la campagne de révision exceptionnelle des listes électorales jusqu’au mois d’août 2018, avait été rejeté quand l’Initiative pour des élections démocratiques (IED) transmutée en Front national de résistance (FRN) l’avait proposé à quelques encablures de la présidentielle. Le président Sall avait opposé une fin de non-recevoir aux doléances du FRN au point faire un forcing le jour du vote de la loi sur le parrainage fortement controversée. La présidentielle s’est tenue sans consensus avec l’opposition sur ses modalités d’organisation. Seul le président a été le maitre du jeu.
Jeu trouble de Famara
Aucun des points de la plateforme du FRN n’a été pris en compte dans la tenue de l’élection de février 2019. Et voilà que le besoin de dialoguer devient subit une fois élu. Cela témoigne du manque de sincérité de cet appel au dialogue qui cache bien des desseins politiques inavoués. La commission politique souffre d’une tare congénitale. Sa naissance le 9 mai dernier avant sa mère c’est-à-dire le comité de pilotage du Dialogue national, montre que la véritable question qui importe le président Macky Sall, c’est celle politique. La preuve, le maitre d’œuvre Famara Ibrahima Sagna qui dirige le comité de pilotage du dialogue national (CPDN) a été installé, il y a moins d’un mois. Et voilà que les politico-dialogueurs, en sept mois de conclave, n’ont réussi que la prouesse de reporter sine die les élections locales. Et c’est avec fierté que le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a annoncé ce report électoral avec l’onction de l’opposition. Et depuis que Famara a été installé, c’est la confusion, les polémiques, les querelles, les coups bas et les manœuvres cauteleuses.
Le premier couac avec le général Niang est intervenu quand il se susurrait que les décisions de la Commission politique passeraient par l’instance de validation du Comité de pilotage dirigé par Famara. C’est ainsi que dans un communiqué paru le 7 janvier dernier, la plénière de la Commission politique du dialogue national composée de la Commission cellulaire et des plénipotentiaires des pôles de la majorité, de l’opposition, des non-alignés, de la société civile, de l’administration, des organes de contrôle et de supervision des élections (Cena, CNRA), a soutenu qu’elle n’a de compte à rendre qu’au président de la République et à personne d’autre. Et nonobstant la dénégation d’une brouille entre les deux entités, il est avéré que le général Niang est resté intransigeant sur l’autonomie dont jouit la Commission politique au sein du Dialogue national. Et au moment où l’on se posait la question sur l’utilité de certaines personnes au sein de ces assises nationales version Macky, voilà que Famara ajoute « de son propre chef » 40 nouveaux membres dans le comité de pilotage du dialogue national où le consensus est une règle d’or dans toute prise de décision. Bien que critiqué par le FRN, le président du CPDN adopte une posture résipiscente qui laisse transparaitre une imposture dans le discours. Car il est avéré que le contingent des 40 nouveaux membres est un choix exclusif du maitre d’ouvrage Macky Sall et non une initiative personnelle du président Famara.
Decroix et Mamadou Lamine Diallo : le duel fratricide
Sur un autre registre, Mamadou Lamine Diallo et Mamadou Diop Decroix se sont donné en spectacle à travers des diatribes épistolaires. Le leader du Tekki avait dénoncé les 10 millions quotidiens qu’on gaspille dans le dialogue politique et les collusions qui y font florès. Ce qui n’a pas été du goût de Decroix qui n’a pas hésité sur sa page Facebook à dézinguer son « ami et compagnon du FRN». Et la gouaille, la gausserie et le persiflage n’ont manqué d’animer les échanges entre vieux compagnons du FRN. Pour le leader du Tekki, « Macky Sall veut élargir son camp pour rester indéfiniment au pouvoir, la présidence à vie. Son dialogue national doit entériner son '' 5 3 5 '' (cinq mandats à l’horizon 2035 pour la dynastie Faye-Sall), faire sauter le verrou de la limitation des mandats et étouffer le scandale des 10 milliards de dollars de Timis Corporation ».
Un tel missile a laissé sans voix le maoïste reconverti. Ce soupçon de deal de certains membres du dialogue politique dénoncé bien avant par Barthélémy Dias est corroboré par Lamine Diallo et Abdoulaye Wade qui étale ses divergences avec Macky Sall en suspendant la participation du PDS au sein du FRN. Famara, dans un accès de frénésie, n’a pas tardé à démentir le leader tekkiste au détour d’une déclaration allusive où il précise qu’il n’a demandé ni salaire ni budget et que tous les travaux se passent dans des locaux empruntés et non loués.
Finalement, le Dialogue politique révèle de plus en plus son vrai visage et ses réels soubassements. Plus de sept mois après le démarrage des activités, le seul acquis des politico-dialogueurs, c’est le report des élections locales au grand bonheur de Macky Sall qui a tout fait pour éviter une défaite dans les locales après avoir remporté avec « brio » la présidentielle. Ce qui anime l’espace du dialogue politique dans les médias mainstream et réseaux sociaux, ce sont malheureusement les crêpages de chignons et les passes d’armes entre acteurs et détracteurs du dialogue politique et par extension du Dialogue national. C’est, en tout point, une imposture.
Il est à fonder espoir sur le nouveau code de la presse et rendre hommage à tous ceux qui ont travaillé sans relâche à son élaboration - Mais assurément, le code n’est ni le Coran, ni la bible pour convertir tout le monde à une religion mono-éthique
Une fois n'est pas coutume, nous parlons de nous . . .
De la presse !
Un code, une commission de délivrance de la nouvelle carte nationale de presse.
De petits pas qui feront les longueurs de demain sur le chemin de la moralisation de la corporation.
Enjeux, défis et écueils de la presse qui fait sa mue . . .
La chronique est signée Abdoulaye Cissé
On ne dira pas comme Armstrong que c’est un pas de géant qui a été franchi dans l’histoire du long et laborieux processus de moralisation de la profession de journaliste, mais c’est déjà un pas que d’aboutir à mettre en place la commission chargée de doter chaque acteur d’une identité.
L’histoire retiendra surtout le nom de ces confrères choisis pour établir la délivrance de la nouvelle carte nationale de la presse, c’est-à-dire de décider de valider qui doit l’avoir selon les règles du nouveau code de la presse. Et par conséquent de la refuser à certains qui se réclament du métier de journaliste et qui n’en justifieraient pas la qualité.
Mais hélas, il est à craindre que tous ceux que la corporation veut extirper de ses rangs repassent entre les mailles du filtre, tant on sait s’aménager des passoires et des passerelles.
Il faut d’ailleurs croire que les mercenaires et les plumitifs n’ont très souvent pas besoin de carte de presse et qu’il exerce l’activité de journaliste en presse écrite, en radio et depuis peu de temps et c’est manifestement celle-là la plus offensive, en web digital en regardant avec condescendance ceux qui se réclament « vrais journalistes » et défiant les règles éthiques les plus élémentaires et les fondements même du métier.
Refuser la carte de presse à celui qui ne la réclame pas est comme enfoncer une porte ouverte.
Il est dit que la carte va permettre de trier les acteurs pour ne plus retrouver dans les rencontres officielles, séminaires et autres workshop, cette horde de « perdiémistes » qui travestit la mission de service public de l’information qui doit être la boussole de tout journaliste.
Je doute que tout le monde joue le jeu . . . Certains donneurs d’infos et organisateurs d’événements seraient assurément très malheureux à ne pas retrouver les « point.com » comme on les appelle, pour se faire mousser, tant qu’ils paient.
Le mal est en nous mais il est contre nous, et c’est ça qui doit pousser à agir sans relâche pour préserver ce métier.
Mais peut-on simplement le faire si tout le monde ne joue pas le jeu. Au premier des chefs, l’État. L’autorité de l’état pour légitimer l’application rigoureuse des directives.
Le tout n’est pas juste de signer des arrêtés, d’installer des commissions. . . et ça va venir de signer des décrets d’application de textes que l’on sait parfois inextricable.
Le bel unanimisme va se fissurer quand on voudra appeler ou imposer, aux patrons de presse par exemple, d’appliquer la convention collective aux employés et salariés des médias.
On sait la précarité érigée presque en mode de gouvernance des entreprises de presse. Il y’en a qui font des efforts, mais ça reste très marginal.
Et d’ailleurs, rien ne dit que le mal de la profession vient de ceux qui, légitimement ne peuvent pas prétendre à disposer de la nouvelle carte de la presse.
Il faut plus avoir peur des vrais professionnels au sens de ceux qui ont la formation requise et/ou peuvent justifier de la validation des acquis par l’expérience et qui décident de transgresser. Ce sont les plus dangereux pour la profession. Une profession souvent liée aussi, il faut l’avouer, par un corporatisme qui empêche de se regarder les yeux dans les yeux pour pointer le mal.
Il est à fonder espoir sur le nouveau code de la presse et rendre hommage à tous ceux qui ont travaillé sans relâche à son élaboration . . .
Plus d’une décennie de touches et retouches.
Et l’élément fondateur de doter le journaliste d’une identité est une avancée.
Pas sûr cependant que la succession des articles 22 à 39 du code de la presse et régissant la carte de presse suffisent à ne pas produire des faux amis, des clones, des JGM (Journalistes génétiquement modifiés) tant on ne les reconnait plus ceux-là, des mutants, des zombies.
Ils sont à plaindre, les Mine, Domingo, l’oncle Thierno, SG Bamba Kassé, Makhaaly et consorts mais ils ont le mérite de s’y coller.
Les petits pas d’aujourd’hui feront les longueurs de demain. Mais assurément le code n’est ni le Coran, ni la bible ni la Thora pour convertir tout le monde à une religion mono-éthique.
« J’ASSUME MA SOLIDARITÉ À LA FRANCE »
Macky Sall a évoqué avec le JDD ce week-end, en marge de l'Initiative de Lomé contre les faux médicaments, la lutte contre le terrorisme et la politique franco-africaine, alors que le sentiment anti-français va croissant dans la zone
JDD |
François Clemenceau |
Publication 20/01/2020
Le président du Sénégal Macky Sall était à Lomé, au Togo, samedi, pour signer avec six autres Etats africains un pacte contre le trafic de faux médicaments. "L'initiative de Lomé n'est que la première étape de ce combat", veut croire le chef d'Etat au JDD dans une interview exclusive. Dans un contexte de recrudescence du terrorisme djihadiste au Sahel, Macky Sall réaffirme également sa "solidarité" à la France, qui intervient militairement, alors que le sentiment anti-français va croissant dans la zone. Il appelle de ses voeux la formation d'une "coalition internationale".
Comment s'illustre le trafic des faux médicaments dans votre pays?
Par des saisies régulières de camions entiers. De 50 à 60% de ce trafic mondial concerne l'Afrique. C'est un tueur silencieux dont les méthodes sont de plus en plus difficiles à détecter. Comme un dollar investi dans ce trafic en rapporte 500, je vous laisse imaginer son taux de pénétration dans les officines et jusque dans les hôpitaux.
Avec des profits énormes qui favorisent une corruption à tous les niveaux…
Ce trafic excelle avec la corruption. C'est pourquoi je me suis engagé dans une lutte farouche au niveau législatif pour dissuader ceux qui seraient tentés de s'y soumettre. Notre pays a également signé la convention Médicrime et a engagé la création d'une agence panafricaine du médicament afin de mieux coordonner la lutte.
Comment lutter alors que ce trafic alimente aussi les terroristes ?
Il faut tarir les sources de l'un et de l'autre. Cela ne se fera pas en un jour et il faut que ce continent se dote de pionniers en la matière pour qu'on puisse affronter cet ennemi avec l'Union africaine puis au niveau international. L'Initiative de Lomé n'est que la première étape de ce combat.
Faites-vous partie de ceux qui remettent en cause l'efficacité ou le principe même de la présence militaire de la France au Sahel?
Non, j'assume ma solidarité avec la France et je plaide en faveur d'une coalition internationale contre le terrorisme au Sahel. Lorsqu'un grand pays européen s'engage dans ce combat, il faut le remercier et en appeler d'autres à le rejoindre. On l'a fait ailleurs pour la Syrie et l'Irak, pourquoi pas chez nous alors qu'on sait parfaitement que Daech est en train de renaître ici en Afrique?--
Pourtant, de plus en plus de segments de l'opinion publique au Sahel souhaitent que les forces étrangères s'en aillent…
À première vue, beaucoup croient que rien ne bouge et que la lutte contre les terroristes s'enlise et s'aggrave. Il y a beaucoup de manipulation dans tout cela. À qui profitent toutes ces critiques contre la France et ses alliés africains sur le terrain si ce n'est aux terroristes? Le Sénégal, lui, maintient son cap. Nous étions là dès le départ, sans attendre le mandat des Nations unies, et à la demande du Mali. Sept ans après nous avons toujours 1.300 soldats engagés aux côtés de la Minusma.
Le président Macron va réunir un sommet France-Afrique au printemps à Bordeaux. Quel bilan faites-vous de sa volonté de changer la relation entre Paris et le continent ?
J'ai pu noter à son arrivée au pouvoir une grande volonté de changer la pratique des relations, d'installer son style personnel qui est à la fois jeune et décomplexé. Je crois qu'il a compris que l'Afrique de 2020 n'a plus rien à voir avec celle des années 1960, et que ma génération est née après les indépendances. On doit donc bâtir une relation plus pragmatique, gagnant-gagnant, en phase avec la compétition mondiale, dans laquelle l'Afrique doit tirer son épingle du jeu. Car il n'est plus possible, comme dans le passé, de s'endormir sur ses lauriers.
VIDEO
MACKY SALL CHAHUTÉ À LONDRES PAR DES ACTIVISTES
Alors qu’il rencontrait un groupe de Sénégalais dans la capitale anglaise dimanche, un groupuscule de personnes s'est invité dans la salle aux cris de : « Libérez Guy Marius Sagna ! Non à la suppression de la démocratie au Sénégal !... »
e-media |
Aliou Diouf & Pape D. Diallo |
Publication 20/01/2020
Les activistes et opposants suivent le président de la République comme son ombre. Et Macky Sall l’a appris à ses dépens ce dimanche à Londres. Alors qu’il rencontrait un groupe de Sénégalais dans la capitale anglaise, quelques activistes se sont invités dans la salle.
Et au moment où il tenait son discours, une dame s’est levée, a apostrophé Macky Sall, avant de crier : « Libérez Guy Marius Sagna ! Non à la suppression de la démocratie au Sénégal ! Non au bradage de nos ressources naturelles... »
C’est par la suite qu’un membre de la sécurité ne vienne la tirer de force et la sortir de la salle, sous le regard du chef de l’Etat. Quelques minutes plus tard, un autre activiste s’est distingué, mais lui a été rapidement neutralisé.
par Oumou Wane
MACKY SALL, PRÉSIDENT DU DIALOGUE SOCIAL ?
Que l’opposition dise vouloir remplacer Macky au Palais ou que les propres chevaux de bataille du président lui tirent des coups de fusil dans le dos, ne changera rien au quotidien des sénégalais
Il faut désormais vivre avec cette réalité. Partout dans le monde, la contestation populaire d'un nouveau genre presse le pouvoir politique à changer son exercice tel qu'il est pratiqué depuis des décennies.
Nos éminents représentants eux-mêmes, souvent en décalage total avec l’opinion, seraient bien inspirés d’intégrer cette nouvelle attente citoyenne. En effet, pour être concret, cela offrirait beaucoup au Sénégal, que nos élites, selon la célèbre phrase de John Fitzgerald Kennedy, se demandent ce qu’ils peuvent apporter au pays et non plus ce que le pays peut leur apporter.
Car enfin, que l’opposition dise vouloir remplacer Macky Sall au Palais ou que les propres chevaux de bataille du président lui tirent des coups de fusil dans le dos, ne fera rien avancer au dialogue national et par conséquent ne changera rien au quotidien des sénégalais.
Oui, les sociétés civiles sont actives, il y a une pensée critique qui se développe et attend de la politique qu’elle soit non plus un instrument de jouissance ou un raccourci pour s’enrichir sur le dos du peuple, mais un moyen efficace de contribuer au développement de la cité. Car malheureusement la politique aujourd’hui n'est plus le moyen de servir mais un moyen de se servir. Manœuvres, trahisons, compromissions tout est bon en politique pour pérenniser les privilèges d'une caste qui a déjà tout. Il est donc grand temps que la politique redevienne cet outil noble et honorable au service du peuple.
Dans ce contexte où l’on prône la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, il faut un tant soit peu oublier l’argent et retrouver le pouvoir d’agir.
Je ne veux pas être démagogue. En démocratie, il est indispensable de payer correctement les élus si on ne veut pas qu’ils soient en permanence soumis à la tentation. Leur rémunération doit être confortable mais pas scandaleuse.
Mais les dérives de quelques-uns ne doivent pas faire oublier tous ceux qui font honnêtement leur boulot.
J’en veux pour preuve l’exemple de l’ancien premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne qui a été désigné, trop discrètement selon moi, homme de l’année 2019 par le site d’informations Sénégal7, pour son parcours exceptionnel, mais également pour sa disponibilité à servir son pays et sa loyauté.
Mais les temps changent et la loyauté n’est plus ce qu’elle était. En effet, à peine a-t-il démarré son second mandat, que le président Macky Sall n’entend parler autour de lui que de sa propre succession. Ce n’est pas faute d’avoir convoqué les membres du secrétariat national du parti pour leur dire : ‘Non’, ce n’est pas ça le débat… Le débat c’est véritablement parler de ce qu’il est en train de faire pour les Sénégalais, pour l’émergence de notre pays.
En installant le comité de pilotage du dialogue national, le chef de l’Etat a opté pour la méthode consultative et participative en vue de formuler des propositions consensuelles. « Je souhaite que notre démocratie réalise un saut qualitatif et qu’ensemble nous faisons converger toutes les forces vives de notre pays autour d’un consensus fort sur la voie d’un développement économique et social durable », a signifié le président.
Souhaitons que par sa richesse et sa diversité, ce dialogue devienne un élément de performance de notre économie. Mais avant tout, espérons qu’il soit un levier au service du mieux-vivre ensemble, parce qu’il est sans doute temps de mettre l’humain au cœur de la stratégie de développement du pays.
LA POSITION DE L'ACT À PROPOS DE LA CREI
Si les gros investissements sont nécessaires, ils peuvent aussi être une source de corruption élevée très peu investiguée dans un environnement de contrôle délibérément affaibli comme celui qui existe aujourd'hui au Sénégal - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l'Alliance pour la Citoyenneté (ACT), daté du 20 janvier 2020, à propos de la Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite (CREI).
"Ces jours-ci, la presse a repris et diffusé le message d’Abdoul Mbaye, président de l'Alliance pour la Citoyenneté (ACT) sur la Cour de Répression de l'Enrichissement Illicite. L'ACT rappelle que le programme du parti PROACT est clair sur la nécessité d’une stratégie ferme de prévention et de lutte contre la corruption, les abus, les gaspillages et la fraude comme en atteste les mesures inscrites dans le PROACT. Bien évidemment l’ACT rejette toute manipulation de la CREI allant dans le sens de l’élimination d’adversaires politiques en la rendant sélective dans ses poursuites engagées, et considère nécessaire d’enrichir le dispositif de la CREI en offrant au justiciable la possibilité d’un recours.
Cette déclaration a lieu dans un contexte où au sein même du camp présidentiel et du parti au pouvoir de nombreuses accusations et insinuations à peine voilées, font état de manipulations frauduleuses à propos des gros investissements ... Le pouvoir apériste n’a pas pu tirer les leçons du passé et de l’histoire de politiques qui ont déjà échoué en dépit des dénonciations de nombreux citoyens qui aujourd’hui tendent établir l’existence de stratégies de caisses noires déguisées pour financer les alliés militants. Une initiative comme la DER n’a rien de nouveau et a été expérimentée au Sénégal sous les appellations de Délégation à l'emploi, de Commissariat à l'emploi, d'opérations maitrisard, de Fonds National à l’Emploi avec comme résultats de très faibles taux de succès et des milliards dans le vent dont on ne connaitra plus la véritable histoire. Cette propension à dilapider les fonds continue sous de multiples aspects : présomptions d'emplois fictifs avec ces étranges organigrammes de l’Etat. ACT attire aussi l'attention que ces initiatives corruptogènes en cas de changement et d'alternance feront l'objet dévaluation sous les formes appropriées : audits, investigations, évaluations, selon les cas.
L’ACT attire aussi l’attention des Sénégalais que si les gros investissements sont nécessaires, ils peuvent aussi être une source de corruption élevée très peu investiguée dans un environnement de contrôle délibérément affaibli comme celui qui existe aujourd'hui au Sénégal attesté par:
L’affaiblissement et le manque patent d’indépendance des corps de contrôle ;
La non-exploitation des conclusions issues de leurs rapports ou dans le meilleur des cas le traitement différencié et injuste des recommandations à la tête des clients du parti (transhumants, laudateurs ou autres catégories de politiciens professionnels) ;
L’inexistence d’un leadership au sommet qui promeut à haute voix l’intégrité, la méritocratie, la transparence, l’éthique.
Nous militants de l’ACT soutenons totalement cette déclaration du président sur la CREI et appelons les Sénégalais à soutenir une vraie politique de changement dont l’une des manifestations est la prévention et la lutte avérée et au quotidien contre le patronage, la corruption, les abus, les gaspillages et la fraude dont l’effectivité doit se vérifier au quotidien par l’engagement du leader au sommet, par la capacité des inspecteurs, des contrôleurs, enquêteurs et auditeurs d’Etat à exercer leurs missions au quotidien, mais surtout les résultats accumulés dans ce domaine mesurables à travers des indicateurs de performance que l’ACT entend formaliser, le moment venu. L’ACT informe les sénégalais que cette déclaration sur la CREI n’est ainsi qu’une faible partie du programme du parti dénommée PROACT qui ouvre de nouvelles perspectives rares et uniques en ce sens :
La lutte aussi bien contre la grande que la petite corruption, mais également contre le corrupteur, le corrompu que l’intermédiaire ;
L’éventualité d'un de plusieurs procureurs anti-corruption et l'octroi de véritables pouvoirs à la Cour anti-corruption réformée ;
L’application plus stricte des dispositions de la loi électorale interdisant l’achat de conscience en impliquant les citoyens et les forces de l’ordre avec la saisie immédiate des moyens de corruption constatés en flagrant délit ;
Des plans de communication dans les médias pour favoriser l’émergence du nouveau type de citoyen capable d’identifier les actes de corruption, de les refuser et de les dénoncer ;
La soumission des fonds dots spéciaux ou secrets aux règles de la comptabilité publique et l’encadrement de leur utilisation ;
L’assistance d’une brigade anti-corruption non seulement à la disposition de la CREI mais aussi des certains corps et organes de contrôle ;
Le renforcement des pouvoirs et de l’indépendance des corps et moyens de contrôle comme l'inspection générale d’Etat, la Cour des Comptes, les Inspections internes aux départements ministériels et leur mise aux normes des meilleures et bonnes pratiques internationales d’audit, d’investigations et d’évaluation ;
Le renforcement des contrôles citoyens pour lequel le PROACT consacre des mesures inédites jusqu'ici comme les citoyens-mystères et celles mentionnées plus loin;
La révision de notre droit pénal avec le renforcement des peines pour sanctionner tout coupable de crime économique, en particulier de détournement de biens publics, les préjudices à la Nation faisant l’objet d’une peine de prison incompressible dès lors qu’il aura dépassé l’équivalent de dix années de revenu moyen du paysan sénégalais.
Une pénalisation renforcée du crime économique notamment le détournement de deniers publics qui sera rendu imprescriptible ;
La protection des dénonciateurs et lanceurs d'alerte pour instituer une véritable politique de whistleblowing encadrée par un dispositif juridique conforme aux meilleurs dispositifs du droit international comparé de lutte contre la fraude et la corruption ;
La possibilité pour l’Etat de se porter partie civile avec des lanceurs d’alerte, avocats et certaines catégories disposant d’informations sures et avérées selon des dispositifs juridiques qui seront détaillées en temps opportun ;
L’incontournable dispositif d’accompagnement constitué par la gestion de la méritocratie au niveau d’une structure ou cellule primatorale par laquelle ACT entend, à l’exception de certains postes stratégiques (défense nationale par exemple), mettre en compétition la majeure partie des emplois publics sur la base de processus de sélection conformes aux meilleures pratiques internationales d’acquisition des compétences ;
A l’instar de ce qui est inscrit dans son programme politique (PROACT), ACT attire l'attention des Sénégalais sur les impératifs suivants :
Seule une véritable et profonde réforme de l’Etat, de son management public et du contrôle d'Etat, soutenue par un leadership au sommet, éthique, civique et convaincu, qui élève la voix en matière de corruption, d’abus, de gaspillage, de méritocratie, peut changer les choses.
La vraie transformation n’est pas une théorie, c’est une stratégie, un ensemble de bonnes pratiques et une vraie expertise de mise en œuvre sous la conduite d’un leadership transformationnel qui a déjà fait la preuve de ses capacités de gestion du changement. Croire autrement, c’est croire à des illusions, à la propagande de la politique politicienne et à de vagues mesures sans impacts transformationnels futurs.
Seuls des leaders capables de bien s’entourer, prêts à construire un Etat de classe internationale, non adeptes de la politique politicienne, profondément désireux de faire la politique et de gouverner autrement sont capables de mener à bien les mesures et la politique ainsi décrites dans le PROACT.
Seul un leadership au sommet qui garantit et protège le système de gouvernance éthique contre toute tentative d’en altérer les principes et la substance peut changer les ressorts de la corruption et des fraudes.
Une véritable stratégie de renforcement des pouvoirs et de mobilisation des citoyens par des incitations aux recouvrements et la règlementation de leurs capacités à se porter partie civile est vitale.
Telles sont quelques éléments de stratégie et de politiques inscrites et approfondies dans le PROACT qui éclairent davantage la portée de la lutte contre la fraude, les abus, les gaspillages, inscrite dans le PROACT.
Certains thèmes avaient d’ailleurs été clairement exposés par le président Abdoul Mbaye lors du congrès de l’ACT du 30 septembre 2017."