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22 avril 2025
Société
LE GAZ SÉNÉGALAIS DANS L'INCERTITUDE
Après plusieurs reports, Grand Tortue Ahmeyim se heurte au refus de BP de poursuivre le projet au-delà de la phase 1, sur fond de tensions avec Dakar et Nouakchott. Le Sénégal aurait exigé des clarifications auprès du géant pétrolier britannique
(SenePlus) - Selon les révélations de Jeune Afrique, le méga-projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, pourrait connaître un nouveau contretemps majeur. Non seulement son démarrage est repoussé au premier semestre 2025, mais sa phase 2 pourrait être compromise.
Le projet, qui a déjà connu plusieurs reports - initialement prévu pour 2022, puis reporté à 2023, avant d'être décalé au second semestre 2024 - fait face à des obstacles techniques significatifs. Un cadre de BP, cité par le magzine, attribue ce nouveau délai aux "difficultés techniques rencontrées dans le développement d'un projet aussi complexe que GTA".
Cette situation intervient dans un contexte particulièrement délicat pour BP, l'opérateur principal qui détient 61% des parts du projet, aux côtés de Kosmos Energy (29%) et des sociétés nationales Petrosen et SMHPM (10%). Le géant britannique, qui a déjà cédé ses découvertes gazières de Yakaar-Teranga au Sénégal en octobre 2023 et de BirAllah en Mauritanie en avril 2024, semble désormais réticent à s'engager dans la phase 2 du projet.
Cette seconde phase, qui devait doubler la production de GNL de 2,5 à 5 millions de tonnes métriques par an, paraît aujourd'hui compromise. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, d'après JA : la volonté de renégociation des contrats exprimée par les présidents Bassirou Diomaye Faye du Sénégal et Mohamed Ould Ghazouani de la Mauritanie, ainsi que des désaccords persistants sur le cost oil - la part de production destinée au remboursement des coûts de développement.
Le climat de tension est palpable entre les parties prenantes. D'après Jeune Afrique, Dakar a récemment exigé des clarifications de BP concernant les nouvelles échéances. Un responsable sénégalais, cité par le magazine, confirme : "Nous attendons une réponse de BP sur la nouvelle date de la mise en exploitation de GTA", précisant que les projections actuelles tablent sur un démarrage "entre fin mars et début avril 2025".
Malgré l'installation en mai dernier d'une unité flottante de production et de stockage de gaz, élément crucial pour l'exploitation, les incertitudes persistent. Cette infrastructure devait assurer le traitement initial du gaz avant son transfert vers une unité de liquéfaction située à environ 10 kilomètres des côtes.
Face à ces développements, BP, dirigé par Murray Auchincloss, maintient une position prudente, privilégiant, selon ses déclarations rapportées par le journal, "le démarrage sûr et efficace de la phase 1". La société n'a pas souhaité répondre aux sollicitations du magazine panafricain concernant ces nouvelles complications.
Ces retards successifs et l'augmentation des coûts du projet ont considérablement affecté la réputation de BP dans la région, mettant en péril l'un des plus importants projets gaziers d'Afrique de l'Ouest, dont les retombées économiques sont attendues avec impatience par les deux pays concernés.
LA DOUANE INTERCEPTE DES FAUX MÉDICAMENTS D’UNE VALEUR DE 392 MILLIONS À NIODIOR
La saisie, réalisée le 11 décembre dernier, porte sur 207 cartons de différents types de produits pharmaceutiques composés essentiellement d’antalgiques, d’aphrodisiaques et de flacons d’injection intraveineuse.
Fatick, 17 déc (APS) – La brigade maritime des douanes de Foundiougne a saisi au large de Niodior, un important lot de faux médicaments dont la contrevaleur est estimée à 392 millions de francs CFA.
La saisie, réalisée le 11 décembre dernier, porte sur 207 cartons de différents types de produits pharmaceutiques composés essentiellement d’antalgiques, d’aphrodisiaques et de flacons d’injection intraveineuse, indique un communiqué.
Les agents de la brigade maritime des douanes de Foundiougne, subdivision du littoral sud, ont « pris en chasse puis arraisonné la pirogue à bord de laquelle les médicaments étaient convoyés. »
Cette saisie de médicaments est la plus importante réalisée sur le littoral sud depuis le début de l’année 2024, précise la même source.
La même unité avait opéré une autre saisie portant sur 59 cartons d’une contrevaleur totale de 108 millions de francs CFA.
La Direction générale des douanes a salué la collaboration du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal qui, en plus d’apporter son concours à l’évaluation des saisies effectuées, a fait le déplacement sur Foundiougne pour constater les réalisations et soutenir les unités douanières.
L’administration des douanes appelle les acteurs et professionnels du médicament à renforcer la sensibilisation sur les risques liés aux faux médicaments et réaffirme sa détermination à combattre ce fléau qui constitue un danger pour la santé des populations.
ALIOUNE SALL DÉSAVOUÉ
Des collaborateurs du ministre n'hésitent plus à exprimer leur opposition à sa politique de régulation des médias. Le CNRA, de son côté, a adressé un courrier cinglant au ministère, exigeant le retrait ou la suspension d'un arrêté jugé illégal
Au sein de son ministère, comme au Cnra, les décisions du ministre de la Communication de ne pas reconnaître des entreprises de presse ne font pas que des heureux. Il lui est reproché de passer outre les dispositions du Code de la presse en privant le Cnra de son pouvoir de décision en la matière.
La mise en place de la Commission d’examen et de validation de la Déclaration des entreprises de presse du Sénégal, qui est en train de bousculer le paysage médiatique au Sénégal, menace de créer des dissensions entre le ministère de la Communication, des télécommunications et du numérique (Mctn), le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) et au sein du personnel du Mctn, en particulier certains proches collaborateurs du ministre Alioune Sall.
En effet, des collaborateurs du ministre ont, semble-t-il, commencé à exprimer leur mécontentement quant à la manière dont le processus de régularisation des organes de presse est mené par leur département. Ils trouvent que l’autorité de tutelle serait en train de s’arroger des droits qui ne lui seraient pas reconnus, notamment par le Code de la presse. Ces personnes se disent confortées par des remarques qu’aurait faites le président du Cnra, dans un courrier adressé à son ministre de tutelle. Ledit courrier aurait également pointé le fait que «l’arrêté n° 024462 du 1er octobre 2024 portant création et fixant l’organisation et le fonctionnement de la Commission d’examen et de validation de la Déclaration des entreprises de presse du Sénégal viole le Code de la presse».
Le courrier du Cnra portait principalement sur le volet des médias audiovisuels, mais les agents du ministère, qui ont exprimé leurs états d’âme, n’ont pas caché que la situation n’est pas meilleure en ce qui concerne la presse écrite, où des problèmes similaires se posent. Tout le monde constate que le ministère a voulu doter la commission de régulation de «pouvoirs exorbitants qui la placent au-dessus des organes de régulation de la presse que sont le Cnra et le Cored». S’il est manifeste que le Cored semble se désintéresser du sort des organes de presse et des journalistes qui y travaillent, le Cnra, lui, semble déterminer à ne pas laisser rogner le peu de pouvoirs que lui reconnaît la loi.
Ils mettent en charge notamment, l’art 2 de l’arrêté, qui dispose que les dossiers validés par la commission sont soumis au Mctn pour qu’il délivre une attestation avec un numéro d’identification unique, valant reconnaissance légale. Pour ces fonctionnaires, ce faisant, cet arrêté saute les pouvoirs du Cnra et viole les dispositions du Code de la presse. Le Cnra, dans le courrier cité plus haut, avait d’ailleurs tenu à rappeler lesdites dispositions en disant : «Le ministère chargé de la Communication et l’organe de régulation sont les seules structures habilitées à intervenir dans la reconnaissance légale des entreprises de communication audiovisuelle.
Au ministère, revient la prérogative d’accorder l’autorisation, après avis conforme de l’organe de régulation. Quant à l’organe de régulation, il est investi des missions d’instruire les demandes d’autorisation, de donner un avis conforme, d’élaborer les cahiers des charges des acteurs de la chaîne de valeur de la communication audiovisuelle et de préétablir et de signer les conventions avec les éditeurs, diffuseurs et distributeurs.»
Le courrier du Cnra, que les services du ministère ont fait fuiter, recommande donc à M. Alioune Sall «de rapporter l’arrêté n° 024462 du 1er octobre 2024 portant création et fixant l’organisation et le fonctionnement de la Commission d’examen et de validation de la Déclaration des entreprises de presse du Sénégal ou de le reprendre ou de surseoir à son application». En plus de cela, le régulateur de l’audiovisuel suggère «d’autoriser les entreprises de presse dont les conventions avec l’organe de régulation ont été signées, conformément à l’article 147 du Code de la presse», qui dispose : «Le ministre chargé de la Communication délivre d’office une licence d’exploitation aux éditeurs de services de communication audiovisuelle déjà existants, sous réserve de la signature d’une nouvelle convention avec l’organe de régulation». Il reste à savoir si le ministre de la Communication et ses services, qui sont allés déjà assez loin dans leur entreprise de destruction, sauront mettre la pédale douce avant que la bronca n’atteigne de fortes ampleurs.
BELLI DIALLO, VILLAGE DE LA RÉSILIENCE
Sinistré par la crue, ce village dans la région de Matam, incarne la résistance face à l'adversité. Relogés dans un site de fortune, ses habitants, entre espoir et précarité, s'efforcent de reconstruire leur quotidien
Le village de Belli Diallo, dans la région de Matam (nord), comme toutes les localités sinistrées de la crue du fleuve Sénégal, est un symbole de résilience. Ses habitants, relogés sur un site de recasement, tentent de retrouver une vie normale, avec l’espoir de retourner bientôt dans leurs maisons envahies par les eaux.
Situé à environ trois kilomètres de la commune de Matam, Belli Diallo ressemble toujours à un village fantôme. Et pour cause, en octobre dernier, la crue du fleuve Sénégal avait contraint ses habitants à quitter leurs habitats gagnés par la montée des eaux du fleuve Sénégal.
Trois mois plus tard, le décor n’a pas encore changé. Des vestiges de maisons détruites par la furie des eaux accueille le visiteur. Certaines éventrés, d’autres dépourvues de toit, d’autres encore totalement rasées.
Leurs anciens occupants vivent désormais de l’autre côté du village, sur la route menant vers les champs du Walo, sur les terres réservées à la culture de décrue. Ici, vingt-quatre familles vivent dans des conditions précaires, dans des cases qui ne protègent ni de la poussière, ni du vent, ni du froid.
»Depuis que les eaux ont envahi notre village, nous habitons ici, dans cet espace, avec nos familles. C’est ici que nous faisons tout. Nos habitations n’ont pas résisté », confie Mamadou Sy, un bûcheron qui essaie de retrouver tant bien que mal une vie normale.
Non loin de ce qui lui sert aujourd’hui de maison, il a timidement recommencé son travail. »Cela ne ressemble en rien avec notre maison en banco, où j’ai passé presque toute sa vie », dit Mamadou, multipliant les coups de hache appuyés contre de grosses branches de bois mort. Son fils de trois ans, lui, n’a que la conscience de son âge, est occupé à jouer à côté de la case. Un abri fait de bric et de broc : de paille, de bois, de morceaux de tissus, de toile et de nattes.
Mamadou Sy vit désormais, ici, avec sa petite famille. En attendant le retrait des eaux et la reconstruction de son ancienne maison, il s’agit d’un moindre mal.
Durant les premiers jours de la crue du fleuve, les maisons étaient littéralement envahies par les eaux et s’étaient totalement vidées de leurs occupants devenus des sans-abris en l’espace de quelques heures.
La famille de Mamadou Sy et les vingt-trois autres du village de Belli Diallo a été contraintes d’aménager des cases de fortune. Posté devant sa case de fortune, il symbolise toute la résilience des habitants de Belli Diallo. La plupart continue de vaquer à leurs occupations comme si de rien n’était, en attendant des lendemains meilleurs.
Une vie de village est en train de se créer. A côté de chaque case, des ustensiles de cuisine sont posés à même le sol ou accrochés. Des motos et charrettes, des sacs de ciment couverts par des bâches ajoutent un charme ordinaire à ce tableau familial.
Des promesses et un semblant de vie normale
A cette heure où presque toutes les femmes de ce site de recasement sont parties vendre du poisson au marché de Matam, une dame sort de sa case. Malgré sa petite taille, elle est obligée de se courber pour se retrouver dehors. Vêtue d’un boubou multicolore, le visage marqué par le froid qui sévit depuis quelques jours, Aminata Diallo désespère de voir perdurer la situation de précarité dans laquelle vivent les habitants de son village.
»Toutes les promesses qui nous avaient été faites ne sont toujours pas satisfaites. Depuis deux mois, nous vivons ici avec toutes nos familles », dit-elle. Le maire de Ogo, une commune voisine, avait promis de reconstruire tout le village de Belli Diallo, mais pour l’instant, rien de tel n’a été concrétisé, ajoute Aminata Diallo, aux yeux de qui le plus important est la reconstruction des anciennes habitations.
Mamadou Abdoulaye Camara, le chef du village, abonde dans le même sens. »La reconstruction de Belli Diallo est devenue urgente », au regard de la situation de précarité dans laquelle se trouvent ses habitants, lance-t-il.
Pour l’heure, les vingt-quatre familles installées sur le site de recasement essaient de retrouver leurs habitudes dans un nouveau cadre marqué par des scènes de la vie ordinaire. Les adultes poursuivent au quotidien leurs activités principalement axées sur la pêche, le commerce et l’agriculture de décrue.
Des groupes d’enfants, dans leur insouciance, continuent de courir partout et de sautiller, poussant des cris audibles à plusieurs mètres à la ronde. Une ambiance est joyeuse, signe que tout n’est pas perdu malgré les difficultés.
L’APIX AU CŒUR DE LA TRANSFORMATION ÉCONOMIQUE DU SÉNÉGAL
Dans un entretien exclusif accordé au magazine Forbes Afrique, Bakary Séga Bathily, directeur général de l'APIX, revient sur le rôle stratégique de l’agence dans le développement économique du Sénégal.
Dans un entretien exclusif accordé au magazine Forbes Afrique, Bakary Séga Bathily, directeur général de l’Agence pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux du Sénégal (APIX), revient sur le rôle stratégique de l’agence dans le développement économique du Sénégal. Nommé à la tête de l’APIX depuis le 13 mai 2024, ce spécialiste en management de projets, profondément ancré dans l’histoire de cette institution, détaille les axes prioritaires de l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 » et les réformes nécessaires pour dynamiser l’investissement direct étranger (IDE) et renforcer les partenariats stratégiques avec le secteur privé local.
Sous l’impulsion du Président Bassirou Diomaye Faye, le Sénégal a lancé le 14 octobre 2024 l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 ». Ce référentiel repose sur quatre axes stratégiques : Économie compétitive, capital humain de qualité et équité sociale, aménagement et développement durable, bonne gouvernance et engagement africain.
Ces piliers visent à faire du Sénégal un État souverain et prospère, en répondant aux grands défis du moment. Parmi eux figurent le développement d’un modèle économique endogène, la promotion de l’innovation technologique et la bonne gouvernance.
« APIX joue un rôle central dans la mise en œuvre de cet agenda, en formulant des réformes pour améliorer le cadre des affaires, accompagner le secteur privé local et attirer davantage d’investissements étrangers », explique Bakary Séga Bathily.
L’une des initiatives phares pilotées par l’APIX est la création des Zones Aménagées pour l’Investissement (ZAI). Ces zones visent à soutenir les petites entreprises agricoles, commerciales et industrielles en leur garantissant un accès au foncier sécurisé.
« Les ZAI seront des fers de lance pour une économie sénégalaise endogène et souveraine », précise M. Bathily. Ces zones, développées en partenariat avec l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT), favoriseront la création d’emplois locaux et l’exploitation des potentialités économiques des différentes régions.
L’APIX met également l’accent sur des réformes clés pour dynamiser l’investissement. Parmi elles : La révision du code des investissements pour intégrer les orientations stratégiques de « Sénégal 2050 ». La mise à jour de la loi sur le contenu local afin de mieux encadrer les partenariats avec les entreprises nationales. L’opérationnalisation des partenariats public-privé (PPP) pour financer de grands projets. L’amélioration du code du travail pour attirer davantage d’investisseurs.
Ces réformes, combinées à des initiatives comme le Programme d’Amélioration de la Compétitivité des Territoires et des Entreprises (PACTE), offriront un cadre de dialogue renforcé entre l’État et le secteur privé.
APIX continue de jouer un rôle de premier plan dans les grands projets d’infrastructure du pays, notamment le Train Express Régional (TER) et les zones économiques spéciales (ZES).
En parallèle, une stratégie spécifique est en cours de finalisation pour promouvoir les opportunités dans le secteur des hydrocarbures, considéré comme un moteur de croissance à haute valeur ajoutée.
L’APIX travaille également à simplifier les démarches administratives pour les investisseurs dans le secteur agricole, tout en facilitant l’accès au foncier. Une plateforme de mise en relation entre entrepreneurs locaux et investisseurs étrangers est en cours de développement pour maximiser les opportunités de coentreprises.
Pour conclure, Bakary Séga Bathily invite les investisseurs à considérer le Sénégal comme une terre d’opportunités. « Fort de sa stabilité politique, de son engagement en faveur des réformes et de son infrastructure moderne, le Sénégal se positionne comme une destination incontournable pour des investissements à forte valeur ajoutée », affirme-t-il.
L’APIX, pilier de la transformation économique du pays, se tient prête à accompagner chaque projet, renforçant ainsi la trajectoire d’un Sénégal souverain, juste et prospère guidé par l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 ».
DIOMAYE FAYE, AFRICAIN DE L’ANNEE 2024 SELON ALM
En même temps que Bassirou Diomaye Faye nominé Africain de l’année, d’autres éminentes personnalités devraient se retrouver à Casablanca, capitale économique du Maroc, qui va abriter la cérémonie de remise des distinctions prévue les 27 et 28 février 2025
En même temps que Bassirou Diomaye Faye nominé Africain de l’année, d’autres éminentes personnalités devraient se retrouver à Casablanca, capitale économique du Maroc, qui va abriter la cérémonie de remise des distinctions prévue les 27 et 28 février 2025.
Le président du Sénégal, Bassirou Faye, a été désigné Africain de l’année 2024 par le magazine African Leadership (ALM), pour “son rôle de leader au service du progrès africain.” Cette distinction, annoncée dans un communiqué parvenu ce lundi à APA, résulte d’un processus de sélection rigoureux incluant nominations publiques, présélection par un comité éditorial, et un vote en ligne qui a mobilisé un nombre record de participants à travers le continent et au-delà.
Le président Bassirou Faye partage cette reconnaissance avec d’autres figures d’envergure telles que le président malgache Andry Rajoelina, sacré Leader politique africain de l’année, et João Lourenço, président de l’Angola, désigné Leader africain de la paix et de la sécurité.
Dans sa déclaration, le Dr Ken Giami, éditeur en chef d’African Leadership, a salué les contributions exceptionnelles des lauréats, qualifiant leur leadership de « force positive sur le continent« .
« Chaque nominé est un gagnant, mais ces lauréats se sont démarqués par leur engagement indéfectible à faire progresser l’Afrique. Nous sommes fiers de célébrer leur impact« , a-t-il déclaré.
Pour Bassirou Faye, cette reconnaissance vient confirmer sa vision et ses efforts pour propulser le Sénégal comme un modèle de développement et d’intégration régionale.
Le président sénégalais a récemment renforcé son positionnement sur les questions d’autonomisation économique et de sécurité alimentaire, des domaines salués par le magazine comme étant cruciaux pour le progrès du continent.
Les distinctions seront officiellement remises lors de la 14ᵉ édition annuelle de la cérémonie des Personnalités de l’année (POTY) d’African Leadership, prévue les 27 et 28 février 2025 à Casablanca, au Maroc.
L’événement, qui rassemble chaque année des leaders du secteur public et privé, sera marqué par des tables rondes de haut niveau, des présentations sur les opportunités d’investissement, et des sessions de réseautage.
Avec plus de 400 participants attendus, cette rencontre s’impose comme une plateforme unique pour célébrer un leadership panafricain axé sur les solutions aux défis majeurs du continent.
Un palmarès prestigieux
Outre Bassirou Faye, d’autres figures africaines ont été honorées dans différentes catégories :
Robinah Nabbanja, Première ministre ougandaise, co-lauréate dans la catégorie Femme leader africaine de l’année.
Mandefro Nigussie, PDG de l’Agence de transformation agricole d’Éthiopie, reconnu comme Leader en développement agricole.
Bridgette Motsepe-Radebe, entrepreneuse sud-africaine, sacrée Industrielle de l’année.
LES DEFIS LIES A L’EAU ET L’ASSAINISSEMENT TRANSCENDENT LES FRONTIERES NATIONALES
La vision Sénégal 2050 reconnait que les défis liés à l’eau et l’Assainissement ‘’transcendent les frontières nationales’’, a déclaré lundi à Sangalkam, Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
La vision Sénégal 2050 reconnait que les défis liés à l’eau et l’Assainissement ‘’transcendent les frontières nationales’’, a déclaré lundi à Sangalkam, Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
‘’En effet, la Vision Sénégal 2050 reconnaît que nos défis, notamment ceux liés à l’eau et à l’assainissement, transcendent les frontières nationales’’, a-t-il indiqué lors de la cérémonie de clôture d’un atelier de l’Alliance d’Afrique Francophone pour l’eau et l’Assainissement (AAFEA), axée sur les droits humains d’accès à l’eau et à l’assainissement en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Neuf organisations de la société civile d’Afrique de l’Ouest et du Centre, regroupées au sein de l’AAFEA, se sont réunis du 11 au 16 décembre 2024, au Lac Rose, dans le département de Rufisque, pour échanger sur la problématique de l’effectivité des droits humains à l’eau et à l’assainissement, notamment en Afrique subsaharienne
Cet atelier illustre ‘’parfaitement’’ la capacité collective de cette alliance et des Etats membres à travailler ensemble pour atteindre les objectifs communs, notamment ceux des ODD (Objectifs de développement durable), a-t-il indiqué.
Il a souligné que notre engagement est la meilleure garantie de notre capacité à impacter positivement nos communautés, surtout si nous réfléchissons et agissons ensemble. »Votre engagement collectif renforce notre foi en une Afrique solidaire et unie, capable de construire son avenir sur la base de la coopération et du partage’’, a lancé Cheikh Tidiane Dièye.
Dans une déclaration lue à la fin des travaux de l’atelier, les collectifs de l’AAFEA ont rappelé que ‘’les Organisations de la Société Civile (OSC) jouent un rôle essentiel non seulement pour garantir la reconnaissance effective du droit à l’eau et à l’assainissement en tant que droits humains fondamentaux par les États (sur le plan politique et juridique à l’échelle nationale), mais aussi s’assurer de la concrétisation de ces droits au niveau national et local’’.
Ces collectifs membres de l’AAFEA ont formulé plusieurs messages à l’endroit des décideurs pour rendre effectifs les droits humains à l’eau et à l’assainissement.
L’AAFEA rassemble les collectifs de la société civile du secteur Eau et Assainissement de 10 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Togo). Elle œuvre pour que les droits humains à l’eau et à l’assainissement soient une réalité universelle, notamment en Afrique francophone
L’INTERNET DOIT AVOIR UN IMPACT POSITIF POUR L’HUMANITE
Le numérique doit être un service universel avec un impact positif pour le changement de l’humanité, a plaidé, lundi, la coordonnatrice du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications au Sénégal (FDSUT), Ndèye Fatou Blondin Diop
Le numérique doit être un service universel avec un impact positif pour le changement de l’humanité, a plaidé, lundi, la coordonnatrice du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications au Sénégal (FDSUT), Ndèye Fatou Blondin Diop.
« Aujourd’hui, tout le monde se soucie [de voir] l’introduction de l’Internet dans la vie de tous les jours [induire] un changement positif pour l’humanité. Cela interroge la collecte de données, la confidentialité, l’éthique des données », a-t-elle déclaré.
Cette question concerne aussi « la réduction des écarts et des inégalités de genre », le développement durable, mais aussi les écarts entre le monde rural et celui urbain, le Nord et le Sud, a-t-elle ajouté dans un entretien avec l’envoyée spéciale de l’APS à la 19ᵉ réunion annuelle du Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF, en anglais).
« Construire notre avenir numérique multipartite » est le thème de cette rencontre, qui se tient à Riyad, la capitale saoudienne.
Selon Ndèye Fatou Blondin Diop, le numérique doit être « un service universel avec un impact positif pour le changement de l’humanité ».
Mais « que ce soit l’inclusion numérique ou la connectivité, on change de paradigmes dans le monde et l’on rapporte des nouveaux qui ne sont pas sans risques », a-t-elle.
D’où la nécessité de s’interroger « sur les besoins des populations, notamment une meilleure santé, une gouvernance locale digitalisée, un accès à l’administration », entre autres problématiques.
Tout cela « nécessite l’inclusion, la formation, la confidentialité », afin que les gens mesurent qu’Internet est un « outil formidable, mais qu’il faut utiliser avec précaution » pour qu’il ait un effet positif, a fait observer la coordonnatrice du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications au Sénégal.
Avec trois opérateurs, une couverture de l’essentiel des grandes villes et une opérabilité entre les différents services, « le Sénégal enregistre de grandes avancées » dans ce domaine.
« Néanmoins, nous devons travailler les tarifs, les qualités de services, mais aussi l’inclusion numérique à travers le service universel. Nous avons encore du chemin à faire, car c’est un secteur pourvoyeur d’emplois », a-t-elle relevé.
La question principale, c’est d’arriver à faire en sorte que les jeunes, « avec leur génie et leurs capacités, puissent utiliser ces outils », a insisté Ndèye Fatou Blondin Diop. L’État doit donner à ces jeunes les moyens leur permettant d’avoir accès au marché l’emploi et de disposer d’un carnet de commandes en tant qu’entrepreneurs, a ajouté Mme Diop.
« C’est là où le Sénégal a des challenges. Le président de la République, à travers ses déplacements à l’étranger, met cela en avant comme préoccupation, dans le but de construire un Sénégal digitalisé dans une ère de modernisation. Nous sommes prêts pour aller vers cet agenda 2050 », a poursuivi Ndèye Fatou Blondin Diop.
Elle est revenue sur les missions du Fonds pour le développement du service universel des télécommunications, notamment en ce qui concerne la gestion des zones appelées « grises » où les opérateurs ne vont pas, car n’ayant pas un retour sur investissements à court terme.
Elle a rappelé que cela a conduit l’État du Sénégal à constituer un Fonds alimenté par une contribution des opérateurs, une partie étant destinée à subventionner l’arrivée de la connectivité dans les zones rurales.
« En plus, il y a tout ce que l’on appelle l’inclusion numérique, notamment les services aux établissements publics, l’administration locale, aux structures de santé. Tout cela est inclus dans l’inclusion numérique, en plus de la réduction de la pauvreté avec les femmes, le monde rural », a signalé Mme Diop.
Le Fonds pour le développement du service universel des télécommunications a également pour mission de nouer des partenariats validés par l’État, a-t-elle précisé, évoquant à ce sujet la collaboration avec la Banque mondiale ou d’autres institutions ou Fonds qui aident « à accélérer ce processus de connectivité du territoire », afin que « dès 2025, certaines localités soient couvertes » par le réseau Internet.
« C’est la raison de notre présence à ce Forum sur la gouvernance de l’Internet (IGF), a expliqué Ndèye Fatou Blondin Diop.
UNE MÉMOIRE NATIONALE EN DANGER
Depuis leur création en 1913, les Archives nationales n'ont jamais bénéficié d'infrastructures à la hauteur de leur mission de préservation. Le cas des documents relatifs au massacre de Thiaroye, dont on commémore les 80 ans, illustre l'urgence d'agir
Entre manque d’infrastructures et documents en souffrance, le patrimoine historique du Sénégal risque de disparaître.
À l’occasion de la commémoration du massacre de Thiaroye de 1944, un panel organisé au Musée des Civilisations noires a mis en lumière un sujet préoccupant : l’état critique des archives au Sénégal. Ces révélations, portées par M. Makhone Touré, directeur des Archives nationales du Sénégal, soulignent un manque criant d’infrastructures et des documents essentiels en souffrance depuis des décennies. Ce constat alarmant s'inscrit dans un contexte où la mémoire nationale risque de s’effacer si des mesures urgentes ne sont pas prises.
Un patrimoine sous la menace
Depuis leur création en 1913, les Archives nationales du Sénégal peinent à disposer de locaux adaptés. De leurs premières installations dans les caves de Fann au sous-sol du Building administratif jusqu'à leur relocalisation en 2014 pour cause de réfection du Building, au Central Park, situé sur l’avenue Malick Sy, les conditions de stockage restent inadéquates pour assurer la préservation à long terme des documents. Cette situation expose les archives à des risques multiples : humidité, parasites, catastrophes naturelles, et parfois même des destructions délibérées. À cela s’ajoute une dispersion des fonds et des locaux saturés depuis plus de quatre décennies, entravant la réception des archives contemporaines.
Des tresors historiques inaccessibles
Les fonds d’archives sénégalaises comprennent des documents inestimables tels que ceux du Sénégal colonial, de l’Afrique-Occidentale française (AOF) et des documents numériques transmis par la France. Parmi ces trésors, des informations essentielles sur le massacre de Thiaroye en 1944, les tirailleurs sénégalais et d'autres pans majeurs de l'histoire du pays. Cependant, leur exploitation reste limitée, non seulement à cause des infrastructures défaillantes, mais aussi par manque de financement et de stratégie globale de conservation.
Une transmission en péril
L’absence de collecte systématique des archives orales et des fonds privés aggrave encore la situation. Ces archives, qui témoignent de la richesse culturelle et historique du pays, restent largement inexploitées. Selon les experts présents au panel, la postérité pourrait se retrouver dépourvue de tout héritage si des actions concrètes ne sont pas rapidement mises en œuvre.
La maison des archives : une solution urgente
La création d’une « Maison des Archives » est évoquée comme une solution majeure pour pallier ces défis. Ce projet, bien qu’ambitieux, constitue une nécessité pour centraliser, protéger et valoriser les archives nationales. Sans cela, toute politique nationale en matière d’archives est vouée à l’échec, quelle que soit la richesse des fonds ou la compétence des archivistes. Les archives sénégalaises, véritables gardiennes de la mémoire nationale, traversent une crise profonde. Elles sont essentielles non seulement pour la recherche historique, mais aussi pour garantir les droits des citoyens et assurer une gouvernance transparente. Le massacre de Thiaroye, commémoré 80 ans après, illustre la fragilité de notre mémoire collective face à l'oubli. Il est impératif de réagir maintenant pour que ce patrimoine unique ne tombe pas dans l’oubli.
VIDEO
IL S’EST RESSENTI UN BESOIN D’ADAPTATION AUX CONTEXTES CULTURELS VARIES DE LA PART DE NOS CONCEPTEURS LOCAUX
«Le milieu détermine l’individu», dit-on. Les jouets et jeux déterminent également l’individu …de demain. C’est ce qu’explique Dr Tatiana Mbengue, sociologue-chercheure à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
«Le milieu détermine l’individu», dit-on. Les jouets et jeux déterminent également l’individu …de demain. Ils participent à la construction de l’enfant car ils jouent sur la perception identitaire. C’est ce qu’explique Dr Tatiana Mbengue, sociologue-chercheure à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Entretien
-Quel impact peut avoir les jouets dans la construction sociale de l’enfant ?
Au cours de la socialisation primaire, l’enfant acquiert un rôle social en vue d’intégrer la société face aux attentes de cette dernière et de devenir pleinement un acteur social. Ce processus d’intériorisation des normes et valeurs devant permettre à l’enfant de vivre en société et de créer des liens sociaux au risque de passer pour un marginal, se fait par le biais de trois canaux : l’injonction, l’imitation (des adultes y compris les parents, des amis), et l’interaction. Et pour multiplier et diversifier les interactions sociales, l’enfant peut se servir des jouets/ jeux pour construire son identité. Ainsi, le jouet participe pleinement de cette socialisation. Quel que soit le milieu social, les jouets jouent un rôle important dans le développement social de l’enfant et ce, dès les premiers âges.
Pour vous donner un exemple, à l’aide des jeux de société, l’enfant apprend à gérer les conflits, à respecter les règles, à faire preuve de patience dans l’attente de son tour, à se familiariser avec l’empathie, la collaboration, la créativité, et à gérer sa frustration en cas de défaite etc. ; des valeurs indispensables devant permettre à l’enfant de se maintenir dans son groupe social d’appartenance. En somme, les jouets comme outils de socialisation, aident l’enfant à développer ses compétences sociales.
Aussi, les jeux de l’enfance peuvent avoir une influence sur la vie d’adulte. Dans le jeu, il se donne à voir, le métier que l’enfant pourrait embrasser plus tard. A titre d’illustration, certains enfants qui aimaient jouer à la maitresse ou au soignant le sont devenus à l’âge adulte faisant ainsi intervenir la loi de l’imitation de TARDE rappelant ainsi que les expériences dans le jeu sont des apprentissages de la vie d’adulte. Ceci démontre la pertinence de la confection de jouets liés au métier. Les jouets respectent également la logique de la socialisation différenciée entre le garçon et la fille.
Pouvons-nous donc dire que le choix du jouet/ jeu est important ?
L’impact n’est pas toujours positif sur le développement de l’enfant si la vigilance des adultes n’est pas de mise. Voir l’enfant jouer continuellement seul n’est pas sans danger, car il lui faut nécessairement une interaction avec les autres quand bien même certains jeux peuvent se jouer seul. Un autre danger à ne pas occulter reste le type de jouets qui est mis à sa disposition contribuant à la banalisation de la violence chez l’enfant. Sous un autre registre, d’aucuns estiment que les jouets reconduisent ainsi les stéréotypes de genre, qui pourraient conduire à la reproduction de certaines inégalités sociales. Il s’agira donc d’opérer un choix éclairé lors de son acquisition. L’utilité sociale du jouet est qu’il participe de l’assimilation des règles de vie en société car le jeu est pleinement une activité sociale du fait des interactions notées au cours de son déroulement.
Cette utilité sociale a justement fait naitre chez des entrepreneures un désir de transmission. Quelle appréciation sociologique faites-vous de cela ?
Il s’agit d’un processus de déconstruction-reconstruction qui est enclenché. Parce que le jouet est loin d’être un objet neutre, il s’est ressenti un besoin d’adaptation aux contextes culturels variés de la part de nos concepteurs locaux. Au-delà du divertissement, il y a toute une charge symbolique. Prenons le cas des poupées, nous pouvons mettre en lumière le phénomène des « black dolls » ou poupées noires habillées en pagne wax, aux cheveux crépus, qui diffèrent des « babies noires » qui n’ont de noire que la couleur de peau. Pour une fillette noire, jouer avec une « poupée blanche » ou « domu tubab » ne collerait pas avec la construction qu’elle pourrait opérer à travers un processus d’identification à cet objet qui ne lui ressemble pas. L’objectif affiché par ces concepteurs est de valoriser l’estime de soi chez la fille africaine, l’acquisition d’un esprit d’ouverture des autres enfants non noirs, conduisant au respect de la différence et à l’intégration de la diversité. Poussés par ce vent de promotion de l’acceptation de l’autre et l’intégration de tous dans la société, certains sont même allés jusqu’à concevoir des poupées albinos.
Par conséquent, la démarche de reconstruction, passerait par la mise en valeur auprès des petites filles de la multiplicité de la beauté pour espérer s’affranchir des codes esthétiques venus d’ailleurs et tendre vers un changement progressif dans les standards de beauté. C’est un pari qui n’est pas encore gagné du fait du pouvoir grandissant des réseaux sociaux.
Concernant les jeux de société, au soubassement de ces pratiques commerciales à travers l’émergence de ces jeux de société africains ; où on apprend, on se divertit, on réfléchit par exemple en wolof et en français, subsiste aussi la transmission de valeurs. Celle-ci devrait permettre à l’enfant de retrouver son identité culturelle et linguistique principalement pour les enfants issus de la diaspora afin de ne pas leur faire oublier leurs racines, ou alors, pour les autres enfants, maintenir leur identité intacte. Ces pratiques commerciales à travers l’émergence de ces jeux de société africains devraient permettre à l’enfant de retrouver son identité culturelle et linguistique principalement pour les enfants issus de la diaspora afin de ne pas leur faire oublier leurs racines, ou alors, pour les autres enfants, maintenir leur identité intacte. Leurs concepteurs sont pleinement conscients de l’existence d’interactions fortes entre l’enfant et l’objet que constitue le jouet. On en revient toujours à la lancinante question de la transmission des valeurs telles que le respect des différences, la tolérance grâce à l’outil de socialisation qu’est le jouet. Le principe de l’identification et de l’appropriation, de l’acceptation de soi et de l’autre seraient au cœur de ces initiatives que leurs auteurs considèreraient au final comme une contribution ludique au vivre-ensemble.