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21 avril 2025
Société
BAKARY SARR PRECONISE DES MESURES URGENTES POUR LA PRÉSERVATION DE L'ÎLE DE GORÉE
L’urgence de préserver l’île de Gorée, patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1978, a été réaffirmée, hier, par Bacary Sarr, secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, lors d’une visite de travail.
Lors d’une visite de travail, hier, sur l’île de Gorée, le secrétaire d’État à la Culture, Bacary Sarr, a mis en lumière l’urgence d’intervenir pour préserver ce site classé au patrimoine mondial de l’Unesco. L’érosion côtière et la dégradation du patrimoine bâti, dit-il, nécessitent des actions multisectorielles rapides.
L’urgence de préserver l’île de Gorée, patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1978, a été réaffirmée, hier, par Bacary Sarr, secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, lors d’une visite de travail. « L’érosion est en train de faire son travail et n’attend personne. Il faut prendre des mesures urgentes pour sauver cette île emblématique », a-t-il déclaré. Cette visite s’inscrit dans les instructions données par le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, invitant le ministère de la Culture à évaluer l’état des lieux des sites historiques tels que Gorée et Carabane, afin de déterminer les actions nécessaires à leur conservation. « Nous avons voulu répondre à ces directives en diagnostiquant les enjeux spécifiques à Gorée, un site à la fois culturel et naturel, avec une valeur unique pour les mémoires passées et actuelles », a souligné M. Sarr.
Accompagné de responsables municipaux, d’universitaires et d’experts, le secrétaire d’État a visité plusieurs lieux emblématiques, notamment l’ancien Palais du gouverneur Roume et la mosquée de Gorée, tout en constatant les dégâts causés par l’érosion côtière et l’usure du temps. Au-delà des constats techniques, cette visite a permis de mettre en lumière les difficultés sociales auxquelles sont confrontés les habitants de l’île. C’est dans ce cadre qu’une réunion d’échange avec les parties prenantes s’est tenue au Centre culturel Boubacar Joseph Ndiaye. Pina Henriette Faye, adjointe au maire de la commune, Augustin Senghor, a rappelé que le cadre de vie des populations est impacté par l’état des bâtiments, souvent anciens et délabrés.
« Nous habitons un territoire où les populations doivent vivre décemment. Le fait qu’il y ait des bâtiments appartenant encore à l’État et qui ne peuvent pas être réhabilités gêne profondément. Cela empêche nos populations d’avoir un habitat décent », a-t-elle souligné, précisant que le patrimoine communal est limité à quelques infrastructures dont la mairie et le poste de santé. Elle a également évoqué une confusion fréquente concernant la propriété des bâtiments : « Tout le monde croit que tous les bâtiments de l’île appartiennent à la commune. Pourtant, certains relèvent de l’État et d’autres sont des infrastructures privées, ce qui complique leur entretien ». Malgré ces obstacles, Mme Faye s’est dite optimiste, espérant que cette collaboration entre les autorités locales et l’État débouchera sur des actions concrètes et durables.
Oumar Badiane, directeur du Patrimoine culturel national, a insisté sur la nécessité de préserver l’authenticité de l’île tout en améliorant les conditions de vie des habitants. « Le référentiel, c’est de garder en l’état tout ce qui est à Gorée, parce que cette mémoire transcende les générations. Ce site doit rester un témoignage vivant pour enseigner aux générations futures », a-t-il expliqué. Cependant, il a reconnu que la préservation du patrimoine ne doit pas se faire au détriment des besoins actuels des populations.
Selon lui, le défi consiste à conjuguer conservation et développement local, en s’assurant que les interventions ne compromettent ni l’identité du site ni la qualité de vie des habitants. Au terme de cette rencontre, le secrétaire d’État a souligné que cette visite constitue un prélude à des mesures concrètes. À l’en croire, après cet état des lieux, suivront des actions rapides pour préserver l’île, qui représente une mémoire vivante pour le Sénégal et la diaspora. « À travers une approche multisectorielle, impliquant la restauration du patrimoine bâti, la lutte contre l’érosion côtière, et le soutien au développement socio-économique, les autorités ambitionnent de donner un nouvel élan à l’île de Gorée, tout en assurant sa préservation pour les générations à venir », a-t-il confié.
par Jean Pierre Corréa
LA RÉUNION HOULEUSE DU CNP
EXCLUSIF SENEPLUS - Face au tollé suscité par ses récents propos sur la gouvernance des organisations patronales, Amadou Seck, président de l'UPIC est resté ferme sur ses positions, appelant à un renouvellement des instances
Les propos tenus lors d’une émission de la TFM par Amadou Seck, évoquant un déficit de démocratie à l’interne des organisations patronales, avaient abouti à une convocation d’une réunion du CNP, plaçant ce fait au premier rang d’un ordre du jour aux allures de règlement de comptes. Selon des sources concordantes, ce fut le cas.
En effet, plusieurs participants eurent à reprocher au président de l’UPIC ses propos jugés comme dissidents, alors que « l’accusé », a, selon nos sources, avec tranquillité, rétorqué que ses propos étaient d’une part, généraux, mais qu’il les maintenait, même si certains s’étaient sentis visés par sa sortie, appelant à un renouvellement de plusieurs instances patronales. Tous les reproches faits à Amadou Seck ont semble-t-il été balayés par le président de l’UPIC, devant un président du CNP, Baïdy Agne, quelque peu gêné aux entournures, face à la direction que prenait ce débat d’un autre temps. Car, l’évidence semble être de constater l’importance prise par l’UPIC et sa gestion, qui aura valu à Amadou Seck d’être du voyage en Gambie en compagnie du Premier ministre Ousmane Sonko, et surtout les nouvelles orientations du pouvoir en place, dans sa collaboration avec le secteur privé, désorientant un peu les personnalités d’un patronat devenu archaïque dans son fonctionnement, lequel paralyse ses objectifs d’accompagnement du pouvoir en place dans les mécanismes notamment de mise en place de stratégie liées à l’emploi, des jeunes en particulier.
Le débat fut donc houleux, même si Amadou Seck, est resté droit dans ses mocassins, avant d’être orienté sur des objectifs de changer de politiques, comme à l’IPRES ou à la Caisse de Sécurité Sociale, qui faisaient partie du même ordre du jour.
Il faut maintenant espérer que les observations de Monsieur Amadou Seck soient prises en considération pour une meilleure et plus efficace participation de nos organisations patronales aux politiques publiques qui mettront notre pays sur la voie définitive du progrès et du développement.
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YAFERA, LE COMBAT QUOTIDIEN D’UN VILLAGE POUR LA RECONSTRUCTION
À Yaféra, la terre est le socle de tout. Les champs d’arachides et de riz nourrissent les familles et constituent leur principale source de revenus. Mais cette année, les récoltes ont disparu sous les eaux.
Papa Abdoulaye SY, envoyé spécial à Bakel |
Publication 18/01/2025
Il y a trois mois, le calme qui définissait Yaféra, un petit village agricole niché à quelques kilomètres de Bakel, a été violemment perturbé par des inondations d’une ampleur sans précédent. Si les habitants ont eu la chance de ne pas déplorer de pertes humaines, les conséquences matérielles ont été dévastatrices. Depuis, la vie de cette communauté s’est transformée en un combat quotidien, où chaque jour est un pas de plus vers la reconstruction.
À Yaféra, la terre est le socle de tout. Les champs d’arachides et de riz nourrissent les familles et constituent leur principale source de revenus. Mais cette année, les récoltes ont disparu sous les eaux.
Adama Timéra, fils du chef du village et agriculteur, décrit la situation avec une profonde tristesse : « Nous n’avons rien pu sauver. Pas une seule cacahuète. Même le foin, que les femmes ramassent pour les animaux, a été emporté. » Sans récoltes à mettre de côté, les greniers restent désespérément vides, et l’insécurité alimentaire s’installe. Pour aggraver les choses, le prix des arachides, désormais fixé à 1 000 FCFA le kilo, rend l’accès à la nourriture encore plus difficile.
Malgré tout, certains habitants tentent de se relever en se tournant vers des cultures de contre-saison, comme les patates douces ou les haricots. Mais ces efforts, bien que louables, sont loin de combler les besoins croissants de la communauté.
Les habitations, construites en banco, n’ont pas résisté à la violence des intempéries. Sur 74 maisons endommagées, 26 sont devenues inhabitables, tandis que les autres sont marquées de profondes fissures, menaçant à tout moment de s’effondrer. Beaucoup de familles vivent aujourd’hui sous des tentes fournies par des associations locales et l’État du Sénégal. « Ces tentes ne sont pas faites pour durer », raconte Khalilou Keita, un sinistré. « La nuit, il fait un froid glacial, et le jour, c’est une véritable fournaise. »
Ces conditions de vie précaires exposent les habitants à des problèmes sanitaires croissants. Une seule toilette est disponible pour toutes les familles vivant sous les tentes, ce qui favorise l’apparition de maladies comme la diarrhée ou les infections cutanées. Pourtant, la solidarité entre les villageois reste forte. Les familles partagent le peu qu’elles possèdent, et malgré les difficultés, les enfants continuent de se rendre à l’école.
Inquiétudes
Mais avec le Ramadan qui approche, les inquiétudes se font plus pressantes. « Nous n’avons aucun moyen de conserver les aliments. Avoir un réfrigérateur changerait tout », confie Ibrahima Traoré, qui, comme beaucoup d’autres, lutte pour maintenir une lueur d’espoir sous ces bâches de fortune.
Dans ce contexte difficile, la communauté s’organise. Amada Timéra, à la tête de la commission inondation, travaille sans relâche pour mobiliser des ressources et répondre aux besoins les plus urgents. « Nous faisons de notre mieux, mais nos moyens sont limités », explique-t-il. Des experts et fils du village, comme Mamadou Bouna Timéra, géographe à l’Université Cheikh Anta Diop, ont proposé des solutions durables : construction de bassins de rétention, amélioration des infrastructures et réorganisation des zones résidentielles. Cependant, ces projets nécessitent des financements conséquents, qui se font attendre.
À l’approche de la prochaine saison des pluies, l’angoisse grandit. « Si rien n’est fait, nous risquons de revivre le même cauchemar », avertit Adama Timéra. Les priorités sont claires : reconstruire des maisons solides, améliorer les conditions sanitaires et sécuriser l’accès à l’eau potable. Mais pour cela, la communauté a besoin de soutien.
Malgré tout, les habitants de Yaféra gardent foi en l’avenir. Ils puisent leur force dans leur solidarité et dans l’aide de proches vivant à l’étranger. « L’État a apporté un début de solution, mais cela ne suffit pas », déclare Boubacar Babi, agriculteur et sinistré. « Ce que nous voulons, ce n’est pas de la charité, mais les moyens de nous relever. »
Dans ce village marqué par les épreuves, la volonté de reconstruire est palpable. Khalilou Keita résume l’état d’esprit de ses voisins : « Nous ne demandons pas grand-chose. Juste une chance de reprendre le cours de nos vies. »
Yafféra est aujourd’hui un symbole de résilience et d’espoir. Avec un soutien adapté et des actions concrètes, ce village pourrait redevenir le havre paisible qu’il était autrefois.
BALLOU, LA NOUVELLE VIE, TROIS MOIS APRÈS LA CRUE DU FLEUVE
Plus de 210 maisons détruites, des terres fertiles submergées et des infrastructures anéanties ont laissé place à un décor de désolation. Trois mois après, les habitants, livrés à eux-mêmes, luttent pour reconstruire leur vie.
Certaines tragédies s’écrivent dans le silence des ruines, où chaque mur effondré raconte un chapitre de désolation. C’est le cas de Ballou, un paisible village situé à 35 kilomètres de Bakel, brutalement frappé par une crue dévastatrice. Le 12 octobre dernier, des eaux incontrôlables ont bouleversé le quotidien de ses habitants, plongeant la communauté dans une crise sans précédent.
En quelques heures, plus de 210 maisons ont été réduites en décombres, des champs fertiles engloutis, et des infrastructures fragiles balayées. Depuis, les jours passent, marqués par l’absence de secours. Les villageois n’ont d’autre choix que de s’appuyer sur leur solidarité et leur espoir pour survivre à cette épreuve.
Au cœur de ce désastre, une figure familière se dresse : Sourakhata « Tchioula » Nianghane. Casquette bien en place, il arpente les rues inondées sur sa moto. À chaque halte, il prête une oreille attentive, réconforte ou partage une histoire marquée par la douleur.
« Cette maison-là abritait une famille de plus de 10 personnes. Aujourd’hui, ils dorment sous une tente de fortune, » confie-t-il d’une voix chargée d’émotion, en désignant ce qui reste d’une habitation : des murs lézardés, un toit à terre. Tout autour, le même tableau de désolation.
Les nuits sont froides et interminables. Les enfants, exposés aux maladies, dorment dans des tentes, entourés de chiens errants, tandis que les femmes, piliers de leurs foyers, tentent de maintenir une apparence de normalité malgré la pénurie de nourriture et d’eau potable.
« Nous avons attendu de l’aide, mais elle n’est jamais venue, » déplore Sourakhata, sans détour. Ni provisions, ni abris, ni promesses concrètes n’ont été apportés. Ballou semble effacé des cartes. Les rares magasins du village sont vides, et les biens essentiels ont été emportés par les eaux.
Pire encore, la mairie a vu ses archives administratives détruites. Ces pertes invisibles accentuent l’incertitude, laissant les habitants désemparés face à l’avenir.
Malgré tout, des signes d’espoir subsistent. Les jeunes, notamment ceux partis étudier à Dakar, ont répondu à l’appel. « Ils sont revenus, laissant tout derrière eux pour nous aider, » témoigne Sourakhata, entre fierté et reconnaissance. Leur soutien a ravivé l’espoir des sinistrés.
« On ne peut pas revivre ça »
Ils ont retroussé leurs manches pour déblayer les débris, distribuer les maigres ressources disponibles et, surtout, rappeler aux villageois qu’ils ne sont pas seuls. Pourtant, leur énergie et leur détermination ne suffiront pas à combler l’urgence criante de moyens extérieurs.
« Ce que nous traversons aujourd’hui est un échec collectif, » admet Sourakhata. Selon lui, reconstruire Ballou ne doit pas se limiter à rebâtir des murs. Il appelle à des solutions durables : des infrastructures adaptées, un système de drainage efficace et une meilleure anticipation des catastrophes naturelles. « On ne peut pas revivre ça. Des mesures doivent être prises, » insiste-t-il.
Malgré les épreuves, les habitants de Ballou gardent la tête haute. Leur résilience est une source d’inspiration. « Nous avons tout perdu, sauf notre espoir. Avec de l’aide, nous pourrons tout recommencer, » affirme Sourakhata, déterminé, le regard tourné vers l’avenir.
Ballou, bien que meurtri, refuse de céder. Ce village attend un geste concret, un soutien pour renaître de ses cendres. Car derrière chaque maison détruite se cachent des vies, des rêves et une communauté qui ne demande qu’une chose : une seconde chance.
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LA RICHESSE N'EST PAS UN DÉLIT, PLAIDENT LES AVOCATS DE FARBA NGOM
Les conseils du député dénoncent une justice expéditive qui n'aurait même pas pris la peine d'entendre leur client avant de lancer les poursuites. La défense dénonce ce qu'elle qualifie de "procès de la réussite"
Dans une conférence de presse tenue ce 17 janvier 2025 à Dakar, le collectif d'avocats constitué pour la défense du député Farba Ngom a fait le point sur la procédure de levée d'immunité parlementaire visant leur client.
Selon les révélations des avocats, cette procédure fait suite à une demande du procureur général près la cour d'appel de Dakar, transmise au ministre de la Justice le 3 janvier 2025. Cette requête serait fondée sur un rapport de la Cellule de Traitement des Informations Financières (CENTIF), dont ni le député ni ses conseils n'auraient encore eu connaissance.
Les avocats ont particulièrement insisté sur l'absence totale d'audition préalable de leur client par la CENTIF. "Monsieur Farba Ngom n'a jamais été entendu dans le cadre d'une enquête de la CTIF, il n'a jamais été confronté aux agents de la CENTIF", ont-ils souligné, déplorant que leur client ait été "jeté en pâture" à l'opinion publique.
Au cœur de cette affaire, des allégations médiatiques font état de transactions d'un montant de 125 milliards. Face à ces accusations, les avocats ont tenu à rappeler le statut d'homme d'affaires de leur client, précisant qu'il n'a "jamais eu à gérer des deniers publics" ni "occupé un poste ministériel" sous le régime précédent de Macky Sall.
Dans un communiqué signé par Maîtres Pascal Jacques Pascal Gomis, Guedel et associés, ainsi que plusieurs autres avocats, le collectif a formellement demandé le respect des procédures judiciaires. Ils réclament notamment la conduite d'une enquête préliminaire conforme à l'article 77-98 du code de procédure pénale, issu de la loi 2023-14 du 2 août 2023.
Les défenseurs du député ont par ailleurs affirmé que leur client reste à la disposition des autorités pour répondre à toute convocation, tout en mettant en garde contre ce qu'ils considèrent comme une possible instrumentalisation politique de l'affaire. "Que l'État de droit qui garantit les droits de tous les Sénégalais soit respecté scrupuleusement et à la lettre", ont-ils plaidé.
Face aux enjeux de cette procédure, le collectif d'avocats reste ouvert à l'arrivée de nouveaux membres pour renforcer la défense du député Farba Ngom, qui continue de bénéficier de la présomption d'innocence à ce stade de la procédure.
LA PAIX EST LE MEILLEUR DES REMÈDES
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé jeudi que 12 patients en provenance de Gaza ont atteint leurs pays de destination pour recevoir des soins médicaux spécialisés.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé jeudi que 12 patients en provenance de Gaza ont atteint leurs pays de destination pour recevoir des soins médicaux spécialisés.
Les patients sont arrivés en Albanie, en France, en Norvège et en Roumanie, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus sur X, ajoutant qu'ils étaient accompagnés de 35 membres de leur famille et soignants.
Remerciant tous les pays pour leur coopération, Tedros a indiqué que "l'accord de cessez-le-feu offre une opportunité pour des évacuations médicales accélérées pour plus de 12 000 personnes, y compris de nombreux enfants, qui ont besoin de soins vitaux en dehors de Gaza."
"Nous espérons que cet accord sera maintenu, car des vies en dépendent", a-t-il ajouté. "La paix est le meilleur des remèdes !"
Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed bin Abdulrahman, avait annoncé mercredi soir la conclusion d'un accord portant sur un cessez-le-feu en trois phases à Gaza et sur l'échange de prisonniers entre Israël et le Hamas, et dont l'entrée en vigueur est prévue à partir de dimanche.
FIN DE LA PRÉSENCE MILITAIRE FRANÇAIS À L’ÉTÉ 2025
Le retrait de la présence militaire française, annoncée au Sénégal pour l’été, et reflétant une volonté de répondre aux aspirations de souveraineté des États concernés, intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes ...
Le retrait de la présence militaire française, annoncée au Sénégal pour l’été, et reflétant une volonté de répondre aux aspirations de souveraineté des États concernés, intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Paris et plusieurs capitales africaines.
La France prévoit de fermer ses bases militaires permanentes au Sénégal ainsi que dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre d’ici l’été 2025, rapporte l’Agence de presse sénégalaise (APS), citant une source militaire française.
Selon cette source, des discussions sont en cours pour organiser ce retrait. « À l’été 2025, il n’y aura plus de base militaire française permanente au Sénégal », a-t-elle précisé, tout en ajoutant que Paris privilégiera une coopération avec les autorités sénégalaises selon leurs besoins, sans implantation permanente.
Cette décision s’inscrit dans un changement stratégique visant à répondre aux aspirations de souveraineté exprimées par plusieurs pays africains. « La présence militaire française est aujourd’hui perçue comme une atteinte à la souveraineté. Nous en sommes conscients », a reconnu la source, notant que ces bases alimentaient des sentiments négatifs envers la France.
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye avait déjà annoncé, le 31 janvier dernier, la fin de toute présence militaire étrangère sur le territoire sénégalais dès 2025, en prônant une nouvelle doctrine de coopération militaire.
L’accord militaire de 2012 entre la France et le Sénégal consulté à APA, prévoit des avantages mutuels. Les forces françaises disposent d’un accès gratuit à plusieurs infrastructures stratégiques, comme le camp de Ouakam et la base navale sénégalaise, ainsi que d’exonérations fiscales pour le matériel et les services nécessaires à leurs opérations. Elles bénéficient également de facilités de circulation et d’organisation d’exercices militaires.
En contrepartie, le Sénégal profite d’un soutien renforcé, notamment par l’accès prioritaire de ses militaires aux écoles françaises, l’assistance technique et la cession de matériel militaire. Les escales maritimes et aériennes sénégalaises en France sont également facilitées. L’accord peut être dénoncé par notification écrite avec un préavis de six mois, impliquant la restitution des installations sans compensation, sauf entente spécifique.
Un retrait global du dispositif français en Afrique
Ce retrait s’inscrit dans une réorganisation plus large des forces françaises en Afrique, amorcée à l’été 2023 avec les départs successifs du Mali, du Burkina Faso, du Niger et plus récemment du Tchad.
Au Tchad, les autorités ont dénoncé, le 28 novembre 2024, l’accord de coopération militaire signé avec Paris, jugeant qu’il était « obsolète » et « sans valeur ajoutée ». Début décembre, la France a entamé le rapatriement de sa flotte aérienne et le retrait progressif de ses bases, notamment à Faya-Largeau et Abéché. La base Adji Kossey de N’Djaména, la plus importante, sera rétrocédée d’ici au 31 janvier 2025, date butoir fixée par le gouvernement tchadien.
Le président Mahamat Idriss Déby Itno a qualifié cette décision de « tournant historique », tout en insistant sur la préservation des relations d’amitié entre les deux nations.
Tensions diplomatiques
Ce retrait militaire intervient dans un climat tendu marqué par des échanges vifs entre dirigeants africains et français. Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a récemment contesté les propos du président Emmanuel Macron, qui affirmait que le départ des bases françaises résultait de négociations préalables. Sonko a rejeté ces déclarations, affirmant que « la décision du Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre et souverain ».
Le gouvernement tchadien a également exhorté la France et ses partenaires à respecter les aspirations des peuples africains à l’autonomie. « Au lieu de s’en prendre à l’Afrique, le Président Macron devrait concentrer ses efforts sur la résolution des problèmes qui préoccupent le peuple français », a conclu un communiqué des autorités tchadiennes.
LA JUSTICE AMÉRICAINE MET TIKTOK AU PIED DU MUR
La Cour suprême vient de valider l'interdiction de la plateforme sur le sol américain, à moins que sa maison-mère chinoise ByteDance ne cède ses activités d'ici dimanche. Une décision qui menace directement les 170 millions d'utilisateurs
(SenePlus) - D'après les informations rapportées par Associated Press (AP) ce 17 janvier 2025, la Cour suprême des États-Unis a rendu une décision historique concernant l'avenir de TikTok sur le territoire américain. Dans un arrêt unanime, la plus haute instance judiciaire du pays a confirmé la constitutionnalité de la loi fédérale qui impose à ByteDance, la maison-mère chinoise de l'application, de vendre ses activités américaines sous peine d'interdiction.
Cette décision capitale intervient dans un contexte politique particulièrement tendu. Comme le souligne AP, "la dispute autour des liens de TikTok avec la Chine est devenue l'incarnation de la compétition géopolitique entre Washington et Pékin". La Cour a notamment estimé que "le Congrès a déterminé qu'une cession était nécessaire pour répondre à ses préoccupations fondées en matière de sécurité nationale concernant les pratiques de collecte de données de TikTok et sa relation avec un adversaire étranger".
Les implications de cette décision sont considérables pour les 170 millions d'utilisateurs américains de l'application. Selon les précisions du Département de la Justice citées par Associated Press, si l'application ne disparaîtra pas immédiatement des téléphones des utilisateurs existants, "les nouveaux utilisateurs ne pourront pas la télécharger et les mises à jour ne seront pas disponibles", ce qui finira par rendre l'application inutilisable.
La situation est d'autant plus complexe que le président élu Donald Trump, qui compte lui-même 14,7 millions d'abonnés sur la plateforme, adopte une position plus conciliante. Associated Press rapporte qu'il a évoqué le sujet lors d'une conversation avec le président chinois Xi Jinping, suggérant la possibilité d'une solution négociée.
Les réactions à cette décision sont contrastées. Kate Ruane, directrice au Center for Democracy & Technology, citée par l'agence de presse américaine, a qualifié la décision de "sans précédent", estimant qu'elle "nuit à la liberté d'expression de centaines de millions d'utilisateurs de TikTok dans ce pays et dans le monde". Les créateurs de contenu s'inquiètent également des répercussions économiques, comme l'illustre le témoignage de Desiree Hill, propriétaire d'un atelier mécanique en Géorgie : "Je suis très, très inquiète de ce qui va se passer au cours des prochaines semaines".
La question de la vente reste au cœur des débats. Bien que ByteDance ait déclaré son refus de vendre, certains investisseurs, dont l'ancien secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et l'homme d'affaires Frank McCourt, ont manifesté leur intérêt. Cependant, comme le rappelle Associated Press, la loi chinoise restreint la vente de l'algorithme propriétaire qui a fait le succès de la plateforme, compliquant considérablement toute transaction potentielle.
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LE SAVOIR ET LA TRADITION, UN DIALOGUE NÉCESSAIRE
Le philosophe Souleymane Bachir Diagne et l'avocat Doudou Ndoye croisent leurs regards sur l'état du savoir dans la société contemporaine. Entre tradition familiale et nouveaux médias, ils dissipent les maux qui rongent la transmission du savoir
Dans un entretien d'exception diffusé jeudi 16 janvier 2024 sur Belles Lignes, le philosophe Souleymane Bachir Diagne et l'ancien ministre de la Justice, Me Doudou Ndoye, ont livré un dialogue riche sur l'essence du savoir et les défis de la société contemporaine. L'émission, présentée par Pape Alioune Sarr dans son nouveau format, a permis une rencontre inédite entre ces deux figures intellectuelles sénégalaises.
Au cœur de leur échange : l'amour du savoir comme fondement de l'humanité. Pour Souleymane Bachir Diagne, cette quête de connaissance commence par une curiosité naturelle qui, correctement cultivée, se transforme en une véritable aspiration intellectuelle. Me Ndoye a complété cette réflexion en soulignant la dimension spirituelle de cette quête, rappelant la tradition coranique et l'importance de la conscience de soi dans ce processus.
Les deux intellectuels ont particulièrement insisté sur le rôle pivot de la famille sénégalaise traditionnelle. Contrairement aux idées reçues sur l'incompatibilité entre famille étendue et modernité, ils ont défendu la pertinence contemporaine de ces structures sociales. Me Ndoye a notamment partagé son expérience personnelle, illustrant comment ces liens familiaux continuent de façonner positivement la société sénégalaise.
La conversation a ensuite abordé les transformations sociales actuelles, notamment l'impact des réseaux sociaux. Le philosophe Diagne a mis en garde contre leur tendance à créer des "bulles" tribales plutôt que de véritables espaces de partage du savoir. Les deux intervenants ont plaidé pour un retour à des échanges plus profonds et authentiques.
La discussion s'est conclue sur l'importance des centres traditionnels du savoir au Sénégal, notamment Touba, évoquant le développement récent de ses universités comme signe encourageant pour l'avenir de l'éducation. Les intervenants ont souligné l'importance de préserver ces espaces de réflexion qui permettent de transcender les divisions et de cultiver une véritable quête de connaissance.
URGENCE DE SAUVER L'ÎLE DE GORÉE MENACÉE PAR LA VÉTUSTÉ DES BÂTIMENTS HISTORIQUES
Le secrétaire d’Etat à la Culture, Bakary Sarr, a souligné vendredi l'urgence de prendre des mesures conservatoires pour préserver l'île, classée patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1978.
Le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au patrimoine historique, Bakary Sarr, a souligné, vendredi, l’urgence de prendre des mesures conservatoires pour sauver l’île de Gorée, classée patrimoine mondiale de l’UNESCO depuis 1978, et aujourd’hui menacée par l’érosion côtière et la vétusté des bâtiments historiques.
»Nous venons de faire une visite des lieux, un certain nombre de lieux historiques, des lieux de mémoire, ainsi qu’une partie du littoral. Et le constat est qu’il urge aujourd’hui de prendre des mesures conservatoires pour sauver l’île », a-t-il déclaré.
M. Sarr s’exprimait ainsi à l’issue d’une visite de travail sur l’île de Gorée, où, entre autres lieux historiques, il s’est rendu, successivement, au palais du gouverneur de Gorée construit en 1964, à l’ancienne bâtisse de la sœur Anne Marie Javoueh. Il a terminé son périple au centre culturel Boubacar Joseph Ndiaye, où il a eu un entretien à huit-clos avec l’équipe municipale et plusieurs responsables de l’île.
Cette visite, dit-il, »s’inscrit dans la politique de réhabilitation et de promotion du patrimoine historique définie par le chef de l’Etat qui a donné des instructions claires en demandant au secrétariat d’Etat, précisément, de faire l’état des lieux, des îles comme Gorée, Carabane et les autres sites historiques, les lieux de mémoire, afin d’évaluer ce qu’il y a à faire pour la conservation, la préservation de ces lieux de mémoire ».
»Nous avons voulu donc donner suite à ces directives, diagnostiquer avec les concernés le caractère spécial de ces lieux, la sensibilité et le fait que c’est à la fois un site culturel et naturel, vivant et dynamique », a-t-il ajouté.
D’après le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, »pour ce que l’île représente dans les mémoires, dans les mémoires passées comme dans les mémoires chaudes (…), et aussi bien au niveau de la diaspora, il y a lieu donc de prendre des mesures ».
Toutefois, Bakary Sarr est d’avis que ces mesures doivent être multi sectorielles, pour prendre en considération tous les aspects liés à la fois, à l’histoire, à l’environnement, à la culture, à l’économie, au tourisme et au cadre de vie des insulaires.
»Nous avons voulu donc venir faire l’état des lieux, regarder, voir et naturellement ce qui va suivre ce sont des décisions pour agir vite », a-t-il promis, en s’adressant à l’équipe municipale.
»Nous habitons un territoire où il y a des bâtiments très anciens. Nous habitons un territoire où les populations doivent vivre décemment. Donc, le fait qu’il y ait des bâtiments qui appartiennent encore à l’Etat sur l’île et sur lesquels on ne peut pas faire des travaux de réhabilitation pour permettre à nos populations d’avoir un habitat décent nous gêne profondément », a pour sa part relevé l’adjointe au maire, Pine Henriette Faye, tout en saluant la démarche inclusive du secrétariat d’Etat.
Le directeur du patrimoine, Oumar Badiane, déclare que »le patrimoine bâti, le patrimoine historique est presque très affecté depuis des années par l’environnement, par le temps ». Il estime qu »’il y a également lieu de prendre des mesures urgentes pour une meilleure valorisation de ce site du point de vue du tourisme, des infrastructures, et également de toutes les activités socio-économiques et culturelles qui sont à l’intérieur ».
Selon lui, l’Etat doit mettre en place »un fonds dédié pour la réhabilitation et accompagner les familles dans la maintenance de leurs demeures qui sont classées ».