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24 avril 2025
Société
LE SÉNÉGAL EN QUÊTE D’UNE POLITIQUE INCLUSIVE ET DURABLE
Les concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement ont débuté ce jeudi 21 novembre 2024 à Kaolack, sous l’égide du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de Dr. Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique ...
Les concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement ont débuté ce jeudi 21 novembre 2024 à Kaolack, sous l’égide du président de la République, Bassirou Diomaye Faye, et de Dr. Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Ces rencontres de trois jours, réunissant acteurs institutionnels, société civile, partenaires techniques et financiers, marquent un tournant dans la gestion de ces secteurs vitaux pour le Sénégal.
Ces concertations visent à co-construire une nouvelle Lettre de Politique Sectorielle de Développement, axée sur une gestion inclusive et durable des ressources en eau et des infrastructures d’assainissement. Elles traduisent la volonté des nouvelles autorités sénégalaises de rompre avec les approches traditionnelles, en favorisant un dialogue large et participatif.
« Ces concertations ne sont pas uniquement l’affaire des techniciens ou du ministère. Il s’agit d’un moment clé pour diagnostiquer notre secteur, mobiliser tous les acteurs, et surtout, se projeter vers des solutions innovantes », a déclaré le ministre Dr. Cheikh Tidiane Dièye lors de la cérémonie d’ouverture.
Les travaux s’articuleront autour de quatre grandes thématiques : Gestion intégrée et territorialisée des ressources en eau : mieux gérer l’eau au niveau local tout en tenant compte des réalités régionales. Services sécurisés d’eau potable et eau productive : garantir un accès universel et sécurisé, aussi bien pour les besoins domestiques qu’économiques. Services sécurisés d’assainissement et gestion des eaux pluviales : améliorer les infrastructures pour limiter les impacts des inondations et des mauvaises conditions sanitaires. Gouvernance, financement et partenariat : définir un cadre de financement viable et renforcer la coopération avec les acteurs nationaux et internationaux.
Décentralisées pour une meilleure inclusion, ces concertations ont été organisées à Kaolack, un choix motivé par deux raisons principales. « Kaolack est au carrefour du pays et symbolise les défis liés à l’eau et à l’assainissement : qualité de l’eau avec une teneur élevée en fluor, inondations récurrentes, et infrastructures insuffisantes », a souligné Dr. Dièye.
Parmi les participants figurent des représentants de l’administration, de la société civile, des associations de consommateurs, des partenaires financiers, ainsi que le Réseau sénégalais des journalistes spécialisés en eau et assainissement (RESJOSEA), dirigé par Cheikhou Aidara.
Ces concertations s’inscrivent dans la vision présidentielle d’un accès équitable à l’eau et à l’assainissement pour tous, en harmonie avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) pour 2030 et la Vision Africaine de l’Eau à l’horizon 2063.
En lançant cet exercice participatif, le Sénégal réaffirme son engagement à bâtir des solutions pérennes pour répondre aux attentes de sa population et anticiper les défis à venir dans un contexte de changement climatique et de pression croissante sur les ressources
DAKAR ÉVALUE SES BESOINS FINANCIERS À PLUS DE 1240 MILLIARDS FCFA PAR AN
Le Sénégal a besoin chaque année d’un montant évalué à 2 milliards de dollars (plus de 1240 milliards FCFA) pour mettre en œuvre ses stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique
Le Sénégal a besoin chaque année d’un montant évalué à 2 milliards de dollars (plus de 1240 milliards FCFA) pour mettre en œuvre ses stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, a indiqué le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.
”Ce financement est essentiel pour développer des infrastructures résilientes, promouvoir des pratiques agricoles durables, investir dans les énergies renouvelables, entre autres’’, a-t-il dit.
Daouda Ngom intervenait, mercredi, à l’occasion de la journée dédiée au Sénégal dans le cadre de la COP 29. Cette journée est axée sur le thème : ‘’La finance climatique au Sénégal’’.
Il a indiqué que depuis la mise en place des mécanismes financiers du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), du Fonds vert pour le climat et du Fonds d’adaptation, le pays n’a reçu qu’un montant global de 340.761.931 USD (211.954.585.908 francs CFA).
Cette enveloppe ne tient pas compte des financements multilatéraux et bilatéraux ainsi que ceux du secteur privé.
Il estime qu’il est donc ‘’crucial de renforcer les capacités locales pour accéder, efficacement, aux financements disponibles’’.
”Le Sénégal a déjà mis en place un cadre stratégique avec le Fonds Vert pour le Climat (FVC) et d’autres mécanismes qui nous aident à identifier nos priorités d’investissement’’, a-t-il informé.
Il a appelé à ‘’continuer à travailler, ensemble, pour simplifier les processus d’accès aux fonds et nous assurer que les ressources atteignent ceux qui en ont le plus besoin’’.
La COP 29, ‘’un moment décisif’’
Daouda Ngom a souligné que la COP29 est ‘’un moment décisif’’ où les partenaires devraient redoubler d’efforts pour tenir leurs engagements climatiques, notamment pour ce qui concerne le financement, un pilier indispensable en vue d’assurer une transition écologique mondiale.
Il a rappelé que le Sénégal s’est résolument engagé dans l’action climatique. ‘’Nous avons dans cet esprit élaboré notre Plan d’action national d’adaptation, qui identifie des actions prioritaires dans des secteurs clés, comme l’agriculture, les ressources en eau et les zones côtières’’, a-t-il informé.
Le ministre a signalé que le Sénégal a aussi élaboré aussi sa ‘’contribution déterminée au niveau national’’. Celle-ci ‘’fixe des objectifs ambitieux de réduction des émissions et d’adaptation’’.
Le Sénégal a également élaboré ‘’les plans nationaux d’adaptation sectoriels qui permettent de faciliter l’intégration des changements climatiques et des mesures d’adaptation dans la planification et la budgétisation’’.
Selon lui, la mise en œuvre de ces plans nécessite des ressources financières considérables, bien au-delà des capacités nationales. ‘’C’est pourquoi la question du financement climatique est fondamentale pour nous. Elle n’est pas une option, mais une nécessité vitale. Elle représente non seulement une opportunité économique, mais aussi un acte de justice climatique’’, a expliqué le ministre.
Il a assuré en outre que le Sénégal est déterminé à renforcer ses capacités institutionnelles et techniques pour une meilleure gestion et absorption des financements climatiques.
Bien plus qu’un outil économique
Il a invité la coopération internationale à se donner pour objectif de ‘’renforcer’’ les capacités, à ‘’rationaliser les processus d’octroi des fonds et à faciliter les transferts de technologies durables.
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique estime que la finance climatique est bien plus qu’un outil économique. ‘’Elle est un symbole de la solidarité internationale et la traduction de notre engagement collectif à construire un avenir durable’’, a-t-il relevé.
”La crise climatique est un défi mondial qui appelle une réponse globale. En cette COP29, nous devons saisir l’opportunité de renforcer la finance climatique et de transformer nos engagements en actions concrètes’’, a-t-il encouragé.
Au cours de la réunion de deux semaines à Bakou, les parties négocieront un nouvel objectif quantifié collectif (NCQG), un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible répondant mieux aux besoins des pays en développement en matière d’atténuation, d’adaptation et de pertes et dommages.
DIOMAYE FAYE INSISTE SUR L’IMPORTANCE DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a mis en exergue, jeudi, la place qu’occupent l’eau et l’assainissement dans sa vision pour ”un Sénégal juste, souverain et prospère”.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a mis en exergue, jeudi, la place qu’occupent l’eau et l’assainissement dans sa vision pour ”un Sénégal juste, souverain et prospère”.
Dans un message transmis à l’ouverture de la concertation nationales sur l’eau et l’assainissement, le président Faye a affirmé : ”les secteurs de l’eau et de l’assainissement indissociables de notre ambition de bâtir un Sénégal juste, souverain et prospère. Les défis que nous voulons sont immenses mais ils sont à la hauteur de nos ambitions”.
La région de Kaolack (centre) accueille du jeudi au samedi la concertation nationale sur le secteur de l’eau et de l’assainissement.
Ces assises réunissent l’ensemble des acteurs clés du secteur afin de ‘’co-construire une nouvelle politique nationale en matière d’eau et d’assainissement’’, a récemment expliqué Cheikh Tidiane Dièye, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, soulignant que le choix de Kaolack, cœur du Bassin arachidier, ‘’témoigne de l’engagement du gouvernement en faveur de la justice sociale et de l’équité territoriale”.
”Bien que je ne puisse pas être physiquement parmi vous, mon engagement pour cette cause essentielle reste totale. L’eau est cœur de notre vie, elle est la source de toute existence, un pilier de notre développement économique et sociale et un droit fondamentale pour tous les sénégalais’’, a fait valoir le chef de l’Etat dans son message vidéo diffusé à l’ouverture des travaux.
Il a martelé que l’assainissement est le ‘’garant de notre santé publique et de la dignité humaine’’.
”Nous voulons garantir un accès universel, équitable et durable à l’eau multi-usages et au service de l’assainissement, que ce soit en milieu rural qu’urbain pour toutes les générations présentes et futures’’, a indiqué le président Faye.
D’après lui, cette concertation n’est pas seulement un simple exercice technique, elle marque une étape décisive dans la co-construction d’une nouvelle politique nationale pour l’eau et l’assainissement.
”Ensemble, nous allons élaborer une lettre de politique sectorielle de développement (LPSD) qui sera notre boussole pour les années à venir. Elle devra refléter nos valeurs d’équité, de transparence, d’inclusion et d’efficacité’’, a ajouté le chef de l’Etat ajoutant que le gouvernement du Sénégal s’engage à traduire les engagements issus de ces assises en actions concrètes.
Bassirou Diomaye Faye n’a pas manqué de réitéré l’engagement du gouvernement à ‘’investir dans des infrastructures modernes et résilientes’’ telles que les autoroutes de l’eau, appelées à ‘’transformer le visage socioéconomique et environnemental de notre pays’’.
”Nous allons également renforcer la gouvernance du secteur de l’eau et promouvoir une gestion participative et responsable de nos ressources hydriques’’, a-t-il promis.
Il a signalé que cette concertation nationale s’inscrit ‘’pleinement’’ dans les cadres stratégiques adoptés par son gouvernement tels que la vision ‘’Sénégal 2050’’, des Objectifs de développement durable (ODD) pour 2023 et la ‘’Vision africaine de l’eau’’ à l’horizon 2063’’.
”Nous ne faisons pas que répondre aux défis présents, nous préparons également l’avenir en construisant les bases d’un développement durable et inclusif pour nos enfants et nos petits-enfants”, a assuré M. Faye.
Il a invité les participants à faire preuve de rigueur, d’innovation et d’ambition dans leurs réflexions.
”Les résultats de vos travaux façonneront les politiques publiques de demain et feront du Sénégal un modèle en matière de gestion des ressources en eau et d’assainissement’’, a-t-il rappelé.
Bassirou Diomaye Faye a remercié le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement pour son leadership dans l’organisation de ces concertations nationales ‘’ainsi que tous les partenaires qui soutiennent notre vision commune”.
LA CPI PASSE À L'OFFENSIVE CONTRE NETANYAHU
La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre à Gaza
(SenePlus) - D'après le New York Times (NYT), la Cour pénale internationale (CPI) a émis jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de l'ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour "crimes contre l'humanité et crimes de guerre dans la bande de Gaza".
Selon le quotidien américain, le procureur en chef Karim Khan avait sollicité ces mandats en mai dernier, visant simultanément les dirigeants israéliens et trois hauts responsables du Hamas. La CPI accuse notamment Israël d'avoir utilisé "la famine comme arme de guerre" et d'avoir "intentionnellement dirigé des attaques contre la population civile".
Le journal rapporte également qu'un mandat d'arrêt a été émis contre Muhammad Deif, chef militaire du Hamas, pour "crimes contre l'humanité, incluant meurtres, prises d'otages et violences sexuelles". Le New York Times précise qu'Israël avait annoncé en août avoir tué Deif, tout comme Yahya Sinwar et Ismail Haniyeh, deux autres dirigeants du Hamas initialement visés par la requête du procureur.
Ces mandats interviennent dans un contexte de pression internationale croissante sur Israël. Comme le souligne le NYT, bien qu'Israël maintienne conduire ses opérations "conformément au droit international de la guerre", sa légitimité sur la scène mondiale s'érode face aux critiques concernant sa gestion du conflit à Gaza.
Le quotidien américain rapporte la réaction virulente de Benny Gantz, leader de l'opposition israélienne, qui a qualifié ces mandats de "disgrâce historique qui ne sera jamais oubliée". Il note que pour beaucoup en Israël, la guerre à Gaza - déclenchée en réponse à l'attaque du Hamas - reste fondamentalement légitime.
Le New York Times précise qu'Israël n'étant pas membre de la CPI et ne reconnaissant pas sa juridiction, Netanyahu et Gallant ne risquent pas d'être arrêtés sur leur territoire. Cependant, ils pourraient l'être s'ils voyagent dans l'un des 124 pays membres de la Cour, incluant la plupart des pays européens, mais pas les États-Unis.
par Ibou Fall
LE PRÉSIDENT EST UN BON FILS, SON PREMIER MINISTRE AUSSI
Notre président s'agenouille devant papa, pendant que maman du Premier ministre nous livre les secrets de sa pédagogie miraculeuse. Dans ce pays qui préfère les mosquées aux usines, mieux vaut avoir des parents exemplaires que des diplômes pour réussir sa
Première nouvelle : Bassirou Diomaye Faye, le président de la République, est un bon fils… De retour dans son Ndiaganiao natal pour voter, drapé de blanc et accompagné de la doyenne des premières dames, il va d’abord directement s’agenouiller aux pieds de son paternel pour le saluer devant les caméras…
Ce touchant tableau familial ne manque sans doute pas d’inspirer quelque reporter intrépide : dès le lendemain, l’un d’eux a la bonne idée de tendre le micro à la mère du Premier ministre, le superhéros de ces élections anticipées. Madame la vénérable mère du Premier ministre lui accorde l’insigne privilège de lui décortiquer en direct la recette miracle du succès : elle a éduqué son fils «de sa main»…
Question impie : à votre avis, ce sont les prières paternelles ou les sacrifices maternels les plus efficaces pour réussir sa vie dans un pays sous-développé qui construit plus de mosquées que d’usines ?
Perso, je commence à comprendre pourquoi je n’avais aucune chance d’être président de la République, encore moins Premier ministre, et que j’ai si mal tourné.
On s’égare…
Si chacune des sorties du Président Diomaye Faye, surtout en direction des maisons religieuses, est une occasion de faire la démonstration de son humilité, là, franchement, il frappe fort au cas où quelqu’un douterait encore de sa modestie… D’ailleurs, dans ce registre, le Président Bassirou Diomaye Faye bat tous les records : il n’occupe le fauteuil présidentiel qu’en attendant que son exceptionnel Premier ministre daigne bien l’y remplacer. Lui, n’est qu’un timide accident de l’Histoire, que les 57% d’illettrés et d’analphabètes armés de cartes d’électeur se chargeront de réparer au plus vite.
Le fils du Sine, Bassirou Diomaye Faye, piaffe certainement d’impatience de rendre les clés de l’austère Palais dakarois et retourner dans son beau village natal. Là, il pourra se réveiller enfin le reste de ses jours dans l’ambiance bucolique des ébats de la basse-cour, pendant que les sourds coups de pilon des femmes retentissent, alors que les coqs sautent les poules, que les canes se dandinent du postérieur pour allumer les canards et que les bouts de queue des chèvres frétillent en réponse à la barbe sexy de leurs boucs.
Bref, à nouveau baigner béatement dans les joies simples de la nature. Il doit préférer ça aux perspectives ennuyeuses du baobab virtuel de 2050, qui sert de projet macroéconomique à son gouvernement.
Et donc, après s’être amusés à se faire peur et débattre des bienfaits de la pastille Valda pendant trois semaines, les Sénégalais sont allés voter comme si de rien n’était le dimanche 17 novembre 2024. Et le soir même, à la proclamation des premières tendances, les ennemis jurés échangent des politesses, se font des mamours et remettent leurs costumes de gentlemen…
Les adultes dont les 57% sont analphabètes ou frappés d’illettrisme, ce qui revient au même, choisissent de persister et signer : c’est à Ousmane Sonko, le gourou de Pastef, que revient la redoutable mission d’améliorer leur ordinaire. Macky Sall, qui arrive en deuxième place à la tête de la coalition WhatsApp, largué loin derrière, aura tout juste de quoi obtenir un groupe parlementaire ; quant au placide Amadou Ba, il ramasse les restes de son ancien mentor en lui chipant quand même Podor, tandis que Barthélemy Dias ne peut lui que constater les dégâts, avec deux députés de la liste nationale dont lui-même.
Chienne de vie ?
Cela dit, revoilà l’Assemblée nationale qui rouvrira ses portes bientôt, avec près de cent-trente députés estampillés Pastef, qui sont l’exacte projection de la curieuse populace qui compose la majorité de nos concitoyens.
Si la législature précédente ne se défend pas trop mal dans son style avec d’entrée de jeu des émotions fortes, celle qui s’annonce promet, à mon sens, de ne pas être triste du tout.
On pourra compter sur de rares exceptions, Maître Aïssata Tall Sall, par exemple, pour y faire résonner des paroles dignes d’un Hémicycle, certes. La chaise vide que laissera à coup sûr Macky Sall, fera du courant d’air et des échos, mais ce sont les Sénégalais qui ont voté à partir de sa bonne bouille sur leurs smartphones.
On devra aussi s’attendre aux éclats de l’honorable Anta Babacar Ngom, surtout aux alentours de la Korité, à l’heure où les authentiques Sénégalais exigeront que la lumière se fasse sur la hausse soudaine du prix de la volaille.
Quant à moi, le sommet de l’événement, je vois ça d’ici : l’entrée fracassante de Bara Ndiaye, célébrissime voyant extralucide, doublé d’un négociant en miracles que ses exploits cabalistiques élèvent au grade de cheikh. Hormis l’alchimie de ses décoctions d’apothicaire moyenâgeux, il bricolera jusque récemment dans le secret de son antre, des ceintures magiques censées vous protéger du mauvais sort dont l’une serait capable de vous épargner un séjour en prison.
Le doute a dû s’installer sous sa chéchia depuis pas longtemps : pour ne pas se retrouver sur la paille humide d’un cachot, c’est à l’écharpe de député, laquelle l’enrobera d’immunité parlementaire, qu’il fait désormais confiance.
Comme je le comprends : les péripéties de son arrestation, l’an dernier, ont dû le traumatiser…
Un scénario qui rappelle le sketch de l’immense humoriste franco-camerounais Dieudonné Mbala-Mbala, racontant les circonstances rocambolesques de la capture de Laurent Gbagbo, alors barricadé chez lui, laquelle met fin à la guerre civile en Côte d’Ivoire. Les soldats l’auraient trouvé dans les toilettes et, persifle Dieudonné, «ils ne lui ont même pas laissé le temps de faire caca !».
Le vénérable cheikh extralucide attendait-il dans les toilettes la flicaille chargée d’aller le cueillir chez lui ? J’avoue que je n’ai pas le cœur accroché assez solidement pour tenter d’en savoir plus sur les détails scabreux de son interpellation… Quoi qu’il en soit, on pourra compter sur sa science infuse pour nous lire dans les étoiles l’avenir de notre économie, et ses rêves prémonitoires nous préviendront à l’avance des malversations de nos gouvernants.
Allez, ne soyons pas vaches et souhaitons-leur bien du plaisir à toutes ces pittoresques caricatures de Sénégalais !
DU PATURAGE À L’ÉVÊCHÉ
L'Église catholique de Ziguinchor s'apprête à vivre un moment historique avec l'ordination de son cinquième évêque. Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga, enfant du terroir façonné entre rizières et pâturages d'Oussouye, accédera à l'épiscopat ce samedi
L’ordination épiscopale de Monseigneur (Mgr) Jean Baptiste Valter Manga, évêque nommé de Ziguinchor, est prévue ce samedi 23 novembre au petit séminaire Saint-Louis de Ziguinchor. A la suite de cette cérémonie, Mgr Manga prendra possession de son office en la cathédrale Saint-Antoine de Padoue au cours d’une messe le lendemain. En attendant le sacre, abbé Roger Gomis, du diocèse de Dakar, revient sur la trajectoire providentielle de Mgr Manga. Portrait !
Entre rizières et pâturages du Kassa, dans le département d'Oussouye, s'élève un homme. Mgr Jean-Baptiste Valter Manga n'est pas seulement le nouveau visage de l'église diocésaine de Ziguinchor. Il est aussi l'incarnation vivante d'une promesse : celle d'une foi enracinée dans sa terre natale, nourrie par l'histoire de son peuple et portée par une grâce inébranlable. Dans les terres ancestrales du Kassa, entre Carounate et Oukout, se dessine le portrait d'un homme dont le destin dépasse les horizons villageois. Mgr Jean-Baptiste Valter Manga, cinquième évêque du diocèse de Ziguinchor, incarne une histoire où la grâce divine et l'engagement personnel se rencontrent.
Les racines de sa vocation plongent dans un terreau familial unique. Son père, Etienne Manga, né dans la religion traditionnelle, s'est converti au catholicisme lors de son service militaire en France. Sa mère, Lucie Assine, est issue de l'une des premières familles catholiques d'Oukout. Un métissage culturel et spirituel qui marquera profondément sa jeunesse.
Son enfance à Oussouye se tisse entre tradition et foi. Pendant que les autres enfants jouent, Jean-Baptiste partage son temps entre l'école et le pâturage. Passionné par la garde du troupeau familial, il développe très tôt un sens aigu de la responsabilité. Plus tard, les rizières viendront compléter ses occupations hivernales, façonnant sa résilience et son rapport à la terre.
En 1986, un premier pas décisif : admis en 6e au Séminaire Saint-Louis de Ziguinchor, il commence un parcours qui le conduira progressivement vers sa mission. Son passage au séminaire ne sera pas qu'académique. Déjà, sa passion pour l'écriture et le journalisme se manifestent. Avec son compagnon Habib Ampa Dieng, il crée plusieurs journaux satiriques : « Ukaanaal Bu », « La Lorgnette », « Wagaan le téméraire », révélant un esprit critique et créatif.
Ordonné diacre le 2 janvier 2000, puis prêtre le 28 décembre de la même année, il devient formateur au séminaire Saint Louis. (Un diacre occupe une fonction de service c’est-à-dire qu’il assiste l’évêque ou le prêtre à la célébration de la messe.)
Ses talents d'enseignant le portent à transmettre les mathématiques et les sciences naturelles. Parallèlement, il anime des émissions religieuses à la radio et préside la commission des vocations de 2004 à 2006. Conscient de ses capacités intellectuelles et de sa soif de connaissance, Mgr Maixent Coly, son évêque d'alors, le pousse vers de nouveaux horizons. En France, il approfondit sa formation. Une licence canonique en théologie biblique au Collège des Bernardins, puis une thèse en ethnologie-anthropologie à l'EHESS sur la royauté à Oussouye, démontrent sa capacité à croiser savoirs académiques et traditions locales.
Successivement Curé de la paroisse Saint Benoît de Néma, Curé doyen de Ziguinchor, professeur d'anthropologie, Vicaire épiscopal, il accumule les responsabilités avec une constance remarquable. En octobre 2023, il devient Vice-Recteur du Grand Séminaire Saint Jean Marie Vianney de Brin, dernière étape avant son élévation épiscopale. Le 20 juin 2024 marque un tournant décisif : Mgr Jean-Baptiste Valter Manga est officiellement nommé cinquième évêque du diocèse de Ziguinchor. Cette nomination, qui survient alors qu'il est Vice-Recteur du Grand Séminaire Saint Jean-Marie Vianney de Brin et Vicaire dominical à la paroisse du Bon Pasteur d'Enampore, ne fait que confirmer ce que sa trajectoire laissait pressentir : un homme façonné par sa terre, son histoire et sa foi, désormais appelé à guider tout un diocèse.
Le choix du Pape François de le placer à tête du diocèse de Ziguinchor se révèle comme une évidence providentielle. Comment mieux comprendre cette grâce divine sinon en contemplant les symboles qu'il a lui-même choisis pour ses armoiries ? En effet, chaque élément raconte déjà sa mission pastorale. Le rônier, arbre majestueux de sa terre natale, symbolise le soutien, la protection et la nourriture - trois piliers de sa mission pastorale. Le berger avec son bâton rappelle son enfance mais évoque surtout sa nouvelle mission : guider, protéger et rassembler son troupeau avec bienveillance. Le riz et le kadiandou, outils traditionnels de la culture locale, représentent le travail et la persévérance nécessaires pour nourrir tant les corps que les âmes.
Cette symbolique puissante révèle un homme profondément ancré dans sa culture, conscient des défis de sa mission, mais confiant dans la grâce divine, comme le rappelle sa devise épiscopale "Dieu fait grâce" (Lc 1,13). Son parcours, du jeune berger de Carounate à l'évêque de Ziguinchor, témoigne de ce don qu'il reconnait avec humilité.
Alors qu'il s'apprête à devenir le cinquième évêque de Ziguinchor, Mgr Manga apporte avec lui la richesse de son héritage culturel, la profondeur de sa formation intellectuelle, et la force de sa foi. Son histoire nous rappelle que les grands arbres, comme le rônier de ses armoiries, puisent leur force dans leurs racines profondes pour mieux s'élever vers le ciel.
Le 23 novembre 2024 marquera certainement plus qu'une ordination : l'accomplissement d'un parcours où chaque expérience a préparé cet homme à sa mission.
Mgr Manga n'est pas seulement un évêque. Il est également un récit vivant, un témoignage que les chemins se tracent par-delà nos imaginaires les plus étroits. Un berger est né, un évêque est là, et avec lui, toute une communauté s'apprête à écrire une nouvelle page de son histoire.
LA JUNTE MALIENNE ÉCARTE SON PREMIER MINISTRE
Cette décision intervient suite aux critiques acerbes formulées par Choguel Maïga le 16 novembre à l'encontre des militaires. Il avait notamment dénoncé son exclusion du processus décisionnel et contesté le report unilatéral des élections
(SenePlus) - Le Premier ministre malien Choguel Maïga a été démis de ses fonctions par décret présidentiel. L'annonce a été faite à la télévision nationale ORTM par le secrétaire général de la présidence ce mercredi 20 novembre, marquant également la fin des fonctions de l'ensemble du gouvernement.
Cette décision intervient dans un contexte tendu, suite aux critiques acerbes formulées par Choguel Maïga le 16 novembre à l'encontre des autorités militaires. L'ancien Premier ministre avait notamment dénoncé son exclusion du processus décisionnel et contesté le report unilatéral des élections censées marquer le retour à l'ordre constitutionnel.
Arrivé à la primature en juin 2021 après le second coup d'État militaire, Maïga avait auparavant qualifié le régime de "régime militaire déguisé", comme le rappelle RFI. Il s'était fait remarquer par ses déclarations fracassantes, notamment lorsqu'il avait accusé la France d'"abandon en plein vol" à la tribune des Nations unies.
Ses relations avec les colonels, désormais promus généraux, n'ont cessé de se détériorer. Un proche collaborateur qui avait dénoncé son éviction du pouvoir en mai dernier s'est retrouvé emprisonné et condamné pour "atteinte au crédit de l'État".
L'avenir s'annonce incertain pour l'ancien Premier ministre. D'après RFI, il pourrait faire face à des poursuites judiciaires, les organisations pro-junte l'accusant de "haute trahison" et de "déstabilisation". Une détention préventive n'est pas à exclure, ce qui pourrait entraver ses activités politiques, à l'instar d'autres figures politiques maliennes actuellement détenues.
Dans le sillage de ce limogeage, Maïga pourrait tenter de se positionner comme opposant en vue d'éventuelles élections futures. Cependant, comme le souligne RFI, sa crédibilité risque d'être compromise après "trois ans et demi au service du régime".
par Ibrahima Thioye
SONKO, UNE MARQUE PUISSANTE
Là où Mamadou Dia ou Cheikh Anta Diop touchaient principalement l'intelligentsia, il a su populariser un discours politique exigeant grâce aux nouveaux médias. Son positionnement unique résonne auprès d'une jeunesse connectée
En remportant les élections législatives avec une victoire éclatante dans 41 des 46 départements favorables à la liste Pastef et environ 130 députés élus sur un total de 165, la marque-leader Sonko et la marque-parti Pastef ont confirmé leur puissance sur l’échiquier politique.
Ousmane Sonko fait désormais partie des figures majeures du leadership politique au Sénégal. Son influence dépasse les frontières nationales, lui conférant une notoriété significative à l’échelle continentale. Le Pastef s’impose aujourd’hui comme une force politique incontournable. Cette montée en puissance pourrait entraîner le retrait de certains leaders traditionnels et, éventuellement, la disparition de certains partis politiques historiques.
Autrefois, remporter une élection nécessitait un long travail de construction d’un réseau étendu de leaders d’opinion, s’appuyant sur un processus progressif de visites de terrain. Ces leaders, proches des électeurs, organisaient des meetings et des caravanes, ponctués par une forte présence médiatique pour développer la notoriété. Cependant, l’avènement et la démocratisation des smartphones, offrant un accès immédiat à une information variée, ont bouleversé les dynamiques électorales. Les électeurs, désormais plus matures, se montrent plus exigeants vis-à-vis des offres politiques. Bien qu’ils n’examinent pas toujours en détail les programmes des partis, ils s’intéressent de plus en plus à leurs orientations générales.
Paradoxalement, les médias traditionnels, souvent critiques à son égard, ont largement contribué à accroître la notoriété de la marque Sonko. Les nouveaux médias, de leur côté, ont permis de consolider son capital sympathie auprès de différents segments de l’électorat. Fort de son expérience, Sonko, qui avait déjà contribué à l’élection de maires, de députés et même d’un président de la République, a su reproduire cette dynamique pour faire élire les députés de la liste Pastef.
Un positionnement différenciant
L’engouement des électeurs pour Sonko et le parti Pastef s’explique en grande partie par leur positionnement précis et distinctif. Ces deux marques incarnent :
le patriotisme dans le sens d’une prise en charge autonome du destin national et la reconquête de toutes les souverainetés (économique, monétaire, politique, militaire) ;
la bonne gouvernance, associée à une image d’honnêteté et d’intégrité.
Tout parti tentant d’adopter ce positionnement serait perçu comme une simple imitation. Ousmane Sonko reste l’original.
Historiquement, d’autres leaders ont défendu ces idéaux. Mamadou Dia et Cheikh Anta Diop incarnaient respectivement le nationalisme (dans un sens patriotique, non populiste) et le panafricanisme. Cependant, leurs idées trouvaient un écho limité à l’intelligentsia petite bourgeoise, une minorité.
Sonko, en revanche, a émergé à un moment où les réflexions sur le parachèvement des souverainetés nationales s’intensifiaient dans la sous-région. Si Abdoulaye Wade avait partiellement défié l’ordre établi avec l’ancienne puissance coloniale, il n’avait pas réussi à résoudre les problèmes internes du Sénégal, certains estimant même qu’il les avait amplifiés.
Grâce à la diffusion massive de ces débats via les smartphones, la marque Sonko s’est imposée non seulement par la pertinence de son offre politique, mais aussi grâce à plusieurs facteurs distinctifs.
Facteurs clés de succès de la marque Sonko
Une personnalité singulière et marquante :
un courage dans l’épreuve et une constance qui inspirent l’admiration des électeurs ; malgré les exactions subies, Sonko est resté fidèle à ses convictions ;
une humilité et un sens du dépassement, comme en témoigne sa proposition de faire de Bassirou Diomaye Faye, ancien secrétaire général du Pastef, le candidat à l’élection présidentielle, alors qu’ils étaient tous deux en prison ;
des principes novateurs basés sur le respect de la citoyenneté et une organisation rigoureuse, rompant avec les anciennes pratiques des partis classiques en matière de mobilisation et de financement.
Une communication innovante :
le parti Pastef a exploité de manière stratégique les plateformes numériques (Facebook, X, YouTube, TikTok, etc.), permettant une interaction directe avec les électeurs.
Des alliances stratégiques :
avec YAW (2022 et 2023), la coalition Diomaye (2023-2024) et d’autres acteurs politiques, Sonko a su tisser des partenariats qui lui ont permis d’évoluer et de mieux comprendre le jeu politique.
Défis et interrogations pour l’avenir
Malgré ce succès, plusieurs défis restent à relever.
Les attentes des jeunes électeurs : leur enthousiasme perdurera-t-il si les problèmes liés à l’emploi et au pouvoir d’achat persistent ?
La confiance des entrepreneurs : resteront-ils engagés si les opportunités économiques se réduisent ?
Les résultats à mi-parcours du référentiel Sénégal 2050 : un faible niveau de mise en œuvre pourrait susciter des désillusions.
La gestion interne du parti : le Pastef devra évoluer en maîtrisant ses contradictions et en surmontant les obstacles organisationnels.
Les risques de procès à répétition : bien que la reddition des comptes reste pertinente, ces démarches pourraient accaparer l’énergie et ralentir les avancées.
Les marques Sonko et Pastef se sont rapidement imposées dans le paysage politique sénégalais. Toutefois, leur capacité à maintenir cet élan dépendra de leur aptitude à répondre aux aspirations et attentes des électeurs, ainsi qu'à surmonter les défis à venir. L’avenir politique du Sénégal repose désormais sur leur habileté à concilier transformation et stabilité, ambition et pragmatisme, démocratie et ordre républicain, patriotisme et panafricanisme, évolution des mentalités et respect de nos traditions.
GUY MARIUS SAGNA DÉNONCE LES INÉGALITÉS DANS LES PRIMES DES FORCES DE SÉCURITÉ
Il interpelle les ministres concernés, exigeant des explications sur ces inégalités et plaidant pour une révision des pratiques afin de garantir l’équité entre agents.
Le député Guy Marius Sagna a exprimé, mercredi, de vives préoccupations concernant les inégalités observées dans les primes journalières pour l’alimentation (PJA) des agents des forces de défense et de sécurité déployés lors des élections législatives.
Selon lui, cette disparité dans les montants alloués aux différents agents soulève des questions importantes sur l’équité et la transparence dans la gestion des ressources allouées à ces professionnels.
Le parlementaire a souligné que certains policiers et militaires reçoivent des primes allant jusqu’à 30.000 F CFA ou 20.000 F CFA, tandis que d’autres se contentent de montants nettement inférieurs, tels que 16.000 F CFA, 15.000 F CFA, voire 10.000 F CFA.
Cette situation, selon lui, nécessite une clarification et une justification.
Il a annoncé son intention de saisir le ministre de l’Intérieur ainsi que le ministre des Forces armées pour obtenir des réponses sur cette inégalité.
« Cette différence doit être réglée et si elle se justifie, elle doit être expliquée. Les suggestions devront être prises en compte pour l’amélioration de l’organisation des élections », a-t-il déclaré, appelant à une révision des pratiques en matière de primes pour garantir une plus grande équité entre les agents.
En outre, Guy Marius Sagna a également abordé la situation salariale des agents « stagiaires » de l’hôpital régional de Ziguinchor, mettant en lumière les défis auxquels ces travailleurs de la santé sont confrontés.
LE NOMBRE DE DOSSIERS TRAITÉS PAR L’OFNAC EN FORTE HAUSSE EN 2024
L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption a presque doublé le nombre de dossiers ouverts entre 2023 et 2024, passant de 42 à 88 affaires. Une dynamique soutenue par des projets en attente d’approbation, a indiqué le commandant Omar Sène
Dakar, 20 nov (APS) – Le bilan des activités de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption fait ressortir une augmentation importante du nombre de dossiers ouverts, qui a presque doublé entre 2023 et 2024, passant de 42 à 88 affaires, a indiqué, mardi, à Dakar, le commandant de police Omar Sène, chef du Bureau des investigations de l’OFNAC.
“Le nombre de dossiers ouverts a presque doublé en 2024, passant de 42 en 2023 à 88 dossiers actuellement, avec une projection qui pourrait atteindre 100 d’ici la fin de l’année. Ce développement est soutenu par des projets déjà prêts, mais en attente d’approbation”, a-t-il déclaré.
Le commandant Sène animait un panel, au dernier jour d’un atelier de formation organisé par Amnesty International Sénégal, en collaboration avec l’OFNAC et la société civile sénégalaise.
Le nombre de dossiers ouverts par l’OFNAC est “en constante augmentation, malgré les défis liés à la pandémie de COVID-19”, a-t-il insisté, ajoutant que les convocations ont également connu “une forte hausse, passant de 102 en 2023 à 252 en 2024, une tendance qui devrait se maintenir en fonction des projets et résolutions en cours”.
En ce qui concerne les demandes de concours, le nombre est passé de 127 en 2023 à 181 en 2024, avec des demandes supplémentaires attendues dans les jours à venir, a signalé le chef du Bureau des investigations de l’OFNAC.
Il souligne que les rapports d’activités pour les années précédentes montrent également “un dynamisme constant”, alors que les projets en cours “ont évolué de 76 en 2020 à 98 en 2023”.
Le commandant Sène précise toutefois que le nombre d’accords finalisés et transmis au président de l’organe compétent est resté stable, avec 12 accords finalisés en 2023, et une prévision d’augmentation pour 2024.
Il a fait observer que l’impact de la COVID-19, “notamment en 2020 et 2021, a ralenti certaines procédures, affectant la capacité de l’assemblée des membres à se réunir, ce qui a conduit à un classement sans suite pour plusieurs dossiers”.
Il n’empêche que l’OFNAC poursuit son travail de lutte contre la corruption “avec une dynamique renforcée”, a-t-il dit, assurant que “les chiffres de 2024 devraient continuer d’évoluer positivement”.