Sans doute pour répondre aux critiques sur la lenteur des nominations, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a procédé hier à une valse sans précédent de nominations ! Hier, au Conseil des ministres, près de 100 directeurs généraux (Dg), de présidents de conseils d’administration (Pca) et de directeurs de l’administration générale et de l’équipement (Dage) ont été nommés. Le même nombre est passé à la trappe. Le système Bassirou Diomaye Faye se met progressivement en place avec ses hommes…et ses femmes ! C’est ce qu’on appelle le « spoil system ».
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
PRESIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE
1. Monsieur Cheikh Ahmed Bamba DIAGNE, Enseignant chercheur, maître de conférences à l’UCAD, est nommé Secrétaire Permanent du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS- PETROGAZ), en remplacement de Monsieur Malick SALL ; PRIMATURE
2. Monsieur Mor FALL, Inspecteur général d’Etat, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale d’Administration (ENA), en remplacement de Monsieur Mouhamadou Lamine DIALLO ;
3. Monsieur Mame Gor NGOM, titulaire d’une maîtrise en communication, est nommé Directeur général du Bureau de l’Information et de la Communication du gouvernement (BIC-GOUV) ;
4. Monsieur Birom Holo BA, titulaire d’un doctorat en optimisation et sûreté des systèmes, est nommé Chef du Bureau opérationnel de Coordination et de Suivi des Projets et Programmes.
MINISTERE DE L’ENERGIE DU PETROLE ET DES MINES
Monsieur Meissa Diakhaté, agrégé des facultés de droit, est nommé Président du Conseil d’administration du Fonds Spécial de soutien au secteur de l’Energie, en remplacement de Monsieur Cheikhna ANNE.
5. Monsieur Pape Moctar SARR, Ingénieur centralien, est nommé Président du Conseil d’administration (PCA) de la Société africaine de Raffinage (SAR), en remplacement de Monsieur Thierno NDIAYE ;
6. Joseph Sambesene DIATTA, Professeur assimilé des universités en physique, est nommé Président du Conseil d’administration de (PETROSEN Holding) en remplacement de Aymérou GNING ;
7. Monsieur Cheikh BITEYE, titulaire d’un master en administration des entreprises, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Agence sénégalaise d’Electrification rurale (ASER), poste vacant;
8. Monsieur Adama DIAWARA, Professeur d’histoire et de géographie, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale des Energies renouvelables (ANER), en remplacement de Monsieur Abdoulaye SY ;
9. Monsieur Pape Momar LO, Ingénieur en génie électrique, est nommé Directeur général du Réseau gazier du Sénégal SA (RGS SA), en remplacement de Monsieur Joseph Oufame MEDOU;
10. Monsieur Cheikh Moulaye Idriss FALL, Ingénieur en génie électrique, est nommé Directeur de l’Electricité, poste vacant ;
11. Monsieur El Hadj NDIAYE, Titulaire d’un Doctorat en énergies renouvelables, est nommé Directeur du développement des Energies renouvelables, en remplacement de Monsieur Demba GAYE ;
12. Madame Oumou Khaïry DIOP, titulaire d’un master en économie, régulation et énergie, est nommée Secrétaire permanent à l’Energie, poste vacant ;
13. Monsieur Fidèle Djissibone DIEME, Ingénieur électromécanicien, est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise d’Electrification rurale (ASER), poste vacant
MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DES TRANSPORTS TERRESTRES ET AERIENS
14. Monsieur Tahir NDIAYE, Consultant international en transport aérien, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société AIBD Assistance Services (2AS), en remplacement de Monsieur Ibrahima NDIAYE ;
15. Monsieur Ndiogou NDIAYE, Inspecteur principal de l’aviation civile, est nommé président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM), en remplacement de Monsieur Mamadou Moustapha DIENG ; 6
16. Monsieur Mor Talla NDIAYE, Ingénieur en génie civil, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence de Gestion des Routes (AGEROUTE), en remplacement de Monsieur Mamadou Mory DIAW ;
17. Monsieur Bara SOW, titulaire d’un master en finances, audit et contrôle de gestion, est nommé Directeur général du Fonds pour le Développement des Transports terrestres(FDTT), en remplacement de Monsieur Babacar GAYE ;
18. Monsieur Mamadou GOUDIABY, spécialiste des transports, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société Dakar Dem Dikk (DDD), en remplacement de Monsieur Habibou TIMBO ;
19. Monsieur Outhmane DIAGNE, Titulaire d’un Master II en Droit économique, est nommé Président du Conseil d’administration du Fonds d’Entretien routier autonome (FERA), en remplacement de Monsieur Pape Songdé DIOP
MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA TRANSITION ECOLOGIQUE
20. Monsieur Mady BATHILY, Administrateur civil, est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande Muraille verte (ASERGMV), en remplacement de Monsieur Maodo Malick NDAO
MINISTERE DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
21. Monsieur Cheikh Mouhamadou MBAYE, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Office national de Formation professionnelle (ONFP), poste vacant;
22. Monsieur Mouhamadou Makhtar DIA, Enseignant-Professeur, est nommé Président du Conseil d’administration du Centre national de Qualification professionnelle (CNQP), en remplacement de Monsieur Ibrahima NDOUR ;
23. Monsieur Malick SY, Cadre administratif à la retraite, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO), en remplacement de Monsieur Fossar Banding SOUANE;
24. Monsieur Demba DIOUM, Ingénieur en systèmes et réseaux, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO), poste vacant ;
MINISTERE DE L’HYDRAULIQUE ET DE L’ASSAINISSEMENT
25. Monsieur Ahmad Iyane SOW, Professeur titulaire en médecine, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Office des Lacs et Cours d’eau (OLAC), en remplacement de Monsieur Souleymane Barka BA
MINISTERE DES PECHES ET DES INFRASTRUCTURES MARITIMES ET PORTUAIRES
26. Monsieur Ismaïla NDIAYE, Ingénieur des pêches et de l’aquaculture, est nommé Directeur des Pêches maritimes, en remplacement de Monsieur Diène FAYE ;
27. Monsieur Ahmadou Tidiane CAMARA, Ingénieur des pêches et de l’aquaculture, est nommé Directeur du Centre national de Formation des Techniciens des pêches et de l’Aquaculture (CNFTPA), en remplacement de Monsieur Samuel Joseph Waly FAYE ; 7
28. Monsieur Mohamed Ngouda MBOUP, enseignant-chercheur, est nommé Président du Conseil d’administration du Port autonome de Dakar (PAD), en remplacement de Monsieur Moussa SY
MINISTERE DE L’URBANISME, DES COLLECTIVITES TERRITORIALES ET DE L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
29. Monsieur Abdou Khadre FOFANA, titulaire d’une maitrise en géographie et en géomatique, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société nationale de gestion intégré des déchets (SONAGED), en remplacement de Monsieur Talla CISSE ;
30. Monsieur Ibrahima DIOP, Analyste financier, est nommé Administrateur du Fonds pour l’Habitat social (FHS), en remplacement de Monsieur Ousmane WADE ;
31. Monsieur Assane DIOP, titulaire d’une licence professionnelle en comptabilité publique, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société d’Aménagement foncier et Rénovation urbaine (SAFRU) en remplacement de Monsieur Gorgui CISS ;
32. Monsieur Serigne Kosso SENE, Ingénieur agronome, est nommé Directeur général du Cadre de vie et de l’Hygiène publique, en remplacement de Monsieur Aliou Badara LY ;
MINISTERE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE
33. Monsieur Alioune Ibnou Abou Talib DIOUF, Pharmacien, est nommé Directeur général de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), en remplacement de Madame Oumy Kalssoum Ndiaye NDAO ;
34. Monsieur Mamadou DIOP, Professeur agrégé en anatomie et organogénèse, est nommé Directeur du Centre national d’Oncologie de Diamniadio;
35. Monsieur Abdallah WADE, Médecin urgentiste, est nommé Directeur du Service d’Assistance médicale d’Urgence (SAMU en remplacement de Professeur Mamadou Diarra BEYE ;
36. Médecin-colonel Bécaye FALL, Professeur agrégé en pharmacie, est nommé Directeur des Laboratoires, en remplacement de Monsieur Amadou Mouctar DIEYE ;
37. Monsieur Boucar DIOUF, Médecin, est nommé Directeur général de l’Action sociale (DGAS), en remplacement de Madame Arame Top SENE;
38. Monsieur Fallou NIANG, Médecin, est nommé Directeur du Centre hospitalier régional de Kolda, en remplacement de Monsieur Djibril YANSANE ;
39. Monsieur Yoro DIAGNE, Docteur en médecine, titulaire d’un master en management des établissements de santé est nommé Directeur de l’hôpital Abdoul Aziz SY DABAKH de Tivaouane en remplacement de Madame Bineta Diop BADIANE
MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE ET DE L’ELEVAGE
40. Monsieur Sémou Pathé DIOUF, Spécialisé en gestion de projets et ingénieur technique en agriculture, est nommé Directeur général de l’Agence nationale d’Insertion et de Développement agricole (ANIDA), en remplacement de Monsieur Aliou LECOR ;
41. Monsieur Alassane BA, Ingénieur agronome, est nommé Directeur général de la Société nationale d’Aménagement et d’Exploitation des Terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du Fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED), en remplacement de Monsieur Aboubacry SOW ;
42. Monsieur Moustapha GUEYE, titulaire d’un doctorat en production et protection des végétaux, est nommé Directeur général de l’Institut supérieur de recherches agricoles (ISRA) en remplacement de Monsieur Momar Talla SECK ;
43. Monsieur Mbaye Sylla KHOUMA, Ingénieur en agronomie tropicale, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Institut supérieur de recherches agricoles (ISRA) en remplacement de Monsieur Ngagne SENE ;
44. Monsieur Ousmane SYLLA, statisticien, est nommé Directeur de l’Analyse, de la Prévision et des Statistiques agricoles (DAPSA), en remplacement de Monsieur Ibrahima MENDY ;
45. Monsieur Bounama DIEYE, Ingénieur hydraulicien, est nommé Directeur du Matériel et de l’Equipement rural en remplacement de Monsieur Oumar SANE ;
46. Monsieur El hadj FAYE, Sociologue, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de Conseil agricole et rural (ANCAR) en remplacement de Madame Mariama DRAME ;
47. Monsieur Mamadou CISSOKHO, Expert en Agriculture, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Agence nationale de Conseil agricole et rural (ANCAR), en remplacement de Mamadou Camara ; 48. Monsieur Taha SOW, Administrateur de sociétés, est nommé Président du Conseil d’administration de la Société nationale de Commercialisation des Oléagineux du Sénégal (SONACOS), en remplacement de Monsieur Youssou DIALLO ;
49. Monsieur Cheikh Ahmadou Bamba NGOM, Agro-économiste, est nommé Coordonnateur national du Programme des Domaines agricoles communautaires (PRODAC), en remplacement de Monsieur Djimo SOUARE ;
50. Monsieur Abdou Mbacké SAMB, Enseignant, est nommé Président du Conseil de surveillance du Programme des Domaines agricoles communautaires (PRODAC), en remplacement de Monsieur Cheikh Ahmed Tidiane DIENG ;
51. Monsieur Modou Guèye SECK, économiste, gestionnaire des projets, est nommé Directeur du Financement et du Partenariat avec les Organisations, en remplacement de Monsieur Serge MALOU ; 9
52. Monsieur Alfred Kouly SENE, Spécialiste en science des sols, est nommé Directeur général de l’Institut national de Pédologie (INP), en remplacement de Monsieur Mamadou SOW
MINISTERE DE LA MICROFINANCE ET DE L’ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
53. Madame Mariama DIENG, Sociologue, est nommée Directeur de la Promotion de l’Economie sociale et solidaire, poste vacant ; .
54. Monsieur Seydina Oumar NDIAYE, Economiste, est nommé Directeur des Stratégies et de la Prospective, en remplacement de Monsieur Mohamet DIOP ;
55. Monsieur Demba THIAM, Professeur de l’enseignement moyen secondaire, est nommé Président du Conseil d’orientation du Fonds national de la Microfinance, en remplacement de Ismaïla DEMBELE ;
MINISTERE DU TOURISME ET DE L’ARTISANAT
56. Madame Soda DIARRA, Spécialiste en marketing et management touristique, est nommée Directeur de la Promotion touristique, en remplacement de Monsieur Mohamadou Manel FALL ;
57. Madame Marie Ndéye Gnilane DIOUF, Economiste est nommée Directeur de l’Artisanat, en remplacement de Monsieur Ahmadou Bamba SARR ;
58. Monsieur Hady TOURE, Spécialiste en comptabilité et finances, est nommé Directeur de l’Encadrement et de la Transformation des Entreprises informelles, en remplacement de Monsieur Mamadou DJITE ;
59. Madame Sophie Nzinga SY, spécialiste en design, est nommée Directeur général de l’Agence pour la promotion et le Développement de l’Artisanat (APDA), en remplacement de Monsieur Papa Hamady NDAO ;
60. Monsieur Birame SARR, spécialiste en tourisme, est nommé Directeur de l’Ecole nationale de Formation hôtelière et touristique, en remplacement de Monsieur Moussa THIOR ;
61. Monsieur Sissao DIANE, Professeur de l’enseignement moyen secondaire, est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence pour la Promotion et le Développement de l’Artisanat, en remplacement de Monsieur Mamadou CISSOKHO ;
62. Monsieur Elhadji Malick MBAYE, Expert en tourisme, est nommé Secrétaire général de l’Agence sénégalaise de Promotion touristique, en remplacement de Monsieur Mamadou DIALLO ;
63. Monsieur Ibrahima TALL, Economiste statisticien, est nommé Coordonnateur du Projet Mobilier national, en remplacement de Monsieur Saloum NDIAYE
MINISTERE DE L’INDUSTRIE ET DU COMMERCE
64. Monsieur Mamadou COULIBALY,titulaire d’unmaster en ingénierie financière, est nommé Directeur général de la Société d’Exploitation du Marché d’Intérêt national et 10 de la gare des gros Porteurs (SEMIG), en remplacement de Madame Fatoumata NIANG
MINISTERE DE LA JUSTICE
65. Monsieur Alassane GUEYE, titulaire d’un doctorat en finance et économie, est nommé Directeur de la Bonne Gouvernance, en remplacement de Monsieur Arona SARR.
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
66.Monsieur Alioune SENE, Ingénieur en génie civil, est nommé Directeur de la Maintenance des Constructions et des Equipements de l’Enseignement supérieur en remplacement de Monsieur Ahmadou Bamba FALL ;
67. Monsieur Aliou SENE, Enseignant-chercheur, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales de l’Université Alioune Diop de Bambey en remplacement de Monsieur Moustapha GUEYE.
68. Monsieur Jean Amédé DIATTA, Diplôme d’études approfondies en sociologie, est nommé Directeur des Bourses, en remplacement de Monsieur Khalifa GAYE ;
MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET
69. Monsieur François NDIAYE, inspecteur du cadastre, est nommé Directeur du Cadastre, en remplacement de Monsieur Ibrahima AW
MINISTERE DE L’INTERIEUR ET DE LA SECURITE PUBLIQUE
70. Monsieur Birame SENE, Magistrat, précédemment directeur de la formation et de la communication à la direction générale des élections, est nommé Directeur général des Elections (DGE) en remplacement de Monsieur Thiendella FALL.
MINISTERE DE L’ECONOMINE DU PLAN ET DE LA COOPERATION
71. Monsieur Ousmane NGOM, spécialiste en passation des marchés publics, finances et gestion publiques, matricule de solde n° 624 961/D, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Économie du Plan et de la Coopération, en remplacement de Monsieur Malick SARR appelé à d’autres fonctions.
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
72. Monsieur Laïty MBENGUE, titulaire d’un master en Comptabilité et gestion financière, matricule de solde n° 625 060/O, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE
73. Madame Ndéye Yacine GUEYE, Docteur en Economie de l’Education, matricule de solde n° 677 090/O, précédemment Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation est nommée Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Education nationale.
MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE
74. Monsieur Louis Benoit MBAYE, Professeur de l’Enseignement moyen, matricule de solde n° 666 139/A, est nommé Directeur de l’Administration générale et de 11 l’Equipement au Ministère de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, en remplacement de Madame Mame Khady Sidy Aly BADJI appelée à d’autres fonctions.
MINISTERE DU TOURISME ET DE L’ARTISANAT
75. Monsieur Mamadou Moustapha DIALLO, Spécialiste en gestion de projets et en Finances publiques, matricule de solde n° 634 436/Z, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, en remplacement de Monsieur Mandiaye DIOP appelé à d’autres fonctions.
76.Madame Fatou DIOUF, Professeur de l’Enseignement secondaire, matricule de solde n° 661 673/A, est nommée Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Education nationale.
MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS
77. Monsieur Ibrahima NGOM, Conseiller aux Affaires culturelles, matricule de solde n° 611 781/F, est nommé Inspecteur technique au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.
78.Monsieur Doudou SANKHARE, Inspecteur de l’Education populaire, de la Jeunesse et des Sports, matricule de solde n° 632 100/D, est nommé Inspecteur technique au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.
79.Monsieur Omar Ben Khatap DANFAKHA, Conseiller aux Affaires culturelles, matricule de solde n° 600 620/B, est nommé Inspecteur technique au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.
MINISTERE DE LA FAMILLE
80. Monsieur Modou MBAYE, Ingénieur de Conception, Spécialiste en Science de la Vie, de la Santé et de l’Environnement, matricule de solde n° 515 420/G, précédemment Inspecteur technique au Ministère de la Famille et des Solidarités, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire.
MINISTERE DE LA MICROFINANCE
81. Monsieur Malick THIAM, Juriste, matricule de solde n° 715191/R, est nommé Inspecteur technique au Ministère de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire.
Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE
Ministre de la Formation Professionnelle
DIOMAYE INSTRUIT SONKO
L’assainissement des finances publiques ainsi que la rationalisation du fonctionnement de l’Etat. Ces deux sujets préoccupent le Chef de l’Etat.
L’assainissement des finances publiques ainsi que la rationalisation du fonctionnement de l’Etat. Ces deux sujets préoccupent le Chef de l’Etat. Lors du conseil des ministre tenu hier, jeudi 18 juillet, le Président de la République, a demandé à son Premier ministre, Ousmane Sonko d’intensifier leur mise en œuvre. Bassirou Diomaye Diakhar Faye a aussi mis l’accent la problématique des logements sociaux.
Le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’intensifier la mise en œuvre des réformes indispensables pour l’assainissement des finances publiques et la rationalisation du fonctionnement de l’État. C’est ce qu’on pouvait lire sur le communique du Conseil des ministres tenu exceptionnellement hier, jeudi 18 juillet 2024, en raison de la célébration de l’Achoura mercredi dernier.
Bassirou Diomaye Diakhar Faye a, sous ce rapport, appelé «à la protection et à la relance endogène de l’économie nationale dans une perspective de prospérité et de progrès social durables». A cet égard, il a invité le Gouvernement «à accentuer le suivi de l’application effective des mesures de baisse des prix des produits et services de consommation courante mais également d’assurer une bonne maitrise des approvisionnements du pays en denrées essentielles et en hydrocarbures». Le Chef de l’Etat a exhorté le Premier Ministre à veiller avec les Ministres impliqués, notamment ceux en charge du Pétrole, des Finances et du Commerce, au suivi quotidien de l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières à travers l’opérationnalisation des meilleurs mécanismes de contrôle et de commercialisation des productions dans les champs d’hydrocarbures concernés. Le Président de la République a indiqué que le second semestre de 2024 doit consolider la phase cruciale, de rectification, d’ajustement, de réforme hardie des politiques publiques et de reddition des comptes.
L’objectif est de créer dans tous les secteurs de la vie économique, sociale, environnementale et culturelle, les conditions véritables pour bâtir durablement une souveraineté assumée dans le sillage d’une démocratie exemplaire et d’un Etat de droit de référence. Il a, dès lors, exhorté le Gouvernement d’être davantage à l’écoute des populations, d’anticiper et de travailler dans la solidarité, avec la mise en œuvre d’une stratégie de communication coordonnée, cohérente, persuasive et offensive.
C’est dans cet esprit qu’il a demandé au Premier Ministre de prendre toutes les dispositions en vue de la présentation prochaine devant l’Assemblée nationale de la Déclaration de Politique générale du Gouvernement déjà disponible.
ACCELERER LA POLITIQUE DE LOGEMENTS SOCIAUX
Evoquant la nouvelle politique de promotion de l’accès au logement, le Chef de l’Etat a rappelé que la gestion de la problématique des loyers et la construction de logements sociaux demeurent des urgences sociales, souligne l’édit. Qui ajoute qu’il a demandé au Premier Ministre d’engager, sans délais, avec les Ministres concernés et les associations de consommateurs, l’évaluation des dispositifs de régulation des coûts du loyer selon les spécificités de chaque zone. Le Président de la République a souligné l’urgence de faire le bilan exhaustif de l’état d’application de la loi de 2016-31 du 08 novembre 2016 portant loi d’orientation sur l’habitat social, de la gestion des pôles urbains créés, ainsi que des projets de construction de logements sociaux exécutés sur le territoire national. Dans cette perspective, il a indiqué au Ministre de l’Urbanisme et au Secrétaire d’Etat à l’Urbanisme et au Logement, la nécessité de renforcer la SICAP SA et la SN HLM dans leurs missions d’intérêt public à travers l’établissement d’une nouvelle doctrine pragmatique de promotion du logement social définie par l’Etat sur la base d’un Contrat d’Objectifs et de Moyens ambitieux avec une approche territoriale renforcée. A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de proposer un Programme rénové de développement des logements sociaux aux normes intégrant des mesures fiscales, foncières et financières incitatives et durables pour faciliter l’accès au logement et à la propriété foncière et immobilière. Cette réorientation majeure de la politique du logement souligne-t-on dans le communique, doit favoriser la construction de logements décents et adaptés avec la mise à disposition transparente, à partir de cahiers des charges rigoureusement ficelés, du foncier aménagé et la montée en puissance des activités de la Société d’Aménagement foncier et de Rénovation urbaine (SAFRU).
REALISATION DU CADASTRE UNIVERSEL
Dans la même lancée, le Président de la République a rappelé aux Ministres en charge des Domaines, de l’Intérieur, des Collectivités territoriales et de l’Urbanisme, et au Secrétaire d’Etat à l’Urbanisme et au Logement, la nécessité d’engager des concertations avec les maires et les chefs de villages en vue d’accélérer la réalisation du cadastre universel, de maitriser l’émergence de nouveaux pôles urbains et de définir des règles consensuelles en matière de restructuration des communes et de rénovation urbaine. Le Chef de l’Etat a également indiqué la nécessité de promouvoir et de soutenir les coopératives d’habitat afin de développer la construction de nouveaux logements avec notamment la mise à contribution des bailleurs publics et des fonds dédiés à l’habitat social et une meilleure implication de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), de la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) et d’autres établissements financiers dans le secteur du logement. Le Président de la République a invité le Premier Ministre à prendre toutes les mesures adéquates à l’effet de simplifier davantage le processus d’obtention du permis de construire pour accélérer la relance des constructions de logements mais aussi optimiser les impacts positifs du secteur stratégique du BTP sur l’environnement des affaires et l’emploi des jeunes. Il a ainsi demandé au Premier Ministre de tenir avec l’ensemble des acteurs impliqués un Conseil interministériel sur le logement afin d’assurer une mise en œuvre optimale de la nouvelle politique de régulation des loyers et de promotion du logement social.
RESPECT DES REGLES D’URBANISME, D’ARCHITECTURE ET DE CONTROLE DES CONSTRUCTIONS
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a mis en exergue la nécessité d’une réflexion consensuelle sur l’architecture de nos Villes et Communes. A cet effet, il a rappelé l’attention particulière qu’il accorde au respect des règles d’urbanisme, d’architecture et de contrôle des constructions. Il a, enfin, demandé au Ministre des Collectivités territoriales, de l’Urbanisme et de l’Aménagement des Territoires d’engager, dans les meilleurs délais, une réflexion avec l’Ordre des architectes et les autres acteurs impliqués pour la mise en œuvre d’un cadre consensuel d’harmonisation, à terme, de l’architecture de nos Villes et Communes.
QUAND LES PM JOUENT LA PROLONGATION !
De 2000 à nos jours, seuls 6 chefs de gouvernement sur les 10 ont tenu leur Dpg dans les délais des trois mois prévus par les dispositions de cet article 98 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale
Prévue par l’article 55 de la Constitution et encadrée par le dernier alinéa de l’article 98 de la loi n° 2002-20 du 15 mai 2002 portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la déclaration de politique générale que chaque Premier ministre est appelé à faire devant la représentation nationale ne s’est pas toujours déroulée dans les délais. De 2000 à nos jours, seuls 6 chefs de gouvernement sur les 10 ont tenu leur Dpg dans les délais des trois mois prévus par les dispositions de cet article 98 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui a été emportée par la réforme sur la suppression du poste de Premier ministre en 2019.
Le Premier ministre, Ousmane Sonko, va bientôt sacrifier à la tradition de la déclaration de politique générale devant la représentation nationale. Sauf tsunami ! La date de ce rendez-vous tant attendu sera connue aux termes du processus de mise à jour du règlement intérieur de l’Assemblée nationale enclenché par les présidents des trois groupes parlementaires et le représentant des non-inscrits à l’issue de leur réunion tenue le mardi 16 juillet dernier, comme l’avait annoncé le chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye lors de sa première conférence de presse sur ses 100 premiers jours de gouvernance.
D’ailleurs, le comité chargé de conduire ce travail de mise à jour du règlement intérieur va démarrer incessamment ses travaux. Lesquels seront sanctionnés par un rapport qui sera déposé sur le bureau du président de l’Assemblée nationale en vue de sa validation par le bureau et la conférence des présidents avant d’être soumis à l’approbation de la plénière. Partant de cette nouvelle tournure, il faut dire que l’actuel Premier ministre va rejoindre la liste de ses prédécesseurs qui n’ont pas fait leur déclaration de politique générale audelà du délai des trois mois prévus par le dernier alinéa de l’article 98 de la loi n° 2002- 20 du 15 mai 2002 portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui fait partie des articles abrogés en 2019 par la réforme portant suppression du poste de Premier ministre.
SEULS 06 PM SE SONT PRÉSENTÉS À L’ASSEMBLÉE NATIONALE DANS LES DÉLAIS
En effet, sur les 10 Premiers ministres que le Sénégal a connus depuis 2000, seuls six d’entre eux se sont présentés à l’Assemblée nationale dans le courant des trois mois qui ont suivi leur nomination. Aminata Touré à été le plus exemplaire. Deuxième femme à accéder au poste de Premier ministre du Sénégal après sa nomination par le Président Macky Sall le 1er septembre 2013, Aminata Touré dont le slogan de gouvernement était « accélérer la cadence », s’est présentée à l’Assemblée nationale le 28 octobre 2013, soit moins de 2 mois après sa nomination. Avant dernier chef de gouvernement du Président Macky Sall, Amadou Ba fait lui aussi sa déclaration de politique générale, le 12 décembre 2022, dans le délai des trois mois qui ont suivi sa nomination le 17 septembre de la même année. Les quatre autres anciens Premiers ministres qui ont respecté ce délai de trois mois sont Moustapha Niasse qui s’est présenté à l’Assemblée nationale alors dominée par les Socialistes pour faire sa Dpg, le 20 juillet 2000, soit 3 mois après sa désignation le 3 avril par le Président Wade pour former le premier gouvernement de la première alternance démocratique.
Dans cette liste figure également le président du parti Rewmi, Idrissa Seck. Nommé le 4 nombre 2002 pour remplacer à la Primature Mame Madior Boye dont le gouvernement a été emporté par le drame du bateau « Le Joola », le Premier ministre Idrissa Seck fait sa Dpg le 3 février 2002, soit 3 mois après sa nomination. Il en est de même pour Hadjibou Soumaré. Promu parle président Abdoulaye Wade le 19 juin 2007 pour remplacer Macky Sall qui avait démissionné pour diriger la liste de la coalition Sopi lors des législatives de 2007, l’ancien ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances chargé du Budget et de l’Habitat depuis 2001 s’est présenté à l’Assemblée nationale le 17 septembre 2007, soit 3 mois après sa nomination. Son remplaçant Souleymane Ndéné Ndiaye n’a pas lui aussi dérogé à cette règle. Désigné le 30 avril 2009 par le Président Wade pour succéder à Cheikh Hadjibou Soumaré démissionnaire, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye a accompli sa Déclaration de politique générale dans les délais des 3 mois, le 23 juillet 2009.
MACKY SALL ET ABDOUL MBAYE DANS LA LISTE DES HORS-LA-LOI
Outre ces chefs de gouvernement qui se sont illustrés par leur respect du dernier alinéa de l’article 98 de la loi n° 2002-20 du 15 mai 2002 portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui dispose que « La déclaration de politique générale doit intervenir au plus tard trois (03) mois après l’entrée en fonction du Gouvernement. L’Assemblée nationale doit en être informée huit (08) jours au moins avant la date retenue », ily a ce qu’on pourrait considérer comme les élèves de Mme Mame Madior Boye. Désignée le 3 avril 2001 pour succéder à Moustapha Niasse, l’ancienne magistrate n’a pas été seulement la Première femme à occuper le poste de Premier ministre au Sénégal. En prenant cinq mois environ pour préparer sa déclaration de politique générale qu’elle présente le 1er août 2001, elle a été également la première à s’illustrer dans cette violation du délai de trois mois depuis 2000. Elle est suivie par Macky Sall. 4e Premier ministre du Président Abdoulaye Wade. Le président sortant du Sénégal fait partie des chefs de gouvernement qui n’ont pas respecté le délai des trois mois. En effet, nomme Premier ministre le 21 avril 2004 pour remplacer Idrissa Seck lui aussi emporté par les fameux chantiers de Thiès, Macky Sall ne s’est présenté à l’Assemblée nationale pour faire sa Dpg que le 20 octobre 2004, soit 5 mois après sa nomination. Il en est de même pour Abdoul Mbaye, son premier chef de gouvernement après l’avènement de la deuxième alternance démocratique. Nommé Premier ministre le 3 avril 2012 par Macky Sall, au lendemain de sa prestation de serment, Abdoul Mbaye a fait sa Dpg le 10 septembre 2012, soit 5 mois après.
Quid enfin du regretté Mahammed Boune Abdallah Dionne ? Nommé le 6 juillet 2014 Premier ministre par le président Macky Sall en remplacement de Mme Aminata Touré emportée par la défaite de la coalition au pouvoir lors des élections locales du 30 juin de la même année, devant la liste conduite par l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, Mahammed Boune Abdallah Dionne qui nous a quittés le 5 avril dernier n’a pas lui-aussi échappé à ce pied de nez au règlement intérieur de l’Assemblée nationale. L’ancien chef du gouvernement avait pris en effet 4 mois avant de se présenter à l’Assemblée nationale, le 11 novembre 2014, pour faire son grand oral.
par Amadou Diaw
DE LA NÉCESSAIRE MOBILITÉ, CIRCULER EST UN DROIT HUMAIN
EXCLUSIF SENEPLUS - Que d’obstacles vécus par les migrants. À travers chaque pas coûteux, chaque navigation périlleuse, les jeunes d'Afrique expriment leur désir de vivre. Honte à nous. Oui, nous sommes tous responsables
Guet Ndar. Quartier traditionnel de Saint-Louis. Les pirogues colorées portent des étendards de divers pays. Ce soir, elles descendront le long du fleuve avant d’affronter la barre. Quelques sages, sous des abris de fortune, observent le temps passer. Des jeunes, enfants insouciants, adolescents à la peau brûlée par ce mélange de sel et de soleil, des moins jeunes dans l’attente du prochain départ, envahissent les ruelles. Les demeures sur cette petite bande de terre attendent d’être rongées par les vagues de l’océan Atlantique.
Là, le murmure solennel d'un enfant du village des pêcheurs, l'écho de sa voix assurée résonne encore à mes oreilles : « Rien, absolument rien, ne saurait contenir l'écume des départs juvéniles. Nous nous en irons, toujours plus nombreux, portés par le regard de notre mère démunie, portés par les pleurs de nos sœurs. »
Telle une invitation à revenir à la réalité, un véritable coup de semonce, cette déclaration a métamorphosé ma perception du phénomène. Il me fallait accepter, me résigner, mieux encore, agir, inviter les décideurs, dirigeants de nos pays, ministres, diplomates et émissaires, à renoncer à promettre un arrêt de l'hémorragie. Mission impossible !
Oui, ces jeunes partiront. Ils partiront encore nombreux. Ils partiront encore plus loin.
Hier, ils étaient des dizaines, dans les cales de l’Ancerville. Ce navire mythique qui assurait la ligne de Dakar à Marseille, est à quai à Shekou, en Chine, Transformé en important centre de loisirs. Lui, il a eu droit à une autre vie.
Aujourd’hui, les pirogues géantes de Guet Ndar, de Mbour, vont vers les Canaries. Grandes et Petites. Aujourd’hui, des camions mènent cette jeunesse dans les prisons de Libye, puis dans le ventre des mers. Et Demain ?
Honte à nous. Oui, nous sommes tous responsables. Méditons.
Les yeux fermés. Expiration. Ouvrons les yeux. À travers les tumultes de l'histoire, des générations ont affronté les épreuves les plus ardues. Des arabes, puis des européens, puis des maures, en quête de richesses et de convictions, se sont aventurés au-delà des mers, des déserts pour « découvrir » les contrées lointaines : l'Afrique, l'Amérique et l'Asie. Les trois M (Militaires, Missionnaires et Marchands) à l'appétit insatiable, tous sont partis pour des voyages audacieux, des rencontres avec l'inconnu.
C’était hier. Sommes nous amnésiques ? Il n’y a pas si longtemps, pourtant. Ils ont détruit. Ils ont brûlé les villages. Ils ont effacé. Ils ont déchiré, et le Serment du Chasseur(1222) et la Charte de Kouroukan Fouga (1236). Ils ont déstructuré. Ils ont remplacé. Un Grand remplacement. Ils ont « civilisé ».
Quelques siècles après, la soif de découverte, l'insatiable besoin de réalisation poussent encore l'homme à traverser des déserts brûlants, des océans infinis et des mers déchaînées. La mobilité, intrinsèque à notre essence, transcende les frontières physiques pour atteindre l'ailleurs. Acceptons cela. Notre destin est forgé par un incessant désir de se connecter aux mondes lointains.
Repensons donc le statut des nouveaux citoyens. Les Citoyens du monde.
Que d’obstacles vécus par les migrants. À travers chaque pas coûteux, chaque nuit passée dans les prisons du Maghreb, chaque être violé, chaque navigation périlleuse, chaque embarcation avalée par la Méditerranée, les jeunes d'Afrique expriment leur désir de vivre et tendent cette main de l'espoir à l'humanité, qui trop souvent feint de ne pas la voir. Ouvrons nos yeux. Ouvrons nos bras.
Achille Mbembe nous interpelle. Il fait écho : « La circulation des hommes exige des politiques d'hospitalité, d'ouverture et l'invention de nouvelles formes de citoyenneté. »
Oui, mettons en œuvre de nouvelles formes de citoyenneté. Ouvrons nos bras. Redevenons humains. Et pensons plus aux ponts à installer qu’aux murs à construire. Et surtout, ré-enchantons le Monde.
Du rêve? Peut-être.
Mais, crions le, haut et fort, en espagnol et en sérere, en italien et en amharique, en anglais, en Kinyarwanda : « Circuler est un droit humain fondamental, n’en faisons pas une aventure mortifère. Être de quelque part, c’est avoir la possibilité de partir et d’y revenir »
par Ibrahima Diawara
DIOMAYE FACE À LA PRESSE NATIONALE : MATURITÉ, VÉRITÉ ET EXIGENCES
La rupture exige d’agir vite pour ne pas laisser de répit au camp de la soumission aux intérêts étrangers et du bâillonnement des libertés démocratiques et pour engager dans des conditions optimales les chantiers de la révolution républicaine
La conférence de presse du samedi 13 juillet 2024 de Bassirou Diomaye Faye fera date dans l’histoire de la communication politique au Sénégal. Combien de Sénégalaises et Sénégalais qui ont suivi cette interview se sont endormis ce jour-là avec le baume au cœur et le sentiment que le Sénégal est bien sur une trajectoire progressiste. Diomaye a clairement fixé le cap modélisé dans le Projet pour Une Rupture véritable dans notre pays.
La prestation du jeune président de la République qu’ont choisi les sénégalaises et sénégalais est l’expression vivante d’une jeunesse vibrante qui a tant donné avec courage et détermination pour qu’un jour nouveau se lève sur notre pays. Diomaye est jeune, mais il n’en a pas moins projeté l’image d’un leader empreint de sagesse authentiquement africaine, de sérénité, de courtoisie et de pondération, d’une grande capacité d’écoute.
Son interview a aussi révélé une réelle empathie, le respect d’autrui, une grande rigueur, une bonne maîtrise des dossiers, un patriotisme et un panafricanisme assumés sans ostentation.
Merci président pour cette bouffée d’oxygène. Le peuple vous a écouté, il vous a compris.
La clique réactionnaire et fascisante qui pleure son paradis perdu actionne ses sordides officines pour créer la confusion et semer le doute dans la conscience des classes populaires base sociale du nouveau pouvoir. Il convient de rappeler à leurs scribouillards stipendiés qui déversent leur fiel dans les réseaux sociaux, sur les plateaux de télévision et à longueur de unes et de colonnes de la presse « gâche-papier » que, n’en déplaise, « les chiens aboient et la caravane passe ».
Une seule requête Monsieur le président. La refonte radicale des institutions dans la ligne des Assises nationales, de la Commission nationale de réforme des institutions et du Pacte National de Bonne Gouvernance Démocratique, la rationalisation des dépenses de l’État avec au premier chef la suppression des institutions inutiles et budgétivores et la réduction drastique des dépenses de prestige, le renouvellement du leadership des structures de l’administration et des entreprises publiques doivent être accélérés.
Pas de précipitation, certes, mais la rupture exige d’agir vite pour ne pas laisser de répit au camp de la soumission aux intérêts étrangers et du bâillonnement des libertés démocratiques et pour engager dans des conditions optimales les chantiers de la révolution républicaine et Démocratique portés par le Projet pour un Sénégal souverain, juste et prospère.
Les manœuvres de certains responsables, installés par l’ancien régime et incarnant l’administration corrompue rejetée massivement par les Sénégalaises et Sénégalais pour être dans les bonnes grâces des nouvelles autorités doivent être bien comprises et annihilées (Babacar Diagne CNRA, Bocar Sy BHS, Innocence Ntap Ndiaye HCDS et le néo-rallié Lansana Gagny Sakho, etc.)
Il faut aussi veiller à combattre, au sein du courant patriotique et démocratique, les velléités carriéristes et opportunistes qui sont en train de se développer, en contradiction flagrante avec notre belle devise : « don de soi pour la patrie ». Le camp patriotique lui-même n’est pas épargné par la course effrénée aux « promotions » certains étalant les « services » rendus et sacrifices « consentis » durant la longue et dure phase de conquête du pouvoir pour réclamer leur part du « gâteau ». La Direction de départements ministériels, de services stratégiques de l’administration centrale, d’agences ou d’entreprises publiques, est encore considérée par beaucoup comme une sinécure, le moyen de faire étalage d’un luxe ostentatoire : gros salaires, grosses cylindrées, fréquents voyages hors du pays extrêmement dispendieux et parfois inutiles…….
Il convient de rappeler que, dans la voie tracée par la lettre du 6 avril du président de la République aux fonctionnaires et agents de l’administration du Sénégal, la nomination à des fonctions de Direction, loin d’être une sinécure, est une lourde charge qui requiert patriotisme, intégrité et expertise. Être porté à de telles responsabilités, c’est rejoindre son poste de combat, pour bâtir le Sénégal prospère et rayonnant, auquel aspire notre peuple. Ceci est un sacerdoce qui commande un style de vie sobre et un exceptionnel engagement au travail.
SORTIE D'AMINATA TOURÉ, LE MEER SORT DE SON MUTISME ET CONTRE-ATTAQUE
"Depuis que le président Sall a mis à terre son projet de faire de l’Assemblée son tremplin vers le pouvoir, Mimi ne décolère pas contre ses anciens camarades", selon le mouvement des élèves et étudiants républicains.
Le mouvement des élèves et étudiants républicains (MEER) est monté au créneau jeudi pour répondre à l’ancienne Première ministre Aminata Touré après sa sortie de mercredi exigeant la démission de Macky Sall à la tête de l’APR.
Dans un communiqué, le MEER soutient que Mimi Touré s’est encore livrée à son jeu favori notamment « plaire au nouveau maître pour rentrer dans ses bonnes grâces ».
« En effet, depuis que le Président Sall a mis à nu et à terre son funeste projet de faire de l’Assemblée Nationale son tremplin personnel vers le pouvoir, quitte à déstabiliser l’Institution parlementaire, Mimi ne décolère pas contre ses anciens camarades. Et comme pour exceller dans la médiocrité et la méchanceté, qui souvent d’ailleurs vont ensemble, elle cherche à faire feu de tout bois dès qu’il s’agit du Président Sall ou de l’APR », peut-on lire.
« C’est bien malheureusement ce qui arrive à celle que le Président Sall a honorée au-delà de ses fausses compétences à chaque fois alléguées comme pour nous en imposer et surtout, au-delà de son poids politique et électoral nul, y compris, quand elle a eu l’insigne privilège d’avoir été choisie tête de liste nationale, humiliée et battue dans son propre bureau de vote par ses bourreaux d’alors, ceux-là qu’elle sert maintenant avec zèle et toute honte bue », soulignent le député Abdoulaye Diagne et camarades.
Ces derniers rappellent leur ancienne première ministre d’avoir d’oublier qu’elle « doit sa carrière et les titres politiques dont elle s’autoglorifie à la seule volonté de celui qu’elle voue ingratement aux gémonies promettant qu’ils ne laisseront jamais des loosers vindicatifs s’en prendre à notre leader et notre parti ».
par Mohamed Lamine Ly
LES DÉFIS DE LA COMMUNICATION POUR LA SANTÉ
Si la communication pour la santé a longtemps reposé sur une approche descendante, elle doit désormais encourager la participation communautaire. Seule une implication citoyenne peut contrer défiance et rumeurs dans un contexte de crises sanitaires
Les media de notre pays jouent un rôle grandissant dans la communication sur la santé. En effet, que ce soit au niveau de la presse écrite avec ses rubriques santé, qu’à celui de l’audiovisuel, les problématiques sanitaires font l’objet de traitement, sinon quotidien, tout au moins très fréquent et régulier, avec la participation décisive des professionnels de la Presse.
Parmi les stratégies pour lutter contre les problèmes prioritaires de santé, les moyens de communication sont largement utilisés par les gouvernements, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les acteurs de la société civile et autres organismes à but non lucratif, pour amener la population à adopter des comportements favorables à la santé.
La communication pour la santé pourrait se définir comme l’étude et l’utilisation des stratégies de communications interpersonnelles, organisationnelles et médiatiques, visant à informer et à influencer les décisions individuelles et collectives propices à l’amélioration de la santé.
Sur le plan des contenus, il ne fait aucun doute, que le volet préventif occupe une place appréciable dans les émissions et articles de presse dévolus à la santé. C’est ainsi que divers thèmes y sont abordés, tels que la santé de l’enfant (vaccination, nutrition…), l’alimentation saine et équilibrée des adultes, la pratique régulière d’activités physiques, la santé reproductive, la sensibilisation sur les maladies non transmissibles y compris sur la prévention du diabète, de l’hypertension artérielle et de divers cancers (tabagisme, dépistage des cancers du sein, du col de l’utérus…etc.)…
Néanmoins, la prise en compte des déterminants sociaux de la santé laisse encore à désirer, du fait que la participation communautaire à la santé et aux autres secteurs de développement (hydraulique, agriculture, habitat, hygiène, assainissement, microfinance...) ne réussit pas encore à s’émanciper totalement de la tutelle des techniciens.
De fait, les communautés, souvent réduites au rôle d’auxiliaires ou de faire-valoir, ne s’impliquent pas encore suffisamment dans les questions comme l’identification et la priorisation des besoins, ainsi que sur celles portant sur la gouvernance et la redevabilité.
On ne peut manquer de signaler certains aspects négatifs liés à la publicité faite sur les médias, relatifs aux bouillons de cuisine, à la dépigmentation artificielle, sans oublier celle au profit de certains charlatans, qui mettent en danger la vie des sénégalais, compromettant les efforts faits pour la revalorisation ou la réhabilitation de notre médecine traditionnelle.
Au début, la communication pour la santé était considérée comme suffisante pour atteindre les objectifs sanitaires et on doit admettre qu’ils ont été de puissants moteurs de promotion de la santé.
Des progrès tangibles ont été notés dans divers domaines comme la santé de la mère et de l’enfant (vaccinations, surveillance nutritionnelle et pondérale, prise en charge intégrée des maladies de l’enfance, suivi pré et postnatal, accouchement assisté, planning familial…) et la lutte contre les maladies courantes, particulièrement, celles ciblées par le Fonds Mondial (paludisme, tuberculose et sida), sans oublier les maladies non transmissibles.
Mais les décideurs de la Santé ont fini par se rendre compte des limites de la communication pour la Santé, qui devrait participer d’un contexte global, où la santé devient l’affaire de tous.
Faute d’une véritable responsabilisation des communautés de base dans la gestion de leur santé et à cause de l’implication intempestive de fondations prétendument philanthropiques dans la Santé globale, l’émergence de puissants mouvements complotistes a sévèrement desservi les acteurs de communication pour la Santé.
Une des illustrations les plus caractéristiques de cet état de fait a été l’essor, dans les pays développés, de vastes mouvements anti-vaccins, ayant conduit, il y a quelques années, à la résurgence de maladies virales comme la rougeole aux USA. On a également observé, dans des pays comme le Pakistan, l’Afghanistan ou le Nigéria, une hostilité exacerbée envers les campagnes d’éradication de la poliomyélite, avec des répliques de moindre envergure, dans certains autres pays africains (dont le nôtre) ou asiatiques.
Mais le sommet de la défiance contre la santé globale a été atteint lors de la pandémie de Covid-19, venant couronner un cycle ayant débuté en 2002, avec l’apparition du SRAS en Chine, suivi par plusieurs autres maladies émergentes, à fort potentiel épidémique voire pandémique (comme la grippe aviaire à A/H5N1, la grippe A/H1N1, le MERS-CoV, la grippe aviaire A/H7N9).
De par son ampleur, sa gravité avec une mortalité élevée chez les personnes âgées et ses conséquences dramatiques sur le plan économique, la pandémie de Covid-19 s’est dédoublée en une infodémie, c’est-à-dire une pandémie de fake-news allant du déni pur et simple de la maladie à des accusations d’arrière-pensées mercantilistes sur la commercialisation des vaccins ou de médicaments onéreux.
Ces rumeurs sont d’autant plus difficiles à combattre, qu’elles empruntent principalement le canal digital préféré aux media institutionnels, devenus moins crédibles, du fait qu’elles sont souvent les porte-voix des puissances d’argent. D’où l’impérieuse nécessité pour les pouvoirs publics de se démarquer de la cupidité, des intérêts privés de Big Pharma et de se réapproprier des informations sanitaires basées sur des données fiables et probantes, pour servir le bien commun.
Pour cela, il faut permettre aux intervenants de mettre en œuvre une communication des risques et de l’engagement communautaire (CREC), en vue de co-construire avec les communautés des stratégies pour prévenir l’exposition, stopper la transmission et amoindrir l’impact de l’épidémie.
Il faudrait, en outre, dans le cadre de la santé digitale, outiller les professionnels de la communication dans le domaine de la santé, pour qu’ils puissent tirer parti des connaissances sociales et comportementales, en vue de concevoir, mettre en œuvre et évaluer les communications digitales en matière de santé.
Ils apprendront ainsi à développer et à mettre en œuvre des campagnes de santé réussies sur les médias sociaux, et à évaluer leurs performances et leur impact sur les comportements liés à la santé.
Dr Mohamed Lamine Ly est spécialiste en santé publique.
Vivement que les demons de la divisions ne invite au milieu de ce duo pour le bien du Sénégal car tout clash sera très dur. Le Premier ferait quand bien de ne pas donner limpression que c’est lui qui prend la decisions. Que chacun reste dans ses fonctions
Le journaliste Mademba Ndiaye plaide pour une bonne campagne de promotion du Pacte national de bonne gouvernance démocratique auprès des différentes composantes de la société comme les médias, les rappeurs et les chefs religieux afin de soutenir l'adoption de cet outil de gouvernance par le président Diomaye Faye, dont le régime est victime d'une certaine perception dû à son caractère bicéphale.
Le Pacte national de bonne gouvernance démocratique (PNBGD) est un bon outil de gouvernance conçu par des organisations de la société civile au plus fort de la dernière campagne électorale et destiné aux gouvernants.
Seulement, cet outil est très peu connu par les Sénégalais alors même que sa mise en œuvre par le nouveau gouvernement de Diomaye Faye se fait encore attendre bien qu’il l’eût bel et bien signé comme 12 autres anciens candidats à la présidentielle du 24 mars 2024. La mise en œuvre du Pacte et la nouvelle Assemblée changera certainement la perception que les citoyens ont de l'Exécutif actuel.
L’architecture du nouveau gouvernement interpelle bien des observateurs du fait de son caractère bicéphale même si ce n’est pas une première au Sénégal. En effet, quelques décennies plus tôt, les premiers dirigeants du Sénégal indépendant étaient presque dans la même situation.
Toutefois, Senghor et Mamadou Dia étaient dans un bicéphalisme formel donc constitutionnellement organisé, selon Mademba Ndiaye. Les problèmes sont survenus quand l’une des personnalités a voulu passer outre la constitution pour poser des actes.
Le régime Sonko-Diomaye va-t-il échapper à une crise? Rien n’est moins sûr. En tout cas, pour le moment des actes posés par l’un et de l’autre ne sont pas toujours et forcément bien perçus à tort ou à raison puisque contrairement à Senghor et Dia, Diomaye et Sonko sont dans un bicéphalisme informel.
En effet, ce bicéphalisme informel du régime de Diomaye-Sonko pose un problème de perception auprès des citoyens à tel enseigne que certaines actions normales posées par le Premier ministre sont perçues comme anormales par certains observateurs.
Toutefois, les prochaines législatives devraient clarifier cette situation pour que chacune des deux personnalités sache les prérogatives constitutionnelles qui lui sont dévolues constitutionnellement parlant.
Pour que le duo continue de travailler en parfaite harmonie, selon Mademba Ndiaye, il faudrait que le Premier ministre fasse tout faire pour éviter de donner l'impression qu'il grignote les prérogatives du président de la République, montrer tout simplement du respect au chef de l'Etat en dépit de la vieille amitié qui les lie et des fonctions que chacun est amené à occuper du fait de la tournure des événements qui se sont succédé sous le magistère du précédent régime.
Le duo en tout état de cause devrait tout faire pour éviter le clash, car tout premier clash sera pratiquement un crash parce que ce sera très dur pour la suite pour les deux dirigeants qui ont connu l'amère saveur de leur militantisme et qui sont partis du bas niveau au sommet de la tour, de la prison à la présidence pour l'un et de la prison à la Primature pour l'autre.
L'OPPOSITION SANS VOIX
Seuls Bougane et Bocoum semblent vouloir mener la fronde contre le régime Diomaye-Sonko. Les anciens alliés de Macky, de l'AFP au PS, errent en quête d'un nouveau souffle. L'APR, sans véritable leader désigné, fait face à un risque de déshérence
Après 100 jours au pouvoir, le régime Diomaye-Sonko devra encore faire face à une opposition incarnée par Bougane et Thierno Bocoum, qui occupent un champ de ruines. Car, les autres forces politiques, désabusées par les résultats du 24 mars, ont du mal à se réveiller de ce traumatisme pour reprendre la marche vers le sommet.
Amadou Ba n’a pas gagné la présidentielle, mais c’est l’Alliance pour la République (Apr) qui a perdu le pouvoir. Depuis la fin du mandat du président Sall, l’Apr s’était emmurée dans le silence souvent brisé par quelques communiqués. Il y a eu une tournée de remerciements des Apéristes à Kolda et Kaffrine, sous l’impulsion de l’ex-chef de l’Etat, qui a parlé par téléphone aux militants. Coincé entre Marrakech, Paris et New York, l’Envoyé spécial du 4P a montré, à travers ce geste, qu’il veut continuer à avoir la mainmise sur son parti. Et garder une influence sur ses hommes et peser sur le landerneau politique du pays indirectement ? Me Abdoulaye Wade avait continué à mettre les mains dans le cambouis en dirigeant une liste pour des Législatives, qui ont suivi sa défaite en 2012. Car, ce schéma a été tracé pour faire le vide dans les rangs du Pds afin d’ouvrir un boulevard à Karim Wade.
Macky Sall aussi n’a «orbité» aucun leader de son parti pour préserver son legs présidentiel. Or, cette tare congénitale rattrape sa formation, qui risque de se retrouver dans une forme de déshérence politique. Président du Groupe parlementaire de Benno et porte-parole adjoint de l’Apr, Abdou Mbow se démène pour combler les cases vides. Il organise la riposte institutionnelle liée à la crise de la Dpg et la réaction politique inhérente aux révélations du Président Diomaye sur la gestion des fonds politiques par son prédécesseur.
Champ de ruines
Mme Adji Mergane Kanouté et Seydou Guèye, respectivement vice-présidente adjointe du Groupe parlementaire de Benno et porte-parole de l’Apr, viennent en appoint pour donner un peu d’épaisseur à ses arguments. Sans doute qu’il s’agit d’une vision caricaturale de la réalité du moment, mais elle montre que le bataillon n’est pas assez étoffé pour asseoir une alternative au tandem Diomaye-Sonko. Il y a cette configuration politique, qui rend impuissants les deux autres hommes de base du système Sall : Amadou Mame Diop et Abdoulaye Daouda Diallo, qui faisaient partie des émissaires envoyés à Kaffrine et Kolda par Macky, sont liés par leurs fonctions institutionnelles. Elles les anesthésient sur le plan politique, surtout à cause l’incertitude qui entoure l’avenir de ces institutions. Et les alliés de BBY ? De l’AFP au PS, les différents leaders cherchent la voie de la résurrection, après 12 ans passés à l’ombre de Macky, qui s’en est allé sans organiser une séance d’explications et de remerciements contrairement à Me Wade en 2012…
Cette vulnérabilité est une bénédiction pour le pouvoir, qui se retrouve face à une opposition décomposée par la dernière présidentielle. Evidemment, les résultats du 24 février ont plongé dans le coma de nombreux leaders politiques, en précipitant au sommet de l’Etat une nouvelle génération de politiciens : Idy et Khalifa sont aphones. Pour les autres candidats à la présidentielle, Mamadou Lamine Diallo, Déthié Fall, qui sont aussi restés muets comme des carpes, il n’est pas facile de les catégoriser. Amadou Ba, qui n’est pas un héritier désigné de Macky, n’a pas encore totalement assumé sa «Nouvelle responsabilité». Il reste quoi ? Un champ de ruines occupé allégrement par Bougane Guèye Dany et Thierno Bocoum, et légèrement Thierno Alassane Sall. Dans ce moment indécis et incertain, ils voudraient incarner une opposition radicale au régime en place. Pour les deux premiers, la méthode empruntée a été éprouvée par Pastef : gatsa-gasta.
MACKY SALL FREINE ABDOU MBOW ET SES PAIRS
L'ancien président a discrètement fait capoter une proposition visant à limiter les prérogatives présidentielles, dévoilant son implication dans le jeu politique actuel
Le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar qui a fini la rédaction de sa proposition visant à empêcher le chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée nationale disait n’attendre que le moment opportun pour procéder à son dépôt. Sauf que, selon nos informations, Macky Sall aurait câblé Abdou Mbow et Cie pour leur demander de surseoir à leur initiative.
La proposition de loi annoncée, visant à empêcher le président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale, ne verra jamais le jour. Le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar a décidé de surseoir à son initiative. Selon des informations de L’As, l’ancien président de la République s’est personnellement investi pour que cette proposition ne puisse jamais arriver sur la table du président de l’Assemblée nationale. En effet, Macky Sall aurait câblé le président du groupe parlementaire et du président de l’Assemblée pour leur demander de surseoir à leur proposition. Une implication de l’ancien président de la République qui va empêcher au Sénégal de connaître une proposition de loi inédite. Car il faut le relever, cette proposition de loi semble résulter dans les faits du refus du Premier ministre de se présenter devant le Parlement sur la base de l’actuel règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Selon les députés de Yewwi Askan Wi, proche de l’actuel pouvoir, qui s’exprimaient lors d’un point de presse tenu en fin juin 2024, l’actuel règlement intérieur n’intègre pas les articles concernant le Premier ministre après la restauration du poste en 2021. En conséquence, ce groupe dirigé par le député Mohammed Ayip Daffé avait indiqué que le Premier ministre n’était pas lié à faire sa Déclaration de politique générale dans les délais de 90 jours. C’est pourquoi ils avaient demandé à l’Assemblée nationale de réactualiser son règlement intérieur. Mais les choses sont toujours au statu quo.
En tout cas, le groupe Benno Bokk Yaakaar qui était décidé à faire passer son initiative avait commencé à manœuvrer pour obtenir le soutien de 99 députés. Déjà, dans une interview accordée à L’As Tv, en début juillet, le 1er vice-président de l’Assemblée nationale indiquait que le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar voulait que son initiative soit soutenue par les députés de tous bords politiques à l’Assemblée nationale. Ibrahima Baba Sall précisait que la proposition allait être déposée en temps opportun et avant que l’Assemblée nationale n’atteigne ses deux ans de législature.
Mais avec l’implication de l’ancien président de la République, les chances de la proposition d’aboutir ont été tuées dans l’œuf
En réalité, le président Macky Sall a fait comprendre à ses députés qu’en voulant empêcher la possibilité du chef de l'Etat de disposer de telles prérogatives, c’est comme s”ils mettent en avant leur carrière..
Ce qui est une mauvaise image du groupe de Benno Bokk Yaakaar. Visiblement, cet argument a fait mouche au niveau de la majorité de l'actuelle législature. Depuis lors; c’est silence radio au niveau du groupe Benno Bokk Yakaar.