Lecture en direct de la pièce : « Celle des îles » de l’auteur tchadien Koulsy Lamko.
« Celle des îles » c’est une chanteuse de cabaret qui répond à un casting pour égayer les soirées de clients dans un restaurant du port de Nantes. Se tisse alors, une belle histoire d’amour avec le fils du propriétaire. Ce dernier a été assassiné quelques années auparavant par une chanteuse de cabaret…
Un texte de l’auteur Koulsy Lamko (Tchad). À découvrir dans le cadre des lectures "Ça va, ça va le monde !" organisées à Avignon par RFI, en partenariat avec SACD.
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LE NOUVEAU GOUVERNEMENT CONNU SAMEDI
Macky Sall a annoncé pour ce 17 septembre 2022, la formation du nouveau gouvernement. Il a par ailleurs regretté les événements survenus lors de la rentrée parlementaire. "C'est indigne d'une démocratie majeure", a notamment affirmé le président
Le président de la République, Macky Sall, a déclaré vendredi qu’il va constituer ce samedi un nouveau gouvernement, dont l’une des missions sera de mener de "larges concertations" et de prendre de "nouvelles mesures" sur le plan social.
"Les mesures d’allègement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, la lutte contre les inondations et la cherté du loyer resteront pour moi la priorité des priorités (…) Mon souci, c’est de tout faire pour rendre le quotidien plus supportable pour tous", a annoncé le chef de l’Etat.
S’exprimant sur le réseau synchronisé de la Radiodiffusion Télévision sénégalaise, il a déclaré que son gouvernement va mener "de larges concertations avec toutes les parties prenantes, notamment les associations de consommateurs, commerçants, etc., pour arrêter de nouvelles mesures".
"Ce sera une des tâches prioritaires du nouveau gouvernement que je m’apprête à former dès demain", a-t-il précisé.
La formation d’un nouveau gouvernement est attendue depuis l’installation de la nouvelle Assemblée nationale, mardi et mercredi.
Le futur gouvernement sera dirigé par un Premier ministre, une fonction rétablie depuis l’adoption, par l’Assemblée nationale, le 10 décembre dernier, d’un projet de loi restaurant ce poste.
Le poste de Premier ministre avait été supprimé en 2019 par Macky Sall, qui venait d’être réélu à la présidence de la République.
Le chef de l’Etat avait invoqué ses fonctions de président en exercice de l’Union africaine, à partir de janvier 2022, pour justifier la restauration de ce poste.
La nomination du chef de gouvernement était attendue après les élections départementales et municipales du 23 janvier dernier.
par Mamoudou Amadou Ly
LETTRE OUVERTE À LA CLASSE POLITIQUE SÉNÉGALAISE
L’une des pistes de réflexion pour une contribution à une sortie de cette crise consisterait pour le président à réunir autour de lui, son camp et celui de l’opposition
Depuis bientôt un mois, le verdict des urnes a rendu la sentence souveraine du peuple sénégalais, sentence qui est le strict reflet de la situation politique du pays.
Pour la première fois depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, un gouvernement au pouvoir depuis dix ans n’a pas été en mesure de gagner des élections législatives avec une nette majorité lui permettant de gérer les affaires du pays avec les coudées franches.
Ainsi, le président de la République, empêtré dans des opérations de ralliement à son camp des membres de l’opposition pour tenter d’obtenir une majorité à l’Assemblée nationale, éprouve des difficultés à former son gouvernement.
À mon avis, cette démarche du président de la République conduit à une impasse politique et gouvernementale, car aujourd’hui, l’entrée massive de la jeunesse dans le jeu politique fait que le peuple jette son regard quotidien sur les moindres faits et gestes du pouvoir par le biais des jeunes qui sont prompts à exprimer leur mécontentement endémique en toutes circonstances.
À mon avis, l’une des pistes de réflexion pour une contribution à une sortie de cette crise consisterait pour le président à réunir autour de lui, son camp et celui de l’opposition confondus, à discuter en toute transparence d’un programme de gouvernement consensuel, à nommer un Premier ministre issu de l’opposition avec une répartition ministérielle lui réservant, comme il se doit, des ministères régaliens et à annoncer dans la foulée sa décision de renoncer à un troisième mandat.
Monsieur le président, cette dernière décision fera de vous un grand homme d’Etat car vous n’avez rien à craindre pour votre bilan qui est en bonne position comparée à ceux de vos prédécesseurs.
En démocratie, un président en exercice est rarement populaire après un premier mandat à cause de l’usure du pouvoir et l’insatisfaction du peuple trop pressé de voir ses aspirations comblées.
Vous êtes déjà entré dans l’Histoire pour avoir été élu démocratiquement.
Mais à la lecture des résultats des élections législatives et locales passées, l’on note que le pouvoir est en perte de popularité donc de toute chance de gagner les futures élections présidentielles.
En prenant en compte ces suggestions, le pays pourra s’installer dans la paix sociale comme cela a été le cas au cours de son histoire depuis son indépendance et se mobiliser comme un seul homme pour s’attaquer à la crise économique et au chômage dramatique des jeunes.
Ainsi, vous et vos compagnons ainsi que toute la classe politique ne manquerez pas de saisir cette occasion de s’installer dans la grande Histoire de notre pays.
Mamoudou Amadou Ly est ancien administrateur de la Banque africaine de développement.
par Amadou Tidiane Wone
LE SÉNÉGAL, UNE DÉMOCRATIE SANS DÉMOCRATES ?
Le chaos institutionnel dont les temps présents attestent de manière honteuse et parfois violente trouvent leurs racines dans le « coup d’État spirituel, culturel et moral » sous-jacent aux tristes événements de 1962
C’est à partir de 1960, année unanimement retenue comme étant celle de « l’indépendance » du Sénégal, qu’il faudrait réexaminer les jalons posés depuis pour construire un État-Nation, et le doter des institutions nécessaires à son bon fonctionnement. Pour évaluer le chemin parcouru, et apprécier la valeur ajoutée que les différentes générations de dirigeants sénégalais ont apporté à l’édifice, il faudra constamment garder à l’esprit l’héritage colonial et mesurer les efforts qui ont été fournis pour décoloniser ce qui devait l’être, en vue de construire du neuf sur les cendres du projet colonial.
Il me semble en effet évident que «la mission civilisatrice », justification morale de la colonisation, avait des objectifs fondés sur le préjugé selon lequel nous n’étions point civilisés. Et, donc qu’il fallait nous domestiquer dans un premier temps, puis nous faire accéder à la civilisation par l’école française. Avec le but, inavoué, d’ancrer en nous l’ardent désir de rompre avec nos identités profondes. Ainsi, la politique d’assimilation était la modalité par laquelle, tout un processus d’acculturation a été élaboré pour transformer le colonisé en un clone servile, admiratif d’une civilisation qui lui avait été imposée, pourtant. À coups de canons... Cela, ne l’oublions jamais !
Le Sénégal, indépendant en 1960 a connu deux ans après, le 17 décembre 1962, la première secousse institutionnelle qui aboutira à une rupture profonde entre deux approches du développement et, plus douloureusement, à une rupture sentimentale entre les deux hommes qui incarnaient chacun une vision pour le Sénégal. Entre Léopold Sédar Senghor, président de la République et Mamadou Dia, président du Conseil du gouvernement, il s’agit en effet, en plus d’une rupture politique, d’un drame humain qui envahira plusieurs familles sénégalaises divisées entre « Senghoristes » et « Diaistes ». Plus encore ou pis, une césure profonde dans la perception de l’exercice du pouvoir, ses modalités de conquête, son sens et ses fins va survenir insidieusement… Le chaos institutionnel dont les temps présents attestent de manière honteuse et parfois violente, trouvent leurs racines dans le « coup d’État spirituel, culturel et moral » sous-jacent aux tristes événements de 1962.
Car quand on va au fond des choses, ce sont les partisans d’un compagnonnage avec la France, et à ses conditions, qui auront emporté le bras de fer symbolisé par la confrontation entre Léopold Sédar Senghor et Mamadou Dia. En atteste la signature d’accords…secrets (!) iniques qui régissent, à ce jour des relations de sujétion entre nous et l’ancienne métropole. En atteste la présence envahissante, anachronique et, de moins en moins supportable, des forces militaires françaises sur notre sol. Prisonnières d’un juridisme tropical de mauvais aloi, nos élites ont une peur panique de dénoncer ces accords qui brident nos énergies et nous font douter de nos capacités propres à défendre notre pays et à le développer ! Jusqu’à quand ? A quel prix ?
C’est de ce juridisme tropical que découlent des situations d’incompréhension pouvant aboutir à des séances de pugilat transformant le parlement en arène nationale !
Pour dire que la démocratie est une manière d’être dont l’essentiel relève de l’éducation reçue et de la Culture acquise.
Être démocrate, c’est avoir une haute idée de ses devoirs et de ses droits en considérant que chaque citoyen jouit des mêmes privilégiés. Sans préjudice de sa position sociale, économique politique, encore moins raciale, ethnique ou culturelle…
La démocratie, c’est un processus d’apprentissage continu que la volonté humaine et l’ardent désir de vivre ensemble alimentent incessamment. Les meilleurs esprits d’un pays, à un moment donné, doivent prendre leurs responsabilités pour conjurer le mauvais sort et sauver l’essentiel.
Oui. Il n’est plus possible de regarder, impassibles, notre pays être le jouet de politiciens sans scrupules qui ne nous parlent pas de notre mieux-être mais se battent pour leurs privilèges.
À ce niveau, ce qui s’est passé récemment au sein de notre parlement est regrettable. Pour autant ce n’est pas la fin du monde ! Des vidéos devenues virales montrent des séances de bagarres épiques au sein de plusieurs parlements à travers le monde. Ramenons donc les choses aux proportions d’un accès de fièvre démocratique, mais ne tombons pas dans le piège de la tentation partisane ! Ce serait la pire des thérapies et elle pourrait achever le corps si malade de notre démocratie.
L’incident étant clos, avançons pour sauver ce qui reste de cette Institution afin d’accompagner ce qu’il reste du mandat présidentiel dans les meilleures conditions !
Bref, nous ne sommes plus loin du moment où il sera fait appel aux réservistes de la République afin que la graine ne meurt… Notre pays a un besoin urgent de refonder son contrat social sur la base d’un pacte national renouvelé. Alors, la relance d’un grand dessein collectif ouvrira les voies d’un grand destin pour notre pays dans une Afrique nouvelle, décomplexée et conquérante !
Le président de la République va s’exprimer ce vendredi à 20 heures, sur le réseau syntonisé de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), informe la chaîne nationale, à travers une note
Le président de la République, Macky Sall, va s’exprimer ce vendredi à 20 heures, sur le réseau syntonisé de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), informe la chaîne nationale, à travers une note.
Après l’installation des membres de la 14e législature, le chef de l’État va évoquer les grandes urgences de l’heure.
Cette adresse à la Nation est prévue dans un contexte d’attente de la formation d’un nouveau gouvernement.
PAR Farid Bathily
LE FOOTBALL SOUS LES PROJECTEURS À L'HEURE DU DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE
Le monde du ballon rond est pressé de réduire son empreinte carbone dans un contexte de crise climatique exacerbée. Une situation menaçante pour la pratique même de ce sport très populaire
Le football a longtemps été absent des débats sur les exigences du climat, mais cette situation tend désormais à changer. La polémique en cours en France concernant le Paris Saint Germain (PSG) en est une illustration.
Le club phare de la capitale française est, en effet, accusé par une partie de l’opinion publique de mépriser la problématique du climat suite à une sortie de son entraîneur Christophe Galtier et de l’un de ses joueurs vedettes, Kylian Mbappé.
Interrogés à la veille du début de la Ligue des champions sur la possibilité d’envisager des déplacements à bord des TGV pour les matchs à l’extérieur, les deux membres de l’équipe ont d’abord pouffé de rire. Galtier a ensuite répondu : "On a parlé avec la société qui organise nos déplacements. On est en train de voir si on ne peut pas se déplacer en char à voile". "Je n’en pense rien", a poursuivi Mbappé relancé sur le même sujet.
Gros contributeurs de CO2 À l’heure de la sobriété énergétique prônée par le président Emmanuel Macron et son gouvernement afin de sauvegarder la planète, cette sortie des acteurs du PSG passe mal. D’autant qu’elle intervient au lendemain d’un déplacement de l’équipe à Nantes, le 3 septembre 2022, dans le cadre de la cinquième journée du championnat de France.
Paris-Nantes en 2h de train
Ce voyage à forte émission de dioxyde de carbone, principale cause du réchauffement climatique, avait ainsi interpellé un dirigeant de la Société nationale des chemins de fer français (SNFC). "Paris-Nantes est en moins de deux heures en TGV. Je re-re-renouvelle notre proposition d'offre TGV adaptée à vos besoins spécifiques, pour nos intérêts communs : sécurité, rapidité, services et éco mobilité", avait notamment écrit Alain Krakovitch,
directeur général de Voyages SNCF dans un tweet.
Christophe Galtier et Kylian Mbappé essuient de nombreuses critiques depuis leur sortie. Ils sont notamment accusés de manquer d’égard face à la prégnance du péril climatique. Projections apocalyptiques Le mercure flambe de plus en plus et les inondations se multiplient. Autant de situations menaçantes pour la survie de l’humanité. La montée des températures contraint déjà les footballeurs à des pauses fraîcheur lors des matchs.
Selon une étude de l’ONG WWF France publiée en 2021, le réchauffement de la planète 2°C (contre 1°C actuellement), rendrait la pratique du foot professionnel impossible en France durant 24 jours par an.
Rapid Transition Alliance, un réseau militant pour la transition écologique à travers le monde, estime qu’un quart des équipes de la ligue de foot britannique verront leur stade inondés ou partiellement inondés au cours des trois prochaines décennies.
C’est dire que le milieu du cuir rond va devoir prendre au sérieux cette question la préservation du climat. Il en va aussi de la survie de cette industrie impliquant des milliards de personnes dans le monde, acteurs et fans compris.
DEUX MEMBRES DE L'AMBASSADE DE FRANCE AU MALI INTERPELLÉS
Soupçonnés dans un premier temps "d'espionnage", ces deux ressortissants français ont été libérés après "vérification", selon un diplomate malien
Deux membres de l'ambassade de France au Mali ont été interpellés jeudi à Bamako et libérés vendredi, a appris l'AFP de sources diplomatiques, dans un contexte de dégradation continue des relations entre Paris et Bamako.
Les deux membres de l'ambassade, de nationalité française, ont été interpellés jeudi en milieu de journée en centre-ville tandis qu'ils prenaient des photos d'un terrain de football devant servir de point de rassemblement pour les ressortissants français en cas d'évacuation forcée, selon un diplomate français à Bamako.
Ils ont été "libérés vendredi matin après des échanges fructueux entre les deux parties", a précisé cette source française.
"Deux agents de l'ambassade ont été brièvement retenus par les autorités maliennes. Ils ont été libérés après des échanges entre l’ambassade avec les autorités maliennes. Nous n'avons pas d'autre commentaire à faire", a aussi déclaré le Quai d'Orsay à Paris.
Une source diplomatique malienne a confirmé l'information. "Pour des raisons de sécurité, deux ressortissants français arrêtés et soupçonnés dans un premier temps d'espionnage ont été libérés. Les vérifications nécessaires ont été faites", a-t-elle déclaré.
"Deux espions français"
L'information a commencé à circuler dans la nuit de jeudi à vendredi sur les réseaux sociaux, où plusieurs pages réputées proches des autorités de transition ont publié que "deux espions français" avaient été arrêtés.
Les relations entre le Mali et ses partenaires sous-régionaux et occidentaux se sont progressivement dégradées depuis le putsch de 2020 qui a placé une junte militaire au pouvoir. Bamako s'est détourné de la France avec acrimonie et a vigoureusement réactivé ses liens historiques avec Moscou pour tenter d'endiguer la propagation jihadiste qui ravage le pays.
Les Français viennent d'achever leur retrait militaire progressif du Mali après neuf ans d'engagement dans ce pays. Cette brève interpellation intervient également dans un contexte diplomatique tendu entre Bamako et Abidjan sur le sort de 46 soldats ivoiriens détenus depuis plus de deux mois au Mali.
par l'éditorialiste de seneplus, ibe niang ardo
L’HÉMICYCLE ET L’ASSAUT DU TRIBALISME
EXCLUSIF SENEPLUS - Le grand challenge du bureau de l’Assemblée est de briser les frontières entre groupes en son sein et d’arriver à en former un seul de députés du peuple qui coopèreraient entre eux pour le meilleur que nous sommes en droit d’attendre
Ibe Niang Ardo de SenePlus |
Publication 16/09/2022
La quatorzième législature était pleine de promesses de rupture et elle n’a pas attendu d’être installée pour les manifester avec un zèle pétrifiant. À quoi pouvait-on s’attendre de la part de ceux qui promettaient la rupture si ce n’est ce qu’on a vu ce 12 septembre à l’hémicycle : l’entrée dans l’ère de députés loufoques avec toutes les extravagances inhérentes. S’attendre à autre chose de plus convenable ne serait que le résultat d’une aliénation causée par les sirènes populistes. Les promesses étaient clairement étayées par les divers actes et discours quotidiens perpétrés des années durant par les mêmes.
Ce que les acteurs de ce cirque du 12/9 encourent comme blâmes déshonorants je me garderais de les mentionner, laissant à leurs sympathisants déçus le soin de le faire, eu égard au respect que je dois à leur nouveau statut. Je m’intéresse plutôt à la cause de cette indiscipline affichée au sein d’un hémicycle aussi honorable, avec l’extravagance coutumière de leurs auteurs. Là où beaucoup d’analystes avancent les arguments de déficit d’éducation et de formation, de populisme à outrance, de conjoncture économique et social difficiles et autres arguments tout aussi valables pour concourir à l’avènement d’un tel phénomène, moi j’ai peur que la cause symbolique de tels préjudices, inhérente à l’être humain, celle-là même le rendant incapable dans des circonstances convenables de coopérer conformément à l’attente unanime pour s’ériger en défenseur de son groupe, est celle donnée par la psychologie : le tribalisme.
Des études d’un Professeur de psychologie William Von Hippel auteur de (The Social Leap : The New Evolutionary Science of Who We are, Where We Come From, and What Makes Us Happy),
décrivent avec pertinence les informations sur la façon dont notre esprit d’humain agit par rapport aux autres.
La réalité décrite dans ce livre est que nous humains évoluons naturellement en coopérant entre membres d’un même groupe et ceci aux dépends de la coopération entre un groupe et un autre. Nous ne savons pas coopérer entre groupes. Depuis l’origine des temps, pour les humains un autre groupe est assimilé avant tout à une menace et les batailles de survie ont toujours opposé différents groupes. Ce tribalisme est la cause et la conséquence de notre caractère coopératif, tout comme notre capacité à prendre soin des membres de notre groupe nous entraîne à devenir de potentiels tueurs.
Le rôle que ce tribalisme a joué dans l’hémicycle est mis en évidence par les actes inconsistants des leaders mêmes de l’opposition, du fait des arguments fallacieux qui ont servi de gâchette pour causer une chienlit dans cette auguste Assemblée. Bien avant d’en arriver là ils nous avaient habitués à leur manière inculte, leur langage insolent, leur bravade puérile, leur prétention sectaire et leur blâme gratuit tous azimuts. Un groupe qui a tout ça en commun à ses propres codes de moralité et voit les autres comme amoraux. De l’hémicycle, en ce jour d’installation de la 14e législature, tous leurs comportements ne s’adressaient qu’à leurs membres qui suivaient la cérémonie et, aveuglés par cette illusion de défendre leur groupe ils ne voyaient qu’inimitié en leurs autres collègues concurrents dans la salle. Ils fonctionnaient comme des automates selon des codes comportementaux et langagiers inconsistants par rapport aux lieu et moment aussi bien qu’à l’égard de leurs pairs et du reste de la population.
Le danger était là et tout pouvait arriver sans l’intervention opportune des agents de sécurité pour permettre le déroulement normal de la cérémonie.
Dès lors, je crois que le grand challenge du bureau de l’Assemblée nationale est de briser les frontières entre groupes en son sein et d’arriver à en former un seul de députés du peuple qui coopèreraient entre eux, ceux issus de l’opposition et ceux de la majorité, pour nous donner le meilleur que nous sommes en droit d’attendre.
Il faut en revenir aux règlements qui régissent l’Assemblée nationale très rapidement, former si nécessaires les membres, appliquer les textes dans toute leur rigueur avec la tolérance zéro et si nécessaire, en renforcer la police pour une plus grande discipline.
DES CENTAINES DE JIHADISTES FUIENT LE NIGERIA VERS LE NIGER
Des centaines de jihadistes de Boko Haram ont fui leur repaire dans le nord-est du Nigeria pour le Niger, poussés par des bombardements de l'armée et d'importantes inondations en cette saison des pluies
Des centaines de jihadistes de Boko Haram ont fui leur repaire dans le nord-est du Nigeria pour le Niger, poussés par des bombardements de l'armée et d'importantes inondations en cette saison des pluies, ont indiqué une source sécuritaire et des habitants.
Le nord-est du Nigeria est en proie à un conflit vieux de 13 ans entre l'armée et les deux groupes jihadistes rivaux de Boko Haram et de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), qui a fait plus de 40.000 morts et forcé plus de deux millions de personnes à fuir. Le conflit a essaimé au Niger, Cameroun et Tchad voisins, notamment sur les pourtours du lac Tchad à cheval sur les quatre pays.
Depuis le mois dernier, on assiste à un exode des combattants de Boko Haram hors de leur enclave de la forêt de la Sambisa, frappée par des bombardements de l'armée, a affirmé à l'AFP un haut-responsable sécuritaire nigérian. "Cet exode s'est accélérée ces derniers jours avec l'intensification des frappes aériennes et à cause des inondations qui ont submergé plusieurs de leurs camps", a ajouté cette source qui préfère garder l'anonymat.
Lundi, un convoi de plus de 50 camions transportant des combattants de Boko Haram et leurs familles a traversé des villages sur une route reliant la forêt de la Sambisa au lac Tchad, selon plusieurs habitants de la région à l'AFP. Les combattants sont des fidèles de Bakura Buduma, un chef de faction de Boko Haram qui dispose de camps au lac Tchad, côté Niger, selon ces sources. Les autorités nigériennes n'ont pas pu confirmer immédiatement ce déplacement.
Depuis la mort du chef de Boko Haram Abubakar Shekau en mai 2021, tué par les combattants de l'Iswap, la forêt de la Sambisa est désormais largement dominée par le groupe affilié à l'Etat islamique. Nombre de combattants de Boko Haram ayant refusé de leur prêter allégeance ont fui ou se sont rendus aux autorités depuis.
Un climat de violence quasi-généralisée règne dans le nord et le centre du pays le plus peuplé d'Afrique, en proie à des bandes criminelles et/ou jihadistes qui multiplient attaques et enlèvements, à moins d'un an de l'élection présidentielle. Le président Muhammadu Buhari termine son deuxième mandat en février 2023, critiqué de toutes parts pour son incapacité à endiguer l'insécurité.
MIMI ALERTE SUR UNE CABALE CONTRE SA PERSONNE
EXCLUSIF - SenePlus confirme l'envoi par Aminata Touré d'une lettre à Macky Sall ce jeudi 15 septembre 2022. L'ancienne Première ministre y fait état "d'actions de neutralisation physique" en cours afin de l'empêcher de siéger à l'Assemblée nationale
SenePlus reproduit en intégralité la lettre adressée par Aminata Touré au président Macky Sall, ce jeudi 15 septembre 2022. L'ancienne Première ministre fraîchement élue députée y indique notamment que des manoeuvres sont en cours dans l'entourage du chef de l'État et de la première dame afin de l'empêcher physiquement de siéger à l'Assemblée nationale.
"Monsieur le président,
Je viens par la présente lettre vous informer qu’il m’est revenu de sources très crédibles que des éléments proches de votre entourage et de celui de la première dame, envisagent des actions de neutralisation physique afin que le suppléant en droit de siéger puisse me remplacer définitivement à l’Assemblée nationale. Un comité en charge des invectives de l’Alliance Pour la République est déjà mis en place et s’est mis au travail dès le jour où j’ai exprimé mon désaccord quant à la préférence familiale que vous avez mise en avant pour le choix du président à l’Assemblée nationale. Loin d’être intimidée par de tels projets funestes, je tiens néanmoins à vous faire part de ces informations dignes de foi en tant que chef de l’État, garant suprême de la sécurité de tous les Sénégalais, y compris de celle des représentants du peuple que sont les députés.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le président de la République, l'expression de mes sentiments distingués."