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22 avril 2025
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SEEN EGAL-SEEN EGALITE, POUR UN SÉNÉGAL PLUS ÉGALITAIRE
Le projet découle de la trajectoire impulsée par le mouvement des assises de la gauche. Il s’inscrit dans cette dynamique d’organiser les aspirations des classes populaires afin de renverser les pouvoirs dominants qui empêchent leur concrétisation
Le plateforme progressiste panafricaine a procédé, mercredi, à Dakar, au lancement de son nouveau projet de société »Seen Egal-Seen Egalit »é, constaté l’APS.
"Le projet de société Seen Egal-Seen Egalité découle de la trajectoire historique impulsée par un des initiateurs du mouvement des assises de la gauche au Sénégal. Il s’inscrit dans cette dynamique d’organiser les aspirations des classes populaires afin de circonscrire et de renverser les pouvoirs dominants qui empêchent leur concrétisation", souligne un document du projet .
‘’Nous allons présenter aujourd’hui à nos camarades notre projet de société afin qu’ils puissent s’en inspirer avec toute l’humanité et aider les Sénégalais, les Sénégalaises dans leur choix politique’’, a déclaré Aziz Samba Fall, membre de la plateforme.
Pour Aziz Samba Fall, »c’est la première fois dans l’histoire politique du Sénégal qu’une esquisse de projet de société est offerte aux partis politiques, coalitions de gauche, candidats à l’élection présidentielle de 2024 et toutes les bonnes volontés qui pourraient se l’approprier ou infléchir leurs programmes ou vision ».
"Le projet sera aussi un outil à opérationnaliser principalement par les travailleurs et travailleuses sénégalaises, les sans-emplois et la jeunesse sénégalaise", a-t-il souligné.
Selon M. Fall, la gauche est une force politique importante au Sénégal malgré les fragmentations, soulignant qu’elle pense à avoir un candidat lors l’élection du 25 février 2024.
‘’Nous sommes convaincus que si certains partis de la gauche peuvent s’allier aux libéraux, elle est capable elle-même de travailler ensemble dans la même famille’’, a-t-il ajouté.
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LA GAUCHE FRAGMENTÉE EN MODE RÉSURRECTION
La gauche au Sénégal cherche à renaitre de ses cendres en portant un nouveau projet de société.
La gauche au Sénégal cherche à renaitre de ses cendres en portant un nouveau projet de société. Hier, mercredi, les membres de SEEN ÉGAL-E, SEEN ÉGALITÉ ont dévoilé l’esquisse de ce projet de société, non sans inviter les politiques à s’en réapproprier pour impulser une nouvelle dynamique de développement.
L a gauche progressiste et du changement social veut renaitre de ses cendres. Et ce, après avoir sombré dans les méandres de la droite largement favorable au conservatisme et aux traditions. Hier, à Dakar, les membres de SEEN ÉGAL-E, SEEN ÉGALITÉ ont dévoilé l’esquisse de leur projet de société. Aziz Salmone Fall, un des initiateurs de cette 3ème République a soutenu que le projet de société Seen Égal-e Seen Égalité découle de la « trajectoire historique impulsée par un des initiateurs du Mouvement des assises de la gauche au Sénégal (Mag) ».
Outre, et sans langue de bois, il admet que ce mouvement a bifurqué vers « les rencontres de la Gauche historique, ensuite vers les Assises nationales, et finalement vers Benno, sans pour autant atteindre l’objectif initial d’unir la gauche et proposer un projet de société cohérent ». Loin de désespérer, M. Fall dit être convaincu que si certains partis politiques de la gauche ont pu s’allier aux Libéraux pour autant, ils peuvent travailler dans la même famille. Ce projet de société soumis à la masse critique des différents acteurs politiques et de l’intelligentsia vise à « bonifier les différents programmes des partis politiques, à éclairer la lanterne des Sénégalais pour leur permettre de faire le bon choix des leurs dirigeants ».
Sur l’approche méthodique de SEEN ÉGAL-E, SEEN ÉGALITÉ, il renseigne que dans chacune des rubriques figurent six égalités fondamentales allant de la question du droit du Sénégal de disposer de sa pleine souveraineté de son développement, de l’égalité des droits humains, l’égalité femme homme, l’égalité des régions, l’égalité de la jeunesse, et l’égalité dans la nature. Tous ces droits confisqués ou alors absorbés par la droite conservatrice doivent être dépossédés pour une meilleure réappropriation en faveur des populations.
Dans les différents segments de ce projet de société, « nous mettons l’humain au centre des réflexions parce que nous sommes tous des bouts de bois de Dieu ». Par conséquent, « nous sommes d’égale dignité. Et donc, ce projet de société donne un cadre de réflexion fertile pour bâtir un vrai Etat-nation », a-t-il soutenu. A l’en croire, « c’est une dynamique de construction de convergences d’idées dans la diversité ».
Au sens extensible, il affirme que la convergence œuvre pour l’avènement d’une troisième république et un développement autocentré progressiste panafricain, écologiste et féministe, non sans préciser qu’elle escompte la reviviscence de l’espoir révolutionnaire, encore fort ou diffus dans plusieurs tranches de notre population.
FELWINE SARR EN CONVERSATION AVEC mame fatou diagne
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REGARD CRITIQUE SUR L'ÉCONOMIE SÉNÉGALAISE
L'économie sénégalaise est basée sur les services, avec un déclin marqué de l'agriculture et de l'industrie. La croissance économique est faible en raison de la faible productivité et des chocs récurrents
Felwine Sarr reçoit Mame Fatou Diagne dans ce nouvel épisode des Chroniques d'un temps politique. L'économiste et actuelle cheffe de division à l'OCDE lève le voile sur l'économie sénégalaise, ses atouts ainsi que ses goulots d'étranglement.
L'invité d'infos matin : Abdoul Aziz Diop, candidat à la candidature de BBY à la présidentielle
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À TRAVERS L'ATLANTIQUE SUR UN GOUVERNAIL
Les migrants sont parfois des personnes prêtes à prendre tous les risques. Illustration avec ces Nigérians qui ont voyagé de Lagos jusqu'au Brésil en s'agrippant au gouvernail
Les migrants sont parfois des personnes prêtes à prendre tous les risques. Illustration avec ces Nigérians qui ont voyagé de Lagos jusqu'au Brésil en s'agrippant au gouvernail.
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LES FAITS CONTRE LE SUBTERFUGE
EXCLUSIF SENEPLUS - Je réaffirme ma candidature à la candidature de BBY à la présidentielle. Si Macky pense pouvoir user d'un subterfuge pour imposer au pays une affiche, il se trompe lourdement et risque de compromettre son départ du pouvoir
« La démocratie sénégalaise n'est pas fille des temps modernes ; elle est enfant légitime de nos traditions démocratiques sublimées dans des luttes historiques. Ceux qui tentent de lui substituer le produit altéré de leur alchimie politicienne oublient que les faits sont têtus et font, seuls, l'Histoire. » Mamadou Dia, Lettres d'un vieux militant (Compte d'auteur, 1991)
Suite à l'adresse à la nation, le 3 juillet 2023, du président Macky Sall, décidé de ne pas briguer un nouveau mandat de 5 ans le 25 février 2024, trois faits saillants et on ne peut plus têtus empêchent définitivement le chef de la grande majorité présidentielle (Alliance pour la République, coalition Benno Yaakaar et divers alliés) d'user d'un subterfuge pour imposer au pays une affiche dégradante pour la démocratie sénégalaise dont le président Mamadou dressa de son vivant le portrait juste et vrai.
Candidats à la candidature…
Le mercredi 5 juillet 2023, le président de l'Alliance Pour la République (APR), le président Macky Sall, présida, à la salle des banquets du Palais de la République, la réunion du Secrétariat exécutif national (SEN) de l'APR à laquelle j'ai participé en tant que membre. L'ordre du jour de ladite réunion n'a porté, pour l'essentiel, que sur un point : « Comment assurer à l'APR et à la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) la conservation du pouvoir après la décision du président de la Grande majorité présidentielle - le président Macky SALL - de ne pas briguer un nouveau mandat ? »
L'ordre du jour adopté à l'unanimité avait été suivi - comme c'est toujours le cas - du message introductif du président de l'APR qui a demandé à celles et ceux des membres présents du SEN qui désirent être candidats à la candidature unique de BBY à l'élection présidentielle du 25 février 2024 de se manifester avant d'ouvrir la liste des intervenants à la réunion.
Le président Macky Sall maintint sa demande en dépit de la proposition de certains intervenants du Parti qui ont demandé qu'il choisisse seul le candidat à la candidature de l'APR. Je dois dire que le président de l'APR avait été sensible à la proposition, faite lors de son intervention par le frère Luc Sarr, au président Macky Sall, de ne pas se donner un dauphin et d'enregistrer les candidatures à la candidature pendant la réunion. Quand la parole m'a été donnée, je me suis déclaré, le premier, candidat à la candidature unique de BBY à l'élection présidentielle du 25 février 2024. Le frère Abdoulaye Diouf Sarr avait été le deuxième et le dernier participant à la réunion à avoir déclaré, comme moi, sa candidature à la candidature de BBY à l'élection présidentielle du 25 février 2024.
À la clôture de la réunion du SEN, le président de l'APR, de BBY et de la grande majorité présidentielle, le président Macky Sall, demanda une dernière fois, avant de lever la séance, aux frères de l'APR candidats à la candidature à l'élection présidentielle du 25 février 2024 de le lui dire clairement. Voilà, sur la candidature à la candidature à l'élection présidentielle du 25 février 2024, les « faits têtus qui font seuls l'Histoire ».
Pour avoir lu par la suite plusieurs choses inexactes dont les contenus sont libres, j'ai tenu à faire les précisions ci-dessus. Pour ma part, je mets au défi quiconque d'apporter des précisions contraires aux miennes. S'agissant des frères de l'APR dont les noms sont souvent cités dans les médias, je n'ai pas, à ce stade des déclarations de candidatures à la candidature à l'élection présidentielle du 25 février 2024, d'opinion sur leur liberté de se déclarer candidats ou pas.
BBY dans le sillage de l'APR
Le communiqué de presse de BBY, daté du 10 juillet 2023, est - chose étonnamment rare ces derniers mois - très bien écrit. Ledit communiqué est responsable, rassurant et fédérateur. La direction indiquée par le communiqué mènerait à la victoire si la « poursuite (...) des consultations avec les potentiels candidats » - point n°2 dudit communiqué - consacrait l'égalité des chances... Il ne fait aucun doute que le moment est enfin arrivé pour que l'itinéraire bénévole de chacun, le fardeau désintéressé porté par chacun, la générosité attestée, le don de soi et le choix des mots, inspirés par plusieurs sources indépassables pour le retour de la confiance dans le pays, l'emportent sur des considérations dont nous avons déjà payé les prix forts...
Tout indique que le président de la grande majorité présidentielle (APR, BBY et alliés) n'a plus d'autre choix que d'user de son flair politique, comme du reste le 3 juillet 2023, pour garantir au pays, au cours des cinq prochaines années, la paix, la sécurité et l'émergence dans la solidarité. Dans un pays, un continent et un monde gravement percutés, seules de très bonnes qualités d'homme d'État permettent de surmonter les difficultés et de maintenir le pays dans sa marche résolue vers toujours plus de démocratie et de bien-être pour les couches les plus défavorisées, jeunes ou moins jeunes, et les plus nombreuses du Sénégal.
Conversations secrètes ?
Le frère Macky Sall aurait bouclé ses « conversations secrètes » sur les candidatures à la candidature de BBY à l'élection présidentielle du 25 février 2024 sans son conseiller spécial Abdoul Aziz Diop (Lire la Une de Les Échos datés du samedi 15 - dimanche 16 juillet 2023). Je signale que le frère Macky Sall m'a personnellement promis, le mercredi 5 juillet 2023, après la clôture de la réunion du Secrétariat exécutif national (SEN) de l'Alliance pour la République dont je suis membre, de me recevoir pour un entretien en tête-à-tête sur ma candidature à la candidature de BBY à l'élection présidentielle du 25 février 2024. Si le frère Macky Sall discriminait les cadres de l'instance régulière de notre parti, je n'aurais d'autre choix que de le renvoyer à la conclusion de mon livre intitulé « Gagner le débat... » (Éditions L'Harmattan & Universitaires européennes, février 2023). Je rappelle que le mercredi 5 juillet 2024, j'ai offert et remis en main propre au frère Macky Sall un exemplaire en langue française dédicacé de mon essai « Gagner le débat... » et 6 autres exemplaires correspondant aux versions anglaise, allemande, espagnole, portugaise, italienne et russe de l'essai. Je réaffirme ici ma candidature à la candidature de BBY à l'élection présidentielle du 25 février 2024 avant que ne soit désigné le candidat officiel.
Du subterfuge (de trop)
Le droit de se présenter à une élection présidentielle est un droit civil et politique pour toute personne remplissant les conditions prévues par la loi. Qui suis-je, moi Abdoul Aziz Diop, pour dire que ma candidature est bonne et une autre mauvaise ? Personne n'a le droit de choisir pour le peuple souverain les candidats à une élection. C'est la loi, qui, en dernier ressort, désigne les candidats. Si le président Macky Sall - je n'ose pas le croire - pense pouvoir user d'un subterfuge pour imposer au pays une affiche, il se trompe lourdement et risque de compromettre un départ du pouvoir qu'il veut tranquille comparativement aux départs des présidents Diouf et Wade.
A titre de rappel, voici, selon le grand savant et érudit musulman, Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Maktoum, comment Dieu déjoue le subterfuge de celui dont l'équité est attendue par la collectivité tout entière :
1. Celui qui ne vit que par le subterfuge range ses chiffres sur une table ;
2. Il se félicite du résultat obtenu ;
3. Dieu lui donne l'illusion d'avoir réussi grâce aux premiers résultats encourageants qu'il obtient ;
4. Tout d'un coup, il s'aperçoit qu'un chiffre manque dans le dispositif ;
5. Commence une panique indescriptible.
Pourquoi la panique de l'alchimiste ? Parce que le chiffre manquant est entre les mains de Dieu qui punit de la sorte une vie par le subterfuge. C'est Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Maktoum qui nous gratifia de ce qui précède. Son éclairage est un faisceau de lumière pouvant éclairer la voie par où passe celui qui sait bien partir quand arrive le moment.
Abdoul Aziz Diop est ingénieur pétrolier (1985), environnementaliste (1989), politologue (2005) et lexicométricien (recherches en textologie politique depuis 2005).
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LE SAHEL, TERRE PROMISE DES INÉGALITÉS SOCIALES
Cernés par des inégalités de toute sorte, l'ONG Oxfam craint que les Etats sahéliens ne cèdent, en plus de ce contexte, à la pression des partenaires comme le FMI ou la BM, en appliquant des politiques d'austérité à leurs populations
Les inégalités sociales sont persistantes au sein des populations d’Afrique de l’Ouest et du Sahel de manière générale. Ces inégalités se présentent sous des formes multiples et diverses.
L'ONG Oxfam milite pour leur réduction dans la région. Mue par cette ambition, l’organisation non-gouvernementale a initié un forum de deux jours à Dakar avec différentes parties prenantes pour engager le dialogue multipartite afin de juguler ces inégalités.
En marge de l'ouverture du forum, la directrice d'Oxfam Sénégal Khar Ndiaye a expliqué aux médias l’ampleur de la situation ainsi que les défis, tout en invitant les gouvernants à renforcer les efforts faits par les Etats.
Dans le même temps, la directrice d'Oxfam craint que les Etats ne cèdent au diktat des partenaires notamment les institutions de Bretton Woods qui exisge l'austérité aux pays. Cela risquerait de saper sans nul doute ces efforts faits pour notamment alléger les crises de la pandémie de Covid-19.
Suivez Khar Ndiaye sur AfricaGlobe Tv
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SEYDINA MOUHAMADOU NDIAYE LIVRE SON DIAGNOSTIC
Invité de l’émission Objection de ce dimanche 16 juillet, sur les ondes de la radio Sud FM (privée), Seydina Mouhamadou Ndiaye, acteur sociopolitique et entrepreneur social, analyse cette situation sur deux aspects, notamment l’éducation et l’identité.
Constituant le présent et le futur comme 70% de la population sénégalaise, malgré ses propres aspirations et sa propre vision, la jeunesse sénégalaise traine toujours des tares dans l’effort de construction du Sénégal. Invité de l’émission Objection de ce dimanche 16 juillet, sur les ondes de la radio Sud FM (privée), Seydina Mouhamadou Ndiaye, acteur sociopolitique et entrepreneur social, analyse cette situation sur deux aspects, notamment l’éducation et l’identité.
«Je pense qu'aujourd'hui, on en est arrivé là, parce que, c'est mon avis à moi, on a un peu négligé la croissance démographique sur le segment de la jeunesse. On a un peu négligé les opportunités et les outils dont on a besoin quand on est un jeune. Parce qu'être jeune, c'est un parcours avec plusieurs tranches d'âges. Durant tout ce parcours là, il y a tout un tas de dispositifs dont on a besoin pour continuer notre apprentissage afin de pouvoir arriver à maturation pour pouvoir servir la nation, mais également servir la communauté et surtout servir pour la satisfaction personnelle », a estimé Seydina Mouhamadou Ndiaye, acteur socio politique, qui était l’invité de l’émission Objection de ce dimanche 16 juillet 2023.
Et de relever quelques manquements : « Nous, de par les différentes observations que l'on fait, on se rend compte que durant tout ce parcours, il y a des manquements. Il y a des manquements sur le plan public. Il y a des manquements sur le plan de la vie associative... ».
Auteur de deux études dont l’une faite dans dix régions en 2019, le co-fondateur du Consortium ‘’Jeunesse Sénégal’’ révèle que sur « près de 200 jeunes interviewés dans chaque région et aujourd'hui, quand on a collecté les données, les trois principaux résultats qu'on a eus, c'est la difficulté d'accès à l'information. » « Aujourd'hui, quand on est jeune, on a du mal à avoir accès à l'information. Ça pose problème parce que déjà, on a du mal à avoir accès dans la langue française, mais aussi on a du mal à avoir l'information quand on ne parle pas français. Parce que l'information, elle est principalement distillée en français. Cela te dit que le taux d'abandon est fort, mais aussi l'insertion au niveau de la langue aujourd'hui, constitue un facteur bloquant », a-t-il expliqué.
Il s'y ajoute l'état civil qui est, selon lui, un problème de scolarisation et administratif. Outre l’aspect éducation, l’entrepreneur social évoque également des problèmes identitaires. Et de souligner : « Il y a l'aspect identitaire parce qu'on a notre réalité culturelle, nos us et coutumes en tant que sénégalais. On a ce qu'on apprend à l'école en termes de culture générale qui est assez globalisation et aussi on a l'arrivée du cyberespace où encore était dénaturée la question des frontières, parce qu'on a accès à tout, tout en étant chez-nous. »
D’après M. Ndiaye, « Cela fait qu'aujourd’hui, le jeune qui grandit a du mal à cerner son identité à travers cette variable d'identité. Il y a enfin l'avenir. Aujourd'hui, en tant que jeune, quelles sont les possibilités qui s'offrent à nous ? Parce que même nous, notre futur est questionné, sur la question du sol, sur la question de la projection en termes de vie familiale, sur la question de notre identité et de notre statut en tant que notables dans le présent et dans le futur au sein de la communauté» ; a-til dit.
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L'ÉCOLE DE JULES FERRY NE FONCTIONNE PLUS
Notre école est comme une usine qui refuse de performer - Je n'ai jamais mis pied à l'école certes, mais je ne suis pas analphabète - Entre le pouvoir, l'avoir et le savoir, j'ai fait le meilleur des choix. Amadou Seck démonte le système éducatif.
Heureux soient ceux qui ne sanctifient pas l’école de Jules Ferry, (le système éducatif actuel), l’avenir est à eux. Dans la première partie de cet entretien, AfricaGlobe vous faisait découvrir Amadou Seck, ce jeune qui n’a jamais été à l’école française, mais qui à force de volonté et de détermination, a réussi à apprendre à lire et à écrire tout seul, créé une entreprise panafricaine. Amadou est devenu auteur de plusieurs ouvrages. Tout cela s’est passé en très peu d'années. Ceci est un message fort édifiant pour de nombreux jeunes diplômes qui, trop souvent, ne prennent aucune initiative, restent chez eux sous prétexte d’être au chômage, entendant un hypothétique recrutement. En tout cas, Amadou Seck ne croit nullement à cet "attentisme passif". Il récuse même l’idée selon laquelle il n’y a pas du travail au Sénégal et en Afrique. (voir la vidéo)
Amadou Seck adore se cultiver, aime lire. La clé de son succès a été la lecture en grande partie. Quand il a découvert le livre et la lecture son cerveau semble s’être allumé. Non seulement, il dévore des dizaines de livres, mais il fait des notes de lectures qu’il partage via YouTube, lui le «ndongo darra » qui n’a jamais passé 24 h de sa vie dans une salle de classe. Qu’importe si certains articles ne sont pas tout à fait parfois bien utilisés. L'essentiel est que le message soit compris et il s'est bien le faire.
D'ailleurs, aussi curieux que cela puisse paraître, c’est lui Amadou qui n’a jamais eu le parcours classique qui motive ses collaborateurs diplômés qu’il a recrutés, à aimer lire. À cette fin, il a carrément instauré une période de lecture obligatoire dans son entreprise pour tous. Aussi, le jeune trentenaire ne lésine pas sur les moyens pour acheter des livres et équiper sa bibliothèque. « Le secret de la vie, dit-il, c’est la connaissance ». Dans sa bibliothèque d’entreprise, on trouve au-delà des livres ordinaires, la bible et le coran.
Très remonté contre le système éducatif, Amadou Seck ne comprend pas qu’étudiant sorti d’une formation technique, professionnelle et autres ne puisse pas être immédiatement opérationnelle une fois en entreprise.
Parti de rien, ces dernières années, l'entrepreneur autodidacte parcourt le monde pour faire des conférences et donner les clés de son succès y compris dans des universités. Bien qu'il n'eût pas fréquenté l'école occidentale, il a compris que le système éducatif actuel est désuet et mérite une actualisation complète afin de se mettre au diapason du monde d'aujourd'hui.
Amadou Seck fait une cinglante charge contre l’école de Jules Ferry qui de son point de vue abrutit, aliène, limite et détruit la créativité et l’esprit d’initiative des produits qui y sortent. Pour lui, ce système doit changer au risque de continuer à produire des produits dont le marché ne veut plus. Il y a urgence pour le que le système éducatif s’adapte aux enjeux du monde actuel.Dans ses prises de parole, il a une aisance, une présence dans l’expression et un certain charisme oratoire. Assertif et expansif, certaines de ses réponses sont toujours nuancées. Il n’est pas dogmatique et sait relativiser.
Malgré les quelques fautes mineures qu'il commet, il est de loin beaucoup plus performant que bien d’étudiants qui parviennent à peine à construire une phrase irréprochable et même certains professionnels issus du
système éducatif classique d'Afrique francophone. Dans ses lectures, il retient des citations d’auteurs qu’il utilise avec une précision chirurgicale, dans leur bon contexte.
Amadou est devenu un maillon important de l'économie numérique et de la connaissance. Les cryptomonnaies sont précisément son domaine de prédilection.
Redoutable trader, il est maintes fois allé former à Dubaï en la matière. Il est lui-même devenu formateur en présentiel comme online dans le business des cryptomonnaies qui n’ont désormais aucun secret pour lui.
Dans la troisième partie de l'entretien, nous vous ferons découvrir Amadou Seck, le Mozart des cryptomonnaies en Afrique de l'Ouest qui partage ses connaissances aussi bien dans les vidéos sur YouTube, mais aussi dans son centre de formation logé dans son entreprise.