Le monde la télé-réalité française est en deuil. Parti faire le tournage en Amérique du Sud pour le compte de Francé 2 des acteurs de la télé rélité ont fait un crash et on péri après que leur hélicopère est entré en collusion avec un autr hélicopère.
Mine ravissante, style "Casual" avec une veste bleue simple assortie d'un jean, Pape Diouf semble en pleine forme. Dans les couloirs de EnQuête, il a tenu à donner la main à tout le monde, accompagnant chaque bonjour d'un large sourire qui laisse entrevoir une ligne de dent toute blanche. Le chanteur semble être dans son élément. A l'aise avec un sourire en coin une fois installé au bout de la longue table de la Rédaction, le leader de la génération consciente a répondu sans détours à toutes les questions. Le langage mesuré, Pape a fait preuve d'une parfaite maîtrise de son sujet et ne s'est laissé emporter à aucun moment. Que cela soit sur ses relations avec Wally Seck ou sur les autres sujets de son actualité, il a su trouver les bons mots pour esquiver les écueils.
Pouvez vous nous faire le bilan de la promotion de l'album "Rakadiou" sorti il y a quatre mois ?
On est resté quatre ans sans sortir d'album. Dieu a fait qu'à sa sortie, les Sénégalais l'ont bien accueilli et bien apprécié. Ce qui m'a le plus fait plaisir, c'est que la diaspora sénégalaise s'est approprié l'album. Cette fois-ci, ils ont acheté l'intégralité de l'album sur I tunes. Ce qui m'a permis pendant un moment d'être premier sur ce réseau. Je profite de l'occasion pour leur dire merci. Je dis également merci au Sénégal. On est encore en phase promotionnelle. On travaille encore sur ça suivant l'expérience qu'on a acquise.
Pourquoi êtes-vous resté pendant un si long moment sans sortir d'album alors que vos collègues en sortent tous les ans ?
Je ne suis pas un musicien qui sort un album qu'on consomme vite fait pour après l'oublier. Moi j'ai un projet professionnel et une carrière. J'ai fait mes armes à Lemzo Diamono. Aujourd'hui, la musique consommée au Sénégal est le "mbarimbalax". C'est Lamine Faye qui a crée ce concept-là. Je suis sorti de son école. Donc j'ai un petit plus par rapport aux autres. Je ne dois pas commettre certaines erreurs. Je dois donner le bon exemple. Aussi, quand on sort un album, il y a des gens qui déboursent pour l'acheter. Il faut les respecter en leur donnant un produit de qualité. On ne peut pas sortir un album, assurer sa promotion à travers des tournées nationales, sous-régionales et internationales de manière générale et écrire en même temps de bons textes. C'est impossible. Pour le peu d'expérience que j'ai, je sais que ce n'est pas logique. Je suis très patient dans mon travail. Chaque année, j'ai un programme bien défini à dérouler. Maintenant quand je décide qu'il est temps que je sorte un nouvel album, je me retire un peu de la scène pour me consacrer à ça. S'il faut même que je quitte le pays pour me trouver seul quelque part aux fins de me ressourcer, je le fais. Et quand je sors mon album après un dur travail, je ne dis pas que c'est forcément très bien mais ceux qui l'écoutent savent qu'au moins, il y a de gros efforts consentis derrière.
C'est quoi la philosophie de "Rakadiou" ?
C'est "Sénégal nio far". Des fois, on peut être tellement content qu'on fait une folie. Après, les gens vont dire : "ki dafa rakadiou". On développe le concept "Sénégal nio far". Le pays est à ce stade-là. Chacun a son mot à dire sur l'évolution du pays. Notre objectif est de réunir les Sénégalais autour de l'essentiel, loin des querelles. On doit s'unir, se parler et échanger afin de vivre en paix. La paix est le socle de tout développement.
Comment analysez-vous la situation politique actuelle. Notamment la guéguerre entre le parti au pouvoir et le Pds ?
Je pense qu'ils doivent se voir et se parler. On est tous des Sénégalais. Et pour moi, "nio far". Je prends l'exemple de la coupe d'Afrique des Nations. Le Sénégal était favori lors de la dernière édition. Pourtant, nous avons été éliminés dès le premier tour. Il y a quelque chose qui n'a pas marché. On doit s'asseoir et se parler. Il est plus facile de briser l'élan d'une seule personne que celui d'un groupe. Pour les politiciens, que cela soit le parti au pouvoir ou l'opposition, je crois qu'il est impératif qu'ils se parlent. Les choses sont arrivées à un niveau où ce ne sont plus que deux partis politiques qui sont engagés mais c'est le Sénégal. Donc, le seul conseil que je puisse leur donner, c'est qu'ils se retrouvent et qu'ils se parlent.
Et le niveau du débat ?
Je pense que les Sénégalais sont connus pour leur courtoisie dans le discours. Nul ne peut dire valoir mieux que son prochain. On ne peut se vanter d'être au-dessus de quelqu'un parce qu'on est plus riche que lui ou toute autre chose. C'est Dieu qui nous a créé et lui seul connaît les meilleurs d'entre nous. Nous avons nos valeurs nous les Sénégalais et c'est pour cela que le monde entier nous voue du respect. Dans la sous-région, on nous envie notre stabilité. Même d'anciens Présidents africains préfèrent se réfugier ici quand ils ont des problèmes chez eux, parce qu'ici existe la solidarité, et le tissu social est assez solide.
On a l'habitude de dire que la musique sénégalaise ne s'exporte pas bien. Mais on a vu Marema gagner le prix Découvertes Rfi de cette année. Est-ce à dire qu'il y a un renouveau de la musique sénégalaise ?
Moi je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que le mbalax n'est pas exportable. Chaque personne doit avoir foi en elle-même. On doit croire en nous-mêmes et en nos valeurs. Il n'y a pas de plus bonne musique que le mbalax. Je rends aujourd'hui grâce à Dieu personnellement parce que je dois tout ce que j'ai à la musique mbalax. Si je suis connu où que cela puisse être à travers le monde, c'est grâce à cette musique. A Bamako, au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire, en Mauritanie, etc., ma musique est bien consommée. Chacun doit exploiter ses valeurs. Je profite aussi de l'occasion pour féliciter Marema et l'encourager. Elle a beaucoup de mérite. La musique n'a pas de frontières. Autant le reggae man arrive à conquérir un public francophone en chantant en anglais, autant un mbalax man peut conquérir ce même public en chantant en wolof. Tout dépend juste des feelings. Maintenant quand on veut conquérir un public bien précis, il faut s'adapter aux réalités de ce public-là. Quand moi je veux conquérir le public nigérian, je vais mixer ma musique avec des sonorités de ce pays. Ainsi, les gens me découvriront à travers ma musique mais aussi à travers la leur.
L'actualité de Pape Diouf, ce sont ses deux concerts prévus en mars et avril. Concernant le second, pourquoi avez-vous décidé de vous produire en France pour fêter l'indépendance du Sénégal ?
C'est une question importante. J'ai choisi de prester en France parce que nous les Sénégalais avons été colonisés par les Français. Pour moi, c'est une grande joie d'aller chez l'ancien colon fêter cette indépendance que nos grands parents ont réussi à avoir. C'est une manière pour moi de leur démontrer que le colonialisme, c'est fini. Pour leur montrer aussi que le Sénégal fait partie de l'histoire du monde. Aussi, le 4 avril est un jour symbolique et les Sénégalais de l'extérieur participent activement au développement de l'économie du Sénégal, à la construction d'infrastructures. On voit parmi ces gens-là certains qui ont passé près de cinq ans en dehors du Sénégal. Nombreux sont ces émigrés qui ont construit ici de belles maisons sans y avoir dormi. Ils bâtissent des choses pour leurs familles restées ici. Je pense qu'il est normal qu'on dédie à ces gens-là une journée permettant à la communauté sénégalaise de se retrouver et de faire la fête. Ce sera des retrouvailles. Qu'ils oublient tant soit peu leur stress. Sur un autre plan, une telle rencontre va nous permettre de vendre la destination Sénégal et la culture sénégalaise.
Est-ce que toutes les dispositions ont été prises pour la réussite de l'évènement ?
Bien sûr, même si on s'en remet à Dieu pour la réussite. L'ambition et l'envie sont là. Toutes les dispositions techniques et professionnelles ont été prises en charge par mon label et moi. On a de l'expérience dans le domaine parce que ce n'est pas la première fois qu'on organise à l'étranger. On a même prévu de faire des packages. Où que les gens puissent être à travers leur monde, on peut leur assurer un billet d'avion, l'entrée au concert, une réservation d'hôtel et une navette qui les ramène à l'hôtel à la fin du concert. Toutes les dispositions sont prises. Le label qui est au Sénégal, Prince Art, et qui organise, est un label professionnel tout autant que Domou Jolof, le label avec qui nous travaillons à l'étranger. On n'attend pas que des Sénégalais à ce concert. Les Maliens, les Gambiens, les Ivoiriens, etc. vont venir. Ça sera une fête extraordinaire.
Les Docks Pullman, c'est combien de places ?
C'est huit mille places. L'année dernière, on était au Zénith de Paris qui prend au maximum 6 mille personnes. Beaucoup de gens n'ont pu accéder à la salle. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé cette année de prendre une plus grande salle pour permettre à tout le monde de prendre part à la fête.
Vous ne pensez pas que la même logique s'impose aujourd'hui avec la soirée annuelle au Grand-théâtre où chaque année, des centaines de personnes sont bloquées à la porte ? N'est-il pas temps d'explorer l'esplanade ?
Moi je suis quelqu'un de très méthodique qui ne se précipite pas. Je travaille lentement et sûrement. On n'a pas une salle plus grande que le Grand-théâtre. Il est vrai qu'on a l'esplanade mais tout dépend de la demande. Un numéro de réservation est donné pour la soirée du Grand-théâtre. Ceux qui souhaitent y prendre part feront leurs réservations. Maintenant, cette salle prend au maximum 1 800 personnes. Si d'ici le jour de la soirée on a plus de 1 800 réservations, il serait possible qu'on transfert le show au niveau de l'esplanade. Mais si on n'a pas le nombre requis on restera dans la salle. Et le plus important pour nous, c'est de faire un bon spectacle, de ravir nos fans et les Sénégalais. C'est mieux que de tenter des choses qui nous sont impossibles. Si Dieu me donne l'opportunité de le faire, je le ferai quand même. Youssou Ndour l'a fait mais lui, il a eu un parcours brillant le lui permettant. Il ne s'est pas levé un beau jour pour le faire.
Mais chaque année, il y a un surplus qui vous impose une soirée "rakhass". Vous pensez réellement que si vous allez sur l'esplanade, vous essuierez un flop ?
Dieu Seul Sait. J'ai confiance en mon public. Il me suit partout. Mais je fais ce que ma conscience me dicte. Pour l'instant, elle me dit d'aller dans la salle et c'est ce que je vais faire. Maintenant, comme je viens de dire, si le nombre de réservations m'impose autre chose, je ferai autre chose. C'est très simple.
Donc cette année, il n'y aura pas de grande bataille dehors pour accéder à la salle ?
Incha Allah ! Nous avons pris des dispositions claires allant dans ce sens. Vous savez aussi des fois, le problème, ce n'est pas la quantité mais plutôt la qualité. Après étude, on a trouvé que le spectacle qu'on veut faire ne peut se dérouler que dans une salle. On souhaite délivrer un beau spectacle. Le Grand-théâtre est d'ailleurs fait pour ça. C'est une salle de spectacles.
Quel genre de spectacle comptez-vous dérouler ?
Ce sera une surprise. Personne ne va à la guerre en dévoilant au préalable ses armes. Ce sera de nouvelles choses. Ce que je peux dire, c'est demander aux gens de faire très vite leurs réservations. "Nawone, fawone".
Récemment, vous avez été auditionné à la gendarmerie de Guédiawaye pour une histoire de faux billets. Qu'en est-il réellement ?
A chaque fois que je prépare un grand évènement, il faut que je me retrouve à la une des journaux pour telle ou telle autre histoire. Je me suis habitué maintenant et j'en rends grâce à Dieu. C'est à chaque fois la même chose. Le plus incroyable est qu'à chaque fois, c'est à quelques jours de mes grandes rencontres que ces choses surviennent. C'est à trois semaines du "Grand bégué" de l'année dernière qu'un journaliste m'a appelé pour demander si le titre "Sadio" m'appartenait puisqu'il avait reçu une information disant que cette chanson n'était pas la mienne. Je lui ai demandé d'où il tenait cette information, mais il m'a juste dit avoir reçu l'info. Je lui ai dit que c'est vrai. Cette chanson, c'est Amath Samb mon grand frère qui me l'a donnée. A la sortie de l'album, quelqu'un d'autre a soutenu en être l'auteur. On est allé au BSDA et c'est lui qui a tranché. J'ai dit au journaliste d'aller au BSDA s'il souhaitait avoir toutes les informations. Je lui ai aussi dit que cela me paraissait bizarre qu'il me parle de cette histoire qui remontait à plus de six mois et qu'il ait attendu la veille du "grand bégué" pour en parler. Je suis un homme public et je ne peux empêcher qu'on écrive sur moi. Mais j'aurais préféré qu'il aille au BSDA chercher des infos avant de publier son papier. A ma grande surprise, le surlendemain, on me met à la Une du journal disant que j'ai plagié quelqu'un. Des histoires de ce genre, j'en ai connu à la pelle. Pareil pour cette fois aussi. Ce qu'on dit de ce problème de faux billets n'est pas fondé. Celui qu'on a arrêté ne fait pas partie de ma garde rapprochée. Ma garde rapprochée est composée d'Ousseynou Fall et d'Ousmane Diallo. Le gars qu'on a arrêté, je le connais très bien. Il vient à toutes mes soirées et il habite Pikine. Quand on l'a arrêté, il a cru que s'il disait qu'il était de ma garde rapprochée, cela pourrait le sauver. Je refuse de divulguer le contenu des PV mais il y a beaucoup de choses inexactes dans ce qu'on a raconté dans la presse. Ceux qui me connaissent bien savent que je ne vais jamais me rabaisser à faire ces choses-là.
A vous entendre, on a l'impression que vous supposez que des gens essaient de vous mettre des bâtons dans les roues. Est-ce le cas ?
Non, non, je ne le pense pas. Je pense que c'est dû au mauvais œil. Je n'y comprends rien de toute façon. Tout ce que je sais, c'est qu'à chaque approche d'un de mes grands évènements, il faut que des choses bizarres soient racontées sur ma personne dans la presse. Je ne crois nullement qu'il y ait quelqu'un derrière ces choses-là. Encore, j'en rends grâce à Dieu. Espérons que cette fois-ci, on va s'en tenir à cette histoire. Je tiens quand même à rassurer mes parents, mes amis et mes fans. Cette histoire est fausse. Mon groupe s'appelle "La génération consciente". Je dois donner le bon exemple. Je n'ai pas terni ma réputation jusqu'ici, alors ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer.
Quelles relations entretenez-vous avec Wally Seck ?
Wally, c'est mon frère. Ce sont les médias et les fans qui nous créent des histoires inexistantes.
Et les autres, car vous êtes l'un des musiciens qui enregistrent le moins d'invités artistes lors des grandes soirées ?
Ça, c'est vous qui le dites. Je n'ai de problèmes avec personne. Moi Pape Diouf, tout le monde sait que je suis souriant. Et ce n'est pas moi qui l'ai dit. Ce sont les gens qui l'ont dit. C'est pour dire que je suis quelqu'un de très pacifique. Mais des fois, en organisant, il peut se trouver que nos invités aient des contrats à honorer qui font qu'ils ne puissent pas venir. Je prends mon propre exemple : On m'invite des fois à des soirées mais mes activités m'empêchent de répondre à l'invitation de certains. J'entretiens de bonnes relations avec tous les artistes. Quand j'organise, je les invite tous. Ils sont tous mes frères et sœurs. Je suis l'ami des artistes.
Et avec Yaya Touré ?
C'est mon ami. Il m'a invité lorsqu'il fêtait son double ballon d'or. Notre relation date de longtemps. Depuis que je le connais, je ne lui ai pas porté malchance. Il est triple ballon d'or, deux fois champion d'Angleterre et aussi champion d'Afrique. Il a beaucoup de respect pour moi. Après la coupe d'Afrique, je l'ai appelé pour le féliciter. J'ai appelé sa femme aussi dans le même sens. Il est une référence du football. Il est rigoureux et ambitieux. C'est quelqu'un qui croit en lui-même.
Pour rester dans le sport, que pensez-vous de la nomination d'Aliou Cissé comme entraîneur de l'équipe nationale A ?
J'en suis très content. C'est quelque chose que j'ai longtemps souhaité au même titre que les Sénégalais. Depuis longtemps, j'ai décelé chez lui une rigueur et une envie de gagner. Il connaît bien les garçons. De grâce, il faut lui prêter main forte et ne pas lui mener une guerre. Que la génération de 2002 le soutienne. Le Sénégal a besoin d'une coupe. Et je crois que si tout le monde s'unit autour d'Aliou Cissé, on pourra y arriver. "Les sorciers Blancs" qu'on prend et à qui on donne notre argent ne le méritent pas plus que nos entraîneurs locaux. Je lui dis bonne chance.
Croyez-vous au mysticisme qui semble avoir une place importante dans votre métier ?
Non, je n'y crois pas. Je ne crois qu'en Dieu et à Son bon Vouloir. Dieu est partout. C'est Dieu qui décide de tout. Quand on va voir quelqu'un pour des prières, il ne va se tourner que vers Dieu. Nous ne sommes que des êtres humains. Nous avons le droit d'aller requérir des prières chez des hommes de Dieu. Le mysticisme ou les prières sont des choses personnelles. Il y a des choses sur lesquelles on peut parler publiquement. Sur d'autres, on ne peut le faire. Pour moi, le plus sûr, c'est de travailler.
Pensez-vous développer des activités annexes à la musique ?
Oui, on travaille dessus. Un livre retraçant mon parcours est en train d'être écrit. J'ai eu un long parcours parsemé d'embûches. Les choses n'ont pas été faciles. C'est tout ce qu'on va raconter dans ce livre. Et il accompagnera la sortie de mon prochain album. D'ailleurs, nous comptons harmoniser les choses de sorte que chaque titre chanté dans l'album reflète une réalité contenue dans le livre. Comme je dis souvent, je ne suis pas un artiste de la concurrence. Mais plutôt un artiste missionnaire. Mon parcours le justifie largement. C'est un projet à long terme.
Qui est l'auteur de cet ouvrage ?
C'est moi-même. Il y aura des témoignages de gens qui me sont proches. Des poèmes et des textes écrits par des fans. Certains de mes fans ont décortiqué certaines de mes chansons de manière si profonde qu'ils dépassent même mes espérances.
Vous avez eu un parcours difficile. Quel est le moment le plus dur que vous avez vécu et que vous n'oublierez pas ?
Le plus difficile pour moi, c'est le jour où, accompagné de mon frère Laye Diouf, je devais voir un producteur. On avait 500 francs. On a pris un car et on a payé chacun 100 F pour aller en ville. Il nous restait 300 F Cfa. Arrivé à la cantine du gars, il n'y était pas. Et il y avait une forte pluie. J'ai dit à mon grand frère qu'on ne rentrerait pas sans avoir ce producteur. Parce qu'il m'avait promis monts et merveilles. Je voyais à travers lui la porte de ma réussite. J'ai dit à mon frère d'appeler le producteur. On n'avait qu'une alternative : appeler avec les 100 F et garder les 200 F restants pour le transport du retour. Comme par hasard, on tombe directement sur la boîte vocale du gars. C'était déjà 100 F de perdu. Têtu que je suis, j'ai demandé à mon frère de le rappeler. On le rappelle et après discussions, on devait payer 700 F au gérant du télécentre alors qu'on avait que 300 F. J'ai demandé à mon frère d'aller chercher des sous. J'ai attendu sous la pluie jusqu'à ce que Laye revienne. Quand je suis rentré, j'étais très déçu et j'avais très mal. A cela s'est ajoutée une maladie qui m'a cloué au lit pendant deux semaines. Cela, je ne l'oublierai jamais. Après cela, je me suis dit que je n'avais pas le droit d'échouer.
C'était quel producteur ?
Ah non ! Je préfère ne pas le dire. Je préfère garder l'anonymat. Quand on l'a eu, on est même tombé d'accord.
Vous avez été nommé ambassadeur pour la lutte contre Ebola. Quels actes avez-vous posés dans ce sens depuis ?
C'est Africa Care qui m'a nommé. On a un programme bien défini. Je les attends juste pour son exécution. Mais on y est. On a prévu de faire des sorties dans la sous-région et à Washington. La nomination a coïncidé avec la sortie de mon album. J'ai dû allier ce travail avec celui de la promotion de mon album. Je trouve bien qu'on ait rouvert les frontières. L'Afrique est une seule entité.
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"GROOVY", MÉTISSÉE ET ENGAGÉE: C'EST L'AFRIQUE DE NNEKA, FAADA FREDDY ET SONGHOY BLUES
Paris, 6 mars 2015 (AFP) - "Groovy" comme un rappeur chantant du gospel, métissée comme du blues, engagée pour panser les plaies d'un continent: telle est l'Afrique que font entendre le groupe malien Songhoy Blues, le Sénégalais Faada Freddy et la Germano-nigériane Nneka.
Nneka, la diaspora africaine
Après avoir suivi ses parents en Allemagne à l'âge de 19 ans, cette Germano-nigériane de 33 ans est revenue depuis vivre à Lagos. Adepte de hip-hop, de soul et de reggae et de textes à résonance politique, l'énergique chanteuse à l'impressionnante coupe de cheveux afro s'intéresse à la "diaspora africaine" dans son nouveau projet, "My Fairy Tales" ("Mes contes de fées"), paru cette semaine.
Intégration, racisme, la trentenaire a puisé dans son expérience personnelle et des témoignages d'Africains vivant en Allemagne ou en France pour raconter les "obstacles" qu'ils rencontrent en Europe. Le titre, voulu plus "léger" que ses disques précédents (comme "Victim Of Truth", 2005), n'est qu'un "mensonge", dit-elle, pour mieux "attirer" l'auditeur dans des chansons qui témoignent aussi de la réalité tourmentée du Nigeria.
Cette chanteuse engagée - elle a créé une ONG proposant des ateliers artistiques à des enfants ou des femmes - semble résignée au sujet de l'élection présidentielle prévue fin mars dans son pays: "Il ne faut pas tout attendre d'une élection, c'est nous tous qui devons prendre notre responsabilité, dans la manière dont on se parle tous les jours, dans la rue. Chez nous, il y a toujours de la violence verbale", explique cette fervente chrétienne dont plusieurs chansons témoignent de sa foi.
Songhoy Blues, panser les plaies du Mali
A l'origine de ce groupe malien qui a réchauffé les Trans Musicales en décembre: trois musiciens de Gao et de Tombouctou chassés du nord du pays par l'arrivée de groupes islamistes en 2012.
Exilés à Bamako, ils ont trouvé un batteur et mis en musique leur "blues" avec un répertoire rythmé mêlant électricité et musiques traditionnelles qui séduit le dénicheur de talents Marc-Antoine Moreau et le Britannique Damon Albarn.
"On ne définit pas notre musique comme du blues ou du rock mais plutôt comme une tentative de rajeunir notre identité culturelle avec plus d'énergie", précise à l'AFP le chanteur Aliou Touré, 28 ans, alors que vient de paraître leur premier album, "Music in Exile", notamment "inspiré par le désert".
Evoquant sa "lourde responsabilité d'être chanteur" aujourd'hui au Mali, Aliou Touré souligne l'ambition du groupe "d'unir les peuples" du pays: "Quand on joue à Bamako, on a toutes les communautés autour de nous, des Touaregs, des Songhaïs, des Peuls, des Bozos, etc", se réjouit le chanteur, dont le groupe va sillonner la France au printemps.
Faada Freddy, les transports en commun
En novembre, l'intense concert de Faada Freddy dans la salle parisienne du Trianon s'est terminé... dans une rame de métro, prise d'assaut par plus d'une centaine de spectateur ravis entraînés par le chanteur.
"La musique, je la vois comme ça, il n'y a de musique que quand il y a partage", explique à l'AFP le Sénégalais de 40 ans, Abdoul Fatah Seck de son vrai nom, qui publie le 16 mars son premier album solo, "Gospel Journey", enregistré sans instruments, avec seulement des voix (virtuoses) et des claquements de doigts et de mains.
L'homme au chapeau melon, par ailleurs engagé au sein de l'organisation internationale "Give1Project" visant notamment "à aider des jeunes entrepreneurs venant d'Afrique à se développer", est connu des Sénégalais comme membre du groupe de hip-hop Daara J Family.
Mais il regarde cette fois davantage du côté de la soul et du reggae avec des chansons venues "de l'originel, de notre corps".
Véritable "showman", Faada Freddy sera à La Cigale, à Paris, le 13 avril, puis à l'affiche du printemps de Bourges en avril et des Francofolies de La Rochelle en juillet.
MAMADOU BITEYE DÉCORÉ DE L’ORDRE DE L'EMPIRE BRITANNIQUE
Le 25 février 2015, M. Mamadou Bitèye, Directeur général pour l'Afrique de la Fondation Rockefeller, a reçu l'Ordre de l'Empire britannique (Order of the British Empire), des mains du Haut-Commissaire britannique au Kenya, SE Christian Turner, au nom de Sa Majesté.
M. Bitèye a été honoré pour le travail qu'il a effectué en qualité de Directeur régional d'Oxfam Grande-Bretagne pour l’Afrique de l'Ouest. Mamadou Bitèye est originaire du Sénégal.
L'Ordre de l'Empire britannique honore les services rendus dans le domaine des arts et des sciences, mais aussi les services publics rendus en dehors de la Fonction publique et le travail accompli avec les organisations de bienfaisance et de bien-être de toutes sortes. Il a été créé au cours de la Première Guerre mondiale, en 1917, par le roi George V.
Aujourd'hui, l’Ordre de l'Empire britannique est l'ordre de chevalerie de la démocratie britannique. Le service précieux rendu est son seul critère d'attribution. L'Ordre est décerné pour récompenser des services dans un large éventail d'activités utiles.
LE PRESUMÉ FAUSSAIRE ACCUSE LE CHANTEUR PAPE DIOUF
Le nom du lead vocal du groupe «Génération consciente» de la banlieue dakaroise, Pape Diouf, a été cité dans une affaire de faux-billet de banque par le chauffeur, M.C. Keïta.
La police de Guédiawaye a interpellé et déféré au parquet, hier, le chauffeur, M. C. Keïta pour détention et mise en circulation de faux-bille- de banque. Le mis en cause, qui soutient être un des membres de la garde rapprochée du chanteur Pape Diouf, a été pris dans la nasse des éléments de la brigade de recherches du commissaire central de police de la ville, Bécaye Diarra.
Les flics en civil effectuaient une patrouille de sécurisation la nuit du 26 février aux environs de 23 h dans la commune de Golf-Sud. Mais, arrivés à hauteur de la pharmacie de la cité, ils aperçoivent une voiture à l’allure suspecte et somment le chauffeur de s’arrêter. Ils s’approchent de la voiture et procèdent au contrôle de routine.
Ils fouillent l’intérieur du véhicule avec le faisceau lumineux d’une torche, et tombent sur le nommé M. C. Keïta assis aux côtés du conducteur. Mais vu son état d’ivresse manifeste, ils le soumettent à une fouille corporelle et découvrent sur lui un faux-billet de banque de dix mille francs.
Ils trouvent une bouteille de bière déjà entamée, l’embarquent dans la fourgonnette de la police et le conduisent au commissariat. Livré à un enquêteur, M. C. Keïta passe aux aveux et dit ignorer détenir un faux-billet de banque. «On m’a remis le billet de dix mille francs dans un endroit sombre.
C’était la nuit du 26 au 27 février aux environs de 23 h. Mais, c’est le chanteur Pape Diouf, de la Génération consciente, qui m’a offert le billet de banque. Car je fais partie de ceux qui assurent la sécurité du musicien», a déclaré le présumé faussaire.
Le chanteur Pape Diouf a dé- menti les propos de son accusateur et indique que celui-ci n’a jamais fait partie des membres de sa garde rapprochée. Même s’il reconnaît avoir connu Keïta depuis des lustres.
«Je connais le nommé M. C. Keïta depuis l’an 2000, date de la création de mon orchestre Génération consciente. Cependant, il ne fait pas partie de ma garde rapprochée. Il me suit partout dans mes soirées dansantes. Je ne lui ai pas remis, main à main, le pognon.
D’habitude, quand je dois offrir de l’argent à des gens, je le donne à mes agents de sécurité qui s’en chargent. Keïta était venu à ma soirée dansante du mercredi 25 février. Je lui ai offert de l’argent sans tenir compte du montant», a soutenu l’artiste.
O. Fall, un des gardes du corps du musicien, a confirmé son patron dans ses déclarations et affirme être tout le temps chargé par son employeur de remettre les largesses de ce dernier aux solliciteurs. «Après chaque soirée dansante, le chateur Pape Diouf me donne de l’argent pour le redistribuer aux gens qui sollicitent le musicien.
C’est moi qui ai remis le pognon à Keïta. Mais, je lui ai donné un billet de cinq mille francs et non dix mille. J’en ai fait de même avec le nommé D. Seck, alias You. D’ailleurs, je n’avais que des billets de cinq mille francs», dit-il.
Mais, D. Seck, alias You, a balayé d’un revers de main les allégations du garde de corps du chanteur avant de conforter le mis en cause dans sa position. «Keïta a raison. Nous avons reçu un billet de dix mille francs des mains de l’agent de sécurité, O. Fall, que je devais partager avec Keïta à la fin de la soirée dansante», a fait remarquer You.
A 19 ans, Hannah cette Américaine du Minnesota présente encore la forme d’une enfant. Elle doit faire face à sa condition. Mais malgré son handicap, elle a un rêve, c’est de devenir une star et elle y travaille activement comme on le voit dans cette vidéo. Hannah adore chanter, aime et pratique la danse classique, le hip hop etc. Ses amies du cours de danse sont unanimes sur son potentiel
Né avec le ‘’nanisme primordial’’ une maladie rare qui affecte seulement 100 personne dans le monde, elle connait un retard de croissance. Mais comme tout le monde, Hannah rêve d’avoir son mari et faire des enfants. Bref mené une vie normal.
Voici la surprenante image que le sosie d’Obama Reggie Bron (34 ans) et de Howard (36 ans) l’imitateur de Kim Jong-Un nous ont proposé cette année, après celle d’Ellen Degeneres l’an dernier à l'occsion de la cérémine des Oscars du cinéma. Le président Obama posant avec le leader nord-coréen Kim Jong-Un, c’est l’image qu’on ne peut s’attendre à voir de si sôt entre les deux hommes. Le sosie d’Obama a rencontré sosie du leader Nord-Coréen dans la rue aux alentours de Hollywood. Les hommes posent ensemble, font des selfies.
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"IL Y A TELLEMENT DE TALENTS ET DE CRÉATIVITÉ AU SÉNÉGAL"
Elle fait partie des ambassadeurs de la culture brésilienne. Très férue de reggae, de Folk et de rythmes traditionnels de son pays, Flavia Coelho flirte, grâce à l'opportunité que lui a offerte Cheikh Lô dans son dernier album, avec la musique africaine. Ce qui est pour cette Brésilienne très mobile, une opportunité pour aller à la rencontre de ses sources. Flavia Coelho que nous avons pu coincer entre deux boîtes de nuit, dans le cadre du lancement de l'album "Balballu", parle des musiciens sénégalais, de la samba, des rythmes africains. Que de zones de convergence !
Comment êtes-vous entré en contact avec le groupe de Cheikh Lô ?
Je connaissais déjà son album, son histoire. Je l'apprécie énormément. Il enregistrait dans le studio de mon producteur à Paris et il cherchait une voix. On ne se connaissait pas mais mon producteur lui a suggéré de me contacter pour ça. Il a décidé de m'envoyer le son pour voir ce qu'on peut faire. C'était la veille de mon concert à l'Olympia et je ne voulais vraiment pas faire de la musique ce jour-là. Mais comme c'était Cheikh Lô, j'ai bien voulu m'y pencher. En 20 minutes j'avais en tête les mélodies et les paroles. Deux jours après, nous avons fait le morceau. Cheikh Lô est un monument vivant de la musique africaine. Cela a été une expérience très positive.
Qu'est-ce qu'il y a de différent dans la musique de Cheikh Lô comparé à ce que font les autres musiciens africains ?
Déjà ici, vous avez quelque chose qui est magnifique, c'est que vous ne vous répétez jamais. Ici au Sénégal chaque artiste a son identité. Youssou Ndour a son identité, idem pour Cheikh Lô, Souleymane Faye, etc. Evidemment, il y a le côté mystique de Cheikh Lô qui est vraiment très fort. Et c'est cela qui touche beaucoup de gens. Et là, tout de suite, j'ai la chance de côtoyer un des monuments de la musique africaine et de pouvoir aller chez lui, connaître sa famille. C'est un des plus beaux moments de ma vie. Je n'oublierai jamais.
Vous connaissez des musiciens sénégalais en dehors de Cheikh Lô ?
Oui, bien sûr. J'ai beaucoup écouté la musique du groupe Xalam. Je suis une grande fan de Souleymane Faye. Je connais également les frères Touré, Missal, Ismaïl Lô, Wôz Kaly, Viviane Ndour, etc. Il y a une bonne clique de musiciens sénégalais que je connais et qui font de la bonne musique, une musique de qualité. Il y a tellement de créativité et de qualité chez vous.
Pensez-vous faire des collaborations avec un ou quelques-uns de ceux-là que vous venez de citer ?
J'attends des invitations. Je suis quelqu'un qui est au service de la musique. On m'appelle et je viens. Déjà que j'ai invité Wôz Kaly dans mon dernier album. Je l'ai aussi invité à chanter avec moi sur scène à l'Olympia. C'est un ami dans la vie de tous les jours et il m'a présenté pleins d'amis sénégalais qui sont devenus des frères et sœurs pour moi. Ainsi, quand je suis à Dakar je suis chez moi.
Est-ce qu'il y a un parmi ces musiciens que vous appréciez particulièrement, avec lequel vous vous sentirez plus à l'aise ?
Non, je n'ai pas de préférence vraiment. Comme je vous ai dit tout à l'heure, chacun de ces musiciens a un style qui lui est propre. Et si le feeling passe entre nous, il n'y a pas de problème.
Parlez-nous un peu des convergences entre la musique brésilienne et celle africaine
Je vais vous raconter mon histoire personnelle. Au Brésil, on mange brésilien, on écoute brésilien, on vit brésilien. On a évidemment la conscience de notre héritage afro-brésilien. On dit toujours juste afro-brésilien. Moi j'étais curieuse de savoir "afro-brésilien d'où ?". La "samba" vient de quelle partie de l'Afrique qui est un continent énorme. C'est pareil pour notre façon de danser. La capoeira, ça vient d'où ? Quand je suis partie du Brésil, c'était vraiment pour comprendre ça. L'Europe m'a donné l'opportunité de rencontrer des Ghanéens, des Sénégalais, des Gambiens, des gens de la Côte d'Ivoire, etc. C'est là que j'ai commencé à comprendre d'où venaient vraiment notre musique et les styles.
Vous avez vos réponses, d'où viennent donc tous ces rythmes et sonorités ?
J'ai commencé à peine à avoir mes réponses parce que l'Afrique est tellement grande. Mais aujourd'hui, je commence à côtoyer des gens tellement magnifiques qui tous les jours me montrent des musiques différentes. Je commence parce que c'est un long chemin. Mais je trouve déjà beaucoup de réponses surtout auprès des peuples africains. Souvent quand on parle d'héritage au Brésil, on parle du Sénégal, du Nigeria à cause des Yorouba car il y a une partie du Brésil où on parle le dialecte des Yorouba. Et quand je vois les Sénégalais, je vois en eux beaucoup de ressemblance avec les Brésiliens notamment dans la façon de marcher. Nos rapports avec la musique sont les mêmes totalement. Et il y a quelque chose de très fort chez vous les Sénégalais et qu'on retrouve aussi chez nous les Brésiliens. Nous avons l'art de dire les choses cash. On se dit les choses, on rigole et ça continue entre amis.
Quels sont vos projets ?
Là je suis invitée dans l'album d'un artiste de Guinée Conakry qui s'appelle Kouroufiyak. C'est son premier album. C'est un bassiste issu de l'empire mandingue. Il est aussi un joueur de Kora très connu en Europe qui m'a invité dans son album qui doit sortir en juin prochain. Je ne sais pas si je serai là-bas à ce moment mais j'aurais aimé que cela me trouve à Conakry. D'ici là, je continue de mon côté ma tournée en Europe. Mais moi, mon rêve, c'est de venir le plus possible en Afrique et faire le plus de collaborations possibles avec les musiciens africains. De travailler avec les Africains.
Pour vous, l'avenir de la musique est en Afrique ?
Pour moi, il faut que les artistes africains explorent le monde en participant à un maximum de concerts, partout. Je pense qu'il y a un grand vivier de musiciens ici. Ils n'ont juste pas la chance de partir et de voyager. J'aurais aimé qu'on ait des hommes comme Léopold Senghor qui était très important pour la Culture du pays pour mieux promouvoir les musiques africaines.
Madonna a fait une chute impressionnante et est tombé sur scène ce mercredi 25 février. La musique a joué quelques secondes avant que ne se relève la star de la pop américaine pour reprendre son micro. L'incident est survenu lors de sa prestation qui devait clore la 35e cérémonie des Brit Awards. Et c’était un retour remarqué qu’elle faisait après 20 ans de non participation à cet événement.
La cinquantaine passée, la chanteuse sur scène, interprétait son dernier single, ‘’Living For Love’’ qui doit sortir le 20 mars prochain. Mais beaucoup de spectateurs, sur le coup, n'ont pas forcément réalisé qu'il s'agissait un accident. L'incident était vu par certains comme un élément faisant partie intégrante du spectacle.
L’accident a été bien masqué et passé presque inaperçu grâce surtout à ses chorégraphes qui ont poursuivi le spectacle avec entrain. La star qui a reçu quantité de messages de compassion après cet incident. En retour, a rassuré ses fans en postant un message sur Instagram pour expliquer la cause de la chute. ‘Je vais bien’’, a-t-elle dit, selon Itélé. Ce matin, presque tous les journaux britanniques en ont fait leur une. Vidéo. Regardez !
La musique est une affaire de famille chez lui avec une sœur chanteuse connue et un oncle instrumentiste très respecté. A lui de s’imposer aujourd’hui et de se faire connaître, Checky Blaze est sur les traces de Mamy Mbaye et Jimmy Mbaye.
Il est de ces rappeurs qui portent haut le drapeau sénégalais outre manche. Cheikh Mbaye, plus connu sous le nom de Checky Blaze, vient de remporter le concours "tama noir" organisé en France et auquel ont participé des rappeurs de diverses nationalités. Ce qui lui permet de mieux se faire connaître aujourd’hui dans la sphère de la musique. "Ce concours me permet actuellement de jouer les premières parties de rappeurs américains comme M.O.P mach out posse, ndlr)", a-t-il déclaré. Ainsi des opportunités s’ouvrent-elles de plus en plus pour le jeune chanteur sénégalais.
Il était temps que la chance lui sourie enfin, diront certainement ceux qui le connaissent bien. Checky Blaze a duré dans ce métier, restant dans l’ombre. Il a débuté à la fin des années 1990, emporté par l’ampleur du mouvement hip-hop sénégalais. A cela s’ajoute un héritage musical. Cheikh Mbaye est le frère de la chanteuse Mamy Mbaye, ex membre du groupe Alif, et neveu du talentueux guitariste Jimmy Mbaye. D’ailleurs avec sa frangine, ils avaient monté un groupe baptisé "la mifa". Après le bac, Checky Blaze est accepté dans une université française où il décide de se rendre pour continuer ses études. Son voyage casse la dynamique du groupe. "Avec ma sœur, on avait monté un groupe. J’ai dû me rendre en France après le bac pour y continuer mes études. Il est possible qu’on remette sur pied la "mifa". C’est dans nos projets", a-t-il indiqué.
En attendant de le faire, Checky Blaze se bat pour s’imposer sur la scène musicale nationale avec son rap qui transcende les genres. Comme il le dit lui-même, sa musique est entre le hardcore et le "blow". Soutenu par le "blaze type", il pense pouvoir arriver à s’imposer dans la sphère musicale. Après la réalisation de son premier album "bou ken took", il prépare son deuxième opus.
Comme presque tous les hip-hoppeurs, il se dit engagé et les faits de société font parler sa muse. C’est ainsi que dans "bou ken took", il lance un appel aux jeunes afin qu’ils prennent leur destin en mains et n’attendent pas tout de l’Etat. Un vieux disque rayé diront certains car nombreux sont ceux qui ont déjà lancé ce message. Mais à la différence des autres, Checky Blaze lui s’offre en exemple. En effet, Cheikh Mbaye n’est pas que chanteur, il est aussi informaticien. Il a su allier sa passion aux études. Ce qui lui a permis de décrocher son diplôme et d’avoir des ressources autres que celles que lui offre la musique. Par ricochet, il peut faire partie du lot de ces privés qui se produisent et produisent les groupes underground.