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22 avril 2025
Société
PROJET GTA, AIR CONSULTING DANS LE VISEUR DU FISC
Après un contrôle effectué auprès d’un sous-traitant, les autorités fiscales ont estimé que la société Air Consulting Sarl doit régler une somme de 2,76 milliards de Fcfa en droits simples.
Le fisc a révélé un scandale financier concernant le projet GTA de BP Mauritania. Après un contrôle effectué auprès d’un sous-traitant, les autorités fiscales ont estimé que la société Air Consulting Sarl doit régler une somme colossale de 2,76 milliards de Fcfa en droits simples, assortie de 1,38 milliard de Fcfa en pénalités légales, rapporte le quotidien Libération.
Le journal explique que cette demande a été formulée après un examen minutieux des contrats liés à la fourniture de personnel expatrié pour ce projet.
Face à cette réclamation, Air Consulting Sarl a introduit une opposition, et l’affaire a été portée devant le tribunal ce lundi.
Ce n’est pas la première fois que des sous-traitants du projet GTA sont mis sous pression par les autorités fiscales. En effet, selon la même source, avant Air Consulting, la société Eiffage Marine, également impliquée dans ce projet, avait été redressée pour un montant impressionnant de 17,637 milliards de Fcfa.
PEKESSE, 23 TONNES D’ARACHIDES SAISIES
Cette saisie a eu lieu après que la gendarmerie locale a informé les autorités du commerce de la vente de ces arachides à des prix compris entre 275 et 300 francs le kilogramme. Trois opérateurs économiques de la région ont été interpellés.
Le service départemental du commerce de Tivaouane a procédé à la saisie de plus de 23 tonnes d’arachides vendues en dessous du prix plancher fixé à 305 francs CFA par kilogramme, lors du marché hebdomadaire de Pékesse.
Cette saisie a eu lieu après que la gendarmerie locale a informé les autorités du commerce de la vente de ces arachides à des prix compris entre 275 et 300 francs le kilogramme. L’information a été confirmée par une enquête menée par les services compétents, a indiqué Khadim Ndiaye, chef du service régional du commerce de Thiès.
Lors du conseil interministériel du 26 novembre consacré à la campagne agricole 2024-2025, le gouvernement du Sénégal a établi un prix minimum de 305 francs CFA pour le kilogramme d’arachides. Toute vente en dessous de ce prix est considérée comme illégale, a précisé M. Ndiaye.
Trois opérateurs économiques de la région ont été interpellés, et les 23,250 tonnes d’arachides saisies ont été mises sous scellés. Selon le responsable, ces pratiques visent à compromettre les efforts de l’État pour une campagne de commercialisation agricole réussie.
M. Ndiaye a précisé que des sanctions seront appliquées conformément à la loi, et que la procédure est en cours. Les sanctions peuvent être de nature administrative, avec un règlement amiable par paiement, ou judiciaire si aucun accord n’est trouvé. Dans ce dernier cas, l’affaire sera portée devant les tribunaux compétents.
Bien que son service manque de moyens, Khadim Ndiaye a souligné l’efficacité du système de contrôle mis en place, reposant en partie sur un réseau d’informateurs qui permet d’assurer une bonne couverture du territoire.
L'ENAP A RECRUTE 865 AGENTS PAR AN SUR 10 ANS
Mbaye Sarr, directeur de l’École Nationale d’Administration Pénitentiaire était l’invité de l’émission «Salaam Sénégal» sur Radio Sénégal. Selon lui, cette année, l’École Nationale d’Administration Pénitentiaire célèbre ses 10 ans ayant été créée en 20
Mbaye Sarr, directeur de l’École Nationale d’Administration Pénitentiaire était l’invité de l’émission « Salaam Sénégal » sur Radio Sénégal. Selon lui, cette année, l’École Nationale d’Administration Pénitentiaire célèbre ses 10 ans, ayant été créée en 2014. À cette occasion, des célébrations sont prévues au cours du premier trimestre de l’année 2025. Auparavant, la formation des agents se faisait à l’École de Police, mais depuis 2017, ils bénéficient d’une structure de formation propre à eux.
Dans le cadre du développement de l’école, Mbaye Sarr a souligné qu’un laboratoire de recherche et une revue semestrielle ont été mis en place. Parmi les priorités du gouvernement, figure la construction d’une nouvelle école, visant à améliorer les conditions d’apprentissage des apprenants. En 2025, un programme annuel de renforcement des capacités est déjà établi, avec l’ambition d’y faire participer 1000 agents.
Le directeur a également mentionné que l’État a engagé un projet ambitieux de modernisation de l’administration pénitentiaire, comprenant la construction de neuf nouvelles prisons et la réhabilitation d’établissements existants. Ces initiatives visent à améliorer la prise en charge des détenus. Le budget alloué par l’État pour les détenus a été rehaussé, passant de 1152 FCFA à 1300 FCFA, un effort financier significatif destiné à améliorer continuellement les conditions de détention.
Mbaye Sarr a fait état d’un projet de recrutement de 865 agents par an sur une période de 10 ans, afin de combler le gap en personnel, tout en respectant le ratio établi par les normes internationales. Il a également souligné la nécessité de revoir le statut de l’administration pénitentiaire, une mission qui lui incombe. Ce nouveau statut permettra d’instaurer un suivi post-carcéral, de spécialiser le personnel, et d’élever le niveau de recrutement.
Enfin, il a évoqué les initiatives innovantes mises en place au sein de l’administration pénitentiaire, comme la création de deux boulangeries et la construction d’une troisième près de Thiès, ainsi qu’une ferme laitière qui non seulement produit du lait mais qui offre aussi une formation aux détenus. En collaboration avec l’État, un fonds de réinsertion est également prévu pour financer les projets des détenus, témoignant d’une volonté d’intégration et de réhabilitation au sein de la société.
par Ismaila Madior Fall
CESEA, HCCT, LES MAL AIMÉS DE LA DÉMOCRATIE SÉNÉGALAISE
Le Sénat, le CESE et le HCCT ont alterné créations et suppressions au gré des alternances politiques. Cette instabilité chronique soulève une question essentielle : comment construire une institution consultative capable de transcender les clivages ?
C’est acté : deux institutions majeures (CESE et HCCT) viennent d’être dissoutes. Pourtant, il ne viendrait à l’esprit de personne de supprimer les institutions que sont le président de la République ou l’Assemblée nationale. La doyenne des institutions, l’Assemblée nationale, depuis qu’elle est passée d’Assemblée territoriale à Assemblée nationale, relève le défi de l’immortalité institutionnelle malgré les critiques relatives à son organisation et son fonctionnement. Quant au président de la République, avec un statut modeste à l’Indépendance, il est devenu, depuis 1963, la clef de voûte des institutions. Aucune autre institution de la République (gouvernement, Premier ministre ou Cour suprême) ne peut se prévaloir de cette permanence existentielle.
Le président et l’Assemblée, outre leur légitimité tirée de leur statut d’institution fondatrice, doivent, aussi, leur permanence institutionnelle à une donnée matricielle de toute construction républicaine qui se veut durable : le consensus élevé autour d’une institution.
Lorsque des institutions sont créées et adoptées aux travers d’un processus clivant, d’une incompréhension de leur utilité par l’opinion, il y a des risques qu’elles ne résistent pas au temps et aux alternances parce qu’elles résultent d’un consensus bas. C’est le cas du Sénat, du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT).
La plupart des grandes démocraties disposent d’un Sénat (chambre de la raison et de la sagesse aux côtés de l’Assemblée, chambre de la passion) qui joue un rôle fondamental dans la procédure législative et le contrôle de l’action gouvernementale et d’un Conseil économique et social ; institution existant même aux Nations unies. Instauré au Sénégal en 1998, supprimé en 2005, restauré en 2007 avant d’être supprimé en 2012, le Sénat n’est jamais entré dans les cœurs.
Idem pour le CESE. Adopté dès le début de l’indépendance et d’une continuité remarquable, il ne sera supprimé qu’en 2001, avant d’être restauré sous forme de Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales (CRAES) en 2003 et reviendra sous forme de CES en 2008, puis de CESE en 2012. Cadre institutionnel de dialogue des territoires, le HCCT, instauré en 2016, n’aura duré que 8 ans.
Au XXIème siècle, une démocratie ne pouvant pas se passer d’une institution consultative de rang constitutionnel, il convient d’envisager, dans la perspective de réforme ultérieure, de mettre en place une institution du genre qui serait la synthèse du Sénat, du Conseil économique, social et environnemental et du Haut Conseil des collectivités territoriales. Dans l’Etat de droit, le dialogue consultatif permet de maintenir une forme de démocratie délibérative transpartisane.
Au demeurant, la création éventuelle de cette indispensable institution consultative de la République devrait se faire sous les auspices du consensus élevé, à défaut de quoi elle risque de connaître le sort de ses devancières.
Ismaila Madior Fall est Professeur des Universités.
UNE LENTE STRANGULATION DE LA FRANÇAFRIQUE AU SÉNÉGAL
Boubacar Boris Diop décrit un processus d'émancipation qui se distingue par sa subtilité. Cette transition en douceur, explique-t-il, masque une réalité implacable : le "joyau de la couronne" française en Afrique s'est définitivement détaché
L'intellectuel Boubacar Boris Diop n'y est pas allé de main morte concernant les rapports entre le Sénégal et la France. Rehaussant de sa présence la cérémonie de dédicace du livre "De la démocratie en Françafrique, une histoire de l'impérialisme électoral" de la journaliste française Fanny Pigeaud et de l'économiste Ndongo Samba Sylla, l'écrivain sénégalais pense que la France a perdu définitivement le Sénégal. À l'en croire, en effet, l'ambassadeur français est devenu un diplomate parmi d'autres dans le pays.
Pour Boubacar Boris Diop, la Françafrique est en train de perdre un de ses «joyaux» en Afrique. Avec le changement de régime au Sénégal, l'écrivain qui est certainement l'un des penseurs les plus connus souligne l'importance de constater la fin de la Françafrique dans plusieurs pays du continent, à commencer par le Sénégal. Devant une avalanche d'intellectuels et de membres de la société civile du pays, et disséquant l'actualité du livre "De la démocratie en Françafrique, une histoire de l'impérialisme électoral", Boubacar Boris Diop soutient sans ambages : «Le Sénégal était un peu le joyau de la couronne. Et il n'a jamais été question d'accepter de perdre le Sénégal pour la Françafrique. Mais c'est perdu».
Ce qui se passe ici, c'est que ça ne se fait pas de manière spectaculaire, ça se fait avec beaucoup de délicatesse. «Au fond, c'est une lente strangulation de la Françafrique au Sénégal. L'ambassadeur de France est devenu un diplomate parmi tant d'autres», renseigne l'auteur de "Murambi, le livre des ossements". Il a fait savoir en outre qu'en quatre ans, l'Afrique est pratiquement passée dans une autre dimension du temps. «Aujourd'hui le Mali, le Burkina, le Niger ont chassé les français. Il y a quelques jours le Tchad a fait de même», ajoute-t-il.
«Le livre est en realiteune autopsie de Lafrançafrique»
S'exprimant sur le livre, l'écrivain sénégalais trouve que c'est un ouvrage important en ce sens qu'il parle de la Françafrique. «Ce que malheureusement l'on n'a pas fait assez souvent sur le continent africain. Fanny et Ndongo prennent la parole sur des sujets essentiels pour nous. J'ai même envie de dire des sujets existentiels», note-t-il avec satisfaction avant d'ajouter : «Nous nous sommes habitués à cette dimension sanglante de la Françafrique, dimension spectaculaire. Ce que font Ndongo et Fanny, c'est de nous montrer que la Françafrique est aussi un tricotage au quotidien dans les cabinets ministériels. On n'a pas besoin d'avoir du sang à flot, mais on contrôle la situation à travers des élections qui sont truquées, à travers des articles dans telle ou telle constitution».
Indiquant dans la foulée que dans l'ouvrage, il n'y a pas de vociférations, il n'y a pas de véhémence. «C'est écrit de manière clinique. C'est écrit avec beaucoup de précision», déclare le Fondateur de Defuwaxu.com, unique quotidien en ligne en langue wolof du Sénégal. Selon lui, il est possible de voir ce livre comme un diagnostic de la Françafrique. Mais en fait, révèle-t-il, c'est une autopsie de la Françafrique. Néanmoins il se désole du fait que sur le continent, les gens ne semblent pas prendre la mesure de l'événement. Le tournant, d'après lui, constitue le fait que la CEDEAO est en train d'exploser en plein vol le fait que tous ces pays se libèrent. «Cette ébullition-là, nous ne l'analysons pas», s'inquiète-t-il.
Ndongo Samba Sylla :«Bassirou Diomaye est leseul anti françafriquequi soit parvenu au pouvoir via les elections,c'est la seule exception»
Pour sa part, Ndongo Samba Sylla rappelle que de 1960 jusqu'à maintenant, il n'y a jamais eu de dirigeant anti Françafrique, ouvertement anti-Françafrique qui soit parvenu au pouvoir via des élections normales. «La seule exception, c'est l'élection de Bassirou Diomaye Faye en mars 2024, c'est la première exception», renseigne le chercheur sénégalais dans son analyse non sans indiquer que les seuls anti Françafrique qui sont parvenus au pouvoir dans l'histoire sont des militaires comme Thomas Sankara. De l'avis de Sylla, il n'y a que les militaires qui ont le niveau d'organisation pour lutter contre l'impérialisme. « Et je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que c'est un recul démocratique. Pour ce qui se passe au Sahel, c'est qu'on est dans une dynamique de libération. Je ne dirais jamais si un coup d'Etat est bon ou mauvais. Tout dépend si on est dans une perspective de libération», explique Ndongo Samba Sy en observant ce qui se passe dans la sous-région actuellement. Rappelons que la journaliste française et l'économiste sénégalais avaient déjà coécrit le livre l'Arme invisible de la Françafrique, une histoire du CFA.
LE PROCUREUR ORDONNE UNE AUTOPSIE, LA FAMILLE S'Y OPPOSE, DES DIGNITAIRES MOURIDES S'IMPLIQUENT
Décès mystérieux d'un détenu de 59 ans à Mbacke, Voilà une sombre affaire qui, en plus de défrayer la chronique dans le Baol, risque de faire parler un bon bout de temps entre Mbacké et Touba, voire plus loin à travers le Sénégal.
Jeudi passé, Aliou Lo, 59 ans, détenu à la prison de Mbacké dans des conditions encore floues, a trouvé la mort. Le problème, c'est le bras de fer qui oppose le procureur de Mbacké qui a ordonné une autopsie, à la famille du défunt qui désapprouve cette décision.
Voilà une sombre affaire qui, en plus de défrayer la chronique dans le Baol, risque de faire parler un bon bout de temps entre Mbacké et Touba, voire plus loin à travers le Sénégal. Âgé de cinquante-neuf piges, le vieux Aliou Lo qui purgeait une peine de prison ferme de deux mois à la maison d'arrêt et de correction de Mbacké pour vol de paille d'arachide, a rendu l'âme après quatre-vingt-seize heures d'intenses douleurs qui l'ont cloué au lit. Natif de Koungueul, fils de feu Serigne Lo et de feu Oumy Lam, il décède au cours de son évacuation vers le centre de santé de Mbacké, aux alentours de dix heures du matin, par un membre de l'administration pénitentiaire en l'occurrence l'infirmier de la prison, Pape Lèye Mbaye. Souffrant de terribles maux épigastriques, Aliou Lo est mort avant même d'arriver à destination.
décès, c'est l'infirmier Pape Lèye Mbaye lui-même qui s'est présenté vers onze heures au commissariat urbain de police de Mbacké pour déclarer le décès conformément à la loi. Après quoi, le corps sans vie a été transporté, sous bonne escorte des forces de défense et de sécurité à la morgue de l'hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba pour l’élucidation des causes du décès. Après avoir à son tour constaté le décès, le corps médical de l'hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba est arrivé à la conclusion que la mort du vieux Aliou Lo est de nature indéterminée. Par la suite, la dépouille a été gardée à la morgue de ladite structure sanitaire.
L’AUTOPSIE ORDONNEE PAR LE PROCUREUR DE MBACKE DESAPPROUVEE PAR LA FAMILLE DU DEFUNT
Mis au parfum de la situation, le délégué du procureur de la République près le tribunal d’instance de Mbacké, après avoir recueilli les orientations et conclusions des autorités médicales et pénitentiaires, a décidé d'ordonner une autopsie aux fins de déterminer les causes du décès d’Aliou Lo. Seulement, les membres de la famille du défunt, informés de la situation, ont dans un premier temps exigé que la dépouille leur soit restituée pour être inhumé dans les meilleurs délais au cimetière musulman de Touba - Bakhya, conformément à la tradition familiale. Mais quand ils ont appris la décision du procureur près le tribunal d'instance de Mbacké de procéder à une autopsie à Dakar, Modou Bousso Lo, fils aîné du défunt, et les autres proches et parents du disparu ont faits des pieds et des mains pour empêcher qu'une autopsie soit pratiquée sur la dépouille.
LE BRAS DE FER ENGAGE, DES PROCHES DU KHALIFE DES MOURIDES IMPLIQUES MAIS EN VAIN
Dans tous leurs états lorsqu'ils ont su la démarche entreprise par le parquetier du palais de justice de Mbacké, les parents et proches de Aliou Lo, pour taire l'affaire par souci de gêne du fait que leur père, époux et même grand-père, est mort en purgeant une peine de prison ferme de deux mois pour vol de paille d'arachide, pour simplement par pur respect de la tradition familiale aux préceptes de la religion musulmane, ont réussi à rallier à leur cause plusieurs influents dignitaires mourides proches de Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, le Khalife général des mourides. Mais en dépit de l'énorme pression mise par tout ce beau monde pour éviter une autopsie sur le corps d’Aliou Lo, le procureur près le tribunal d'instance de Mbacké est resté intransigeant en maintenant sa décision. D'ailleurs, des sources proches du dossier renseignent que la dépouille de Aliou Lo sera présente dès ce lundi 15 décembre 2024 dans une structure sanitaire de renommée pour les besoins de l'autopsie. Il faut rappeler que cette affaire intervient trois jours après le décès tragique du chef de village de Keur Mbaye Maty. Ce vieil homme âgé de quatrevingt-quatre piges a trouvé la mort dans des circonstances encore floues alors qu'il était détenu à la maison d'arrêt et de correction (Mac) de Thiès.
LA THEORIE WARDINI MIS EN BRANLE
Rose Wardini, visiblement touchée par la situation des abris provisoires au Sénégal, s’engage à éradiquer ces structures précaires à travers son programme "Zéro Abris Provisoires". Dans ce cadre, elle a récemment inauguré la réfection de la maternité..
Rose Wardini, visiblement touchée par la situation des abris provisoires au Sénégal, s’engage à éradiquer ces structures précaires à travers son programme "Zéro Abris Provisoires". Dans ce cadre, elle a récemment inauguré la réfection de la maternité, du CEM et de la mosquée à Mangouléne, offrant ainsi aux populations de meilleures conditions de vie et d’accès à la santé et à l’éducation.
Le village de Mangouléne, à 9 km de Bignona, a marqué une avancée significative dans l’amélioration de ses infrastructures samedi 14 décembre 2024. La maternité, le Collège d’Enseignement Moyen (CEM) et la mosquée ont été inaugurés après leur réhabilitation complète. Ces travaux, inscrits dans le programme "Zéro abris provisoires" initié par Dr Rose Wardini, répondent à des besoins vitaux en matière de santé, d’éducation et de vie communautaire.
Une initiative pour répondre à des besoins pressants
Lors de la cérémonie, Dr Rose Wardini, initiatrice du projet et Présidente de l’organisation Sénégal Nouveau, a souligné l’urgence d’améliorer les conditions de vie des populations rurales :
"Lors de ma visite à Mangouléne il y a deux mois, j’ai constaté des défis importants, notamment l’état vétuste des infrastructures. Ce constat m’a poussée à prendre l’engagement de rénover la maternité, le bloc administratif du CEM et la mosquée. Cette démarche s’inscrit dans notre vision d’éliminer les abris provisoires et de garantir des cadres dignes pour les populations, surtout pour les jeunes et les femmes."
Elle a également rappelé l’inspiration tirée des orientations du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye, visant à mettre fin à l’utilisation d’abris précaires :
"En 2024, il est inadmissible de voir encore des abris provisoires dans nos écoles. Les enfants méritent des environnements propices à leur apprentissage, et c’est à nous, citoyens engagés, de travailler pour ce changement."
Des impacts concrets sur le quotidien des habitants
La rénovation de la maternité a apporté un soulagement à la communauté. Issa Baldé, infirmier chef de poste de santé à Mangouléne, se félicite :
"Aujourd’hui, nous disposons d’une maternité entièrement rénovée et équipée pour offrir des soins de qualité. Les femmes enceintes peuvent accoucher dans des conditions décentes, avec des lits et des matelas neufs, des rideaux et une salle d’accouchement moderne. C’est un véritable bond en avant, même si des défis subsistent."
Sur le plan éducatif, le CEM rénové offre un cadre plus adéquat pour les élèves, la mosquée réhabilitée aide la communauté dans la pratique religieuse.
Vers une responsabilisation des populations
Au-delà des infrastructures, Dr Rose Wardini a insisté sur l’importance de l’engagement communautaire :
"Ces réalisations appartiennent aux populations locales. Nous voulons inculquer aux jeunes et à tous les habitants une culture du don de soi. Nous ne faisons que poser les bases ; c’est à eux de prendre en charge et de pérenniser ces acquis.
Un engagement national en faveur des zones reculées
Ce projet s’inscrit dans une dynamique nationale visant à réduire les disparités entre les zones urbaines et rurales. Avant Mangouléne, Dr Wardini avait piloté la réfection de salles de classe au CEM Unité 19 des Parcelles Assainies à Dakar.
TERRAIN NIARY TALLY, UNE COMPOSANTE DU PROJET «VILLES VERTES» A L’ECHEC
Bancs publics délabrés, épaves de véhicules abandonnées, dépotoirs sauvages d’ordures, occupations anarchiques…Telle est la situation actuelle. Un après-midi à Niary Tally
Quelques années seulement après leur aménagement par l’ancien régime du président Macky Sall, dans le cadre de la promotion du cadre de vie dans toutes les villes du Sénégal, notamment avec le Projet «Villes vertes», dont la première phase concernait dix (10) chantiers d’aménagement paysager à Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque, les espaces verts publics du terrain de Niary Tally sont aujourd’hui à l’abandon.
Un après-midi à Niary Tally. Le soleil darde ardemment ses rayons sur le quartier populeux de la banlieue proche de Dakar ; mais la sensation de forte chaleur n’est pas au rendez-vous. Sur les deux voies de Niary Tally, l’ambiance est celle d’un lieu abandonné. Les ronronnements de moteurs et klaxons de voitures d’automobilistes impatients, sur une route abîmée, les cris des enfants jouant sur des terrains vagues parsemés de détritus, les échanges parfois «tendus» des joueurs de dame perturbent la quiétude des lieux.
Entre épaves abandonnées de voitures et autres cyclomoteurs, ordures ménagères et autres déchets solides, occupations irrégulières et anarchiques par des artisans (mécaniciens - de motos -, menuisiers…), et parkings irréguliers, etc. et des femmesmendiantes assises au sol sur les trottoirs et tendant la main à des passants, dans l’espoir de recueillir quelques pièces, des blancs publics délabrés et cassés ou envahis de détritus, cet espace n’offre plus de commodités aux usagers.
Les rares habitants qui osent encore le fréquenter, pour s’asseoir sur ces bancs publics, sont obligés de les nettoies des déchets et poussière, ou y posent des feuilles ; ou, au mieux, certains apportent (avec eux) des nattes qu’ils étalent à même le sol pour s’assoir. Du fait de l’état de délabrement et du défaut d’entretien de l’espace public. Quid des terrains, rues en mauvais état et de l’absence d’infrastructures sociaux et culturelles de base ? Bref, les espaces publics de Niary Tally ne répondent plus ni aux normes d’urbanisme, ni aux besoins des habitants.
LA FACE HIDEUSE DES ESPACES PUBLICS NIARY TALLY
Pourtant, il y a quelques années seulement, le ministère du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, sous la houlette du ministre Diène Farba Sarr, dans le cadre de l’exécution de sa mission de promotion du cadre de vie dans toutes les villes du Sénégal, notamment avec le Projet «Villes vertes», a lancé une première génération de dix (10) chantiers d’aménagement paysager à Dakar, Pikine, Guédiawaye et Rufisque, à partir de 2015. Et l’espace compris entre les deux voies de Niary Tally, allant du rond-point Jet d’Eau au rond-point Zone B (Bopp), éligible à ce projet, a été aménagé par le gouvernement, pour offrir un cadre de vie meilleur aux populations locales
Mais, environ quatre ans seulement après sa réception, cet espace se meurt déjà, faute d’entretien. Non seulement les populations pour qui il est embelli ne se le sont pas appropriées, en maintenant l’espace propre et attrayant, mais les autorités notamment locales semblent briller par leur absence.
Ce que regrette M. Waly. «J’aime cet endroit parce qu’il est très apaisant. Mais, je suis déçu par ce qu’il est devenu aujourd’hui. Tu vois, je suis assis au sol, sur ma natte ; tout est devenu très détériorés et insalubre».
Constat similaire chez Fatoumata, vendeuse ambulante, qui cache mal sa déception, après tant d’investissement. «Parfois, je viens m’assois ici, sur un banc, après une longue journée. Mais souvent les supports ne sont plus solides. Et quand je vois des gens s’y appuyer, je crains qu’ils ne tombent.»
LA SANTE PUBLIQUE MENACEE
Il n’y pas que l’espace qui dérange plus d’un. Censées offrir une solution pratique d’environnement salubre aux habitants et commerçants, les toilettes publiques aménagées de Niary Tally sont aujourd’hui dans un état «catastrophique». Les portes sont endommagées, les sanitaires bouchés et l’odeur est insupportable.
Amina, mère de famille, témoigne : «les toilettes sont inutilisables ; je préfère rentrer chez moi, même si c’est loin, plutôt que de risquer d’attraper une maladie. Mais, les commerçants ou les enfants qui jouent ici, n’ont aucune autre solution». Et comme si cela ne suffisait pas, les déchets qui jonchent les espaces publics, le péril plastique, des canettes vidées de leurs contenus et autres détritus ménagers s’entassent partout ou presque, attirant les mouches et dégageant une odeur nauséabonde.
Madame Amy, une habitante, décrit la situation : «chaque soir, à la descente, je passe par ici et je vois des déchets partout. Même quand on essaie de nettoyer un peu, d’autres viennent y déposer leurs ordures ; cela devient nuisible, ils auraient dû penser aux bacs à ordures publics.» Ces déchets ne sont pas seulement une nuisance visuelle mais affectent aussi la santé des habitants, se plaignent les riverains.
LES PORTAILS ROUILLES, UN DANGER POUR LES ENFANTS
Certains espaces publics de Niary Tally sont délimités par des portails en métal. Mais, ces ouvertures, à l’abandon, constituent des menaces potentielles pour les usagers de ces espaces. Très rouillés, fragiles et souvent délogés de leurs charnières, ils représentent un réel danger, surtout pour les enfants.
M. Hamed, chauffeur de taxi, père de famille partage sa mésaventure. «Mon fils jouait près du portail, l’autre jour, quand une partie s’est détachée. Heureusement, il n’a rien ; mais cela aurait pu être grave. Ces portails ne tiennent plus debout et sont une menace constante». M. Abdoul rajoute : «ces lieux sont censés être des espaces sécurisés pour tous et favoriser la cohésion sociale. Je ne suis qu’un passant ; mais souvent, je joue au damier ici, avec mon frère. Que l’Etat prenne ses responsabilités, porte ses lieux à cœur, car ils favorisent le vivre ensemble»
Par ces voix, les habitants de Niary Tally souhaitent vivement la réhabilitation des espaces publics.
CHEIKH TIDIANE DIEYE RESILIE DES CONTRATS D’ENTREPRISES DEFAILLANTES…
Face à l’urgence sanitaire et aux enjeux de l’assainissement dans des régions comme Fatick, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement n’a pas hésité à sévir
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a marqué un tournant décisif, le samedi 14 décembre 2024, lors de la célébration de la Journée mondiale des toilettes à Colobane, région de Fatick. Dans un discours ferme et attendu, il a annoncé la résiliation des contrats signés avec des entreprises jugées défaillantes dans la mise en œuvre de projets d’assainissement, dénonçant des lenteurs inacceptables qui freinent l'accès des populations à des infrastructures sanitaires dignes.
Face à l’urgence sanitaire et aux enjeux de l’assainissement dans des régions comme Fatick, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement n’a pas hésité à sévir. «Il m'est arrivé de demander à mes services la résiliation pure et simple de contrats confiés à des entreprises défaillantes, incapables de respecter leurs engagements. Ces lenteurs inacceptables sont incompatibles avec l'importance que j'accorde à l'accès à des toilettes décentes», at-il déclaré avec fermeté.
Cette décision vise à accélérer les projets retardés et à rétablir la confiance des communautés affectées par le manque de progrès dans l’assainissement individuel.
…ET ENGAGE DES REFORMES AMBITIEUSES
En parallèle, Dr Cheikh Tidiane Dièye a dévoilé une série de réformes destinées à renforcer les capacités des structures publiques et à mobiliser des financements pour l’assainissement. Parmi les mesures phares : La construction de 150.000 latrines et 700 édicules publics sensibles au genre et à l’hygiène menstruelle d’ici 2029 ; Une meilleure coordination entre la Direction de l’Assainissement et l’ONAS (Office National de l'Assainissement du Sénégal) pour garantir l’exécution efficace des projets ; L’intégration de l’assainissement comme priorité nationale dans l’agenda «Sénégal 2050», sous la supervision du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko. «Ces initiatives ne se limiteront pas à des actions ponctuelles, mais viseront des solutions pérennes pour améliorer durablement la qualité de vie des citoyens», a affirmé le ministre.
Malgré les défis persistants, le ministre a souligné les avancées réalisées à Colobane et dans d'autres localités. Plusieurs ouvrages d’assainissement individuel ont été mis en place, améliorant les conditions de vie de nombreuses familles. Cependant, il reste encore beaucoup à faire. À Fatick, environ 15% de la population pratique encore la défécation à l’air libre, un chiffre supérieur à la moyenne nationale.
Le ministre a rappelé l’Objectif de développement durable 6.2 qui vise à mettre fin à cette pratique d’ici 2030. «Il est impératif de renforcer nos efforts pour garantir à chaque citoyen un accès équitable à des infrastructures sanitaires sûres, en particulier pour les femmes, les jeunes filles et les personnes vivant avec un handicap», a-t-il déclaré.
Lors de la cérémonie, le maire de Colobane, Dame Ndiaye, a salué la détermination du ministre et renouvelé l’engagement des autorités locales à soutenir ces réformes. «Nous accompagnerons ces projets en sensibilisant nos populations à l’entretien des infrastructures et en mobilisant des partenaires pour produire localement des détergents et désinfectants», a-t-il affirmé. Le maire a également rappelé les efforts déployés, depuis 2018, pour améliorer l’assainissement rural dans les écoles de la commune, avec l’appui des programmes étatiques.
ACCES A L’ASSAINISSEMENT : LE DEFI DE RESORBER LES DISPARITES ENTRE LES MILIEUX URBAINS (71%) ET RURAUX (52,6%)
Au-delà des infrastructures, Cheikh Tidiane Dièye a insisté sur la nécessité de former et de sensibiliser les populations. «Les infrastructures seules ne suffisent pas. Nous devons changer les comportements pour promouvoir l’hygiène et garantir une utilisation optimale des installations», a-t-il souligné. Les chiffres mondiaux restent préoccupants. Selon l’OMS et l’UNICEF, 2 milliards de personnes n’ont toujours pas accès à des services d’hygiène de base, et parmi elles, 653 millions ne disposent d’aucun service sanitaire. Au Sénégal, bien que le taux d'accès global atteigne 61,2%, les disparités entre les milieux urbains (71%) et ruraux (52,6%) persistent, avec des défis majeurs dans des régions comme Fatick.
La résiliation des contrats défaillants, combinée aux réformes ambitieuses et aux progrès déjà réalisés, illustre l’engagement du ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement à relever les défis de l’assainissement au Sénégal. Sous le leadership de Dr Cheikh Tidiane Dièye, l'État s'est engagé à ne ménager aucun effort pour garantir un environnement sain et digne à tous ses citoyens.
PAR Ndiaga Sylla
L'INADÉQUATION DES TEXTES À PROPOS DE LA RÉVOCATION DU MAIRE
La confusion entre les différents articles du Code électoral et du Code général des Collectivités territoriales soulève des questions cruciales sur la légalité de la procédure. Rien ne justifie la violence utilisée et l’inélégance
L.article L.277 du Code électoral énonce les conditions d’inéligibilité et d'incompatibilité. Or les cas d’inéligibilité aux élections municipales sont évoqués aux articles L.271 à L.276.
La vérité est que cette disposition du Code électoral est inadaptée et son contenu équivoque.
En effet, il fallait préciser la notification en question et le caractère suspensif du recours.Toufois, il ne serait pas judicieux de dire que la décision de déclarer le conseiller municipal démissionnaire "devient immédiatement exécutoire", c'est omettre de prendre en considération le reste de la disposition L.277, al 1er : "... SAUF RECOURS DEVANT LA COUR D'APPEL DANS LES 10 JOURS DE LA NOTIFICATION".
De plus, l'article L.272, qui n'a pas été visé par l'autorité administrative, concerne l'électeur privé du droit électoral.
Il convient de souligner que l'article L.29 du code électoral n'est pas relatif à l’inéligibilité. C'est une condition d'inscription sur les listes électorales.
À noter que la décision instituant une déchéance électorale et la peine prononcée contre le maire de Dakar, Barthélémy Diaz, a été déjà purgée en vertu de L.29 nouveau.
Retenons ici et maintenant qu'il n'y a pas lieu d'invoquer l'article L.30 Code électoral dès lors qu'il ne saurait être visé dans ce cas précis.
L’article 135 du Code général des Collectivités territoriales (CGCT) ne saurait s'appliquer à Monsieur Dias qui est condamné pour délit et non pour crime. Et à l'article 140, l'énumération bien que non exhaustive ne vise pas son cas.
A présent, je pose ces pistes de réflexion :
1. Est-ce que l'élection du maire au suffrage universel ne ferait pas obstacle à l'exécution de L.277 ?
2. Ne faudrait-il pas se référer aux CGCT (art. 135 et 140) ?
3. A titre principal, l'expiration/exécution de la peine prévue à L.29 dernier alinéa ne devrait-elle pas être décomptée à partir du prononcé de la peine en première instance confirmé en appel ?
Rien ne justifie la violence utilisée et l’inélégance. Même démis, le maire est tenu de passer service... Dès lors, vouloir le chasser, comme cela a été fait, lui donnerait-il le droit de refuser de passer le témoin à son successeur.
Enfin, je persiste et signe que l'article 61 de la Constitution sur lequel se fonde le brillant ministre de la Justice et repris par l'article 51 du RIAN ne précise pas la procédure de radiation d'un député... Pourtant celle-ci est régie par les articles LO.162 et LO.198 du Code électoral.
Ndiaga Sylla est expert électoral.
Référence :
Article 61 Constitution : "Le membre de l’Assemblée nationale qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive est radié de la liste des parlementaires sur demande du ministre de la Justice."
de la déchéance du mandat de député : art lo.162 du Code électoral : "Sera déchu de son mandat de député celui dont l’inéligibilité se révélera après la proclamation des résultats et l’expiration du délai de recours, ou qui, pendant son mandat, se trouvera dans un cas d’inéligibilté prévu par le présent Code".
LO.198 : "La déchéance prévue par l’article LO.162 du présent code est constatée par le Conseil Constitutionnel à la requête du bureau de l’Assemblée nationale, d'un groupe de députés, conformément au règlement intérieur de l’Assemblée nationale ou du président de la République.
En outre, en cas de condamnation définitive postérieure à l’élection, la déchéance est constatée dans les même formes, à la requête du ministère public".
Art l.29 Code électoral, avant dernier alinéa : "Cette interdiction d'inscription sur les listes électorales ne concerne que ceux qui sont condamnés pour crimes,trafic de stupéfiants et pour les infractions portant sur les deniers publics à l’exception des cas prévus à l’article L.28-3 du Code électoral".
Art l.29 Code électoral, dernier alinéa : "Pour les autres infractions, cette interdiction est de cinq (5) ans après l’expiration de la durée de la peine prononcée".