Interpellé sur la décision de Macky Sall de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle, le leader du Rewmi, Idrissa Seck, s'est aussi prononcé sur l'avenir politique du président de Pastef Ousmane Sonko, devenu pour le moment inéligible après avoir été condamné à deux reprises dans des affaires de diffamation (contre Mame Mbaye Niang) et de corruption de la jeunesse (Sweet beauté).
"Les décisions de justice doivent être appliquées à la lettre. Dans toutes les sociétés, c'est comme ça que cela se passe", a-t-il d'emblée déclaré au cours d'un entretien avec Seneweb et la 7tv.
"Mon souhait, c'est que tous puissent participer à ces élections, mais pour le cas Ousmane Sonko, je dis que si la justice s'abat sur lui, il n'a qu'à attendre les prochaines élections parce qu'il est encore jeune", a ajouté l'ancien président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), qui dit espérer que les prochaines joutes élections seront "libres" et "inclusives".
En tout état de cause, celui qui se proclame « chef de l’opposition », a rappelé que "des milliers de Sénégalais sont actuellement dans les prisons, pour avoir été condamnés". Mieux, a-t-il indiqué, "chaque jour que Dieu fait, les décisions de justice font l'objet de controverses dans de grands pays comme la France ou les États-Unis, mais elles sont tout de même exécutées".
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MACKY SALL, UN DISCOURS MÉMORABLE
L'intégralité du message à la nation du chef de l'État à propos de sa non-candidature à la présidentielle 2024
C’est en forte conscience des responsabilités qui m’incombent que je voudrais m’adresser à vous, ce soir, en ma qualité de garant du fonctionnement régulier des institutions, de l’indépendance nationale et de l’intégrité du territoire.
Pour beaucoup d’entre nous, nous venons de célébrer la fête de la Tabaski, cette fête de la foi, de la solidarité et de la convivialité, en compagnie de ceux et celles que nous aimons et qui emplissent nos vies de bonheur, d’espoir et d’amitié. Pour certains de nos concitoyens cependant, la fête s’est déroulée dans l’ombre du deuil, parce que leurs chers enfants faisaient partie de ceux et celles qui ont perdu la vie dans des violences insoutenables, injustifiables et inexcusables. Des violences qui ont mis à l’épreuve notre cohésion sociale et notre longue et enviable tradition de paix et de stabilité en Afrique.
Vous aurez donc compris la tristesse et la douleur qui sont miennes. Vous, comme moi, nous n’étions pas cette année dans le même état d’esprit par lequel nous honorons et célébrons la fête du sacrifice.
Permettez-moi de m’incliner, à nouveau, devant la mémoire de nos enfants qui ont tragiquement perdu la vie, sous les effets brutaux de la violence et de renouveler mes condoléances à toutes les familles éplorées et à la nation toute entière. Je n’ai pas manqué, dans mes prières, il y a quelques jours, aux lieux saints de l’islam, de penser à nos regrettés disparus. Aucun de nos fils, aucune de nos filles, ne doit payer de sa vie les désaccords qui s’expriment dans nos sociétés. La vie de nos concitoyens ne peut être sacrifiée sous l’autel d’intérêts politiques. Nous avons l’obligation de protéger la vie et la dignité de tous les sénégalais, de toutes les sénégalaises.
Devant l’insoutenable, l’innommable, la prise de parole n’est pas toujours facile et souvent, les mots n’arrivent pas à exprimer le plein de tristesse qui nous envahit.
Nous avons vécu des événements particulièrement graves, marqués par une violence sans précédent, occasionnant des morts et des blessés, ainsi que la destruction massive de biens publics et privés.
Les scènes de violences et de pillages auxquelles nous avons assisté et leur coïncidence avec une cyber attaque contre des sites stratégiques du Gouvernement et des services vitaux, tels que l’eau et l’électricité, n’ont rien à voir avec une quelconque manifestation politique.
Rien, ni aucune revendication ne saurait justifier qu’on tue, qu’on diffuse des messages de haine et de violence dans les réseaux sociaux, qu’on saccage et brûle des biens publics et privés, y compris des moyens de transport, des commerces, des lieux de culte, des domiciles, des Consulats, des ambulances –même un corbillard- , des universités et des écoles comme pour éteindre la lumière du savoir, réduire au silence notre élite et notre relève scientifiques et intellectuelles et plonger notre pays dans les ténèbres de l’obscurantisme. L’objectif funeste des instigateurs, auteurs et complices de cette violence inouïe était clair : semer la terreur, mettre notre pays à l’arrêt et le déstabiliser. C’est un véritable crime organisé contre la nation sénégalaise, contre l’État, contre la République et ses Institutions.
Face à ces actes inadmissibles, l’État est resté debout et le peuple sénégalais, attaché à son vivre ensemble, a refusé de tomber dans le piège de cette machination insurrectionnelle aux antipodes des valeurs démocratiques et qui visait à s’emparer du pouvoir par la violence et détruire notre modèle de société.
Je renouvelle mon soutien et mon entière confiance à nos forces de défense et de sécurité dont la retenue, le professionnalisme et le sang-froid ont permis d’éviter un bilan plus lourd.
Je redis avec fermeté que les auteurs, les commanditaires, les complices répondront de leurs actes inqualifiables devant la justice. En attendant, les enquêtes se poursuivent. Nous ferons toute la lumière sur ces événements et sur les forces occultes qui veulent ébranler notre pays. Pour ma part, j’affirme ici que je ne transigerai pas avec des fossoyeurs de la nation, de l’État, de la République. Ce serait trahir mon serment constitutionnel.
J’exprime encore ma profonde compassion et ma solidarité aux victimes de ces actes criminels qui ont perdu leurs biens, fruits d’années d’investissement, de labeur et d’efforts quotidiens. Je pense également à toutes celles et tous ceux plongés aujourd’hui dans la détresse, parce que leurs emplois sont perdus ou menacés. C’est le Sénégal qui se lève tôt, qui travaille dur toute la journée et qui se couche tard qui est ainsi atteint.
J’invite fortement les parents et les familles à plus de vigilance. Je demande solennellement aux citoyens, aux leaders d’opinion, à toutes les forces vives de la nation, politiques et apolitiques, soucieux de la sauvegarde des valeurs démocratiques, de la paix, de la sécurité et de la stabilité de notre pays, de soutenir, sans réserve, l’action de l’État pour mettre en échec le projet pernicieux de déstabilisation du Sénégal. Quand la paix, la sécurité et la stabilité de la patrie sont à ce point menacées, il n’y a point d’indifférence et de neutralité possibles.
Au regard de cette situation sans précédent, j’ai demandé au gouvernement de faire un bilan exhaustif des pertes et d’examiner les voies et moyens d’assister les familles des victimes ainsi que les personnes et entités ayant subi des préjudices.
Le contexte est difficile, les inquiétudes, les angoisses sont là. Mais je sais que le peuple sénégalais a les ressources spirituelles, culturelles, traditionnelles, sociales pour transformer ces moments d’épreuves en une chance pour la paix. Ainsi œuvrer à transformer nos divergences en des occasions de dialogues constructifs pour forger le Sénégal que nous voulons, un Sénégal de respect de la vie humaine, de la justice, de l’égalité et de la paix. Un Sénégal qui se réconcilie avec ses valeurs de « disso », de concertation qui ont traversé le temps et construit son histoire enviée.
L’heure du bilan viendra plus tard alors que des occasions se présenteront pour vous parler de ce que le Sénégal a été sous ma présidence. Mais aujourd’hui, je voudrais interpeller toute la classe politique, sans exclusive. Notre pays nous demande de regarder ensemble vers l’avenir afin que nous soyons les bâtisseurs du Sénégal de demain. Consolidons les forces de nos institutions tout en remédiant à leurs faiblesses. Abandonnons les postures populistes, nihilistes, extrémistes qui tentent de présenter notre pays comme un désert sans loi. Chaque nation peut être éprouvée, chaque société peut être traversée par des tensions. Mais voici plus de 60 ans que nous œuvrons à construire un Sénégal selon nos valeurs de paix et de solidarité.
Des jalons ont été posés par mes prédécesseurs. Continuons à bâtir sur ces acquis et éloignons-nous des radicalismes qui veulent faire de la violence l’arbitre principal de nos différends. Nous pouvons être des adversaires mais jamais des ennemis. C’est pour cela, qu’après le dialogue national réussi que je salue encore, ma main demeure tendue à toutes les voix de bonne volonté pour continuer d’échanger sur les bonnes idées, les bonnes propositions qui nous permettront de faire advenir un Sénégal de bâtisseurs et non de casseurs, d’asseoir une paix durable, de réussir des élections apaisées dont les résultats seront acceptés par tous, le lendemain du scrutin.
Cette vision de nous-mêmes comme un peuple ancré dans la paix et la stabilité n’est pas une utopie, même si notre histoire politique a rencontré quelques moments de fragilité, de tensions. Notre force a été d’avoir toujours su trouver les mots, les paroles, les rencontres pour converser, pour panser ensemble les plaies, guérir ensemble les maux. Et depuis mon investiture à la magistrature suprême, mon gouvernement et moi, n’avons ménagé aucun effort pour renforcer l’unité nationale, consolider les acquis de notre démocratie et le respect des droits de l’homme. Nous n’avons cessé de relever les défis liés au développement économique et social. Nous avons un bilan qui amène nos adversaires, même ceux parmi les plus virulents, à reconnaître que nous avons fait progresser le Sénégal.
Mais aujourd’hui, ce n’est pas sur le bilan de nos réalisations que je veux surtout m’appesantir. Je veux parler avec vous de notre avenir en tant qu’il est façonné par les dynamiques de notre présent, de nos aspirations les uns à l’égard des autres, de la promesse que chacun peut être pour l’autre dans la construction du Sénégal que nous souhaitons léguer à nos enfants. Je veux donc parler de ce que, le Sénégal de demain exige de nous aujourd’hui, nous les contemporains. Je veux évoquer nos responsabilités en tant que communauté de destin.
Nous sommes condamnés à une solidarité susceptible de préserver l’unité de notre nation, malgré les tensions et divergences qui peuvent nous opposer. Cette solidarité ne signifie pas une totale convergence des points de vue, une uniformisation des consciences, une domination des uns sur les autres. Cette solidarité est celle qui nous empêchera de traduire nos désaccords, nos dissonances dans des violences meurtrières, justement parce que nous aurons su nous abreuver dans les sources démocratiques, morales, spirituelles et culturelles du grand peuple sénégalais. Cette solidarité, mes chers compatriotes, c’est celle qui poussera chaque individu à développer les comportements qui ne menacent pas l’avenir de notre nation. Cette solidarité enfin, c’est celle qui fera de chacun, de chacune de nous, une digue contre la violence.
J’entends bien les aspirations du peuple sénégalais, de sa jeunesse en particulier, de ses attentes légitimes en matière de justice socio-économique, de création d’emplois, de renforcement du système d’éducation et de formation professionnelle, de meilleurs cadres de vie. Je comprends la volonté de notre jeunesse de vouloir vivre une vie qui vaut la peine d’être vécue, ici au Sénégal et non ailleurs. C’est justement à nous concerter à repenser ensemble cette solidarité que nous parviendrons, en tant que société, à répondre aux justes revendications de notre jeunesse et de l’ensemble des citoyens sénégalais.
Jamais la violence n’a permis à un pays de répondre aux aspirations de sa population. Loin d’être une solution, la violence et les discours qui la construisent sont les signes d’une démission morale, intellectuelle, politique et citoyenne. N’est-ce pas à inventer, à réinventer de nouvelles manières de penser le développement de notre pays et de l’Afrique que nous devons nous atteler afin d’assumer notre destin dans un monde de plus en plus instable ? Mais pourrait-on collectivement nous ouvrir à des possibles, produire le meilleur de nous-mêmes, si nos intérêts politiques personnels nous dressent les uns contre les autres, poussant ainsi une partie de la jeunesse dans la banalisation de la violence ? A l’heure où se reconfigurent les rapports de pouvoir au niveau global, où la révolution numérique nous plonge dans des ailleurs incontrôlés, le Sénégal et l’Afrique de manière générale, ont plus que jamais besoin de se réarmer scientifiquement et intellectuellement par la production des savoirs et des savoirs faire capables de défendre l’intérêt de nos populations et de nos cultures.
Nous avons des intelligences et des ressources humaines, ici, mais aussi disséminées à travers le monde, que seul le sens de la solidarité pourrait mobiliser au service d’une Afrique forte dans un monde malmené par des luttes d’influences et de domination. La violence est un frein à la mise en œuvre de nos capacités, de notre engagement à faire émerger un Sénégal prospère, un Sénégal de richesse partagée, bref, un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous.
C’est fort de la conviction d’un Sénégal enraciné dans les vertus de la paix et du dialogue, que j’ai appelé à l’organisation d’un dialogue national ouvert, pluriel et inclusif. Je ne saurai assez remercier le coordonnateur de ce dialogue national ainsi que les présidents et rapporteurs de commissions, de même que tous les participants, sans exception, qui ont su mettre le Sénégal au-dessus de tout pour produire, en un temps record, des recommandations fort stratégiques, sur les différentes dimensions de la vie sociale, politique, économique et culturelle de notre pays. Je salue les conclusions très positives du dialogue national dont la mise en œuvre débutera cette semaine par la saisine de l’assemblée nationale pour la modification de certaines dispositions de la constitution et du code électoral entre autres.
Mes cher(e)s compatriotes,
S’agissant de l’élection présidentielle du 25 février 2024, je tiens à ce que le gouvernement prenne toutes les dispositions pour une bonne organisation du scrutin, comme par le passé.
En ce qui me concerne, j’ai suivi avec beaucoup d’attention et d’émotion les différentes manifestations de soutien à ma candidature pour un second quinquennat. La dernière étant celle des 512 maires et présidents de conseil départemental sur les 601 que compte notre pays. A cela s’ajoutent les soutiens de la diaspora, de mouvements de jeunes, de femmes, de nos respectés sages, d’enseignants, d’arabisants, de religieux et bien d’autres groupes, tous déjà prêts pour mener le combat de ma réélection. A tous ces compatriotes, je voudrais exprimer ma profonde gratitude en réservant une mention spéciale et toute particulière à la coalition BBY, à mon parti l’Alliance Pour la République et à la grande coalition de la majorité présidentielle.
Mes cher(e)s compatriotes, ma décision longuement et mûrement réfléchie est de ne pas être candidat à la prochaine élection du 25 février 2024. Et cela, même si la constitution m’en donne le droit. En effet, depuis la révision constitutionnelle de 2016, le débat juridique a été définitivement tranché par la décision du Conseil Constitutionnel n°1-C-2016 du 12 février 2016.
Je sais que cette décision surprendra tous ceux et celles nombreux dont je connais l’admiration, la confiance et la fidélité sincères. Elle surprendra aussi ceux et celles qui souhaitent me voir encore guider la construction du pays qui trouve de plus en plus ses marques. Mais le Sénégal dépasse ma personne et il est rempli de leaders également capables de pousser le pays vers l’émergence.
On a tant spéculé, commenté sur ma candidature à cette élection. Cependant, Je n’ai jamais voulu être l’otage de cette injonction permanente à parler avant l’heure, car mes priorités portaient surtout sur la gestion d’un pays, d’une équipe gouvernementale cohérente et engagée dans l’action pour l’émergence, surtout dans un contexte socio-économique difficile et incertain.
Contrairement donc aux rumeurs qui m’attribuaient une nouvelle ambition présidentielle, je voudrais dire que j’ai une claire conscience et mémoire de ce que j’ai dit, écrit et répété ici et ailleurs, c’est-à-dire que le mandat de 2019 était mon second et dernier mandat. C’est cela que j’avais dit et c’est cela que je réaffirme ce soir. J’ai un profond respect pour les Sénégalais et les Sénégalaises qui m’ont lu et entendu. J’ai un code d’honneur et un sens de la responsabilité historique qui me commandent de préserver ma dignité et ma parole.
Je rends ici un hommage à mes prédécesseurs, les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade dont les parcours sont, bien sûr, différents mais qui ont contribué chacun à construire l’image de ce Sénégal démocratique qu’il faut perpétuer. Je ne saurai faire moins.
D’ici la transmission du pouvoir au futur président de la république, in shallah, le 2 avril 2024, j’assumerai avec responsabilité et fermeté toutes les charges qui incombent à ma fonction. En vertu du mandat que vous m’avez confié et en étroite cohérence avec mon serment constitutionnel, je continuerai de consacrer toutes mes forces à défendre, sans failles, les institutions constitutionnelles de la république, le respect des décisions de justice, l’intégrité du territoire, la protection des personnes et des biens. Je resterai à vos côtés, à votre écoute et au service de la république et de la nation.
Nous avons des réalisations indéniables et un potentiel incroyable. Mais soyons vigilants et conscients des difficultés, des obstacles qui sont réels et de l’activisme des ennemis de l’intérieur et de l’extérieur.
L’enjeu essentiel pour moi, c’est que notre cher Sénégal, ce pays que j’ai à cœur, que vous avez à cœur, garde le cap vers l’émergence dans la voie de l’action, de la paix, de la stabilité, du respect du droit, de l’ordre public, dans l’unité nationale et la cohésion sociale.
Cela exige de chacune, de chacun de nous l’adhésion à notre modèle de société fondé sur la démocratie, la liberté, le respect de nos valeurs socio culturelles, le respect de ce vivre ensemble qui a su jusqu’ici nous rassembler et nous ressembler, le respect de nos religions, de nos confréries et de nos guides religieux. En somme, le respect de notre identité collective sénégalaise qui est ancrage dans le socle socioculturel sénégalais et africain, mais aussi ouverture dans la modernité.
C’est seulement ainsi que nous pourrons poursuivre, ensemble, épaule contre épaule, notre élan commun vers notre destin commun, fidèles à notre devise nationale : Un Peuple, Un But, Une Foi.
Vive la République !
Vive le Sénégal.
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MACKY SALL NE MÉRITE AUCUN ÉLOGE
Alioune Sall, député du Pastef, réagit à la décision du président de la République de ne pas briguer une nouvelle candidature à la tête du Sénégal
Alioune Sall, député du Pastef, réagit à la décision du président de la République de ne pas briguer une nouvelle candidature à la tête du Sénégal.
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MACKY SALL RENONCE À ÊTRE CANDIDAT
Le chef de l'État a indiqué dans un discours à la nation ce lundi 3 juillet, avoir décidé de ne pas briguer une troisième candidature. "Le Sénégal dépasse ma personne", a-t-il notamment signifié
Fin de suspense ! Le président de la République, Macky Sall, a décidé de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Dans un message à la Nation, ce lundi 3 juillet 2023, le chef de l’Etat et patron de l’Alliance pour la République (Apr) a déclaré qu’il ne sera pas candidat « même si le débat juridique a été déjà tranché ».
« La Constitution me le permettait », a-t-il insisté. « Même si j’en ai eu le droit, j’ai décidé de me retirer et de mettre en avant l’intérêt supérieur de la Nation », a encore dit le président Sall.
« Je l’avais écrit dans mon livre [Le Sénégal au Cœur] paru en 2018 que le mandat de 2019 serait mon dernier mandat », a-t-il rappelé.
Samedi dernier, devant des élus locaux qui ont signé une pétition s’engageant à le soutenir, Macky Sall a affirmé son intention de contribuer à une victoire de la Benno Bokk Yaakar lors de ce scrutin : « Mon combat et ma plus grande fierté est vraiment de vous conduire vers la victoire et de poursuivre notre politique économique au bénéfice de nos populations ».
« L’enjeu du moment est d’abord d’être uni. Unis, il n’y a aucune force politique qui peut faire face à BBY », a-t-il déclaré, exhortant ses soutiens à placer « l’intérêt général » et « l’intérêt de la coalition » devant toute autre considération.
Dans son adresse retransmise en direct sur la télévision nationale, il a instruit le Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour un bon déroulement du scrutin.
Il a par ailleurs salué la « réussite » du Dialogue national, dont « les bonnes propositions » seront appliquées en vue de bâtir la nation dans une paix durable.
Le Président Sall a d’ailleurs indiqué que ces dispositions seront mises en œuvre dès cette semaine.
CÉDEZ LE POUVOIR, MONSIEUR LE PRÉSIDENT
A quelques heures de son discours à la nation concernant une éventuelle candidature à la présidentielle 2024, Mamoudou Ibra Kane lance un message fort au chef de l'Etat
A quelques heures du discours à la nation du président de la République Macky Sall, qui va enfin se prononcer sur sa candidature ou non à la présidentielle 2024, Mamoudou Ibra Kane lance un message fort au chef de l'Etat. Le président du mouvement "Demain c'est maintenant" a posté une vidéo dans laquelle il invite le président de la République "à respecter sa parole ainsi que la constitution du Sénégal qui lui interdit de briguer une troisième candidature".
Par la même occasion, il a listé ses attentes sur ce discours à la nation prévu aujourd'hui à 20 heures.
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SONKO ÉVENTRE LE PLAN DE MACKY CONTRE SA PERSONNE
Le leader de Pastef persuadé de la logique de son isolement par le président de la République, évoque les différents scénarios envisagés par le pouvoir pour parvenir à ses fins
"Ce n'est pas le moment de flancher" - Le leader de Pastef invite, depuis sa résidence sous étroite surveillance des forces de l'ordre, le peuple à continuer le combat contre les méthodes du président Macky Sall
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MACKY SALL A DÉJÀ FRANCHI LE RUBICON
L'Agrégé de Sciences politiques à l'Université de Gaston Berger de Saint-Louis, Maurice Soundieck Dione, commente l'actualité sociopolitique nationale au micro de Sud FM dans l'émission dominicale Objection
L'Agrégé de Sciences politiques à l'Université de Gaston Berger de Saint-Louis, Maurice Soundieck Dione, commente l'actualité sociopolitique nationale au micro de Sud FM dans l'émission dominicale Objection
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MACKY SALL SE PRONONCE LUNDI
Le président a prôné l'unité devant ses supporters et dit qu'il annoncera lundi s'il sera candidat pour un troisième mandat lors de la remise samedi à Dakar d'une pétition d'élus locaux en faveur de sa candidature
Cette annonce est très attendue au Sénégal où le flou entretenu par le président Sall sur ses intentions par rapport à ce scrutin, et la condamnation à deux ans de prison de l'un de ses principaux opposants, Ousmane Sonko, ont contribué à créer un climat explosif. La condamnation de l'opposant dans une affaire de moeurs, qui le rend en l'état actuel inéligible, a engendré début juin de graves troubles, faisant 16 morts selon les autorités, 24 selon Amnesty international et 30 selon l'opposition.
Le président Sall a promis de s'exprimer sur son éventuelle candidature lors d'un discours à la nation après la fête musulmane de la Tabaski qui a eu lieu jeudi. M. Sall a été élu en 2012, réélu en 2019. Il a fait réviser la Constitution en 2016. Elle stipule que "nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs". Ses partisans le présentent comme leur candidat en 2024, arguant que la révision a remis les compteurs à zéro. Il a fait valoir que seuls des facteurs politiques, et non constitutionnels, l'empêcheraient de se présenter, et a affirmé que son choix serait "libre et souverain".
Devant des élus locaux qui ont signé une pétition s'engageant à le soutenir, il a appelé à l'unité. "L'enjeu du moment est d'abord d'être uni. Uni, il n'y a aucune force politique qui peut faire face à Benno Bokk Yaakkar (BBY)", la coalition présidentielle, a-t-il déclaré, exhortant ses soutiens à placer "l'intérêt général" et "l'intérêt de la coalition" devant toute autre considération.
"Mon combat et ma plus grande fierté est vraiment de vous conduire vers la victoire et de poursuivre notre politique économique au bénéfice de nos populations", a-t-il ajouté, mettant en avant son bilan et soulignant que la feuille de route pour faire du Sénégal un pays émergent en 2035 était déjà "balisée".
par Alain Foka
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DOIT-ON SUPPRIMER LA BANQUE MONDIALE ET LE FMI ?
A chaque crise dans le monde, l’on drague les dirigeants africains, l’on fait de grandes promesses à grand renfort médiatique. Et si cette fois où la planète semble avoir pris conscience de l’importance de l’Afrique, on les prenait au mot
Une demande de plus en plus forte des pays du sud. A chaque crise dans le monde, l’on drague les dirigeants africains, l’on fait de grandes promesses à grand renfort médiatique. Et si cette fois où la planète semble avoir pris conscience de l’importance de l’Afrique, on les prenait au mot.
Le continent noir refuse de continuer de subir les projets des autres et propose le sien cette fois-ci sa priorité : l’électrification. L’Occident joue cette fois-ci sa crédibilité et la jeunesse doit prendre cette veille à sa charge. Ou il délivre, ou on fera avec les autres.
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LES IMAGES D'UNE TROISIÈME NUIT D'ÉMEUTES DANS PLUSIEURS VILLES DE FRANCE
Malgré la mobilisation de 40 000 policiers et gendarmes, les violences se sont propagées dans toute la France dans la nuit du 29 juin au 30 juin, à la suite de la mort de Nahel M., tué par le tir d’un policier à Nanterre
Malgré la mobilisation de 40 000 policiers et gendarmes, les violences se sont propagées dans toute la France dans la nuit du 29 juin au 30 juin, à la suite de la mort de Nahel M., tué par le tir d’un policier à Nanterre.
Attaques de bâtiments publics, pillages, tirs de mortiers d’artifice et incendies ont eu lieu, pour la troisième nuit d’affilée, à Nanterre, mais aussi à Montreuil, à Saint-Denis, à Aulnay-sous-Bois et dans d’autres grandes villes du pays. Au moins 667 personnes ont été interpellées, plus de quatre fois plus que dans la nuit de mercredi à jeudi.
Voici le résumé en images de la nuit, avec les vidéos vérifiées par Le Monde.