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23 avril 2025
SENEPLUS TV
par Elgas
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FRANÇAFRIQUE, IL FAUT SORTIR DU RESSENTIMENT
Alors que la France fait aujourd'hui l'objet d'un violent rejet sur le continent, il est important de comprendre comment la surenchère identitaire a avalisé une nécrose des idées au profit des forces les plus régressives et populistes
C'est l'histoire d'une douloureuse captivité. Les intellectuels, artistes et écrivains africains francophones ont tous à un stade de leur carrière été accusés d'être à la solde de la France. Dociles. Aliénés. Qu'il s'agisse de Léopold Sédar Senghor, académicien, poète et premier président du Sénégal postindépendance, Yambo Ouologuem, Prix Renaudot 1968, ou encore Mohamed Mbougar Sarr, Prix Goncourt 2021, tous ont dû subir ce procès en disqualification.
Parce que reconnus, primés, lus en France. Ils sont des exemples parmi tant d'autres d'une querelle ancienne et fratricide, d'un long malaise intellectuel et identitaire. Tout avait pourtant bien commencé. La rupture tant prônée avec la France est au départ porteuse d'espoir, énergie libératrice qui a lancé la dynamique des indépendances. Dans les années 1970, il y a là un élan postcolonial théorisé entre autres par Edward Saïd penseur palestino-américain, qui critique le dévoiement des Lumières françaises dans l'entreprise coloniale, sans jamais renier l'opportunité que la philosophie des Lumières représente, et ce qu'elles fondent de droits humains universels. Toutefois, interprétée hâtivement, surtout en France, la pensée décoloniale est dans une logique de rupture. Le courant de pensée originel est au fil du temps dévoyé au profit d'une logique qui s'acharne plus à traquer les ennemis qu'à rechercher des alternatives.
Cette dérive a condamné tout un continent à se renfermer dans une traque des « aliénés » qui ne pouvait déboucher que sur un ressentiment chronique contre la France. La logique des tenants de cette décolonisation nouvelle mouture est celle d'une impuissance qui mue en vanité, plaquant le schéma du bouc émissaire pour dissimuler sa faillite intellectuelle. Alors que la France fait aujourd'hui l'objet d'un violent rejet sur le continent, il est important de comprendre comment la surenchère identitaire a avalisé une nécrose des idées au profit des forces les plus régressives et populistes. Vrai du Burkina comme du Mali, ce front antifrançais cache pourtant des liens plus insondables et inavouables avec l'ex-colonisateur : la France demeure au cœur de tout, et bien souvent, elle finance le récit contre elle-même. Pointons ainsi la nature profonde de la blessure : l'état de captivité des penseurs décoloniaux dans des situations inconfortables. Et pour cause, une majorité des intellectuels africains francophones est elle-même captive du mentorat, voire du mécénat de son ex-tuteur colonial.
Le président français Emmanuel Macron a affirmé jeudi 2 mars à Libreville que l'ère de la "Françafrique" était "révolue" et que la France était désormais un "interlocuteur neutre" sur le continent
"L'âge de la Françafrique est révolu" et la France est désormais un "interlocuteur neutre" sur le continent, a déclaré jeudi Emmanuel Macron au Gabon où il participe à un sommet sur la protection des forêts tropicales, au commencement d'une tournée de quatre jours dans la région.
"Cet âge de la Françafrique est bien révolu et j'ai parfois le sentiment que les mentalités n'évoluent pas au même rythme que nous quand je lis, j'entends, je vois qu'on prête encore à la France des intentions qu'elle n'a pas, quelle n'a plus", a-t-il dit devant la communauté française du Gabon, en soulignant par ailleurs que la réorganisation militaire française qu'il avait annoncée lundi dans un discours à Paris n'est "ni un retrait, ni un désengagement".
Ces dernières années, la France s'est efforcée de rompre avec la "Françafrique", ses pratiques opaques et ses réseaux d'influence hérités du colonialisme.Mais sur le continent, on reproche toujours à Emmanuel Macron de poursuivre ses rencontres avec des dirigeants africains jugés autoritaires.
Le président français participe jeudi à Libreville à un sommet baptisé One Forest Summit, co-organisé par la France et le Gabon et destiné à trouver des "solutions concrètes" pour la conservation des forêts, la protection du climat et des espèces dans un contexte de dérèglement climatique.Une réunion qui n'aura "pas pour objectif de faire adopter de nouvelles déclarations politiques", ont souligné par avance les organisateurs.
Ils précisent qu'il aura surtout vocation à mettre en application les objectifs fixés par l'Accord de Paris sur le climat (2015), qui vise la neutralité carbone en 2050, et la COP15 de Montréal sur la biodiversité (2022) tendant à sanctuariser 30% de la planète d'ici à 2030 pour protéger les terres, les océans et les espèces de la pollution, de la dégradation et de la crise climatique.
Le chef de l'Etat français s'est d'abord rendu dans la matinée au parc de l'Arboretum Raponda Walker, l'une des aires protégées du littoral gabonais au nord de Libreville, avant de s'exprimer devant la communauté française du pays à la résidence de l'ambassadeur de France.Il doit participer dans l'après-midi à des rencontres avec des scientifiques, des ONG et des acteurs du secteurs privés au palais présidentiel.
D'autres chefs d'Etats dont Denis Sassou-Nguesso (Congo-Brazzaville), Faustin Archange Touadéra (Centrafrique), Mahamat Idriss Déby Itno (Tchad) ou encore Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale) feront aussi le déplacement.
Les présidents français et gabonais concluront le sommet par deux discours en fin de journée.
Le One Forest Summit a commencé dès mercredi avec des échanges entre ministres, société civile et experts sur plusieurs thématiques (gestion durable des forêts, biodiversité, financements).
- Influence décroissante -
La venue d'Emmanuel Macron a été décriée par une partie de l'opposition politique et de la société civile gabonaises, qui l'accusent de venir "adouber" Ali Bongo alors que les gabonais éliront un nouveau président cette année.M. Bongo avait succédé à son père, Omar Bongo Ondimba, après la mort de ce pilier de la Françafrique qui avait dirigé le pays pendant 41 ans.
Ali Bongo avait été réélu dans des conditions controversées en 2016 et sera probablement candidat à sa réélection cette année.
C'est le dix-huitième déplacement d'Emmanuel Macron en Afrique depuis le début de son premier quinquennat en 2017, où l'influence et la présence française sont de plus en plus remises en question.
Depuis 2022, l'armée française a été poussée hors du Mali et du Burkina Faso par les juntes au pouvoir dans ces deux pays.Mardi, au lendemain du discours de M. Macron sur l'Afrique, le Burkina a également dénoncé un accord d'assistance militaire signé avec la France en 1961, l'année d'après l'indépendance du pays, auparavant colonie française.
Forte des mercenaires du groupe Wagner et de campagnes de désinformation qui alimentent le sentiment antifrançais, la Russie dame de plus en plus le pion à Paris dans cette sphère d'influence française historique.
Emmanuel Macron a exposé lundi depuis Paris sa stratégie africaine pour les quatre ans à venir.Il a prôné "l'humilité" et encouragé un nouveau partenariat "équilibré" et "responsable" avec les pays africains. Il a également annoncé une réduction de la présence militaire française, concentrée depuis dix ans sur la lutte contre le jihadisme au Sahel.
- Année électorale -
Après le Gabon, le président français se rendra en Angola où il signera un accord visant à y développer la filière agricole, puis au Congo et en République démocratique du Congo (RDC).
Il fera ensuite une brève escale à Brazzaville, où Denis Sassou Nguesso dirige d'une main de fer le Congo depuis près de 40 ans.Une rencontre qui risque là encore d'apparaître à contre-courant de son discours de lundi.
Il conclura sa tournée en RDC, ex-colonie belge mais aussi plus grand pays francophone du monde, où le président Félix Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019, se prépare à une échéance électorale cette année.
Cette étape peut également s'avérer délicate alors que la France est accusée en RDC de prendre le parti du Rwanda, au moment où Kinshasa accuse son voisin rwandais de soutenir le "M23", rébellion active dans l'est congolais.Un soutien qui a été corroboré par des experts de l'ONU mais reste nié en bloc par Kigali.
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IL Y A UNE CORRELATION ENTRE LES FAMILLES POLIQUES ET LES CONFERIES
L'actualité politique la plus brûlante, la réactions de la société civile, l'appel à la paix des confréries, autant de sujets passés au peigne fin avec l'invité Ibrahim DIA, Sociologue et ancien Directeur de MCA-Sénégal sur l'émission ''L'AIR DU TEMPS"
L'actualité politique la plus brûlante, la réactions de la société civile, l'appel à la paix des confrèries, autant de sujets passés au peigne fin avec Ibrahim DIA, Sociologue et ancien Directeur de MCA-Sénégal et Patou Ndao, écrivain et Médiateur social sur l'émission '' L'AIR DU TEMPS'' présentée par Alassane Samba Diop sur Iradio. Ecoutez dans cet extrait, le décryptage de ces sujets dans l'édition de dimanche 26 Février dernier.
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LE RETOUR ANNONCÉ EN COMPÉTITION DE SADIO MANÉ ENFIÈVRE SON VILLAGE NATAL
L'international sénégalais du Bayern Munich est très attendu par les populations de Bambali, à l'occasion de son retour en compétition annoncée pour dimanche, après une pause de trois mois consécutive à une blessure
L'international sénégalais du Bayern Munich, Sadio Mané, est très attendu par les populations de son village natal Bambali (sud), à l'occasion de son retour en compétition annoncée pour dimanche, après une pause de trois mois consécutive à une blessure, a constaté un reporter de l'APS.
Sadio Mané devrait retrouver les terrains de la Bundesliga, le championnat de l'élite du football allemand, ce dimanche, à l'occasion du match devant opposer son club, le Bayern Munich, à l'Union Berlin, pour le compte de la 22e journée.
L'ancien attaquant de Liverpool fait son retour à la compétition près de quatre mois après une blessure qui l'a privé de la dernière Coupe du monde de football jouée au Qatar (20 novembre-18 décembre).
Son oncle Ibrahima Touré, maire de la commune de Bambali, a eu de son neveu la confirmation qu'il va rechausser les crampons ce week-end.
"Il m'a appelé au téléphone hier (vendredi) vers 18 heures pour me demander de continuer de prier pour lui parce qu'il va jouer ce dimanche", a confié l'édile de cette petite commune rurale de la région de Sédhiou, dans la partie méridionale du Sénégal.
"C'était un grand soulagement pour moi parce que Sadio a manqué non seulement le Sénégal mais tout le monde footballistique (…)", a-t-il souligné.
Un sentiment largement partagé au sein de la population à Bambali, son village natal où tout le monde – vieux et enfants, hommes et femmes – se dit ravi de ce retour annoncé de Mané à la compétition.
"On attendait ce retour depuis longtemps", souligne par exemple Lansana Tékagne, selon qui les populations ont beaucoup prié pour le rétablissement du pensionnaire du Bayern de Munich.
"Chaque vendredi, on priait à la mosquée pour un prompt rétablissement de Sadio", confirme Ibrahima Touba Ndiaye, président du fan's club Sadio Mané de Bambali. "C'est notre espoir. Il partage tout ce qu'il a avec les populations locales sans discrimination", a-t-il ajouté.
Ibrahima Touba Ndiaye dit prier pour que Mané soit protégé de toute blessure à l'avenir. Il affirme avoir pleuré à chaudes larmes à l'annonce de la blessure de l'attaquant sénégalais du Bayern Munich.
"J'ai été dégoûté de ne pas le voir à la télévision", aussi "je n'ai pas suivi la Coupe du monde", renseigne-t-il.
A Bambali, l'on est surtout impatient de célébrer, comme il se doit, les premiers buts de leur champion, "pour le plus grand bonheur de ses supporters".
"Sadio Mané nous a beaucoup manqué sur le terrain. J'espère qu'il marquera ce dimanche deux buts", dit Yaya Sadio, très "ému". Ce jeune garçon est convaincu que Mané est la "pièce manquante" au Bayern de Munich en ce moment.
Le club allemand qui a remporté les dix derniers titres en Bundesliga, est deuxième au classement (43 points, avec un match en moins) derrière Dortmund (46 points) et à égalité avec son adversaire du jour Union Berlin (43 points).
Souleymane Camara, ami d'enfance de l'international sénégalais, lui aussi se dit convaincu que Sadio Mané permettra au Bayern de "retrouver des couleurs".
Le plus important reste "son retour", tempère Ibrahima Touba Ndiaye, malgré tout très touché, comme tout inconditionnel de l'attaquant sénégalais dont la cote est montée en flèche auprès de ses compatriotes, avec la première victoire du Sénégal en phase finale de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), en janvier dernier au Cameroun.
"Il doit reprendre tout doucement et avec le temps, il retrouvera, s'il plaît au Bon Dieu, son niveau d'il y a quelques mois quand il était à Liverpool", soutient Ndiaye.
Yaya Sadio estime que les Sénégalais doivent redoubler de prières pour Sadio Mané dont il loue le grand cœur. "Il faut que tout le monde prie pour lui. Sadio Mané partage tout ce qu'il gagne. Il ne le fait pas seulement pour son village", mais également pour son terroir, dit-il.
En témoigne, selon lui, les nombreux patients et élèves qui fréquentent désormais les infrastructures sanitaires et scolaires que Sadio Mané a fait construire pour les populations de son terroir.
Il va sans dire que ce dimanche, tout Bambali sera devant l'écran pour suivre son fils, priant qu'il retrouve la plénitude de son football.
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LES DEPUTES DE YEWWI MANIFESTENT DEVANT L'ASSEMBLEE
L’arrêté préfectoral portant interdiction de la manifestation pacifique devant les grilles du parlement a été bravé. "Macky Sall dictateur, Mame Diop marionnette", ont scandé les manifestants menés par le député Guy Marius Sagna
L’arrêté préfectoral portant interdiction de la manifestation pacifique devant avoir lieu aux grilles de l’Assemblée nationale a été bravé. Un groupe de députés de la coalition Yewwi Askan Wi ont tenu un sit-in sur le perron de l’Assemblée nationale.
De l’intérieur de l’hémicycle, ils ont fait face au dispositif sécuritaire de faction à la place Soweto. Les parlementaires ont, à travers des slogans, dénoncé la « léthargie » dans laquelle se trouve l’Assemblée nationale.
Selon Guy Marius Sagna, un des meneurs du sit-in, les motifs d’interdiction de la manifestation pacifique est fallacieux.
Un autre groupe de députés de la coalition tenaient, presque, au même moment, un point de presse. Ils ont explicité l’objet de la manifestation interdite.
Pour ces députés, le gouvernement est aphone aux 40 questions orales, questions écrites et questions d’actualité qui lui ont été adressées. Ils dénoncent aussi la non création de commission d’enquête parlementaire et d’une commission de mise en accusation. Des résolutions pourtant existantes pour donner suite au rapport de la Cour des comptes.
Selon eux, tout est fait pour les empêcher d’exercer leurs « compétences constitutionnelles de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques ».
« Nous avons jugé nécessaire de protester contre cette situation de dysfonctionnement, de léthargie, d’appeler à ce rassemblement pacifique devant les grilles de l’Assemblée nationale pour dire aux Sénégalais que les représentants du peuple sont ligotés, bâillonnés, et ne peuvent pas exercer correctement leur mandat » a expliqué Ayib Daffé.
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L'ÉDUCATION ET LA CULTURE, PILIERS DE TOUT DÉVELOPPEMENT
Il faut qu’on sorte nos valeurs. Il faut s’accrocher à un certain nombre de valeurs comme le travail bien fait, la loyauté et le respect de la parole donnée. Si nous ramenons ces valeurs, les enfants penseront autrement - ENTRETIEN AVEC TAMARO TOURÉ
Wathi |
Babacar Ndiaye et Brice Koué |
Publication 22/02/2023
Madame Tamaro Touré nous a reçus dans les locaux de son association, les Villages d’Enfants SOS, à Dakar le 13 octobre 2016. Cette rencontre a permis d’aborder de nombreux sujets tels que le fonctionnement et l’évolution de l’administration sénégalaise depuis l’indépendance, le rôle et les changements dans le statut et les droits de la femme dans la société sénégalaise au cours des cinq dernières décennies, la question de l’éducation des enfants qui, selon elle, doit être au cœur de tout projet de développement pour un Etat, et celle, intimement liée de la culture et de sa transmission aux nouvelles générations.
Tamaro Touré est née au Soudan français (l’actuel Mali) et y a passé son enfance avant d’intégrer au Sénégal l’Ecole normale des jeunes filles de Rufisque et l’université de Dakar devenue en 1987 l’université Cheikh Anta Diop. Elle fut la première femme inspecteur du travail du Sénégal en 1967. Elle fut nommée conseiller technique sur les questions sociales du Premier ministre Abdou Diouf en 1972 puis elle le suivit à ce poste à la présidence de la République en 1981. En 1991, elle est nommée directrice du travail cumulativement avec son poste de conseiller technique à la présidence.
En 1976, elle fonde l’association des Villages d’Enfants SOS au Sénégal qui s’est occupée jusqu’en 2016 de plus de 50 000 enfants avec la création de centres dans les régions les plus peuplées du pays (Dakar, Kaolack, Louga, Tambacounda).
Présidente de cette institution qui fait partie du réseau mondial des Villages d’Enfants SOS (http://bit.ly/2dOhmiY), elle témoigne d’une passion pour tous les combats qui font évoluer les sociétés sur la durée. Elle est membre fondatrice de l’Association des juristes sénégalaises (AJS, http://bit.ly/2feq2Aj) et de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial (ASBEF, http://www.asbef.sn/ ).
Retraitée mais toujours active et engagée pour la cause des enfants, Madame Touré travaille à la mise en place d’une université dédiée aux sciences et filières techniques. Elle est convaincue que l’éducation et la valorisation de la culture sénégalaise et des cultures africaines peuvent être des outils de transformation positive des pays de la région et du continent. Entretien Passerelle en quatre parties essentiellement en format vidéo.
Entretien réalisé par Babacar Ndiaye et Brice Koué, WATHI
par Alain Foka
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L'INTERMINABLE GUERRE
Pourquoi les français sont-ils toujours dans le Sahel ? Quel est l’intérêt pour les Européens de se battre dans la guerre au Mali, au Burkina, et au Niger ? Quel est le rôle des Russes dans cette région ?
Pourquoi les français sont-ils toujours dans le Sahel ? Quel est l’intérêt pour les européens de se battre dans la guerre au Mali, Burkina, et Niger ? Peuvent-ils se retirer pour de vrai ?
Pourquoi Paris refuse de fournir des armes au Burkina Faso ? Les armées africaines peuvent elles venir à bout des terroristes qui ensanglantent leurs pays ? Quel est le rôle des russes dans cette région ?
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LE CNRA ACCUSE WALF TV DE RÉCIDIVE
Le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) déclare être "constant et déterminé" à "ne laisser personne diffuser, pendant des heures et en live, des scènes de violence impliquant des enfants et des adolescents"
Dans une déclaration, le CNRA, "droit dans ses bottes", se veut "inflexible" sur cette question qui ne devrait pas être politisée, selon le texte reçu de son président, Babacar Diagne.
"L'organe de régulation des médias ne laissera personne diffuser, pendant des heures et en live, des scènes de violence impliquant des enfants et des adolescents", lit-on dans cette déclaration faisant allusion à la décision du CNRA de suspendre, le 10 février dernier et pendant sept jours, la diffusion des programmes de Walf TV.
Il reproche à cette télévision privée d'avoir diffusé "en boucle des images montrant des violences" à Mbacké (centre), "en violation totale de la réglementation" du secteur de l'audiovisuel.
Le CNRA avait prévenu dans sa décision qu'en cas de récidive, après la reprise de la diffusion de ses programmes, Walf TV "pourrait voir sa convention résiliée définitivement".
Les reproches faits par le CNRA à Walf TV découlent de la couverture d'un rassemblement que le Pastef, le parti de l'opposant Ousmane Sonko, tenait à Mbacké, le 10 février.
Les forces de l'ordre ont empêché la tenue de la rencontre de M. Sonko, maire de Ziguinchor (sud) et candidat à l'élection présidentielle de 2024, avec ses partisans.
Interdits d'accéder au boulevard où devait se tenir leur manifestation, l’opposant et ses partisans ont rebroussé chemin en parcourant les rues de la ville à bord de plusieurs voitures.
"Sur cette question, en dépit des rassemblements et autres vociférations, le CNRA restera constant et déterminé", assure le régulateur dans sa déclaration transmise dimanche à l'APS.
Babacar Diagne affirme que "l'argument du 'temps d'antenne vendu' avancé comme ligne de défense par Walf TV est tout simplement inacceptable, d'autant plus qu'il y a deux ans, l'entreprise avait été mise en demeure et sanctionnée pour des faits de même nature".
"Nous sommes devant un cas de récidive", soutient le régulateur en faisant valoir que les dégâts de la violence à l'écran sur les enfants et les adolescents sont "un fait indiscutable, prouvé scientifiquement". "Aussi ne pourrait-il y avoir de spécificité sur cette question. Aucun régulateur au monde ne l'accepterait", argue Babacar Diagne.
"Il s'agit de l'avenir de nos enfants et de notre pays"
Il dit refuser de s'arrêter "sur les comparaisons tout à fait inadéquates entre les événements du Capitole et des Gilets jaunes survenus dans des pays où l'enfance est très protégée".
Le président du CNRA fait allusion à l'attaque perpétrée contre le Capitole, le siège du pouvoir législatif américain, à Washington, par des personnes présentées comme des partisans de l'ancien président américain Donald Trump.
Cet assaut du 6 janvier 2021 s'inscrivait dans un contexte de contestation des résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020.
Babacar Daigne laisse de même entendre que les faits pour lesquels le signal de Walf TV a été suspendu ne sont pas comparables au mouvement social apparu en France à partir d'octobre 2018, dont les Gilets jaunes – nom donné par allusion aux gilets de couleur jaune portés par les manifestants - sont la pointe contestataire.
Le groupe Walfadjri, se disant victime d'un "acharnement", a organisé vendredi un sit-in de contestation auquel avaient participé des hommes politiques, mais aussi des personnalités des médias et de la société civile.
Certains participants à ce rassemblement ont comparé la couverture médiatique des événements du Capitole et des manifestations des Gilets jaunes avec la manière dont Walf TV a retransmis le rassemblement interdit de Pastef.
“Je comprends la propension de nos compatriotes à politiser toutes les questions mais celle-ci ne saurait être politisée, a commenté Babacar Diagne. Il s'agit de l'avenir de nos enfants et de notre pays.”
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VIOLENCE D'ETAT
Jootaay Mimi -"Il faut arrêter cette violence d'état" -wolof
Cheikh Guèye du Cadre Unitaire de l'islam au Sénégal, évoque l'actualité sociopolitique nationale marquée par des actes de violences, au micro de l'émission dominicale Objection sur Sud FM
Cheikh Guèye du Cadre Unitaire de l'islam au Sénégal, évoque l'actualité sociopolitique nationale marquée par des actes de violences, au micro de l'émission dominicale Objection sur Sud FM.