Directeur du label "Jolof 4 life 99 records", Simon Kouka vient d’être sacré rappeur de l’année. Dans cet entretien accordé à EnQuête, l’artiste producteur revient sur sa consécration, plaide pour une meilleure considération des artistes rappeurs et préconise moins de politique. Pour ensuite dénoncer les longues détentions préventives.
Vous venez d’être élu rappeur de l’année. C’est un sacre avec lequel on n’est pas trop familier. Quelle est sa portée ?
C’est une initiative d’un animateur qui s’appelle Lamaye Sène qui fait chaque année une sorte de "Awards" où il nomine les artistes et les meilleurs singles. Cette année, il a ouvert la ligne à ses auditeurs pour un vote des meilleurs artistes de 2014. Ils ont décidé que le "Simon show" au Grand théâtre doit être récompensé. Il s’est concerté avec d’autres animateurs comme Pape Guèye, Kalz, Pape Sidy Fall, ils ont tous approuvé vu que c’était une première dans l’organisation et le déroulement. Le hip-hop fait énormément de choses et cela passe inaperçu la plupart du temps malheureusement.
Canabasse a fait une tournée dans les 14 régions du Sénégal, personne n’en a parlé. Quand Nitdoff fait le "Show Of The Year", il suffit qu’il y ait un petit incident pour que tout le monde en parle en oubliant qu’il a rempli un stade à lui tout seul. Je pense à ces jeunes qui se battent, qui créent des structures comme Reptile Music, Dip Dound Guiss ; Elzo, Jamdong. Quand on voit tout cela, on dit qu’on n’est pas assez mis en avant.
Je ne parle pas de ce que nous avons fait dans 11 régions du Sénégal où nous avons créé des bureaux des cultures urbaines ; on a formé des jeunes, nous avons noué des partenariats avec l’ISM, IAM, SupIMAX, pour que les jeunes se forment dans le management des métiers de la musique. Nous en sommes à 38 spectacles par an en payant des taxes qui vont dans les caisses de l’État. Nous participons au développement de ce pays et malheureusement, il y a plein de choses qui ne sont pas mises en évidence.
Vous pensez-donc que les rappeurs sont sous-estimés ?
C’est ce que j’allais dire. Quand il s’est agi de descendre dans la rue pour combattre un projet qui devait tripatouiller la Constitution, les rappeurs étaient là. Quand il faut dire non ou s’attaquer à des choses sensibles comme certains maîtres de daara qui abusent des talibés etc., les rappeurs sont là pour dénoncer les travers clairement. Mais malheureusement, quand il y a certains projets intéressants, on se tourne vers les chanteurs de mbalax. Je n’ai rien contre eux, même si j’ai proclamé la fin du mbalax. Il faut qu’on nous considère à notre juste valeur.
Tout ceci, c’est en partie à cause de l’absence de support médiatique. On n’a pas des gens accrocs au hip-hop dans la presse. Je ne connais que Bigué Bob, Sisko et Grand Alioune. Mais le hip-hop de manière générale n’est pas un marché qui suscite la spécialisation culture urbaine chez les journalistes. Sans cela, c’est très difficile de montrer ce que nous faisons. Je pense au succès de la structure Africulture Urban dont nous nous sommes inspirés pour la transposer dans les régions. Au début, c’était un petit local derrière une décharge publique, aujourd’hui c’est devenu l’exemple de la réussite en banlieue.
Vous dites que c’est le "Simon show" qui est sacré et non l’album. Est-ce à dire que 2014 était une année moyenne sur le plan de la production artistique de manière générale ?
Non au contraire. En plus du show, j’ai sorti un triple album qui s’est pas mal vendu. Pour l’instant 2000 tirages ont été épuisés totalement. Il y a une autre commande de 3000 coffrets qui arrive car on doit commencer une tournée dans les régions. Le coffret (de 3 cd) est à 5000 F CFA. J’ai aussi sorti le premier album sur support USB, ce qui n’existe pas encore en Afrique. Il est à 10 000 F. La vente se porte bien aussi car 1000 albums ont déjà été vendus et 1000 autres sont commandés...
Un triple CD et un support USB, c’est risqué et onéreux sur le plan de la production. Pourquoi ce pari ?
C’est essayer de faire quelque chose qui ne s’est jamais fait. C’est mon cinquième produit mais il fallait innover. Donc j’ai pensé à un triple CD où il y aurait un album Slam, un album rap, et un album vibes qui seraient chantonnés. Quand j’ai fait des recherches, il s’est trouvé que personne ne l’avait fait dans le monde. Je me suis dit que bien qu’on soit un pays sous-développé, il fallait donner l’espoir. Raison pour laquelle on a appelé cet album "leader" pour signifier qu’on peut être d’un pays en développement et faire quelque chose que les occidentaux n’ont pas fait. Il y a des gens ici qui créent des programmes et des applications qui n’ont rien à envier à ceux des pays riches. C’est ce message qu’on voulait lancer pour dire qu’il fallait venir avec quelque chose d’original.
La bataille de positionnement fait déjà rage à deux ans des échéances électorales. On vous entend moins sur ce terrain. Votre engagement citoyen s’est-il estompé avec Y’en a Marre ?
On ne peut pas faire de la politique tout le temps. Raison pour laquelle on ne nous a pas entendus car il fallait également montrer notre étiquette culturelle, artistique qui a fait de nous ce que nous sommes. Le message qu’il faut lancer aux politiques, c’est stop quoi ! Stop ! On ne peut pas être dans un pays et vouloir faire de la politique tout le temps. Il faut du concret à un certain moment. Aucun homme politique ne peut dire : "Voici ma société, j’ai 400 employés", à l’image de Youssou Ndour. Il faut qu’ils arrêtent de vivre de l’amertume du peuple. Ils ne peuvent pas être tout le temps dans des gué-guerres de positionnement pour le pouvoir. C’est le peuple qui est souverain et non leurs partisans. Et le peuple leur en veut car 365 jours dans l’année, c’est politique, politique !
Comment nouer des coalitions, des partenariats justes pour des postes de sinécure. Le message que je donne aux jeunes et aux populations, c’est d’aller chercher leurs cartes et voter. "Daas Fanaanal". Gardez les cartes et attendez le moment venu pour couper des têtes. Des gens sont morts pour que certains soient au pouvoir, aujourd’hui ils sont oubliés. Des jeunes sont en prison jusqu’à présent, je pense à ceux de Colobane. On a reçu des promesses fermes du ministre de la Justice qui affirme qu’ils seront au rôle pour les prochaines assises etc., mais jusqu’à présent nous suivons ce dossier et rien de concret n’a été fait. Les Sénégalais enregistrent out cela et attendent le bon moment pour sanctionner.
Quelle appréciation faites-vous du discours à la nation du président Macky Sall ?
Il a parlé de beaucoup de choses, mais il y a certains oublis comme les longues détentions préventives. J’ai parlé des jeunes de Colobane, mais d’autres sont en prison depuis belle lurette. Personne n’en parle et c’est un problème au Sénégal. Les prisons sont exiguës et les gens y sont entassés comme des sardines. Ce n’est pas normal, ce sont des êtres humains. Certains ont fait des choses, d’autres sont innocents. Ça fait mal d’être relâché au bout de 10 ans alors qu’on n’a rien fait. On perd toute une vie et on sera vu d’une certaine manière par la société.
C’est de ces choses concrètes dont il faut parler. Il y a d’excellentes choses qui se font comme la baisse du loyer ; certaines réformes du ministère de l’Éducation par rapport aux tricheries du concours des élèves-maîtres sont à saluer. Awa Marie Coll Seck, je lui tire mon chapeau pour avoir su préserver le pays d’Ébola grâce à Dieu... Je ne suis pas du genre à dire que tout est noir, non ! Il y a certaines bonnes choses qui se font. Mais le peuple attend sur autre chose. Il y eu des baisses, mais c’est minime, le gouvernement peut mieux faire ! Le peuple attend beaucoup de ce régime-là. Certains sont déjà déçus parce qu’il n’y a pas du concret, du palpable, ça ne pèse pas encore dans la bourse.
PAPISS DEMBA CISSE : ‘’DANS CE GROUPE, ON SE DIT LA VÉRITÉ’’
Dakar, 31 déc (APS) - Papiss Demba Cissé, l’attaquant sénégalais de Newcastle, a déclaré, dans un entretien paru ce mercredi à L’Observateur, que dans le groupe des Lions, ‘’on se dit la vérité’’.
‘’Ce qui fait la force de ce groupe, c’est qu’entre nous, on se dit la vérité. Quand c’est le cas, le groupe va loin’’, a estimé l’attaquant auteur de neuf buts en club.
Cissé fait partie des 28 joueurs présélectionnés pour la phase finale de la CAN 2015 prévue en janvier et février prochains en Guinée Equatoriale.
Au sujet de cette compétition, il a rappelé que ses coéquipiers et lui-même ‘’ont en marre de toujours voir le Sénégal faire partie des premiers éliminés de la compétition’’. Selon lui, l’objectif est d’aller le plus loin possible.
Le Sénégal jouera en match de poule respectivement contre le Ghana, l’Afrique du Sud et l’Algérie.
Sur le groupe de performance, le natif de Sédhiou (sud) sent que le groupe peut faire de belles choses ensemble. Il a toutefois précisé n’avoir peur d’aucune équipe dans cette phase finale.
Sur la pléthore d’attaquants, il a informé que les places vont coûter cher, soulignant que les joueurs ne vont pas faciliter la tâche au sélectionneur national qui doit faire les choix qui s’imposent.
Les précurseurs du mouvement hip-hop au Sénégal et en Afrique ont célébré un anniversaire particulier samedi. Entre prestation musicale de haute facture et lavage du linge sale en public, le PBS s’est ressuscité au monument de la Renaissance africaine.
Des larmes, de la joie, de la nostalgie, des retrouvailles, des mélodies exquises.... Une palette de sentiments aussi divers que le répertoire musical du Positive Black Soul (PBS) a été offerte par le public, samedi, lors de l’anniversaire de ce groupe hip-hop.
Et pas n’importe quelle célébration, puisque les pionniers du rap africain fêtaient un quart de siècle de musique. Ces noces d’argent ont été d’autant plus émouvantes que le duo s’est livré à un mea culpa, en live, sur les motifs de leur séparation au début des années 2000 :
"On dit que je t’ai pris ta femme, et que j’ai détourné de l’argent t’appartenant. Tout ceci est absolument faux. Mais s’il se trouve que je t’ai causé du tort d’une manière ou d’une autre, ici devant tout le monde, je te demande pardon", a déclaré DJ Awadi, le lead vocal à son comparse Doug-E-Tee.
Ce dernier de répliquer : "Pour se séparer, il faut avoir été ensemble. C’est vous (le public) qui nous avez pardonné d’abord car beaucoup ont été fâchés par ce qui s’est passé. La rupture a été difficile. On m’a traité de drogué et on l’a traité de truand. Personne ne connaît les véritables motifs de notre séparation et ne le saura jamais. C’est pourquoi chacun y va de son avis. Ce n’est pas entre lui et moi, c’est entre vous et nous. On a signé ce contrat de fraternité, d’amour, parce que vous avez cru en nous et nous ne devons pas vous décevoir. Mais on s’aime bien, on est des potes et les haters (détracteurs) vont mourir."
Une thérapie de groupe que les flashs d’appareil photos et les caméras de cellulaires ne se sont pas privés d’immortaliser. La mélodie blues du morceau "back again" n’a fait qu’ajouter plus de féerie à ce moment poignant. L’assistance d’abord incrédule devant cet instant magique, ponctue cet exorcisme par des hourras, des sifflets et des applaudissements.
Certaines âmes sensibles, yeux embués, n’arrivent pas à se contenir et essuient des larmes de bonheur. Pour cette réconciliation, la symbolique a été évocatrice à plus d’un titre. Le PBS a choisi de renaître de ses cendres au monument de la Renaissance africaine :
"Honnêtement ce n’était pas prémédité. On voulait jouer au Grand théâtre, puis à Sorano, mais ces structures étaient déjà prises, tout était plein. Il n’y avait que le monument de la Renaissance. Mais personne n’a jamais joué ici. On a osé relever le défi et on a réussi le pari", jubile Doug-E-Tee.
Le spectacle au rendez-vous
Après cette séance d’explication, les fans du groupe ont eu un autre motif d’être heureux. Awadi a promis des concerts gratuits pour marquer le coup à la Sicap, Pikine, Guédiawaye et en Casamance. Pour son entrée, le Crew n’a pas lésiné sur une mise en scène savamment orchestrée.
Après les prestations du groupe Da-brains, d’Idrissa Diop, et les déhanchés de "No limit", groupe de breakdance, l’entrée des héros du jour était digne d’un show à l’Américaine. Les vives lumières qui ont jusque-là sur-éclairé la scène se sont abaissées, baignant le nombreux public dans une pénombre qui laissait voir les bracelets fluo autour des poignets. Tout d’un coup, les deux écrans géants déroulent un court-métrage réalisé exprès pour les 25 ans du groupe.
Alors que le film se terminait par une explosion et un feu d’artifices, le duo a fait irruption au grand bonheur des fans. Vêtus de tuniques blanches qu’ils troqueront plus tard contre un habillement hiphop, le binôme enchaîne les titres qui ont fait sa légende dans un délire de la foule : "boul falé ", "Capsi", "je ne sais pas", "daw thiow’, "ya ngi deglou", "gold diamond", "nubian sound"...ont été revisités par le groupe ainsi que des titres plus récents et quelques morceaux de leurs carrières solo.
Une cérémonie qui a fait chavirer de bonheur le roi du mbalax : "Je suis heureux et comblé de les avoir accompagnés sur scène", lance Youssou Ndour, après une prestation express. Comme clou du spectacle, le morceau "back again" avec un refrain bien à propos "Ça fait 25 ans que ça dure...".
EL PRESIDENTE CONFIRME SON TALENT POUR LE RAP-MBALAX
Fata s’est produit en concert vendredi dernier sur la scène du Grand Théâtre. Le rappeur a revisité son riche répertoire et les tubes de son nouvel album Iqra. Le public a retrouvé une fois encore, un El Présidente dans son brassage rap-Mbalax. Ce fut 3 heures de délices spectaculaires.
Les cris et applaudissements constants du public réuni au Grand Théâtre, vendredi dernier, constituent un témoignage de l’effectif retour sur la scène de Fata. Un retour qui fut retentissant. Les performances musicales, qui ont en effet caractérisé le style de l’artiste durant sa carrière, ont été ressuscitées.
Dans un mélange de mélodies rap-Mbalax, le rappeur a enchanté le public avec les tubes de son riche répertoire, notamment ceux du nouvel album, Iqra. El Présidente, qui évolue sur le même registre assez particulier, a confirmé son ouverture pour un mélange de genres. Pour preuve, il propose un duo avec le groupe SingSing Rythme, du batteur Mbaye Dièye Faye.
Et sous l’emprise de ce groupe de talent, le Grand Théâtre a vibré au rythme du brassage de sonorités traditionnelles et modernes. Le tout dans un joli mixage Rap-mbalax.
Le spectacle s’était en réalité ouvert sur de belles notes qui ont voilé tous les bruits des spectateurs bouillants. Le duo Fata-Gougou offre dans cette ambiance, un mixtape de leur premier opus Or Klass, sorti en 2001. Les deux acolytes rivalisent de présence scénique avec un Dj Djibes époustouflant, qui a fait étalage de tout son talent.
L’ambiance de la soirée monte d’un cran, lorsque les deux rappeurs reprennent une chanson qui fait référence à un article du Code pénal. Le groupe Cbv (Coups et blessures volontaires) est ainsi reconstitué, après 12 ans de séparation. Leur style musical ne semble pas avoir pris de ride.
C’était d’ailleurs comme si ces 12 années de séparation avaient poussé le duo Fata-Gougou à se surpasser. Ils l’ont prouvé à travers le titre Leçons de Rap, un featuring présenté avec l’artiste Ass Malick. Suffisant, pour que ce public nostalgique, s’emballe et chante en chœur.
Cbv séduit son audience, notamment avec les paroles de Fata qui sont plus que d’actualité. Pourtant, ce texte a été écrit au début des années 2000. Mais ce duo, qui a marqué les mélomanes par de belles performances musicales au début des années 2000, démontre encore une fois que le talent ne meurt jamais.
Fata et Gourou, habillés en blouson de prisonniers, rehaussent encore plus le ton, avec le titre Or Klass. Une façon de tenir en haleine pendant toute la première partie du concert, les fans venus de Saint-Louis.
Ce fut après cette belle démonstration musicale que Mbaye Dièye Faye, qui a joué dans un titre de l’album Iqra, a rejoint Fata sur scène, pour gratifier le public de succulents sons, à l’instar du morceau Guenté (baptême).
Youssou Ndour, Ismael Lo et Omar Pène ont également rehaussé de leur présence le concert du rappeur. Quant à l’artiste Abdou Guité Seck, il a séduit le public par sa voix profonde et captivante. C’est avec des sonorités rap, teintées d’influences traditionnelles, que Fata El Présidente et l’orchestre Gouney-Yi ont ébloui les nombreux fans venus assister à ce concert.
Ce public, composé en large majorité de jeunes de SaintLouis, a véritablement communié avec les artistes. Il chantait et dansait sous les belles notes de l’orchestre Gouney-Yi qui compte en son sein des guest star à l’instar de Noumoucounda Cissokho qui était à la kora ou encore Mbaye Dièye Faye, positionné à la percussion.
POSITIVE BLACK SOUL
ENTRETIEN AVEC DIDIER AWADI ET DUGGY TEE
Amadou Ndaw et Anta Mbengue |
Publication 28/12/2014
Aujourd’hui, le Positive Black Soul (Pbs) fête 25 ans de présence sur la scène musicale. Dans un entretien croisé, Didier Awadi et Duggy Tee sont revenus sur leur compagnonnage. Ils ont dit leur joie de se retrouver pour un spectacle, cinq années après le Cices, pour les 20 ans du groupe.
APRES LE VINGTIEME ANNIVERSAIRE, ON ATTENDAIT UN ALBUM...
DUGGY TEE : « Oui, mais malheureusement, on avait déjà pris des engagements car on menait une carrière solo. Nos calendriers respectifs étaient hyper chargés. Mais bon, vous savez, Dieu a raison sur tout, on se disait tout simplement que, peut-être, ce n’était pas encore le moment. »
DIDIER AWADI : « C’est effectivement à cause de nos calendriers et des engagements qu’on ne pouvait rompre du jour au lendemain. Il fallait qu’on ait le temps de nous poser et de réfléchir sur ce qu’on avait envie de faire, comment on avait envie de le faire et avec qui on devait le faire.
Mais, le plus important était surtout de bien réaliser les choses. Il faut voir le bon côté car aujourd’hui, on avait chacun des voyages à entreprendre. Mais on s’est sacrifié afin que ces 25 ans soient fêtés. On a envie de proposer quelque chose de grand au Monument de la Renaissance aujourd’hui. »
SENTIMENTS DE SE RETROUVER SUR SCENE APRES 5 ANS
DUGGY TEE : « Ce n’est que du plaisir, un grand bonheur, car pour nous, c’est une bénédiction. En effet, nous n’étions pas sûrs que nous serions là aujourd’hui à fêter nos 25 ans d’anniversaire. 25 ans de carrière, ce n’est pas donné à tout le monde.
Vous savez, il y a beaucoup de personnes qui auraient rêvé de fêter un quart de siècle de présence. Nous remercions vraiment le bon Dieu. Sincèrement, c’est un sentiment très fort de créer une chose ensemble. C’est comme une résurrection, une renaissance. »
DIDIER AWADI : « C’est évident et très normal que l’on ressente plein de bonheur. Le fait de se stresser, c’est parce qu’on n’a pas envie de décevoir certaines personnes. Car nous savons qu’il y a des gens qui attendent notre sortie. C’est pourquoi nous voulons faire quelque chose d’unique, quelque chose qui n’a jamais été encore faite par personne au Sénégal.
On s’est donné du challenge, même pour l’endroit (ndlr Monument de la Renaissance) s’en est un, sans compter les décorations que l’on va proposer.
Malgré tout ce stress, ce n’est que du bonheur pour nous. On a toujours aimé faire ce que les gens n’ont jamais entrepris, sortir de l’ordinaire d’autant que faire ce que tout le monde a déjà fait, ce n’est pas intéressant. Au sortir de ce spectacle, les gens doivent être éblouis. »
INFLUENCE DU PBS SUR LES AUTRES RAPPEURS AFRICAINS
DIDIER AWADI : « En fait, je regarde cela avec beaucoup d’humilité, même si je constate que dans beaucoup de pays, il y a des rappeurs qui sont devenus millionnaires, des chefs d’entreprise. En effet, avec les régimes qui changent, d’autres gouvernements dictatoriaux tombent.
Ceux qui font 20 ans et même 40 ans qui chutent devant la volonté du peuple, avec surtout l’apport de la génération hip-hop, on a de quoi être fier de cette Afrique. La raison, c’est qu’elle croit en elle-même.
En effet, les populations détiennent entre leurs mains la solution qui leur donne le désir d’écrire elles-mêmes leur bonheur. Donc, cela fait vraiment plaisir, parce que, c’est à cause de nous si certains ont écrit l’histoire de leur vie, et cela en valait vraiment le coup. »
NAISSANCE DU PBS
DUGGY TEE : « (Il sourit) On s’est rencontré dans un club que l’on fréquentait tous les deux (...) à l’époque. C’était le temps des matinées et des mini-soirées. On allait squatter là-bas très souvent. Mais, quand on y allait, chacun restait dans son coin. Ils (ndlr Awadi et sa bande) avaient commencé un peu avant nous, et c’était un peu la rivalité ; rien de méchant, rien de négatif.
Mais il y avait le talent et on était les plus forts. Un jour, en rentrant, on avait pris ensemble le même bus, je me rappelle c’était le P4. On s’est rencontré et le lendemain, c’était son anniversaire et Didier nous a invités. On est resté là-bas à rapper. C’est par la suite qu’un feeling est né et on s’est rendu compte qu’on parlait des mêmes choses.
Après, comme nos deux partenaires respectifs sont allés en Europe pour poursuivre des objectifs, on a su qu’on avait les mêmes sensibilités, les mêmes modèles, les mêmes références et, surtout, tous les deux, ensemble, on serait fort. »
DIDIER AWADI : « On bougeait juste pour la passion. Quand on se mettait à « free styler », c’était pour la passion, et cela malgré le fait que les gens ne comprenaient pas ce qu’on faisait. Ils nous disaient : « C’est quoi cette histoire de rap ».
J’avoue que cela nous faisait mal, en plus, il y avait certains qui ne voulaient pas nous laisser entrer dans leur boîte. Heureusement que dans toute chose, il y a le bon côté. En effet, il y avait des gens qui croyaient en nous à l’époque, comme le patron du Sahel Night-club, Demba Ndir, par exemple, qui nous a beaucoup épaulés. »
LE CONCEPT « BOUL FAALE »
DIDIER AWADI : « Quand on faisait l’album « Boul Faalé », on ne savait pas que cela allait prendre cette ampleur. En fait, on l’avait beaucoup joué en spectacle avant de le sortir sous forme de cassette. C’était déjà un hit car, tout simplement, tout le monde s’est retrouvé dans la chanson.
Tout dernièrement, j’ai eu Tyson au téléphone. Il devait fêter les 20 ans de la génération de « Boul Faalé » et il m’a dit qu’il fallait qu’on le fasse ensemble. Et cela fait vraiment plaisir, car c’est quelqu’un qui nous aime beaucoup et qu’on respecte aussi. »
LE PREMIER VOYAGE EN EUROPE
DUGGY TEE : « Quand les gens d’Island (ndlr la maison de disque de Bob Marley, de Baba Maal également fondée par Chris Blackwell) nous avaient dit qu’ils allaient nous faire venir en Europe, on n’y croyait pas trop. Pour la première fois, on devait y aller pour un contrat professionnel et non des vacances.
C’était énorme ! On allait commencer une carrière internationale. Cela nous avait stressés, mais ils nous avaient mis dans un luxe total. La grosse limousine qui venait nous chercher à l’aéroport, être aussi assis en première classe dans un vol Air France, sans compter le fait qu’on était logé au Hilton Palace, au cœur de Londres, c’était vraiment splendide et grandiose pour nous (il sourit).
D’ailleurs, on se disait en nous regardant : « Boy tekki nagnou » (On a réussi). »
DIDIER AWADI : « Mais tout cela, c’est grâce à Baba Maal. En effet, c’est lui qui nous a présenté aux gens d’Island Records qui étaient venus au studio 2000 pour enregistrer. Il a été vraiment magnifique avec nous. Il nous avait accompagné et soutenu à l’époque et jusqu’à aujourd’hui, il continue de nous appuyer.
C’est la raison pour laquelle on lui (Baba Maal) rendra hommage lors de la célébration de nos 25 années de musique. Car, si on est arrivé là aujourd’hui, c’est grâce à Dieu et à Baba Maal. »
DES MOTS POUR CARACTERISER DUGGY TEE
DIDIER AWADI : « Duggy Tee, c’est un génie, timide et généreux. Il a de l’humilité, même s’il fait un peu de laisser aller. C’est peut-être lié à sa timidité. Il faut le secouer parfois (rires). »
DES MOTS POUR CARACTERISER DIDIER AWADI
DUGGY TEE : « Didier est un gros bosseur et il est un peu trop courageux. Il est aussi assez direct et très entrepreneur. Mais, il peut également être très stressant. »
La diva du Sénégal s’apprête à fêter ses vingt-cinq ans de carrière en 2015 et va sortir pour l’occasion un nouvel album. Derrière son image de femme forte, Coumba Gawlo ne se dévoile que rarement.
Personnalité complexe, parfois fragile, la chanteuse à qui tout semble réussir s’est forgée au fil de nombreuses épreuves. A 42 ans, elle dirige son label, son studio et bientôt sa radiotélévision à Dakar, en plus de sa fondation pour l’enfance...
La star descend un escalier en colimaçon, dans la villa de luxe qu’elle a dessinée elle-même à Yoff, un quartier résidentiel de Dakar, avec vue sur les vagues de l’Atlantique. Assise sur son canapé de cuir blanc, elle revient sur son parcours. Et se prête, pour la première fois, au jeu des confidences... Cette artiste, aujourd’hui aguerrie, se protège depuis des années derrière une lourde carapace...
Coumba Gawlo a commencé à chanter à 7 ans et s’est fait connaître à 14 ans. De son premier succès, Soweto, une chanson écrite en 1986 par son père, elle se souvient surtout qu’il l’a empêchée de vivre sa vie d’adolescente, avec ses amis.
D’ailleurs, elle a décidé de fêter ses vingt-cinq ans de carrière en 2015, parce qu’elle compte ses années de travail à partir de 1990 seulement, l’année de ses 18 ans. En réalité, voilà bientôt trente ans qu’elle chante...
A ses débuts, cette jeune fille ordinaire prenait le bus pour aller au lycée. Remarquée tôt pour sa voix dans les baptêmes et autres cérémonies où elle chantait avec sa mère, elle a été entraînée très jeune à devenir une artiste professionnelle.
Son manager n’était autre que son propre père. Un policier, mais aussi et surtout un «Gawlo», issu d’une longue lignée de griots – les chanteurs traditionnels du Sénégal. Coumba Gawlo garde le souvenir de répétitions parfois difficiles.
«J’ai été élevée par lui dans le métier comme un soldat, avec beaucoup de rigueur et d’exigence. Il n’hésitait pas à me donner une gifle s’il voulait que je chante haut. «Une «Gawlo» doit chanter fort«, me disait-il».
Coumba Gawlo s’est battue pour étudier. Elle est allée vers 10 ans à l’école des enfants de policiers du camp Abdou Diassé à Dakar, loin du foyer familial, à Tivaouane, une ville religieuse située à 100 kilomètres de la capitale. Elle a vécu au camp Abdou Diassé chez un collègue de son père.
Devenue le souffre-douleur des aînés de cette famille d’accueil, elle a ensuite été chez une tante, qui lui faisait vendre des beignets tôt le matin au marché de Colobane.
Pata-Pata, le gros succès de 1998
De cette jeunesse pas toujours rose, Coumba Gawlo a conservé une profonde empathie pour l’enfance. Elle a lancé la fondation Lumière pour l’enfance-Coumba Gawlo à 22 ans, dès 1994. Une institution dotée de bureaux à Dakar et qui emploie neuf personnes aujourd’hui.
Son premier grand succès international, Pata-Pata, une reprise de la chanson de Miriam Makeba, fait décoller sa carrière en 1998. Cette chanson fait partie de l’album Yo Malé, produit par Patrick Bruel, chanteur français à grand succès. Un mordu d’Afrique qui l’avait repérée...
Disque d’or en Belgique et de platine en France, cet album permet à Coumba Gawlo de remporter en 1999 le prix du Meilleur espoir pour l’Afrique de l’Ouest aux Kora awards, en Afrique du Sud. «Une expérience marquante dans ce pays où tout le monde, Noirs, Blancs, riches et pauvres, vit toujours séparé», dit-elle.
Elle y rencontre Miriam Makeba, qui l’adopte aussitôt comme sa «fille». Elle n’en reste pas moins ancrée à Dakar et attachée à sa famille, qu’elle fait travailler dans toutes ses entreprises. Son frère, Moctar Seck, est le manager du label Sabar, qui produit un disque par an et organise ses tournées. Elle lance en 1999 une boîte de nuit, Djessy, dans le quartier de Reubeuss, qui fermera quelque temps plus tard.
«J’ai monté avec mes propres revenus cette boîte de nuit qui a mal tourné. J’étais encore très jeune, je n’avais pas les personnes de confiance qui sont autour de moi aujourd’hui. On a abusé de mon manque d’expérience avec un mauvais contrat. J’ai perdu beaucoup d’argent, mais je me suis relevée...»
Ambassadrice du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en 2006, elle a donné des concerts à travers l’Afrique. Engagée, elle sensibilise sans cesse sur les droits de la femme, l’éducation des filles et les mariages précoces. Une nouvelle fois primée aux Kora awards de 2001, pour la chanson Sa lii sa léé («Ton ceci ton cela»), elle rencontre brièvement Nelson Mandela à Sun City.
Elle tape dans l’œil de ce grand amateur de femmes : «Quand je l’ai salué, il m’a dit : «Vous êtes une belle Africaine». J’ai répondu que j’étais très flattée que ces mots viennent de lui.»
Le 6 mars 2010, elle réunit le gratin de la musique africaine sur une scène, à Dakar, pour un concert au bénéfice des victimes du séisme en Haïti. La chanson Afrik for Haïti, écrite par Lokua Kanza, voit des célébrités comme Youssou Ndour, Alpha Blondy, Manu Dibango, Oumou Sangaré, Ismaël Lô, Wasis Diop, Omar Pène, Sékouba Bambino et Papa Wemba entonner chacun ses couplets, dans leur langue, pour qu’on n’oublie pas les victimes. Ce single caritatif ne sortira jamais sous forme de disque.
«J’ai abandonné ce projet par moi-même, tellement j’ai été dégoûtée, confie Coumba Gawlo. Il y a eu des émissions de radio à Dakar pour casser mon projet et dire que j’aidais Haïti, mais pas le Sénégal. Cela m’a ôté toute envie de continuer... J’ai souvent été ciblée par des gens que je ne nommerai pas, mais qui pensent qu’il n’y a qu’eux pour faire des choses au Sénégal et qui sont dérangés par mon indépendance...»
Une femme indépendante
Sur les murs de son salon, deux portraits de Marilyn et une photo d’art en grand format de Katoucha Niane. L’ancienne égérie d’Yves Saint-Laurent a disparu de façon tragique en février 2008, noyée dans la Seine.
Elle faisait partie de ses amis intimes et de ses très rares confidentes, côté cœur. De douze ans sa cadette, Coumba Gawlo la protégeait et lui a servi de pilier quand Katoucha a choisi de vivre quelques années au Sénégal.
«Nous étions comme le jour et la nuit, deux caractères opposés, mais je la comprenais, se souvient-elle. Je sais ce que sont les paillettes et je connais la fragilité spéciale qu’il y a chez les très belles femmes. Des êtres qui sont pris pour des poupées, des mannequins au sens littéral du terme... Ce que ces femmes ressentent, les gens s’en fichent pas mal.»
Dans une voiture qui mène à Tivaouane, où vit toujours une partie de la famille, la mère de Coumba Gawlo parle volontiers de sa célèbre fille. Très vite, elle étouffe un sanglot.
«Si ce n’était pas nous, ses parents, Coumba serait milliardaire aujourd’hui. Elle a sacrifié toute sa vie pour sa famille. Je prie chaque jour pour qu’elle se marie et que Dieu lui donne des enfants.»
Plus philosophe, l’intéressée ironise elle-même sur son statut de célibataire : «Qui frappe à ma porte ?», chante-t-elle ainsi, avant d’éconduire chaque prétendant... Elle n’en parle pas trop, mais a eu un grand amour dans sa vie. Un homme issu d’une bonne famille de Dakar, mais emporté jeune par la mort.
«Je vis mon célibat avec foi, nous dit-elle. J’attends le jour où le bon prince charmant viendra... Et quand on me demande si des génies en Afrique entravent parfois les belles femmes, je réponds qu’il n’y a que Dieu. Le reste n’est que fadaises...»
En attendant, celle que l’on surnomme la «Diva à la voix d’or» est déjà mère : ses trois filles adoptives, Rokhaya, Dior et Perle, sont respectivement étudiante, collégienne et écolière. Elle trouve parfois sa cadette et sa benjamine endormies au pied de son lit, dans sa chambre, quand elle rentre d’un concert, tard dans la nuit.
JOLI NOËL POUR KINÉ LAM
40 ANS DE PRÉSENCE SUR LA SCÈNE MUSICALE SÉNÉGALAISE
La diva de la chanson sénégalaise, Kiné Lam, a célébré en grand pompe avant-hier ses 40 ans de présence sur scène. Cette soirée, organisée au Grand Théâtre national de Dakar, a drainé du monde.
Un Grand Théâtre plein comme un œuf ! Plus de mille spectateurs surexités pendant que sonne de par le monde les cloches de minuit, annonçant les festivités de Noël. Du côté de ce temple de la culture, l’ambiance est dédiée aux 40 ans de musique de l’artiste Kiné Lam. Et pour l’occasion, les driankés et les diongomas de la capitale sénégalaise ont envahi le cadre.
Normal, ce spectacle promettait déjà une réussite. Plus de 10 jours avant l’évènement, plus de 1 400 places étaient vendues sur les 1 800 du Grand Théâtre. Les tickets de 10 mille francs étaient introuvables deux semaines avant et ceux de 20 mille francs se vendaient comme de petits pains.
Certaines mauvaises langues s’interrogeaient à tord ou à raison ; «Mais Kiné Lam n’est pas une aussi grande voix ; même si elle a duré dans le métier... Qu’a-t-elle fait pour autant intéresser le public ?» En tout cas, l’artiste a fait véritablement salle comble. A 23 heures, il était impossible de trouver un siège vide, mieux de se frayer un passage à l’intérieur du théâtre.
Côté ambiance, la diva, pour marquer ces 40 ans, a mis la barre très haut. Elle a réussi à décrocher le gratin de la scène musicale sénégalaise, venu rehausser de leur présence cet anniversaire.
Plusieurs artistes se sont succédé sur la scène pour chanter des louanges à Kiné Lam ou simplement reprendre un de leur tube connu du public. L’orchestre était dirigé par les très expérimentés Cheikh Tidiane Tall et Habib.
Et l’on remarque également au cœur du dispositif Bousso Seck qui assure le show dans le groupe de Coumba Gawlo. Sans compter les grandes divas de Sorano venues toutes accompagner leur amie Kiné.
Au registre des prestations, celle de Waly Seck a été fortement attendue et fortement appréciée. Wally Seck, très chouchouté, a eu droit à chaque intonation de sa voix à des salves d’applaudissements. Comme s’il était l’autre heureux du jour, des fans sont montés au créneau lui offrir des liasses de billets. Parmi eux, la belle-fille de Kiné Lam, qui serait un inconditionnel du fils de Thione Seck. Et pour le montrer au grand jour, elle n’a pas hésité à sortir les gros moyens.
Il y avait également le très attendu Youssou Ndour, qui n’a pas fait dans la dentelle. L’artiste planétaire s’est montré sur scène très complice avec Kiné Lam. Leur duo a été très ovationné par le public venu savourer ces instants magiques de Noël. Des moments qui resteront gravés dans les anales des spectacles du Grand Théâtre, même si Kiné Lam n’a pas offert aux fans de la nouveauté.
Elle a simplement repris la plupart de ses morceaux déjà connus : Souma Sagnone ; Boromkeur, Bamba, Wallou, Tascatou Xibaar... N’empêche, tout le monde était heureux. Et ce n’est pas l’animateur Pape Cheikh Diallo qui dira le contraire. M. Diallo comme beaucoup d’autres fans a surpris son monde.
L’animateur de l’émission matinale «YewuLeen» a en effet offert 2 millions de F Cfa et un billet d’avion Dakar-Paris-Dakar à Adjaratou Kiné Lam, qui a composé une belle chanson pour lui.
Il y a également l’animatrice de la Rts Soda Bousso qui, pour soutenir son ami Pape Cheikh Diallo, a offert un million à Kiné Lam. Finalement l’artiste, pour ces 40 ans de musique, peut se frotter les mains et se réjouir d’avoir
RONALDO INAUGURE UNE STATUE À SON EFFIGIE SUR SON ÎLE NATALE
La star du Real Madrid Cristiano Ronaldo a inauguré dimanche une statue en bronze à son effigie dans sa ville natale de Funchal sur l'île portugaise de Madère, érigée en hommage au gamin du pays parti conquérir la planète foot.
La statue, œuvre du sculpteur madérien Ricardo Velosa et haute de 3,40 m, a été installée à l'initiative du musée de Ronaldo à Madère et du Jornal da Madeira, "en hommage au meilleur joueur de football du monde".
"C'est un moment très spécial pour moi d'avoir une statue de mon vivant", a déclaré, ému, le capitaine de la sélection portugaise, 29 ans, en présence de milliers de supporters venus saluer leur idole.
Entouré de toute sa famille, il s'est dit "très fier de cet hommage qui constitue une motivation supplémentaire pour poursuivre mon chemin et gagner davantage de trophées et de titres".
"Ronaldo n'a jamais oublié ses origines", a témoigné devant les médias sa mère Dolores Aveiro. "Il a déjà tout gagné, mais il a la volonté de gagner davantage", a-t-elle ajouté.
La statue de 800 kg fondue à Vila Nova de Gaia, dans le nord du Portugal, se dresse désormais sur la "Praça do Mar", promenade du front de mer et point de passage obligé des touristes arrivant sur l'île en bateau.
Le musée de Ronaldo, situé à quelques centaines de mètres et financé par le sportif, a ouvert il y a un an et regroupe l'ensemble de ses trophées dont ses deux Ballons d'or. Il a déjà attiré quelque 100.000 visiteurs, essentiellement des touristes de passage sur l'île.
Originaire d'un quartier populaire situé dans les hauteurs de Funchal, Ronaldo a fait ses débuts dans le petit club local du CF Andorinha puis au Nacional de Madère, avant d'être repéré à 11 ans par le Sporting Portugal et de s'envoler pour Lisbonne.
Aujourd'hui star au Real Madrid, il est donné favori pour un troisième Ballon d'or, après avoir établi un nouveau record de buts en Ligue des champions sur une saison (17 réalisations) au printemps dernier.
Samedi, le joueur avait décroché son quatrième trophée collectif de l'année, avec la victoire à Marrakech au Maroc du Real Madrid, qui a remporté son premier Mondial des clubs en dominant l'équipe argentine de San Lorenzo 2 à 0.
Avant l'inauguration de sa statue, Cristiano Ronaldo avait reçu dans la matinée au Parlement régional la médaille du mérite de Madère, la plus haute décoration de l'île, dont l'attribution avait été décidée en février dernier après qu'il eût décroché son deuxième Ballon d'or.
Dans le cadre du projet du programme des domaines agricoles communautaires (Prodac), le ministre de le Jeunesse Mame Mbaye Niang a décidé d’octroyer des terres aux lutteurs pour leur permettre d’effectuer des activités agricoles et avicoles. A cet effet, des sites à Bambey et Keur Momar Sarr ont été visités. Présent pour soutenir le projet, Modou Lô, le lutteur de Rock Energie, en a profité pour parler de son actualité. Morceaux choisis.
"Cette saison sera époustouflante"
"Ce n’est pas parce que la lutte traverse un moment difficile que nous nous rabattrons sur l’agriculture. Des problèmes, ça ne manque pas mais ce ne sera qu’un mauvais souvenir. Même si les combats tardent à être ficelés je suis certain que cette saison sera époustouflante."
"Je suis prêt pour Bombardier et j’ai déjà donné mon accord"
Le plafonnement des cachets n’est pas nouveau mais jusque-là rien n’est fait. Certes les cachets sont parfois cause des blocages des combats. Il n’est pas facile de négocier des gros cachets parce que nous aussi, nous investissons des millions dans nos combats. En tout cas, si mon combat contre Bombardier tarde à se ficeler, ce n’est pas à mon niveau. Je suis prêt et j’ai donné mon accord. J’ai bon espoir quant à la concrétisation de cette affiche. J’ai discuté avec la structure et nous sommes tombés d’accord. Peut-être que le blocage, c’est de l’autre côté. Je ne pense même pas à une saison blanche. Je n’ai pas encore reçu une avance.
"Luc Nicolaï doit avoir une licence"
Je souhaite vraiment le retour de Luc Nicolaï pour que ça chauffe dans l’arène. Je pense que l’on doit revoir le règlement du Cng. Il y a des anciens détenus qui sont devenus des présidents, donc on doit leur laisser une chance d’autant plus qu’ils aident les jeunes en organisant des combats. Je fais partie du staff de Luc. Je suis avec Soubatel (Structure qui s’active dans l’événementiel) parce que j’ai déjà donné ma parole. Je suis un lutteur et ma porte reste ouverte à tous les promoteurs. Si on trouve un accord, je suis disposé à lutter.
"La lutte à elle seule ne permet pas de réaliser beaucoup de choses"
"Je suis là pour le projet de l’agriculture lancé par le Prodak pour les lutteurs. Puisque cela concerne le développement, on va s’investir dans ce domaine qui jusque-là nous est inconnu. Il va permettre d’abattre un travail qui sera bénéfique pour tout le monde et qui fera l’affaire de tous. Je félicite les membres de l’association des lutteurs en activité, surtout Khadim Gadiaga qui se donne à fond pour la réussite des lutteurs. Pour ceux qui n’y croient pas, je leur dis qu’il n’y a rien à perdre. Si nous n’y croyions pas, nous n’allions pas effectuer le déplacement. Nous y croyons et ça ira de l’avant. La lutte à elle seule ne permet pas de réaliser beaucoup de choses. Il est temps de mettre en pratique le concept de sport business. Certes la lutte est particulière et ne nous permet pas d’avoir du temps pour réaliser tout cela, mais nous avons des hommes de confiance qui pourront nous aider."