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22 avril 2025
Société
L’ONG ADHA INVITE LES GOUVERNANTS À UNE ACTION URGENTE
Dans un communiqué, Action pour les droits humains et l’amitié alerte sur la hausse des flux migratoires et les tragédies en mer. L’ONG déplore l’absence de protection adéquate pour les migrants.
Dans un communiqué paru ce vendredi 3 janvier, Action pour les droits humains et l’amitié (ADHA) s’exprime sur la recrudescence de l’émigration irrégulière. L’ONG invite les gouvernants à agir afin de mettre fin à ce flux de voyageurs irréguliers qui meurent par milliers.
Ainsi, ADHA « interpelle les gouvernants à une action urgente face aux naufrages répétés et aux conditions inhumaines dans les embarcations de fortune », tout en déplorant « l’absence de protection adaptée pour les migrants ». Tout ceci selon ADHA démontre « l’échec de la communauté internationale à assurer une migration sûre et digne ».
« Cette situation révèle non seulement l’intensification des flux migratoires, mais aussi des violations flagrantes des droits fondamentaux consacrés par la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Convention de Genève relative au statut des réfugiés », souligne ensuite ADHA.
D’après Action pour les droits humains et l’amitié, « 46 843 migrants ont atteint l’archipel des Canaries » en 2024, « soit une hausse de 17,4 % par rapport à 2023 ». « Sur l’ensemble du territoire espagnol, 63 970 arrivées ont été enregistrées par voies maritime et terrestre, marquant une augmentation de 12,5 % par rapport à l’année précédente », rajoute encore l’ONG. Et de taper du poing sur la table : « Il est temps de répondre à cette tragédie par des actions concrètes, ancrées dans la justice et le respect des droits humains ».
LES FORCES ARMÉES EN PREMIÈRE LIGNE POUR LA JOURNÉE NATIONALE SETAL SUNU REW
Placée sous le thème “Aux côtés des citoyens, les forces armées s’engagent”, cette initiative vise à associer les forces armées, les forces de défense et de sécurité, ainsi que les citoyens, pour un effort collectif de préservation de l’environnement.
La première édition de l’année de la Journée nationale « SETAL SUNU REW » est organisée par le ministère des Forces armées. Cette 8ème édition de mobilisation mobilisation citoyenne se tient ce samedi 4 janvier 2025 à Yeumbeul Comico, dans le département de Keur Massar, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Chef de l’État et Chef suprême des Armées.
Placée sous le thème “SETAL SA GOX, AAR SA YARAM: AUX CÔTÉS DES CITOYENS, LES FORCES ARMÉES S’ENGAGENT”, cette initiative vise à associer les Forces armées, les Forces de défense et de sécurité, ainsi que les citoyens, pour un effort collectif de préservation de l’environnement et de promotion de la santé publique.
À travers le pays, militaires et gendarmes, en collaboration avec le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Ministère de l’Urbanisme et les collectivités territoriales, uniront leurs efforts pour faire de cette journée un modèle de réussite.
Cette édition innove avec le parrainage des comités locaux « SETAL SUNU GOX » par les camps militaires et les casernes de gendarmerie, renforçant ainsi l’appropriation de cette initiative par les populations locales.
En plus des activités de nettoyage, notamment autour des établissements hospitaliers, des consultations médicales gratuites et des collectes de sang seront organisées dans toutes les régions. Ces actions visent à renforcer le lien entre santé publique et cadre de vie sain.
Le Général Birame Diop, ministre des Forces armées, accompagné du Chef d’état-major général des Armées et du Haut-commandant de la Gendarmerie nationale, a lancé un appel à l’ensemble des citoyens.
Il a invité chacun à se joindre aux efforts des Forces armées pour atteindre les objectifs de cette journée, symbolisant une volonté collective de protéger l’environnement, la santé et le bien-être des Sénégalais.
Pour Général Birame Diop, la Journée nationale « SETAL SUNU REW » doit être comme un événement phare du début de l’année 2025, incarnant l’engagement des Forces armées aux côtés des populations pour construire un Sénégal plus propre et en meilleure santé.
MEURTRE DE SOUADOU SOW, DES DAKAROIS ENTRE INDIGNATION ET PSYCHOSE
Habitants de La Médina et de Colobane, interrogés par l'APS, dénoncent un acte d'une cruauté inqualifiable et appellent à une vigilance accrue ainsi qu'à des sanctions exemplaires pour prévenir de tels drames.
Dakar, 3 jan (APS) – L’indignation est le sentiment le plus partagé chez des habitants de La Médina et de Colobane, des quartiers dakarois où l’APS les a interrogés, vendredi, sur le meurtre d’une fille de 12 ans à Malika (ouest).
Ce drame survenu dans la nuit du 31 décembre au jour de l’An, fortement médiatisé, a ému de nombreux Sénégalais.
La nouvelle du meurtre de la fille attriste Modou Sarr, un père de famille trouvé près de la direction de l’automatisation des fichiers, sur la rue 6 de La Médina. ‘’Un viol est un acte criminel et ignoble. Lorsqu’il est suivi de meurtre, cela m’indigne profondément’’, s’émeut M. Sarr.
Selon des informations publiées dans la presse, la thèse du viol est écartée par les enquêteurs après les résultats de l’autopsie effectuée sur la dépouille, la fille de 12 ans étant décédée par strangulation.
Pour les faits de viol, s’ils étaient retenus, le présumé coupable risque une peine pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité en raison du durcissement en 2010 des peines requises contre le viol et la pédophilie
‘’Les parents doivent redoubler de vigilance, car nous vivons dans une société où les valeurs se perdent progressivement. La violence et les actes qui frisent la barbarie gagnent du terrain’’, s’indigne-t-il, estimant que le drame survenu à Malika interpelle la société sénégalaise.
Astou Diarra, rencontrée sur la rue 11 de La Médina, dit être ‘’très affectée’’ par le meurtre de la fille. ‘’Comment un homme adulte […] peut-il commettre de tels actes sur une fille de 12 ans ?’’, s’interroge cette dame, disant avoir appris avec stupeur le drame de Malika.
‘’L’auteur du crime doit être sévèrement puni, afin que soient dissuadés tous ceux qui seraient tentés de commettre des actes pareils’’, martèle-t-elle.
À Colobane, à deux pas de la place de la Nation, Oumar Sow, un mécanicien âgé d’environ 40 ans, éprouve la même indignation et réclame une sanction exemplaire du présumé coupable du meurtre de la fille. ‘’Cet individu mérite la réclusion criminelle à perpétuité’’, tranche-t-il, invitant les parents à redoubler de vigilance pour la protection de leurs enfants.
‘’À la tombée de la nuit, il est plus prudent d’interdire à nos enfants, aux filles surtout, de sortir. Il faut leur interdire même d’aller à la boutique du quartier’’, recommande M. Sow.
‘’Ce drame nous rappelle à quel point nous devons être prudentes’’
Pour éviter les actes criminels de cette nature, Abdou Faye, attristé par le drame du Nouvel An, a une proposition toute tranchée. ‘’Toute personne coupable d’homicide volontaire mérite la peine de mort. C’est la solution idoine pour freiner la criminalité dans ce pays’’, propose-t-il.
El Hadj Ba, rencontré à la station BRT de Colobane, partage la proposition de M. Faye. ‘’La peine de mort doit être rétablie à l’encontre des auteurs des crimes de ce genre’’, suggère-t-il.
Awa, une adolescente, est profondément bouleversée à l’annonce du drame survenu à Malika. ‘’Ça me touche personnellement. Ce drame nous rappelle à quel point nous devons être prudentes, nous les filles’’, dit-elle d’une voix empreinte d’émotion.
Selon plusieurs médias, le présumé meurtrier de la jeune fille a été arrêté et aurait avoué les faits pour lesquels il a été appréhendé.
par Jaly Badiane
LETTRE OUVERTE À BASSIROU DIOMAYE FAYE
Le viol suivi de grossesse d’Awa âgée juste de 9 ans et tout récemment l'agression suivie de meurtre de Diary (12 ans) témoignent d'une réalité tragique : notre pays est à genoux face à ces fléaux
C'est avec une profonde inquiétude et un sentiment d'urgence que nous, citoyens de ce pays, nous adressons à vous aujourd'hui. Les viols et les actes de pédophilie, qui gangrènent notre société, atteignent des proportions alarmantes. Ces crimes, qui brisent des vies et menacent l'avenir de nos enfants, nécessitent des actions immédiates et déterminantes de la part des autorités, au plus haut sommet de l'État.
Chaque jour, des femmes, des jeunes filles, et des enfants tombent victimes de violences sexuelles dans l'indifférence ou le silence. Ces actes ne sont pas seulement des agressions physiques : ils sont des violations fondamentales de la dignité humaine et des droits les plus élémentaires. Le viol suivi de grossesse d’Awa âgée juste de 9 ans et tout récemment l'agression suivie de meurtre de Diary (12 ans) témoignent d'une réalité tragique : notre pays est à genoux face à ces fléaux.
Monsieur le président, dans un pays qui aspire à la justice, au progrès et à la sécurité pour tous, il est inadmissible que tant de victimes continuent de souffrir dans l'ombre, souvent rejetées par leur entourage, parfois ignorées par les institutions censées les protéger. Il est temps de rompre le cycle de l'impunité. Nous vous interpellons, Monsieur le président, pour que votre gouvernement pose des actions fortes, immédiates et visibles. Voici nos propositions :
Réforme du cadre juridique : Adopter des lois plus sévères et adaptées pour criminaliser ces actes et garantir des peines dissuasives. Il est urgent de réformer le code de la famille qui comporte des dispositions discriminatoires à l'égard des filles et des femmes. Ayant ratifié le protocole de Maputo, il est temps que nos lois soient harmonisées afin d'autoriser l'avortement médicalisé en cas de viol et d'inceste.
Ces mesures doivent prévoir un allongement des délais de prescription pour les infractions sexuelles, permettant aux victimes de porter plainte, y compris plusieurs années après les faits.
Mise en place de mécanismes de protection et d'accompagnement des victimes : Nous demandons la création de centres d'accueil spécialisés, offrant une prise en charge psychologique, juridique et médicale, ainsi que des plateformes d'alerte accessibles à tous.
Formation et sensibilisation : Les forces de l'ordre, le personnel judiciaire et les acteurs sociaux doivent être formés pour comprendre l'ampleur et la gravité de ces crimes, afin de garantir un traitement juste et respectueux des victimes.
Une campagne nationale contre les violences sexuelles : il est impératif d'éduquer nos citoyens sur ces questions, de briser les tabous et de mobiliser la société civile dans la lutte contre ces pratiques inhumaines.
Monsieur le président, l'Histoire retiendra vos actions et vos décisions dans ce combat pour l'innocence de nos enfants et la dignité de nos femmes. Votre mandat peut devenir celui d'une révolution sociale et morale, celui qui mettra fin à l'impunité et restaurera la confiance des citoyens envers l'État.
Les victimes, les familles et tous les citoyens attendent de vous non seulement des paroles, mais surtout des actes concrets, rapides et déterminants.
Le temps presse, Monsieur le président. Chaque jour d'inaction condamne davantage de vies. L'heure est venue de faire de cette lutte une priorité nationale. Nous croyons en votre capacité à entendre cet appel et à agir avec la fermeté et la compassion que cette situation exige.
Respectueusement,
Jaly Badiane est militante des droits humains.
LA PROPOSITION RADICALE DE SAFIETOU DIOP FALL CONTRE LES CAS DE VIOL
Invitée de Salam Sénégal sur Radio Sénégal, la présidente du réseau « Siggil Jiguène », a plaidé pour un durcissement des sanctions, allant jusqu’à la castration des coupables, afin de lutter efficacement contre les violences sexuelles.
Invitée de la matinale Salam Sénégal sur Radio Sénégal, Madame Safietou Diop Fall, présidente du réseau « Siggil Jiguène », a abordé plusieurs sujets d’actualité, notamment le récent cas de viol suivi de meurtre qui a secoué le pays.
Face à l’émotion suscitée par ces drames, notamment les cas survenus à Joal et Malika, Safietou Diop Fall a présenté ses condéléances aux familles endeuillées et rappelé les acquis juridiques obtenus grâce aux luttes féminines. « Trois générations de femmes se sont battues pour que nous ayons des lois, comme celle de 1999 contre les violences faites aux femmes et celle de 2021 criminalisant le viol et la pédophilie. Mais les lois seules ne suffisent pas. »
Elle a exhorté les mouvements féminins et l’ensemble des femmes sénégalaises à s’engager davantage pour mettre fin à ces violences, en restant ancrées dans un « féminisme africaniste et positiviste, basé sur nos valeurs culturelles ».
Selon elle, la vigilance est un élément fondamental pour prévenir ces crimes. « La responsabilité des familles est engagée. Nous devons retrouver nos valeurs familiales et éduquer nos enfants à la maison comme à l’école. Les enseignants doivent jouer leur rôle de parent, comme à notre époque. »
Elle a appelé les médias à contribuer à cette mission éducative : « Les médias doivent proposer des programmes qui protègent et éduquent, car certains contenus actuels nuisent à nos enfants. »
Madame Fall a aussi dénoncé l’impact de la drogue dans les écoles et les sociétés : « Il y a des stratégies pour détruire notre jeunesse à travers la drogue, mais ce n’est pas une excuse pour les familles d’abandonner leur rôle. Le socle éducatif doit être renforcé pour inculquer à nos filles et garçons des valeurs solides. »
Pour Madame Fall, l’application des lois pose problème. « Le Sénégal a ratifié de nombreuses conventions, mais leur application reste insuffisante. » Elle plaide pour un durcissement des sanctions : « Il faut castrer les coupables avant de les envoyer en prison pour donner un signal fort à ceux qui envisageraient de commettre ces actes. »
Safietou Diop Fall appelle à une mobilisation générale : « Toutes les femmes du Sénégal doivent faire bloc pour combattre ces violences, en s’appuyant sur nos valeurs culturelles et en luttant contre les influences néfastes. »
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UN PEU D’HUMILITÉ ET NOTRE PLANÈTE SERA PRÉSERVÉE
Nous devons réaliser que l’homme ne vit pas à côté de la nature, mais qu’il fait partie intégrante de la nature. La dominer, la tuer, la faire disparaître revient à se condamner à disparaître également., soutient Mame Fatou Niang,
Mame Fatou Niang, enseignante-chercheure, revient sur le thème du dernier symposium Condition Report 5, initié en 2012 par Raw Academy. Cette édition, tenue au musée Théodore Monod de Dakar, était intitulée : « Sens du lieu : déplacement, replacement et non-placement ». Selon la chercheure, l’hospitalité était au cœur de cette thématique.
Ce thème a permis de réfléchir au futur de l’humanité sous divers angles, à partir de Dakar, et d’explorer les différentes modalités d’habiter les lieux, de le rapport avec l’écologie, ainsi que nos façons d’accueillir ou de rejeter l’autre dans un monde de plus en plus complexe.
Certains nourrissent l’illusion d’être sanctuarisés et protégés des crises qui frappent d’autres régions du monde, mais cette perception est erronée. Tout n’est qu’une question de temps si l’humanité ne prend pas les choses en main pour sa propre préservation. Cela implique de repenser les relations entre les peuples, de protéger la nature et d’accueillir autrui avec humanité sans faire de fixation sur sa couleur de peau, sa religion ou autre considération aussi bien intrinsèque qu’extrinsèques.
En effet, repousser les migrants - qui ne quittent pas toujours leurs pays d’origine pour des raisons économiques, mais souvent contraints par des facteurs climatiques comme la sécheresse ou les inondations, pour des raisons politique ou des conflits - revient à ignorer que les mêmes phénomènes pourraient un jour toucher l’Occident qui desacueille de plus en plus. Cela est d’autant plus vrai que l’homme exerce une pression croissante sur la planète.
D’après Mame Fatou Niang, lorsqu’on parle d’hospitalité, il ne s’agit pas uniquement des relations entre les êtres humains, mais également de la manière dont l’homme interagit avec son environnement et prend soin de son milieu de vie. En saccageant la planète pour des besoins capitalistiques, l’homme la rend inhospitalière pour lui-même.
Les scientifiques ont depuis longtemps établi qu’une des principales causes du dérèglement climatique est d’origine anthropique. Pourtant, lorsque l’on érige des barrières contre les autres, ces postures finissent par s’avérer inefficaces, car les effets du changement climatique ne se limitent pas à une région particulière du globe : ils ne sont ni circonscrits ni localisés. Croire le contraire est une grave erreur !
Dans sa prétention à se croire maître de toute chose sur Terre, l’homme en arrive à détruire la nature, nourrissant l’illusion qu’il pourra un jour habiter sur Mars. Aussi, jusqu’à un passe récent, l’Europe ne pouvait penser se retrouver avec une guerre a ses portes comme celle entre la Russie et l’Ukraine qui dure 3 ans maintenant. C’est dire que rien n’est éternel sur terre.
Pour Mame Fatou Niang, en tout cas, l’humanité devrait faire preuve de plus d’humilité, ne serait-ce que pour sa propre survie. « Nous devons réaliser que l’homme ne vit pas à côté de la nature, mais qu’il fait partie intégrante de la nature. La dominer, la tuer, la faire disparaître revient à se condamner à disparaître également. Nous devons retrouver cette humilité qui nous rappelle que nous faisons partie de ce grand corps. Et donc, par instinct de conservation, préserver la nature revient à nous préserver nous-mêmes. »
Ainsi, l’avenir de l’humanité est entre ses propres mains. Elle a le choix de continuer sur une trajectoire dangereuse ou de se ressaisir pour opter pour sa préservation. À chacun de décider, conclut Mame Fatou Niang.
LES AIGUILLEURS DU CIEL RALENT ET MENACENT DE RESTREINDRE LA CIRCULATION AERIENNE
Le secteur aéroportuaire sénégalais est sous tension. Deux grandes organisations syndicales évoluant dans le domaine se sont liguées pour dénoncer les conditions dans lesquelles les professionnels du contrôle aérien vivent dans le pays ;
L’Association Professionnelle des Contrôleurs de la Circulation Aérienne au Sénégal (APCCAS) et le Syndicat des Aiguilleurs du Ciel du Sénégal (SACS) ont signé hier conjointement un communiqué pour se prononcer sur la situation critique du contrôle aérien dans le centre ATS de Dakar. Déplorant un manque criard de moyens matériels et un sous-effectif du personnel dans leur secteur d’activité, les syndicalistes menacent de restreindre la circulation aérienne.
Le secteur aéroportuaire sénégalais est sous tension. Deux grandes organisations syndicales évoluant dans le domaine se sont liguées pour dénoncer les conditions dans lesquelles les professionnels du contrôle aérien vivent dans le pays ;
Dans un communiqué parvenu hier à “L’AS”, l’Association Professionnelle des Contrôleurs de la Circulation Aérienne au Sénégal (APCCAS) et le Syndicat des Aiguilleurs du Ciel du Sénégal (SACS) ont fait savoir que le Centre Régional de la Navigation Aérienne (CRNA) de Dakar et la Tour de contrôle de l’aéroport de DIASS rencontrent de grosses difficultés principalement liées à la vétusté avancée des moyens techniques utilisés pour la fourniture des services de la navigation aérienne.
Selon les deux entités syndicales, cette situation vient aggraver un contexte de manque d’effectif criard qu’elles déplorent depuis plusieurs années. Un manque d’effectif qui, soulignent-elles, faisait déjà l’objet du point 16 des revendications lors de la grève de septembre 2022 menée par l’ensemble des contrôleurs aériens de l’ASECNA, “le problème étant commun à tous les centres”. Déjà en 2019, ajoutent-elles, les contrôleurs aériens, exerçant dans ces deux (2) organismes susmentionnés, avaient commencé à lancer des alertes et n’ont cessé de prévenir depuis lors les autorités de l’ASECNA, de l’ANACIM et du ministère de tutelle
Toutefois, ces deux (2) dernières années, la situation s’est aggravée, déplorent-elles. Non sans indiquer que c’est donc dans ce contexte que vivent les contrôleurs aériens qui ont sur leurs épaules la responsabilité du guidage et de la sécurité de la circulation de tous les avions civils et militaires en l’air et au sol, y compris l’avion présidentiel. “C’est ainsi qu’après avoir autant alerté, et fait preuve de tant de résilience pour gérer l’espace aérien de près de quatre (4) millions de km² sous notre responsabilité, avec le maximum de professionnalisme, nous contrôleurs aériens du Centre ATS de Dakar réunis en Assemblée Générale Extraordinaire le jeudi 12 décembre 2024 déclarons à l’unanimité ne plus être en mesure de gérer de manière sûre, régulière et ordonnée le trafic aérien qui nous est confié”, informent les deux syndicats dans une note parvenue à la rédaction.
En conséquence, à défaut d’activation par l’ASECNA du plan de mesure d’exception aussi appelé plan de contingence, les deux associations syndicales disent se réserver le droit de prendre des mesures restrictives de la circulation aérienne afin de réduire la charge de travail à un niveau raisonnablement gérable par l’effectif et les moyens techniques présentement disponibles pour préserver la sécurité de millions de voyageurs, la santé des contrôleurs aériens ainsi que notre outil de travail.
UN PROCESSUS, 100 QUESTIONS
Depuis quelques jours, l’enveloppe de 5 milliards F Cfa, destinée à indemniser les ex-détenus politiques et autres victimes allant de la période du 1er février 2021 au 25 février 2024, provoque une controverse
Depuis quelques jours, l’enveloppe de 5 milliards F Cfa, destinée à indemniser les ex-détenus politiques et autres victimes allant de la période du 1er février 2021 au 25 février 2024, provoque une controverse. L’arrêté ministériel, qui fixe les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité technique, suscite des questions, notamment sur l’identification des personnes, surtout avec l’annonce de l’abrogation de la loi d’amnistie. Le décaissement des premiers montants crée déjà des polémiques même dans les rangs de Pastef.
Mollah Morgan a retrouvé ses amours de jeunesse : le clash. Alors que le débat sur les indemnisations des victimes pré-électorales de 2021-2024 enfle, l’insaisissable rappeur et impénitent hâbleur dans les réseaux sociaux en a rajouté une couche pour dénoncer le système de répartition de cette enveloppe financière, qui est en train de créer un gros malaise. «C’est le premier scandale du régime Diomaye», assène-t-il sans ciller. Pour l’instant, 108 millions F Cfa ont été décaissés par le ministère des Finances et du budget sur une enveloppe générale de 5 milliards F Cfa issus de la Loi de finances rectificative. Face à la polémique, qui gronde même dans les rangs de Pastef, le gouvernement a été contraint de publier un communiqué pour essayer d’éteindre l’incendie. Mais, le feu couve et les interrogations s’enchaînent, notamment chez les organisations de défense des droits de l’Homme, à l’image d’Amnesty et du Forum civil.
C’est l’Arrêté ministériel n°017450 du 30 juillet 2024 portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité chargé de proposer une assistance aux ex-détenus et autres victimes de la période pré-électorale, logé au ministère de la Famille et des solidarités, qui gère cette question extrêmement sensible. Il est chargé de «définir les conditions et critères d’identification des ex-détenus et autres victimes bénéficiaires de l’assistance, dresser la liste définitive des ex-détenus et autres victimes… ». In extenso, les missions du comité sont les suivantes : proposer une assistance multisectorielle aux ex-détenus et autres victimes (…) et d’en assurer le suivi. A ce titre, il est notamment chargé de statuer sur les bases juridiques et administratives de l’assistance à fournir ; de définir les conditions et critères d’identification des ex-détenus et autres victimes bénéficiaires de l’assistance ; de dresser la liste définitive des ex-détenus et autres victimes ; d’établir une base de données des personnes concernées et leurs profils ; d’identifier les besoins généraux et spécifiques des ex-détenus et autres victimes ; de proposer des actions urgentes à entreprendre ; d’identifier et de proposer des mécanismes sectoriels de soutien et d’accompagnement ; de proposer des mécanismes de mobilisation rapide des ressources financières destinées à la mise en œuvre de l’assistance par les structures concernées ; de proposer un plan de mobilisation sociale et de communication ayant pour objet de susciter un élan de réconciliation nationale, de pardon et de solidarité ; de définir un plan de mise en œuvre des actions identifiées ; de proposer un dispositif de suivi-évaluation des activités.
Quid de l’abrogation de la loi d’amnistie ?
Ce long paragraphe, contenu dans le document en question, devrait démontrer l’immensité de la tâche et pousse un membre d’une structure des droits de l’Homme à s’interroger : «Comment va-t-on identifier toutes ces gens-là ? C’est l’Administration pénitentiaire qui va donner les levées d’écrou ? Où vont-ils s’appuyer sur les ordonnances des juges d’instruction ou les réquisitions des procureurs pour identifier toutes ces gens-là ?» En tout cas, l’Etat a opté pour un processus qui ne serait pas «inclusif». Alors que dans l’arrêté, il est annoncé que la Société civile a droit à deux représentants. Aujourd’hui, il y a une nouvelle doctrine politique qui devrait remettre en cause cette mesure politique : l’abrogation annoncée de la loi d’amnistie. Car, les détenus politiques ont été sortis des prisons à la suite de cette mesure politico-judiciaire remise en cause publiquement par le Premier ministre lors de sa Déclaration politique générale à l’Assemblée nationale. «On a dit qu’on l’a fait pour nous. Pastef n’en veut plus», avait assuré Sonko devant les députés le 27 décembre dernier. Cela ne devrait-il pas gelé le process ? «Oui normalement ! Parce que le procédure peut être biaisée», ajoute un autre membre de la Société civile.
La Primature et plusieurs départements ministériels représentés
Depuis le 30 juillet, le Comité technique se planche sur la question devenue un enjeu politique pour le régime Diomaye Sonko. Comprenant trois groupes de travail, il se réunit une fois par mois et autant de fois que de besoin, sur convocation du Président. Dans les détails, il y a celui chargé de la définition des bases juridiques et administratives de l’assistance ainsi que du ciblage et de l’identification des ex-détenus et autres victimes. Il y a le groupe dont la mission est d’identifier les besoins des ex-détenus politiques bénéficiaires et les mécanismes sectoriels d’accompagnement et enfin celui dont le rôle est de gérer le plan de mobilisation sociale et de communication ainsi que d’un planning de suivi et des actions définies. «Les groupes de travail peuvent faire appel à toute personne ou structure dont les compétences s’avèrent nécessaires. Selon toujours l’arrêté, les comptes rendus, signés par le Président et le secrétaire de séance, sont adressés au Premier ministre et à tout ministre ou responsable impliqué dans la mise en œuvre des actions définies par le Comité dont le fonctionnement est pris en charge par le budget du ministère des Solidarités. Il faut savoir que le Comité, dirigé par le Secrétaire général du ministère des Solidarités, avec comme Vice-président le représentant du ministère de la Justice, est composé de plus de 35 membres comme, entre autres, des représentants du Premier ministre, des ministères des Affaires étrangères, des Forces armées, de la Justice, de l’Intérieur, de l’Economie, des Finances, de la Der, du Fonds de solidarité nationale, de l’Observatoire national des lieux de privation des libertés, des pupilles de la Nation, de détenus ou autres victimes et de la Société civile
QUI EST PAPA THIONE DIENG, LE SUCCESSEUR DE CHEIKH OUMAR DIAGNE ?
Papa Thione Dieng, est né en 1979 à Fatick où il a fait toutes ses humanités, du cycle primaire au moyen secondaire (Cem Thierno Mamadou Sall et lycée de Fatick où il décrocha son baccalauréat).
Le président de la République a pris un décret nommant Papa Thione Dieng comme nouveau directeur des Moyens généraux de la présidence, en remplacement d’Oumar Diagne. Un choix judicieux porté sur un gestionnaire-stratège pour gérer les ressources humaines et matérielles de l’institution.
Par décret nº 2024-3559 du 30 décembre 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a nommé, mardi 31 décembre 2024, Papa Thione Dieng comme directeur des Moyens généraux de la présidence de la République, en remplacement d’Oumar Diagne. Ce dernier a été limogé dans un contexte où il avait fait des déclarations qui avaient choqué une partie de l’opinion sénégalaise en qualifiant « les Tirailleurs sénégalais de traîtres », quelques jours après la commémoration des 80 ans du massacre de Thiaroye en 1944. Son remplaçant, Papa Thione Dieng, est né en 1979 à Fatick où il a fait toutes ses humanités, du cycle primaire au moyen secondaire (Cem Thierno Mamadou Sall et lycée de Fatick où il décrocha son baccalauréat).
Le parcours scolaire et universitaire de ce fils d’enseignant sera sanctionné par un Diplôme d’études approfondies (Dea) en Économie obtenu à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et d’un Diplôme supérieur comptable (Dsc). Une formation académique diversifiée qui a développé chez le nouveau promu une fine compréhension des enjeux économiques, de solides connaissances en gestion financière et une expertise avérée en comptabilité et stratégie. Après avoir fourbi ses armes dans le secteur privé, M. Dieng était, avant sa nomination, inspecteur interne au Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis).
Il est réputé très rigoureux dans le travail. C’est aussi un musulman croyant et pratiquant, selon ses proches parents qui ne lui reconnaissent aucune activité militante sur le plan politique. Son expérience en gestion et en stratégie lui sera d’un grand apport pour relever les défis complexes liés à la bonne coordination des ressources humaines et matérielles de la présidence afin de placer l’institution au cœur du management public moderne. La Direction des moyens généraux (Dmg) de la présidence de la République du Sénégal, un des services rattachés au Secrétariat général de la présidence de la République, gère le budget et les ressources humaines en rapport avec les services et autres structures autonomes rattachées à la présidence de la République.
VIDEO
SOURDE-MUETTE, AÏSSATOU KONTÉ DIENG PLAIDE POUR LES ENTRETIENS ÉCRITS
Etudiante en licence 3, option génie civile, elle appelle à une prise en compte de l’écrit pendant les entretiens d’embauche pour leur donner plus de chance de réussite.
Aissatou konté Dieng est une sourde muette étudiante en licence 3, option génie civile. Dans cette vidéo, elle plaide pour la prise en compte de l’écrit pendant les entretiens d’embauche pour donner plus de chance de réussite aux candidates et candidats sourds muets.