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26 novembre 2024
Santé
LES HOPITAUX D’AFRIQUE ET D’AILLEURS FONT L’ETAT DES LIEUX
Le thème sur «La certification des établissements de soins» réunira, à partir du 26 juin, à Dakar, des gestionnaires d’établissements de santé et praticiens de la médecine ainsi que d’autres acteurs qui gravitent autour de la santé.
Le thème sur «La certification des établissements de soins» réunira, à partir du 26 juin, à Dakar, des gestionnaires d’établissements de santé et praticiens de la médecine ainsi que d’autres acteurs qui gravitent autour de la santé. Organisée par le Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (Reshaoc), plus de 400 participants y sont attendus afin de faire l’«état des lieux de la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux de Reshaoc». Hier, vendredi 21 juin 2024, le comité d’organisation de la rencontre, accompagné du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a fait face à la presse.
Du 26 au 28 juin 2024, la capitale sénégalaise va accueillir la 12ème édition des rencontres hospitalières organisée par le Réseau des hôpitaux d’Afrique, de l’Océan indien et des Caraïbes (Reshaoc) avec comme partenaire la France. La présidence étant assurée par le Sénégal, les acteurs ont décidés de revenir en terres sénégalaises, après y avoir tenus deux autres éditions.
Pour le colonel Massamba Diop, point focal du Reshaoc, ce réseau est un cadre, un réseau d’hôpitaux de toute l’Afrique francophone qui a pour rôle de partager, entre ses membres, les meilleures pratiques professionnelles. «Il est important d’avoir une uniformité dans l’approche de la prise en charge des malades et d’apporter une meilleure réponse aux attentes des malades. Il permet également de faire une amélioration constante de l’offre et de la qualité des soins que nous dispensons au niveau des populations», a-t-il fait comprendre. Pour cette édition, le thème sera axé sur «La certification des établissements de soins : états des lieux de la mise en place de la démarche qualité dans les hôpitaux du Resshaoc». Pour les acteurs, il s’agit, à travers ce thème, d’améliorer constamment la sécurité. «Il s’agit de partages et c’est surtout de nos insuffisances, de nos erreurs qu’on s’appuie pour corriger ensemble et partager tous les événements, qu’ils soient bons ou déplorables dans l’espace du Reshaoc, pour proposer des solutions de sortie» a fait savoir le colonel Diop.
Selon Khadidiatou Sarr Kébé, présidente en exercice dudit réseau et par ailleurs Directrice de l’hôpital de Fann, les 12èmes rencontres ont déjà connu un énorme succès, avec près de 500 participants notamment des Sénégalais, de la sous-région, de la France.
LE SENEGAL SUR LA QUALITE DES SOINS DELIVRES
La loi hospitalière 98-08-98-12 qui consacre la réforme hospitalière a inscrit en bonne place la démarche qualité que les hôpitaux publics doivent mettre en place. Pour Moussa Sam Daff, président de l’Association sénégalaise des Administrateurs des services de santé et par ailleurs Directeur de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, c’est sur la qualité telle que perçue qu’on doit travailler. «Les hôpitaux sont en train de faire beaucoup de choses que les gens ignorent. Il y a un effort de communication que les hôpitaux doivent faire pour se réconcilier avec les populations. Nous le constatons, nous ne disons pas que tout est rose, mais il y a énormément d’efforts qui ont été faits. Sur le plan du plateau technique, l’hôpital sénégalais n’a rien à envier à ceux des pays de l’espace Reshaoc. Maintenant, sur le plan des comportements, des pratiques, il y a des choses à revoir», a-t-il fait comprendre. Et d’ajouter : «la qualité, pour l’apprécier, il faut le faire sous l’angle d’un processus. Ce qui veut dire que l’hôpital peut être bon sur les 10 caractéristiques et faillir sur une. Ce qui remet en cause toute la démarche qui a été posée. C’est la raison pour laquelle on a parlé d’institutionnaliser mais surtout d’évaluer».
INSTITUTIONNALISATION
Par rapport à l’institutionnalisation, les acteurs ont souligné qu’elle permettra une harmonisation des procédures. Ainsi, à partir de ce moment, ils diront que l’évaluation sera beaucoup plus évidente et on progressera ensemble. Tout en interpellant l’autorité de tutelle sur la question, les acteurs reconnaissent l’existence d’un mécanisme d’évaluation au Sénégal. «Les autorités verront ce qu’il faut mettre en place pour davantage systématiser la démarche dans les Etablissements publics de santé» (EPS) a fait savoir M. Daff. Pour la Directrice générale de la Santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, les motifs d’insatisfaction touchent souvent l’accueil, les conditions de séjour et c’est peut-être même l’environnement, à tort ou à raison, qui peuvent estimer qu’il y a sur prescription. «Nous ne disons pas que tout est rose dans nos hôpitaux, mais nous y travaillons et les résultats sont là. Maintenant, il faut vulgariser ces bonnes pratiques et améliorer ce qui ne va pas et nous y travaillons. Il y a des évaluations qui sont faites dans les hôpitaux», a-t-elle renseigné.
Au niveau de la Commission scientifique, le Professeur Mamadou Sarr a soutenu qu’en parlant de l’institutionnalisation, il est question du cadre normatif en termes de référentiel qualité. A cet effet, il a estimé qu’«Il faut que toutes les parties prenantes s’accordent à définir un cadre commun de fonctionnement normalisé en terme d’accueil, d’urgence, fluidification des actes administratifs, en terme de processus métier ; tout ce qu’on a à se plaindre, on doit le configurer dans ce cadre. Il sera élaboré, partagé et accepté par toutes les parties prenantes, y compris les usagers. Après cela, il faut mettre en place une autorité de régulation».
Avec ces organes de gouvernance de la qualité, Pr Sarr reste convaincu qu’il faudra des comités d’évaluation qui vont se déplacer, ainsi que des procédures pour les certifier. «Il faut mettre une Commission nationale de certification qualité. L’enjeu est beaucoup plus important. La qualité dépend des ressources allouées, on ne peut pas faire plus avec moins. Si on donne des ressources, il faut les optimiser dans l’utilisation ; c’est de cela qu’il s’agit. Il y a un socle de base à bâtir en commun, c’est le réseau qui permettra de le faire. C’est pourquoi l’organisme de certification qui est le Reshaoc va donner des labélisations qui est un gage qu’on a franchi un certain nombre d’étapes, pas la totalité, pour être éligibles à la demande d’accréditation internationale».
LE PRESIDENT DIOMAYE FAYE PORTE LE PLAIDOYER DE L’AFRIQUE
Le Forum pour la souveraineté et l’innovation vaccinales initié par l’Alliance du vaccin (Gavi) et ses partenaires s’est ouvert ce jeudi 20 juin. Le président de la République qui y prend part a prononcé un discours qui porte le plaidoyer de l'Afrique
Pour le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, le Forum de Paris sur la vaccination s’inscrit dans la voie pour corriger les points faibles du continent en matière de riposte de pandémie telles que le manque d’équipement, de médicaments mais surtout de vaccins.
Le Forum pour la souveraineté et l’innovation vaccinales initié par l’Alliance du vaccin (Gavi) et ses partenaires s’est ouvert hier, jeudi 20 juin, à Paris. Le président de la République qui y prend part a prononcé un discours qui porte le plaidoyer de l’Afrique. Selon le Président Faye, Gavi s’inscrit dans la voie pour corriger les points faibles du continent Africain en matière de riposte face aux pandémies, à l’instar du manque d’équipements, de médicaments mais surtout de vaccins. Pour lui : « bien que l’Afrique représente environ 20% de la population mondiale, son industrie des vaccins fournit à peine 0,25% de l’offre mondiale. Le continent est encore largement tributaire d’autres régions pour couvrir ses besoins ». Et d’ajouter : « un des défis majeurs pour l’Afrique aujourd’hui, c’est de produire des vaccins, des médicaments et des diagnostics, mais également d’accéder aux plateformes de commercialisation pour participer pleinement à la lutte contre les menaces sanitaires futures. »
Revenant sur la situation actuelle au Sénégal dans la marche vers l’autonomisation pharmaceutique, le Chef de l’Etat a fait part de la réalisation des infrastructures et de l’acquisition des équipements qui sont en cours de finalisation, non sans oublier le site du vaccinople de Diamniadio qui constitue une des entités du programme qui aura une capacité de production de 300 millions de doses de vaccins de routine, épidémiques ou pandémiques en utilisant trois (03) plateformes technologiques dont l’ARN messager. « Pour encadrer toutes ces initiatives, le Sénégal a déjà mis en place l’Agence nationale de Réglementation Pharmaceutique (ARP) qui s’est beaucoup employée pour atteindre les phases de maturation et d’homologation requises. »
Le chef de l’Etat a aussi remercié à ce sujet les pays, Institutions et organismes partenaires pour le soutien qu’ils apportent au Sénégal, en particulier dans les efforts de promotion du vaccin et de la vaccination, au premier rang desquels figure GAVI. « Dans la perspective de consolidation des acquis et de la réalisation de l’objectif de l’Union Africaine de produire sur le continent 60% des vaccins utilisés sur place d’ici 2040, l’Institut Pasteur de Dakar a initié, avec le soutien du Gouvernement sénégalais, un programme de développement industriel estimé à 252 millions de dollars», a fait savoir son excellence Bassirou Diomaye Faye. Aujourd’hui, le successeur du Président Macky Sall reconnait qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre l’objectif de produire des vaccins de qualité, en quantité suffisante pour le continent noir. Face à ce défi, il a soutenu :« c’est dire l’immensité de la tâche qui reste à accomplir pour la souveraineté vaccinale de l’Afrique. Par ma présence à ce Forum, j’ai voulu exprimer mon attachement personnel à la santé et la place qu’elle occupe dans l’action de mon gouvernement ». Et de renchérir : « l’histoire récente de la pandémie COVID19 nous a montré combien nous étions vulnérables, mal préparés face aux pandémies et que par conséquent la santé doit être une priorité permanente. Cette pandémie avait surtout mis en évidence les disparités structurelles qui existaient déjà entre pays développés et pays en développement, en matière de vaccination. »
L’engagement du Sénégal à soutenir le financement de Gavi a été une fois encore renouvelé par le Président Faye. « Soutenir le financement de Gavi, c’est aussi investir stratégiquement et à un rythme plus soutenu dans la protection de nos enfants, des générations actuelles et futures. Je serai engagé dans cette campagne pour GAVI et vous y invite tous. Ensemble, mobilisons-nous. »
Rappelons que le Forum pour la souveraineté et l’innovation vaccinales a été organisé dans le cadre de la semaine mondiale de la vaccination. Co-organisé avec l’Union africaine (UA) et l’Alliance du vaccin (GAVI) et la République Française, il a réuni des chefs d'État et des ministres venus de tous les continents, ainsi que de représentants de la société civile et des laboratoires pharmaceutiques et instituts de recherche.
DIOMAYE ENTRE EN SCENE
Invité par le Gavi, l'Alliance du Vaccin, et l'Union africaine, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye est bien arrivé hier, mercredi 18 juin, à Paris
Invité par le Gavi, l'Alliance du Vaccin, et l'Union africaine, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye est bien arrivé hier, mercredi 18 juin, à Paris pour prendre part au Forum mondial pour la souveraineté et l'innovation vaccinales dont la cérémonie d’ouverture est prévue, ce jeudi 20 juin. Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye va rencontrer ensuite son homologue français autour d’un déjeuner à l’Élysée pour échanger sur divers sujets.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, est bien arrivé hier, mercredi 18 juin, à Paris. Le Chef de l'État a été chaleureusement accueilli à son arrivée à l'Aéroport de ParisOrly par les autorités françaises et les officiels de l'ambassade du Sénégal en France, selon une note de la Présidence de la République. Ce premier déplacement du président Diomaye en dehors du continent africain s’inscrit dans le cadre du Forum mondial pour la souveraineté et l'innovation vaccinales, coorganisé par le Gavi, l'Alliance du Vaccin, et l'Union africaine et dont la cérémonie d’ouverture est prévue ce jeudi 20 juin 2024. Lors de cette rencontre, le président de la République fera une allocution devant ses homologues africains et français pour rappeler le rôle important joué par le Sénégal dans la mise en œuvre des programmes de vaccination avec l'appui de GAVI et de ses partenaires, ainsi que la volonté de parvenir à la souveraineté sanitaire et pharmaceutique.
A Paris, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye profitera également de son séjour pour rencontrer autour d’un déjeuner son homologue français à l’Élysée. Au menu des discussions entre les deux chefs d’Etat lors de ce premier tête à tête depuis l’élection du président Diomaye Faye, plusieurs questions dont celle de l’avenir des militaires français au Sénégal. S’exprimant le 16 mai dernier lors d’une conférence conjointe avec le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, devant les étudiants de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Premier ministre Ousmane Sonko soulignant qu’« on peut avoir des accords de défense sans que cela ne justifie que le tiers de la région de Dakar soit occupé aujourd'hui par des garnisons étrangères », avait réitéré la volonté du Sénégal de disposer de lui-même, laquelle volonté est selon lui incompatible avec la présence de bases militaires étrangères sur son sol... »
L'HÔPITAL DALAL JAMM ESPÈRE RECOURIR À L’ALLOGREFFE POUR TRAITER LA DRÉPANOCYTOSE
“Pour le moment, on commence l’autogreffe pour les cancers, mais plus tard, d’ici quelque temps, on va migrer vers l’allogreffe qui est la thérapie qui peut traiter et guérir les drépanocytaires”, a déclaré Pr Fatou Samba Ndiaye.
Dakar, 19 juin (APS) – L’allogreffe sera pratiquée ”d’ici peu de temps” pour traiter et guérir les drépanocytaires, notamment les enfants atteints de cette maladies, a confié le chef du service d’hématologie et de greffe de moelle osseuse de l’hôpital “Dalal Jamm” de Guédiawaye, Pr Fatou Samba Ndiaye.
“Pour le moment, on commence l’autogreffe pour les cancers, mais plus tard, d’ici quelque temps, on va migrer vers l’allogreffe qui est la thérapie qui peut traiter et guérir les drépanocytaires”, a-t-elle dit mercredi en prenant part à la Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose, commémorée chaque année le 19 juin.
La Journée mondiale de lutte contre la drépanocytose vise à sensibiliser davantage le grand public sur la maladie, l’importance du dépistage mais également renseigner sur les possibilités de soins.
Selon Pr Ndiaye, la greffe de la moelle osseuse est une vraie chance pour les patients enfants souffrant de drépanocytose.
“On s’est rendu compte que dans le monde, la greffe pouvait guérir 90 % des enfants drépanocytaires. Donc, ce centre qui avait comme objectif de traiter des cancers du sein, va en profiter pour faire des greffes de la moelle osseuse dans le futur”, a indiqué la praticienne.
“Ce n’est pas seulement la greffe de moelle qu’on fera dans ce centre, il y a également les échanges ‘hériditocitaires’ qui est également une thérapie cellulaire pour diminuer au maximum les crises drépanocytaires chez les enfants et même chez les adultes”, a ajouté professeur Fatou Samba Ndiaye.
Mme Ndiaye précise toutefois que cette thérapie nécessite qu’une banque de sang soit disponible à l’hôpital Dalal Jamm. “C’est un plaidoyer que nous faisons, parce que pour faire l’échange ‘héréditocitaire’ qui est mensuelle, on a besoin de sang”, a-t-elle souligné.
“Nous interpellons le ministère de la Santé pour [que l’hôpital Dalal Jamm] puisse au moins disposer de ces kits par la Couverture sanitaire universelle, pour que les drépanocytaires puissent” en bénéficier, a lancé l’hématologue.
Cela permettrait de parer aux “crises temporelles”. “Nous souhaiterions que nos patients puissent bénéficier des soins gratuits à l’image des autres pathologies chroniques”, a insisté Mme Ndiaye en évoquant la cherté de la prise en charge.
“Un kit coûte en moyenne 150 mille francs CFA. Beaucoup d’efforts ont été faits dans le cadre des dépistages, mais il y a des efforts encore à faire dans la prise en charge”, a conclu Fatou Samba Ndiaye.
Maguèye Ndiaye, président de l’association sénégalaise de lutte contre la drépanocytose, est revenu sur les avantages qu’offre ce centre de prise en charge pour les malades.
“Nous faisons face à beaucoup de défis. Ce centre de greffe donnera beaucoup d’espoir à nous, malades du sang”, a-t-il soutenu, avant de lancer un plaidoyer “pour que les autorités sachent qu’au-delà des douleurs, il y a des possibilités, avec le développement, de trouver des solutions pour aider ces patients”, a déclaré M. Ndiaye.
“Mais nous savons qu’avec la greffe, cela demande un certain moyen, donc raison pour laquelle nous faisons un plaidoyer auprès des autorités pour que la prise en charge des drépanocytaires soit introduite dans la prise en charge de la couverture sanitaire universelle pour alléger l’accès au traitement”, a plaidé le président de l’association des malades drépanocytaires.
PRODUCTION DE MEDICAMENTS : LE SENEGAL EST PASSE AU NIVEAU DE MATURITE 3
Le Sénégal est passé au niveau de “maturité 3” après une évaluation de l’OMS, ce qui lui permettra de produire des médicaments et de les vendre partout à travers le monde, a-t-on appris du ministre de la Santé et de l’action sociale, Dr Ibrahima Sy.
Dakar, 19 juin (APS) – Le Sénégal est passé au niveau de “maturité 3” après une évaluation de l’OMS, ce qui lui permettra de produire des médicaments et de les vendre partout à travers le monde, a-t-on appris du ministre de la Santé et de l’action sociale, Dr Ibrahima Sy.
“Le Sénégal qui était au niveau 1 et 2 de maturité a fait récemment l’objet d’une évaluation par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour passer à ce qu’on appelle le niveau de maturité 3. Cela va permettre au pays de produire aujourd’hui des médicaments qui peuvent être commercialisés partout dans le monde”, a-t-il déclaré au cours d’un entretien avec l’APS.
Selon le ministre, ‘cela veut dire qu’on doit pouvoir respecter la réglementation, la qualité, la sécurité en matière de médicaments, et aussi avoir un business model viable”.
“Il faut que les entreprises qui décident de se lancer dans la production soient des entreprises viables qui puissent non seulement alimenter le marché mais le faire sans qu’il y ait des risques de faillite au niveau du pays”, a expliqué le ministre.
Il a souligné que la souveraineté pharmaceutique est une des premières priorités que le président de la République a déclinées parce “le Sénégal importe énormément de médicaments qui souvent coûtent chers et dont on n’a pas forcément le contrôle de la qualité et de la sécurité”.
Le ministre a fait savoir que cette situation a conduit le Sénégal, depuis un certain nombre d’années, à se lancer dans une politique de relance pharmaceutique qui a permis de mettre en place l’agence de réglementation pharmaceutique.
Cette agence, a-t-il indiqué, permet de “travailler sur tout ce qui est normalisation et les règles en matière de production de vaccins”.
Selon M. Sy, la production locale permet de “réduire l’importation des médicaments, de développer notre industrie pharmaceutique, d’étendre la chaine de valeurs parce que la production du médicament, c’est la production des intrants, c’est la production, elle-même, et tout ce qui est stockage, gestion, écoulement”.
LE MINISTERE DE LA SANTE CONDAMNE ET SAISIT LA JUSTICE SAISIE
La semaine passée, des agents qui se réclament du centre Talibou Dabo de Grand Yoff ont saccagé l’établissement, engendrant des dégâts matériels très importants.
La semaine passée, des agents qui se réclament du centre Talibou Dabo de Grand Yoff ont saccagé l’établissement, engendrant des dégâts matériels très importants. C’est dans ce sens que le ministère de la Santé a saisi la justice pour que les responsabilités soient situées.
Le ministère de la Santé est très remonté contre certains agents du centre Talibou Dabo de Grand Yoff qui ont saccagé ledit centre, occasionnant des dégâts très importants. Dans un communiqué qui nous est parvenu, le ministère de la Santé déplore cette situation désastreuse.
Selon le communiqué, un groupe d'individus qui se réclameraient agents dudit centre ont saccagé les locaux. Le ministère de la Santé et de l'Action sociale condamne fermement de tels actes «qui sont inacceptables, et regrette les importants dégâts matériels occasionnés». C’est dans ce sens que les services du Dr Ibrahima Sy ont saisi la justice pour que la lumière soit faite sur cette affaire. «Nous tenons à informer l'opinion que les autorités judiciaires ont été saisies et l'enquête, qui suit son cours, déterminera les responsables qui répondront de leurs actes devant la loi», tonne-t-il. Poursuivant son propos, il renseigne que la tutelle a pris toutes les dispositions «pour veiller au bon fonctionnement du Centre Talibou DABO et assurer la sécurité du personnel», rassure-t-il.
Pour rappel, le CTD est un service public d'éducation et de réadaptation pour les enfants handicapés physiques. Il a pour mission d'assurer la prise en charge globale des enfants handicapés moteurs et des personnes en situation de handicap physique. «Un aussi important établissement, rare en son genre et accueillant en majorité des enfants vulnérables, doit être préservé et entretenu au lieu de faire l'objet d'actes de sabotage».
INAUGURATION D’UN ESPACE DE DEVELOPPEMENT PSYCHO-SOCIAL DES JEUNES ATTEINTS DU VIH A L'HOPITAL FANN
L’association For hope et le Centre de recherche clinique et de formation (CRCF) ont inauguré mardi un centre dédié aux jeunes, dont la vocation est d’être un environnement d’espoir pour les enfants et adolescents atteints de Vih en Afrique
Dakar, 11 juin (APS) – L’association For hope et le Centre de recherche clinique et de formation (CRCF) ont inauguré mardi un centre dédié aux jeunes, dont la vocation est d’être un environnement d’espoir pour les enfants et adolescents atteints de Vih en Afrique, lesquels font face au double fardeau de la stigmatisation et de la discrimination.
‘’Toutes les cinq minutes, un enfant meurt du VIH, toutes les deux minutes, un enfant est infecté par le VIH. La solidarité sanitaire pour des jeunes qui sont l’espoir de notre nation est donc nécessaire’’, a justifié le directeur du CRCF, docteur Karim Diop. Il prenait part à l’inauguration de ce centre situé dans l’enceinte de l’hôpital de Fann.
Selon Dr Diop, dans ce lieu, les enfants pourront bénéficier de soins médicaux de qualité, de soutien psychologique, d’aide juridique. Ils auront aussi des lieux de rencontres entre pairs mais également un soutien scolaire et des activités génératrices de revenus. ‘’Ils pourront également participer à des activités récréatives, sportives et se mouvoir dans l’espace numérique’’, a-t-il poursuivi.
Il a relevé que ‘’ce centre de prise en charge holistique des jeunes et adolescents répond aux besoins et aspirations partagés’’.
L’international sénégalais Idrissa Gana Guéye, ambassadeur et co-fondateur de l’association “For hope”, a rappelé que ‘’les jeunes qui vivent avec le fardeau de la maladie souffrent dans leur chair’’. ‘’Ils souffrent aussi du poids de la stigmatisation, de la discrimination. En effet, la plus petite différence d’ autres jeunes les met à l’écart à la maison, à l’école ou tout simplement pour pouvoir jouer avec les autres camarades’’, a expliqué le footballeur.
‘’Nous avons souhaité mettre en place cet espace pour permettre aux jeunes de s’épanouir, de se renforcer et de se développer dans un esprit d’équité, d’égalité et de solidarité’’, a-t-il expliqué.
Il souligne que cet espace se veut un lieu de ‘’construction’’ pour une jeunesse en bonne santé, moderne et consciente. ‘’Tout jeune qui viendra ici, bénéficiera d’un renforcement de ses capacités et devra donc en sortir plus fort, et devenir un vrai Gaïndé [Lion en wolof]’’, a-t-il dit.
‘’Chers jeunes, cet espace est pour vous. Nous espérons que vous retrouverez ici le sourire’’, a lancé Idrissa Gana Gueye aux adolescents et jeunes.
Venu présider la cérémonie, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a magnifié cet élan de solidarité envers le système de santé. ‘’A côté des pouvoirs publics, un devoir de solidarité nous incombe, par la mise en œuvre de stratégies innovantes axées sur l’implication communautaire, sans stigmatisation ni discrimination’’, a-t-il soutenu.
‘’Il me plaît de saluer de façon très appuyée la mise en place de cet espace dédié qui vient compléter l’offre de soins adaptés aux besoins des adolescents ici à l’hôpital de Fann’’, s’est réjoui le docteur Sy.
D’après lui, c’est une structure qui vient à son heure et qui constitue sans nul doute un facteur facilitant pour le diagnostic, la mise sous traitement et la rétention dans les soins pour cette cible particulière que constituent les adolescents.
LE VIH/SIDA SE FEMINISE
Selon le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, 63% des personnes infectées sont de sexe féminin. il a fait l’annonce hier, lors de l’inauguration de l’espace Jeunes de l’hôpital de Fann, dédié aux enfants atteints du Vih.
La situation du Vih/Sida est de plus en plus préoccupante dans le monde mais aussi surtout en Afrique subsaharienne. Selon le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, 63% des personnes infectées sont de sexe féminin. il a fait l’annonce hier, lors de l’inauguration de l’espace Jeunes de l’hôpital de Fann, dédié aux enfants atteints du Vih.
«Aujourd’hui encore, les chiffres de la maladie restent accrochés à des niveaux plutôt préoccupants. Et il devient urgent de reprendre les efforts pour l’atteinte des cibles», a dit d’emblée le ministre de la Santé, Dr Ibrahima Sy, lors de l’inauguration de l’espace jeunes de l’hôpital de Fann dédié aux enfants atteints du Vih, qui a été construit par l’association For Hope en partenariat avec le footballeur Idrissa Gana Guèye. A l’en croire, le dernier rapport mondial sur le sida révèle que 4 000 nouvelles personnes âgées de 15 à 24 ans sont infectées par le VIH chaque semaine, parmi lesquelles 3 100 vivent en Afrique subsaharienne. «A ce rythme, le monde comptera 1,2 million de nouvelles infections en 2025, soit trois fois plus que l’objectif fixé. En 2023, l’Onusida a rapporté 630 000 décès dus au VIH.
En Afrique subsaharienne, les adolescentes et les jeunes femmes de 15 - 24 ans sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que les adolescents et jeunes hommes. Elles représentent ainsi 77% des nouvelles infection», dit-il. Poursuivant son propos, il indique qu’on fait face à une épidémie de type concentré avec une prévalence basse et stable dans la population générale. «Toutefois, cette prévalence est marquée par des taux élevés dans les populations clefs que sont les hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes (27%), les consommateurs de drogue par voie injectable (9,2%), les professionnelles du sexe (6,6%), et les personnes privées de liberté (2%). Nous notons également que près de 63% des personnes infectées sont du sexe féminin», a souligné Dr Sy.
A cet effet, il souligne que le ministère de la Santé et de l’Action Sociale a mis en place pour les prochaines années des stratégies de renforcement des interventions essentielles pour les cibles prioritaires : la prévention, le dépistage différencié, l’accès universel au traitement, aux soins et au soutien, les approches novatrices à travers des programmes combinés et novatrices. «Il me plaît de saluer de façon très appuyée la mise en place de cet espace dédié qui vient compléter l’offre de soins adaptés aux besoins des adolescents ici à l’hôpital de Fann. C’est une structure qui vient à son heure et qui constitue sans nul doute un facteur facilitant pour le diagnostic, la mise sous traitement et la rétention dans les soins pour cette cible particulière des adolescents», a-t-il dit.
«TOUTES LES 2 MINUTES, UN ENFANT EST INFECTE PAR LE VIH, TOUTES LES 5 MINUTES, UN ENFANT MEURT DU VIH»
Pour sa part, le directeur du centre de recherche et de formation à la prise en charge clinique de Fann (Crcf), Dr Karim Diop, a indiqué que toutes les deux minutes, un enfant est infecté par le VIH, toutes les 5 minutes, un enfant meurt du VIH. «L’adolescence est un moment difficile pour les jeunes et leurs familles. Et lorsqu’une maladie chronique survient chez un jeune, la cellule familiale est souvent fragilisée et a du mal à se faire aux besoins décuplés de la prise en charge de son enfant, nécessitant beaucoup de moyens financiers et diverses expertises, avec des coûts ne pouvant pas être supportés par la majorité des familles sénégalaises», a précisé Dr Diop. Ainsi, ce centre est une innovation, selon lui, qui s’inscrit pour l’alliance d’expertise complémentaire entre des spécialistes de santé, de psychologie, du social, de l’économie, du juridique au service des jeunes. «Les valeurs qui sous-tendent cette approche cadrent parfaitement avec la dynamique de changement insufflée par le gouvernement actuel épris de plus de justice sociale et d’amélioration de la qualité des services sanitaires. Ainsi, nous espérons que ce centre va servir d’incubateur ou de modèle à d’autres structures similaires qui vont être construites plus tard au Sénégal pour offrir un espoir aux jeunes et adolescents malades», espère-t-il.
LE SENEGAL CHERCHE ENCORE LA BONNE FORMULE POUR L'ACCÈS UNIVERSEL AUX SOINS
Grâce aux efforts déployés par les pouvoirs publics, de coûteux soins sont désormais à la portée de tous les Sénégalais. Néanmoins, des insuffisances persistent, comme les longues attentes pour les examens médicaux
Le Sénégal était bien parti pour offrir une couverture maladie universelle à la population, surtout aux plus démunis. Avec la mise en place de l’Agence de la couverture maladie universelle, plusieurs axes avaient été dégagés, seulement dans la mise en œuvre des acteurs ont failli sur certains points.
La résilience dans la santé est une réalité au Sénégal même si des corrections doivent être apportées dans certains domaines de la gestion. Des soins généralement très coûteux sont aujourd’hui accessibles à toutes les couches de la société grâce aux différents programmes mis en place par le gouvernement du Sénégal. Le stress de donner vie par césarienne à cause du prix élevé de la prise en charge, n’est plus un souci chez la femme enceinte devant subir cette intervention. Au niveau du gouvernement du Sénégal, l’Etat avait misé sur la couverture maladie universelle pour permettre à tous les Sénégalais de bénéficier de soins de qualité mais à moindre coût. Pour réussir cette stratégie, il avait mis en place l’Agence de la couverture maladie universelle qui doit coordonner les actions allant dans le sens d’offrir des soins à tous les Sénégalais. Avec des axes bien définis dont le premier est d’organiser les Sénégalais en mutuelle. Aujourd’hui, l’Agence de la couverture maladie universelle (Acmu) est devenue un fardeau pour les hôpitaux qui ne parviennent pas à entrer dans leur fonds. Des structures sanitaires comme les centres de santé et postes de santé ont du mal à faire de la gratuité pour les enfants de 0 à 5 ans. Si la consultation est gratuite, la majorité des médicaments reste inexistante dans la structure. Une situation qui conduit les accompagnants des malades à aller dans les officines privées pour se procurer les médicaments.
DES ATTENTES TROP LONGUES
De plus en plus, des attentes trop longues sont notées dans le cadre de l’imagerie médicale. Malgré les centaines de milliards investis dans les politiques de santé publique, pour équiper les structures de santé, des Sénégalais peinent encore à bénéficier d’une prise en charge efficiente de leurs maladies. Des échographies, des analyses sont reportées, faute d’intrants ou de matériels en panne. Certains patients sont contraints à des références et contre références. Une situation qui retarde ou fausse le diagnostic de la prise en charge engendrant d’autres dépenses supplémentaires chez le malade et son entourage. Au niveau des établissements, les gestionnaires des hôpitaux de santé publique et le ministère de tutelle continuent de se renvoyer la balle. Si l’Etat évoque un problème d’entretien face aux utilisateurs que sont les pratiquants, ces derniers parlent de surcharge dans l’utilisation. Le nombre de matériels est pour eux, inférieur à la demande, ce qui peut engendrer des dommages dans l’utilisation de certains appareils médicaux comme les scanners, les échographies entre autres, ainsi que le problème de la qualité très souvent décriée.
Dans les régions, le manque de spécialistes dans certaines branches de la médecine reste et demeure un fait réel. Dans certaines zones du pays, avoir un rendez-vous avec des spécialistes peut prendre du temps faute de personnels qualifiés suffisants. L’équité n’est toujours pas rétablie par rapport à la capitale qui concentre toutes les spécialisations de la médecine. Malgré cette remarque, force est de constater que des actions correctives se poursuivent afin d’amoindrir les gaps. Aujourd’hui, toutes les régions du Sénégal sont pourvues de spécialistes et même si l’offre demeure très faible, le personnel de santé est présent partout pour prendre en charge les populations.
HÔPITAL DE FANN : INAUGURATION D’UN ESPACE DÉDIÉ AU DÉVELOPPEMENT PSYCHO-SOCIAL DES JEUNES ATTEINTS DU VIH
Toutes les cinq minutes, un enfant meurt du VIH, toutes les deux minutes, un enfant est infecté par le VIH
L’association For hope et le Centre de recherche clinique et de formation (CRCF) ont inauguré mardi un centre dédié aux jeunes, dont la vocation est d’être un environnement d’espoir pour les enfants et adolescents atteints de Vih en Afrique, lesquels font face au double fardeau de la stigmatisation et de la discrimination.
‘’Toutes les cinq minutes, un enfant meurt du VIH, toutes les deux minutes, un enfant est infecté par le VIH. La solidarité sanitaire pour des jeunes qui sont l’espoir de notre nation est donc nécessaire’’, a justifié le directeur du CRCF, docteur Karim Diop. Il prenait part à l’inauguration de ce centre situé dans l’enceinte de l’hôpital de Fann.
Selon Dr Diop, dans ce lieu, les enfants pourront bénéficier de soins médicaux de qualité, de soutien psychologique, d’aide juridique. Ils auront aussi des lieux de rencontres entre pairs mais également un soutien scolaire et des activités génératrices de revenus. ‘’Ils pourront également participer à des activités récréatives, sportives et se mouvoir dans l’espace numérique’’, a-t-il poursuivi.
Il a relevé que ‘’ce centre de prise en charge holistique des jeunes et adolescents répond aux besoins et aspirations partagés’’.
L’international sénégalais Idrissa Gana Guéye, ambassadeur et co-fondateur de l’association “For hope”, a rappelé que ‘’les jeunes qui vivent avec le fardeau de la maladie souffrent dans leur chair’’. ‘’Ils souffrent aussi du poids de la stigmatisation, de la discrimination. En effet, la plus petite différence d’ autres jeunes les met à l’écart à la maison, à l’école ou tout simplement pour pouvoir jouer avec les autres camarades’’, a expliqué le footballeur.
‘’Nous avons souhaité mettre en place cet espace pour permettre aux jeunes de s’épanouir, de se renforcer et de se développer dans un esprit d’équité, d’égalité et de solidarité’’, a-t-il expliqué.
Il souligne que cet espace se veut un lieu de ‘’construction’’ pour une jeunesse en bonne santé, moderne et consciente. ‘’Tout jeune qui viendra ici, bénéficiera d’un renforcement de ses capacités et devra donc en sortir plus fort, et devenir un vrai Gaïndé [Lion en wolof]’’, a-t-il dit.
‘’Chers jeunes, cet espace est pour vous. Nous espérons que vous retrouverez ici le sourire’’, a lancé Idrissa Gana Gueye aux adolescents et jeunes.
Venu présider la cérémonie, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, a magnifié cet élan de solidarité envers le système de santé. ‘’A côté des pouvoirs publics, un devoir de solidarité nous incombe, par la mise en œuvre de stratégies innovantes axées sur l’implication communautaire, sans stigmatisation ni discrimination’’, a-t-il soutenu.
‘’Il me plaît de saluer de façon très appuyée la mise en place de cet espace dédié qui vient compléter l’offre de soins adaptés aux besoins des adolescents ici à l’hôpital de Fann’’, s’est réjoui le docteur Sy.
D’après lui, c’est une structure qui vient à son heure et qui constitue sans nul doute un facteur facilitant pour le diagnostic, la mise sous traitement et la rétention dans les soins pour cette cible particulière que constituent les adolescents.