Essayons d’analyser les téléfilms Dinama Nekh et Un café avec… pour comprendre les valeurs dont ils sont porteurs. Mounass, l’actrice principale de Dinama Nekh est une jeune femme célibataire aux formes généreuses. Sa complice Daro est moins gâtée par la nature. Elles ne travaillent pas.
Mounass vit dans un appartement richement meublé au frais des hommes qu’elle reçoit et trompe allègrement. Quand elle se trouve coincée dans son jeu (par exemple deux mecs qui se pointent en même temps chez elle), elle fait appel à Daro, jamais à court de subterfuges pour faire sortir sa copine du pétrin.
L’unique motivation de ces deux personnages est la recherche du confort matériel. Pour détrousser les hommes, tous les plans sont bons. Le scénario de Dinama Nekh est construit sur la base d’un huis clos : l’essentiel de l’intrigue se déroule dans un appartement. Comme si la vie pouvait être réduite à un seul objectif : la recherche du confort matériel et de l’argent.
Cette quête de richesse foule au pied la dignité de la femme. La réussite matérielle affichée par Mounass et sa copine, toujours bien nippées, n’est pas le fruit de leur mérite personnel, mais elle est basée sur le mensonge et la duperie voire pire. Quel téléspectateur a la naïveté de croire que ces hommes qui passent dans l’appart chic de Mounass donnent leur argent sans rien en contrepartie ?
En filigrane, Dinama Nekh ne fait-elle pas l’éloge de la prostitution ? En tout cas, chaque épisode vante le modèle de la femme entretenue, paresseuse et qui, grâce à ses charmes, entretient le culte de l’argent facile. Mounass, le personnage principal, est privé de toute dignité et de la capacité de remettre en cause son mode de vie pour vivre en indépendance par la force de son travail.
Quel message un tel personnage envoie à ses millions de jeunes filles sénégalaises qui rêvent de vivre dans la dignité et l’indépendance et aspirent à un avenir sain ? On pourrait objecter que Dinama Nekh est une critique des mœurs urbaines et que Mounass est à prendre comme un contre-modèle.
Seulement la façon de filmer, qui enchaîne des plans serrés (sans doute pour mettre en valeur le corps de l’actrice) ne permet aucune distance critique avec les pratiques de la jeune fille ; au contraire, elle semble la présenter en héroïne. Les mêmes tares se retrouvent dans Un Café avec…, autre feuilleton à succès sur nos télés.
Les personnages vivent dans un luxe débordant. Ils vivent dans de somptueuses demeures, sinon dans des hôtels quatre étoiles ; ils conduisent de fabuleuses bagnoles et utilisent des portables dernier cri. Ce bling-bling peut passer pour une apparente modernité ; en réalité Un Café avec… véhicule une image rétrograde de la société sénégalaise et est bourré de poncifs.
Dans ce feuilleton, qui en est à sa troisième saison preuve, s’il en est de son succès -, la femme est dépeinte sous des traits traditionnels. Elle est fatalement jalouse, séductrice, avec de longs greffages si possible si ce n’est le type de femme au foyer qui doit tout à son mari.
Les personnages féminins sont réduits à leurs sentiments et inféodés à la puissance masculine. Ici aussi la réussite prend toujours l’apparence de gadgets clinquants. Prenons le personnage de Bakayoko : il campe un personnage cliché par excellence et conforte une vision de l’Africain étranger répandue dans l’imaginaire de nos compatriotes, mais totalement erronée.
Bakayoko incarne l’Ivoirien, un peu naïf voire sot, qui parle un français petit nègre, aime faire la fête. C’est ce que le commun des Sénégalais appelle en wolof "Niakk". Un Café avec…est principalement tourné en intérieur jour avec des plans en plongée et en panoramique sur Dakar.
Cette vue d’en haut renforce l’idée d’une série snob, qui regarde du haut de son aisance le reste de la société sénégalaise. Derrière chaque création artistique, il y a une conception du monde. Dinama Nekh et Un Café avec… ont choisi de se complaire dans l’idolâtrie du matériel et dans la frivolité ostentatoire.
Ibrahimovic partenaire du Programme alimentaire mondial de l'ONU
L'attaquant du Paris SG Zlatan Ibrahimovic a présenté dimanche son soutien au Programme alimentaire mondial des Nations Unies, illustré par la présence sur son corps d'une cinquantaine de tatouages de noms de personnes qui souffrent de la faim.
Ce n'est donc pas par hasard ou par provocation que le Suédois avait enlevé son maillot samedi après son but contre Caen.
Torse nu pendant de longues secondes, Ibrahimovic exhibait en fait des tatouages éphémères avec les prénoms de Carmen, Mariko, Antoine, Sawsan, Chheuy, Lida, Siatta ou Rahma, 50 personnes en tout qui souffrent de la faim.
"Il y avait des spéculations sur mes tatouages", a reconnu Ibra dimanche lors d'une conférence de presse conjointe avec Marina Catena, responsable du PAM pour la France et Monaco.
"Tout ce qui s'est passé hier n'était pas prévu. Cela devait arriver, mais que ça arrive après deux minutes, c'était du bonus", a assuré le Suédois.
"C'était spontané, je n'ai pas pensé à un éventuel avertissement (qu'il a effectivement reçu, ndlr) ou à une suspension. Ça signifie que ce que je fais n'a pas de prix. Je veux bien prendre un rouge pour les aider", a-t-il ajouté.
"S'il n'avait pas marqué, et bien il y aurait juste eu une conférence de presse. Mais il a marqué et c'est idéal. Ça prouve que quand on fait des choses bien, on est récompensé", a de son côté expliqué Mme. Catena.
Le projet, baptisé "805 millions de noms", a été présenté dans un film en noir et blanc où Zlatan dit souhaiter que ses fans "soutiennent ceux qui souffrent de la faim et qui sont les vrais champions".
"A chaque fois que vous entendrez mon nom, vous penserez à leurs noms", ajoute-t-il dans ce film.
- 'Mauvais garçon' -
"Pour moi, il n'y a pas pire désastre que la faim dans le monde. On ne parle pas d'une ou deux personnes, mais de 805 millions. Si j'avais pu mettre tous les noms je l'aurais fait. Mais je ne suis pas si grand que ça. Grand, mais pas si grand", a-t-il dit devant la presse.
"Je reçois beaucoup d'attention, on écrit sur moi tous les jours. A travers moi, je voulais que des gens voient ces noms et ces histoires", a-t-il ajouté.
"Les tatouages sont partis de mon corps mais les histoires existent encore", a poursuivi l'attaquant parisien.
"C'est la première fois que je fais quelque chose publiquement dans l'humanitaire. Je ne veux pas qu'on dise que je suis bon mec ou que je fais ça pour avoir l'air sympa. J'ai une image de mauvais garçon et j'y tiens (sourire). Mais là, je veux les aider", a-t-il encore expliqué.
"C'est un problème qu'on peut résoudre. Je suis très fier et très heureux de soutenir ces héros. On peut toucher les grands leaders et eux ils peuvent faire quelque chose", a encore assuré le Suédois.
"Je ne suis pas là pour sauver le monde. Si je pouvais le faire, croyez-moi ce serait déjà fait. Mais délivrer un message, ouvrir les yeux sur ce qui se passe dehors, c'est quelque chose que je peux faire", a déclaré Ibrahimovic.
En plus du film, l'opération est construite autour du site internet www.wfp.org/805millionnames, qui présente le travail du PAM.
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MULTIPLE PHOTOS
QUAND OBAMA SE LÂCHE
Le président américain se met en mode YOLO sur Buzzfeed pour défendre l'"ObamaCare"
ÉTATS-UNIS (AFP) -Barack Obama est un président cool. C'est du moins l'image que le chef d'État américain cherche à se donner depuis qu'il a pris ses fonctions. En fin connaisseur de la communication, il n'a jamais hésité à se mettre en scène notamment pour dire qu'il est un homme comme les autres, un président proche de ses citoyens.
Le dernier coup de com' en date de Barack Obama est une vidéo parodique publiée sur le site Buzzfeed. La vidéo, visible ci-dessous, se demande ce que le président américain fait quand il est tout seul, sans personne pour l'observer. Lunettes d'aviateur sur le nez, jouant avec un "bras à selfie", le président américain s'amuse devant un miroir et fait preuve d'une bonne dose d'auto-dérision.
Dans cette parodie que Buzzfeed a intitulé "Les choses que tout le monde fait mais dont on ne parle jamais", on le voit aussi faire un dessin au crayon de sa femme Michelle ou se blâmer lui-même, "Merci Obama!", comme le font nombre de ses détracteurs dès que quelque chose ne va pas dans leur vie.
Barack Obama prend des selfies devant une bibliothèque et fait mine de lancer un ballon de basket vers un panier imaginaire quand il est interrompu par le comédien Andrew Ilnyckyj, qui tient le rôle d'un membre de son cabinet, visiblement perplexe de le voir shooter ainsi. Barack Obama, grand amateur de basket, irrité, rétorque: "Est-ce que je peux vivre ma vie ?", avant de déclarer "YOLO mon pote!" (pour "you only live once", on ne vit qu'une fois, une locution utilisée par les jeunes Américains popularisée par le rappeur Drake).
Derrière son côté insolite, la vidéo a surtout comme objectif de presser les Américains à s'inscrire au programme d'assurance santé "Obamacare", la clé de voute de sa présidence, avant la date limite fixée au 15 février. Peu après sa diffusion, la vidéo avait déjà été visionnée 1,6 million de fois.
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MULTIPLE PHOTOS
RIO DE JANEIRO ENTRE DANS LA TRANSE DU CARNAVAL DE RUE
Cow-boys rose bonbon, nonnes en minijupes, gaillards torses nus bodybuildés en couches-culottes ont vibré samedi 14 février par centaines de milliers dans le centre de Rio de Janeiro avec "Bola Preta", le plus ancien groupe carnavalesque de rue de la ville.
GLOBE-TROTTER
SARKOZY "CONFÉRENCIER", UNE MODE ANGLO SAXONNE PAS ENCORE ANCRÉE EN FRANCE
Paris, 14 fév 2015 (AFP) - La conférence de Nicolas Sarkozy à Abu Dhabi le lendemain de l'échec de l'UMP à l'élection partielle du Doubs est la dernière en date d'une quinzaine données par l'ex-président, qui s'est mis à une mode anglo-saxonne, pas encore ancrée en France. Brasilia, New-York, Séoul, Lagos...
Depuis sa défaite en 2012, l'ancien chef d'Etat enchaîne de part le monde des déplacements très rémunérateurs. Celle d'Abu Dhabi a relancé la polémique pour celui qui est maintenant président de l'UMP. "Ce n'est pas quelque chose qui est entré dans les moeurs en France", décrypte Philippe Darbois, dirigeant de Premium communication, société spécialisée dans cette activité.
Parmi ses 800 conférenciers, des sportifs, philosophes, chercheurs, médecins, journalistes, et quelques hommes politiques. Comme l'ancien ministre du Budget et actuel président du Conseil général de l'Orne, Alain Lambert, qui est "un formidable conférencier", selon M. Darbois.
"Le marché se développe", souligne-t-il. Rama Yade, ancienne secrétaire d'Etat et conseillère régionale d'Ile-de-France, fait aussi des conférences, et peut intervenir sur des thèmes comme "la santé" ou "le bonheur", explique-t-il.
Hubert Védrine, Claude Allègre, Luc Ferry, Bernard Kouchner ont fait partie des précurseurs. L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin donne aussi quelques conférences et en redonne "selon les cas" le produit à sa fondation "Prospective et innovation", explique-t-on dans son entourage. Alors à la tête de l'UMP Jean-François Copé a lui aussi donné une conférence à Brazzaville en 2013.
L'ancien Premier ministre François Fillon a sa propre société de conseil. "Pour Nicolas Sarkozy, si j'ai un truc à redire c'est qu'il aurait pu donner ses droits à une entreprise française!", s'exclame M. Darbois.
- "Au prix du marché" -
L'ancien chef d'Etat s'affiche en effet sur l'agence américaine "Washington Speakers Bureau" où l'on trouve des sommités comme Tony Blair. A noter d'ailleurs que sa biographie en ligne retrace toute sa carrière politique mais ne mentionne pas qu'il est de nouveau président de l'UMP...
Quant au montant des rémunérations et des commissions des intermédiaires, difficile d'obtenir des chiffres précis. Un livre récent a estimé à 2 millions d'euros le montant total des conférences de Nicolas Sarkozy, alors qu'il gagnait 20.000 euros par mois lorsqu'il était à l'Elysée.
"Il est au prix du marché d'un Bill Clinton ou d'un Gerard Schröeder, aux alentours de 100.000 dollars", estime M. Darbois. Pour Bruno Faure, président de la société "Paroles d'Experts, il peut y avoir des différences de tarifs car "on est pas dans la même économie à Dubai, au Qatar ou à Paris".
Pour une conférence de Nicolas Sarkoy à Lagos en décembre 2013 à l'invitation de la banque nigériane Access, le Canard Enchaîné a avancé le chiffre de 200.000 euros. Nicolas Sarkozy est régulièrement invité par des banques: à Brasilia et New York à l'automne 2012 par PTG Pactual, en décembre dernier par la Qatar National Bank.
En juillet 2014, il va à Brazzaville pour parler "défis de bancarisation". Et en marge de ce forum Forbes, il a des entretiens avec les présidents congolais Denis Sassou Nguesso et nigérien Mahamadou Issoufou Il y a deux semaines aux Emirats arabes unis, il répondait à l'invitation du Cheikh Mansour (Ben Zayed), frère du prince héritier, et du fonds souverain IPIC, selon Marianne, qui rapporte qu'il a vu le prince héritier.
"Cela lui permet de garder des contacts à l'international", soulignait cette semaine un des ses proches, l'ancien policier Frédéric Péchenard. Etre homme politique et rémunéré pour des conférences "ne choque pas" le député UMP Benoist Apparu, qui apparaît d'ailleurs sur le catalogue de la société "Speakers Academy", société d'origine néerlandaise comptant parmi son catalogue quelques hommes politiques.
Mais, relève M. Faure, "il y a Sarkozy et les autres". Il a remarqué l'intérêt de ses clients "quand les hommes politiques racontent les coulisses du pouvoir" et explique qu'"en France plus la personne est marquée politiquement plus c'est difficile pour un organisateur de le faire venir".
Bien loin des cachets à 100.000 dollars, le marché de la conférence, toutes spécialités confondues, c'est "entre 3.500 et 10.000 euros", explique de son côté M. Darbois.
PAR L’ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, ALYMANA BATHILY
SWISSLEAKS, QUE FAIRE ?
La justice sénégalaise doit confirmer les noms des 309 Sénégalais et non Sénégalais résidant au Sénégal concernés. L’Assemblée nationale devrait aussi initier une commission d’enquête
Alymana Bathily, Éditorialiste de SenePlus |
Publication 13/02/2015
Les faits connus sous le nom de SwissLeak ont maintenant fait scandale dans tous les pays du monde !
Rappelons qu’il s’agit d’un montant total de 180,6 milliards de dollars détournés par 100 000 nationaux 203 pays à travers le monde et placés dans des comptes ouverts auprès de HSBC Private Bank, filiale suisse de la banque britannique HSBC, deuxième plus grande banque au monde, puis ventilés auprès de 20.000 sociétés dans des paradis fiscaux à travers la planète. Ceci au cours de la seule période comprise entre le 9 novembre 2006 et le 31 mars 2007.
Parmi les clients de la banque suisse figurent 309 personnes basées au Sénégal, dont 15% détenteurs de passeports sénégalais qui détenaient 188,5 millions de dollars américains soit pas moins de 100 milliards de francs Cfa au cours du jour de la monnaie américaine.
Ces faits sont maintenant établis. La banque britannique les reconnait désormais du reste.
Les faits ont été révélés dés fin 2008 par un informaticien alors employé de la banque, Hervé Falciani, qui a fourni le listing détaillé au fisc français.
Ils ont été par la suite transmis sous la forme d’un énorme fichier informatique au quotidien français Le Monde qui «afin d’en assurer le traitement le plus exhaustif et le plus rigoureux possible» mobilise, à travers le Consortium International du Journalisme d’Investigation (International Consortium for Investigative Journalism), 145 journalistes à travers le monde.
Notre confrère OuestAfNews a ainsi participé à l’analyse du fichier.
Il s’agit maintenant de bien comprendre ce que ce scandale d’envergure mondiale nous apprend et ce qu’il convient au Sénégal de faire.
Notons d’abord- ce qui n’est pas sans intérêt pour la lutte contre «l’enrichissement illicite en cours au Sénégal- que la banque suisse ne s’est pas contentée de recevoir des fonds détournés et volés à des Etats ou acquis par les trafics criminels de toutes sortes. Elle a «démarché» ses «clients», les a activement conseillé, et surtout les a aidé à blanchir leurs magots et à le camoufler.
Pour ce faire, elle a créé pour chacun d’entre eux de multiples comptes, établis dans des centaines de paradis fiscaux, effectuant ainsi des transactions quasiment impossibles à reconstituer.
On comprend dés lors, que retracer les circuits des fonds ainsi manipulés devient quasiment impossible : ce qui est précisément le but recherché.
Dés lors qu’est-ce que le Sénégal doit et peut faire ?
D’abord, bien identifier les «clients» de HSBC Private Bank, sénégalais de nationalité ou opérant au Sénégal.
D’après les listings de SwissLeak parmi les 309 propriétaires de comptes opérant à partir du Sénégal, 15% sont détenteurs de passeport sénégalais et donc 85% sont des nationaux d’autres pays résidant au Sénégal ou opérant à partir de notre pays.
La justice sénégalaise doit au plus tôt confirmer les noms et profils de chacune de 309 Sénégalais et non Sénégalais résidant au Sénégal qui détenaient des comptes auprès de HSBC et dans des paradis fiscaux .
Ceci ne devrait du reste pas être très compliqué.
Tout le monde les connait en effet.
Il ne s’agit pas seulement de quelques «Lybano-Syriens» connus pour leurs pratiques mafieuses mais aussi de Sénégalais bon teint, soit disant capitaines d’industrie, membres éminents de professions libérales bien établis, dignitaires religieux, artistes de renom, hommes et femmes politiques ayant occupé depuis toujours ou occupant encore d’importantes fonctions publiques…
L’Assemblée nationale devrait aussi prendre l’initiative de mettre en place une commission d’enquête.
C’est ce que les députés britanniques viennent de faire.
Mais il faudrait aussi initier une procédure en justice contre la HSBC.
C’est ce que la France a fait.
Les autorités judicaires françaises ont en effet mis en examen la banque britannique en tant que personne morale pour «démarchage bancaire et financier illicite» et «blanchiment et fraude fiscale» en rapport avec les 3000 Français figurant dans le listing de ses clients.
La HSBC a dû dés lors collaborer avec la justice française.
La confrontation directe avec la HSBC s’impose donc.
Il s’agit d’amener la banque britannique à coopérer !
La HSBC a ventilé les fonds dans un si grand nombre de comptes à travers tant de paradis fiscaux qu’ils seront difficilement réparables sans sa coopération.
Par ailleurs, Hervé Falciani, le «lanceur d’alerte», celui qui a livré les données sur les malversations de la banque aux autorités françaises, vient de faire une déclaration intéressante à deux niveaux.
Intéressante d’abord en ce qu’il affirme que les données qu’il a livré aux autorités françaises n’ont pas été toutes révélées : «Plusieurs millions de transactions sont également répertoriées dans les documents que j'ai transmis. Ces chiffres peuvent donner une idée de ce que peut être le dessous de l'iceberg.»
Il se pourrait donc que les sommes détournées du Sénégal et camouflées dans des paradis fiscaux soient encore plus importantes et que plus «bandits à cols blancs» soient à démasquer encore !
La sortie du «lanceur d’alerte» est intéressante aussi parce qu’il déclare formellement qu'il «est impossible que des grandes banques françaises ne soient pas concernées» par ce scandale».
Si des banques françaises sont impliquées dans SwissLeak, étant donné la «proximité» de la France et du Sénégal, on peut penser qu’elles ont «traité» la clientèle «sensible» : celle de la Françafrique, c'est-à-dire celle des hommes et des femmes politiques et leurs «porteurs de valises».
Est-ce pour cela que l’information a semble t-il été expurgée ?
Par ailleurs le quotidien Le Monde nous apprend que c’est dés 2008 que la France a reçu le «fichier HSBC» des mains de Hervé Falciani et qu’elle l’a, dés 2010 «partagé» avec «plusieurs pays amis» concernés, notamment les USA, l’Espagne, l’Italie, la Grèce, l’Allemagne, la Grande Bretagne, l’Irlande, l’Inde, la Belgique et l’Argentine.
La France a-t-elle également partagé l’information avec le Sénégal ?
Si non, pourquoi ?
Il faudrait alors se poser des questions sur le statut de pays ami du Sénégal ?
Si le Sénégal a été informé depuis 2010, qu’est ce qui a été fait de l’information ?
Pourquoi les Sénégalais n’ont pas été informés par les autorités de ce pays ?
Dans tous les cas, ce scandale illustre bien ce propos de ce chercheur qui déclarait que «…c’est la faute de l’Afrique si les pays du continent ne sont pas encore développés », pour indiquer qu’alors que le Continent recevait en 2012 environ 40 milliards de dollars d’aide extérieure, les flux financiers illicites vers des banques comme la HSBC et les paradis fiscaux étaient supérieurs à ce montant.
"Vous êtes un sadique? Non, je suis un dominant". Nuance... Attendue par des millions de fans, l'adaptation du best seller érotico-sentimental "50 nuances de Grey", qui est sortie en salles mercredi 11 février, se révèle gentiment torride, loin du parfum de scandale promis par une campagne marketing savamment orchestrée. Réactions de spectateurs à Paris.
Première officielle à Berlin pour "50 Shades of Grey"
Présentation officielle à Berlin pour la très attendue adaptation cinématographique du best seller "50 Shades of Grey" ["Cinquante Nuances de Grey"]. L'auteur, E.L. James, ainsi que la réalisatrice du film et des deux acteurs principaux, Dakota Johnson et Jamie Dornan, étaient présents sur le tapis rouge.
(SenePlus.Com, Dakar) - Interdit aux moins de 18 ans ! Cet avertissement est de rigueur avant de plonger au fond du procès du Carlton où le champ lexical de la sexualité est exploré dans ses moindres détails et sans gants : fellations, sodomies, pénétrations vaginales…
L’audience s’est ouverte mardi à Lille. D’un côté des prostituées ; de l’autre des hommes d’âge mûr et, surtout, d’influence. Les plus célèbres : Fabrice Paszkowski, entrepreneur du Pas-de-Calais, David Roquet, ex-directeur d’une filiale d’Eiffage, Jean-Christophe Lagarde, ex-commissaire de police et, le plus gros morceau, Dominique Strauss-Kahn, ancien directeur général du Fmi.
Les prévenus sont poursuivis pour proxénétisme aggravé. Les faits qui leur sont reprochés ayant été commis, selon l’accusation, en bande organisée.
Mais selon le journal français Libération, ce n’est pas que le procès de DSK qui s’est ouvert ce mardi dans le Nord de la France. "Ce n’est pas seulement le procès de la prostitution, cette ‘activité’ aux contours juridiques extrêmement flous qui permet à beaucoup de s’enrichir sur le corps. C’est aussi le procès de la société, et donc de chacun d’entre nous", défend l’éditorialiste de Libé Alexandra Schwartzbrod.
Qui développe : "Car ces femmes meurtries qui témoignent en pleurant, nous savons qu’elles existent à Lille, Lyon, Marseille, Paris ou ailleurs, partout où se trouvent des hommes de pouvoir et aussi des hommes ordinaires. Nous les côtoyons, nous les croisons, en détournant le regard parfois."
En dehors de Béatrice Legrain, la compagne du proxénète belge Dominique Alderweireld, qui "aime ça", toutes les prostituées du procès du Carlton affirment avoir pris ce chemin par nécessité. Destins brisés pour les unes, difficultés financières pour les autres.
Jade est la plus connue. Grande, mince, casque de cheveux auburn pour cacher son visage. Elle a été payée 500 euros (327 500 francs Cfa) pour une "partie fine" avec DSK en 2009 dans un club échangiste belge. À la barre, rapporte Libé, elle raconte comment elle a basculé : "Je venais de me séparer. Je devais beaucoup d’argent. J’étais seule avec mes enfants. Un jour, j’ai ouvert mon frigo, j’ai vu qu’il était presque vide, je savais que j’allais avoir une enquête sociale." Et paf !
Septième d’une fratrie de neuf, M. a subi une agression sexuelle d’un de ses frères avant d’être vendue à 20 ans par sa famille à un ministre des Émirats arabes unis. Fuite. Prostitution. Elle arrête avant de replonger, sept ans plus tard, à la suite de sa rencontre avec l’avocat Emmanuel Rigiaire, un des prévenus. "Gros ennuis d’argent", à l’époque. "Si je n’avais pas eu de problème d’argent, je n’aurai jamais fait ça", se défend-t-elle à la barre.
Laura. En pleurs. "La plus fragile", commente Libération. "Un passé très douloureux". Pige de trois mois dans une maison close tenue par Dominique Alderweireld alias Dodo la Saumure. "Les clients ne sont souvent pas très propres. Ce ne sont pas des beautés. Et certains sont pervers, décrit-elle à la barre. C’est vrai que Dodo dit que nous sommes libres de venir chez lui ou pas. Mais dans la prostitution, on n’est jamais vraiment libres. On est alignées en robe sexy pour être choisies par le client, comme une marchandise."
Jade, qui a travaillé dans un autre bordel de Dodo, enfonce le clou : "On était présentées... comme de la viande sur des crochets. Des petites, des minces, des grosses, des Noires, des Asiatiques, des brunes, des blondes."
Le business est lucratif. Du moins pour les proxénètes. Chaque prostituée touche la moitié du prix versé par son client, 40% en général. Pour espérer gagner plus, il faut pousser le client à acheter des bouteilles. C’est 30% des gains. Ça c’est dans les bordels crasseux.
Dans des endroits plus huppés comme l’hôtel Carlton à Lille, les prostituées sont mieux traitées. Du moins, a priori. Parce que si ces palaces sont aseptisés et qu’on peut être payée 200 euros (131000 francs Cfa) la passe, il se passe des choses pas très catholiques hors des vues.
Bruxelles, automne 2009. David Roquet et Fabrice Paszkowski, amis de DSK, remettent 500 euros à Jade. Sa mission : raccompagner celui qui était alors directeur général du Fmi à son hôtel. Une heure de trajet. On parle de prostitution, strip-tease, relation sexuelle. Arrivée à l’hôtel DSK propose de terminer la soirée à trois. Lui, Jade et une fille qui l’accompagnait. Elle accepte. "Comme j’avais été payée pour une prestation et que je n’avais encore rien fait, j’y suis allée", raconte la prostituée.
Libération rapporte : "Elle fond en larmes lorsque le président lui demande de raconter ce qui s’est passé dans la chambre, une sodomie brutale." Elle dit : "J’ai subi… une pénétration à laquelle j’aurais dit non s’il m’avait demandé. Parce que je ne veux pas de ça. À chaque fois que je vois sa photo, je revis cet empale- ment de l’intérieur, qui me déchire dedans. Aucun autre client ne s’est jamais permis ça avec moi ! Alors peut-être ce client-là pense qu’il peut tout faire parce qu’il a un niveau social supérieur."
"Client", le terme qui pose problème à DSK. Si l’ancien patron du Fmi ne nie pas avoir entretenu des rapports sexuels avec Jade, il soutient avoir cru avoir rencontré une "libertine". Il dit : "Rien de tout cela ne me permet de déduire qu’elle est prostituée. Je ne mets pas en cause la perception qu’elle a eue de notre rapport sexuel. Mais je ne l’ai pas ressenti de la même manière. Je pense que je dois avoir une sexualité, je le découvre dans ce dossier, par rapport à la moyenne des hommes, plus rude. Mais j’ai exactement le même comportement sexuel avec toutes les femmes."
Fidèle à cette ligne de défense, consistant à affirmer qu’il ignorait le statut de prostituée de sa partenaire, DSK a été suivi par deux des prévenus, Jean-Christophe Lagarde et Emmanuel Riglaire. S’il est reconnu coupable de proxénétisme aggravé, l’ancien patron du Fmi risque dix ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende.
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NAVARRO EST MORT
Outre son rôle dans la série culte, c'est sa proximité avec François Mitterrand qui a contribué à la notoriété de Roger Hanin, qui est décédé ce mercredi à 89 ans
Le cinéma et la politique. L'acteur Roger Hanin, connu dans la France entière pour son rôle de commissaire dans la série télé "Navarro", est décédé mercredi à l'âge de 89 ans, ravivant le souvenir des années François Mitterrand dont il a été l'intime.
Le comédien pied-noir est mort mercredi matin d'une "détresse respiratoire" à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, a annoncé à l'AFP le réalisateur Alexandre Arcady, avec lequel il avait tourné "Le Grand pardon".
Les politiques, le président François Hollande en tête, ont immédiatement rendu hommage à l'acteur "populaire" et à l'"homme de gauche" qui a marqué de sa présence les deux septennats de l'ère Mitterrand.
Cet homme grand et massif avait épousé en 1959 la productrice Christine Gouze-Renal, morte en 2002, sœur de Danielle Mitterrand, devenant un familier du président.
François Hollande a rendu hommage "à cet acteur populaire, à la faconde familière à des générations de Français qu'il a su toucher tout au long de sa carrière".
"Avec la mort de Roger Hanin, un acteur populaire, une figure du cinéma français, un homme de gauche et de convictions nous quitte", a réagi le Premier ministre Manuel Valls, tandis que la ministre de la Culture Fleur Pellerin saluait un comédien qui avait su incarner une "culture populaire engagée et exigeante". "Il n'est pas si facile de plaire si longtemps et à de si larges publics", a-t-elle observé.
François Bayrou, le président du MoDem et maire de Pau, a rappelé dans un tweet "l'histoire chaleureuse et riche" entre Roger Hanin et la ville de Pau avec la création d'un festival de théâtre.
Populaire, Roger Hanin l'était devenu grâce à l'immense succès de "Navarro" sur TF1. Nonce Paolini, PDG de la chaîne, a salué "un grand comédien, un homme chaleureux, très aimé du public".
Depuis le premier épisode, en octobre 1989, des millions de téléspectateurs ont suivi les aventures de ce commissaire divisionnaire incorruptible.
Il a tourné aussi dans près d'une centaine de films, son imposante stature lui valant d'être cantonné dans des rôles de durs. C'est avec Alexandre Arcady, né à Alger comme lui, qu'il connaît le succès notamment avec le rôle d'un pied-noir qui, après les événements en Algérie, revient en France dans "Le coup de Sirocco".
Fils de communiste, petit-fils de rabbin
"Il était de la même trempe populaire que Gabin et Belmondo", a déclaré à l'AFP le réalisateur, qui a dit "perdre un deuxième père".
"Ce que je regrette, c'est que Roger Hanin n'a pas eu dans le monde du cinéma la reconnaissance qu'il méritait. Il n'a eu aucune nomination aux César...", a observé par ailleurs le réalisateur.
Pour Jack Lang, "le film Train d'enfer" que Roger Hanin a réalisé, inspiré d'un fait divers, est l'illustration profonde de sa révolte permanente contre toutes les formes d'excommunication et de racisme".
"Je suis 100% casher sur le plan génétique. Je suis fils de communiste et petit-fils de rabbin. Je me sens très juif", disait Roger Hanin, converti au catholicisme en se mariant.
Outre son rôle de Navarro, c'est sa proximité avec François Mitterrand qui a contribué à sa notoriété et à son surnom, "le beauf".
"Roger Hanin a beaucoup compté dans notre vie de famille: on a beaucoup de souvenirs, il était très présent", a déclaré à l'AFP Gilbert Mitterrand.
"C’est une page qui se tourne et nous renvoie aussi à ma tante Christine Gouze-Renal, qui comptait beaucoup pour nous et était indissociable de ma mère, Danielle Mitterrand: c'était fusionnel entre elles", a ajouté le fils du président.
Fidèle entre les fidèles de la Mitterrandie, Roger Hanin avait créé la surprise en votant pour Nicolas Sarkozy en 2007, jugeant Ségolène Royal "pas outillée" pour la présidence.
Ses relations avec le clan Mitterrand s'étaient dégradées ces dernières années.
Il avait réclamé en justice le remboursement de quelque 300.000 euros prêtés pour la caution de Jean-Christophe Mitterrand, brièvement incarcéré en 2000 dans l'affaire de l'Angolagate. Il avait été débouté en 2014.
TF1 a décidé de bouleverser ses programmes et diffusera mercredi à 20H55 trois épisodes à la suite de la série "Brigade Navarro".
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ZLATAN IBRAHIMOVIC "TRÈS FIER" DE REJOINDRE LE MUSÉE GRÉVIN
L'attaquant vedette du Paris SG Zlatan Ibrahimovic a inauguré lundi soir son double de cire, sous les cimaises du musée Grévin, "très fier" de rejoindre le temple populaire des illustres, a constaté l'AFP.
"C'est vraiment incroyable d'être ici. C'est un grand honneur. N'oubliez pas de prendre plein de photos de moi!", a plaisanté le Suédois, un brin cabot, dont le personnage de cire va trôner près de ceux de la star légendaire du ballon rond, le Roi Pelé, du champion automobile Sébastien Loeb et du judoka Teddy Riner.
Visiblement intimidé et bien loin de ses insolences qui nourrissent sa renommée et sa popularité, Zlatan a découvert un double très ressemblant, en présence de Nasser Al-Khelaïfi, président et directeur général du Paris SG, mais aussi de l'ambassadeur de Suède à Paris.
Le footballeur est représenté à Grévin dans la tenue officielle du PSG, les bras levés vers le ciel.
Zlatan Ibrahimovic a été élu à l'unanimité par l'académie Grévin, présidée par le journaliste Stéphane Bern, pour son statut "d'icône du ballon rond" et plusieurs titres de meilleur butteur.
"Vous êtes déjà statufiés, avant d'entrer à Grévin. Nous aimons vos insolences qui participent à votre légende", a glissé Stéphane Bern.
Pour réaliser le double de Zlatan, six mois de travail depuis le premier rendez-vous avec les équipes du musée Grévin, ont été nécessaires. Le footballeur s'est prêté de bonne grâce aux nombreuses séances de poses, "exercice qu'il a assuré avec humour et gentillesse", a assuré Grévin.
Depuis Raymond Kopa en 1962, le musée a accueilli d'autres stars du ballon rond dont Michel Platini, Thierry Henry, Marcel Desailly, Fabien Barthez, Zinedine Zidane ou encore Ronaldo.
Zlatan a toutefois eu droit à un privilège: à sa demande, il est reparti du musée avec un double de son buste réalisé par le sculpteur Éric Saint Chaffray.