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30 novembre 2024
Sports
MATCH AMICAL SENEGAL-ALGERIE, LES LIONNES REMETTENT LA VICTOIRE
L’équipe féminine A de football du Sénégal s’est une nouvelle fois imposée, 4-0, devant celle de l’Algérie en match amical, mardi, au stade Lat Dior de Thiès.
Dakar, 18 juil (APS) – L’équipe féminine A de football du Sénégal s’est une nouvelle fois imposée, 4-0, devant celle de l’Algérie en match amical, mardi, au stade Lat Dior de Thiès.
Nguenar Ndiaye a signé un doublé aux 15e et 90e mn +1. Mama Diop et Korka Fall ont marqué les autres but de l’équipe.
Les Lionnes s’étaient déjà imposées (3-1) contre les Algériennes lors d’un premier match amical joué vendredi dernier.
Mbayang Sow (56e), Nguénar Ndiaye (87e) et Sadigatou Diallo (90e +2) avaient inscrit les buts du Sénégal lors de cette rencontre.
L’équipe du Sénégal occupe la 82ᵉ position au classement FIFA publié le 9 juin dernier. Elle est 12ᵉ au classement FIFA des équipes africaines. L’Algérie occupe la 10ᵉ place africaine et le 80ᵉ rang mondial.
«LE SENEGAL DOIT REVENIR SUR LE PODIUM ET REMPORTER L’AFROBASKET FEMININ 2023»
Le discours de Amadou Bâ est sans équivoque. «Le Sénégal doit revenir sur le podium et remporter l’Afrobasket féminin 2023», a déclaré le Premier ministre, ministre des Sports lors de la traditionnelle remise drapeau aux Lionnes hier, lundi 17 juillet, en partance pour l’Afrobasket féminine prévue du 28 juillet au 6 juillet à Kigali au Rwanda.
«C’est avec un immense espoir, beaucoup d’enthousiasme et une grande fierté, que je m’en vais vous remettre, tout à l’heure, au nom du Président de la République, M. Macky Sall, le drapeau national, symbole de notre souveraineté, dans le cadre de votre participation à l’Afro Basket Féminin, prévu du 28 juillet au 05 août 2023 à Kigali, au Rwanda», a d’emblée déclaré le Chef du Gouvernement dans une salle de Primature remplie comme un œil, devant des Lionnes toutes de blanc vêtues.
Et d’enchainer, «le Sénégal doit revenir sur le podium et remporter l’Afro Basket Féminin 2023. Continuons, donc, à faire preuve de rigueur, de discipline et de force de caractère pour effacer la période infructueuse qui nous sépare de 2015, année de notre dernier sacre».
Pour y arriver le Chef du gouvernemet invoque «nos valeurs cardinales de «Jom», de «Fitt», de «foula ak fayda» qui selon lui, «doivent s’exprimer à Kigali». «Tous ensemble, c’est connu, nous faisons une entière confiance à vos entraineurs, Moustapha Gaye et son équipe, qui sont pétris de compétences et d’expérience. Mais, nous avons, surtout, une confiance absolue en vos talents et votre détermination».
C’est à cet effet, le Premier ministre a demandé aux Lionnes de s’inspirer de valeureuses devancières des Lionnes, notamment Mame Maty Mbengue, Rokheya Pouye Aya, Khady Diop, Mborika Fall, Kankou Coulibaly, etc. «Faites bloc comme un seul homme, de sorte qu’aucune fissure ne se dessine dans nos rangs. Kigali 2023 doit être l’occasion et le moment de donner au Basket sénégalais un nouveau souffle pour en refaire, comme par le passé, une de nos disciplines phares et parmi les mieux exportables de notre politique sportive» a-t-il dit.
«FAIR-PLAY, SPORTIVITE»
Et d’ajouter, «le Rwanda, un pays avec lequel le Sénégal entretient d’étroites relations d’amitié et de fraternité, à l’image des relations d’affection, de respect et d’estime réciproques entre les Présidents Paul Kgamé et Macky Sall.
C’est pourquoi, comme presque partout dans le monde, vous y trouverez des compatriotes qui ne ménageront aucun effort pour vous accueillir et vous accompagner, sans retenue, dans le fair-play, la sportivité, et bien évidemment, le respect scrupuleux de l’adversaire et des règles du jeu. Donc, vous ne serez pas seuls».
«Toutefois, s’est empressé de préciser Amadou Bâ, ne nous y trompons pas, cette compétition sera très rude. Et cela, dès les matchs de poules qui vous opposeront, dans un même groupe, à des sélections coriaces (le Mali et l’Ouganda) qui se sont bien préparées, et qui mettront tous les atouts de leur côté pour une qualification au second tour». «Mais, je suis convaincu, connaissant vos encadreurs et vos dirigeants, que vous mettrez tout en œuvre pour aller le plus loin possible dans cette compétition et la remporter, quelle que soit, par ailleurs, l’adversité d’en face». «L’Afrobasket féminin, vous l’avez remporté onze (11) fois.
On peut donc dire, sur cette base et de façon péremptoire, que vous en avez l’expérience, et que vous en maitrisez les tenants, les aboutissants et autres subtilités et paramètres techniques. Vos entraineurs et beaucoup parmi vous connaissent suffisamment cette compétition, pour avoir participé à plusieurs campagnes similaires», a rappelé le Premier ministre qui assure l’intérim du ministre des Sports. «Cependant, dit-il, malgré ces atouts qui sont indéniables et incontestables, le Sénégal peine à reconquérir ce trophée, et cela depuis 2015. Je considère, pour ma part, que cette situation n’est pas due à un déficit de travail ou un manque de motivation. En vérité, se maintenir au sommet, aussi longtemps que nous l’avons fait, n’est pas chose facile. Il y a aussi que nos adversaires ont appris de nous et se sont bien préparés en conséquence. Et inversement, nous devons pouvoir tirer tous les enseignements de cette situation pour renforcer nos stratégies de lutte pour la victoire finale. C’est la loi du sport».
LE PANEL DE L’ANPS SALUÉ
«Dans ce cadre, je voudrais saluer, ici, la tenue du Panel de l’Association Nationale de la Presse Sportive sur la problématique de «la reconquête du titre continental chez les dames». Et je tiens à féliciter, très chaleureusement, le Président Abdoulaye Thiam et l’ensemble de ses pairs, pour cette belle et opportune initiative», a déclaré le Chef du Gouvernement. Et d’ajouter, «bien évidemment, je partage, avec vous, Monsieur le Président, l’essentiel des conclusions et recommandations issues de cette grande réflexion». «Cependant, indique-t-il, aussi pertinentes soient elles, ma conviction est qu’elles ne produiront leur plein effet sans une mobilisation d’égale ampleur pour l’amélioration sensible de l’écosystème et de l’environnement social du Basket-Ball sénégalais».
APPEL À LA QUIÉTUDE ET À LA SÉRÉNITÉ
«La discipline a besoin, aujourd’hui, de quiétude, de sérénité et d’équilibre. Elle a besoin, non d’une division qui ne ferait qu’accentuer ses faiblesses et ses vulnérabilités, mais bien d’une mutualisation de ses forces et de ses compétences pour faire face à ses engagements et assumer ses responsabilités», a aussi souligné Amadou Bâ. «Les basketteurs, toutes tendances confondues, et l’Etat, responsable en premier et en dernier ressort du service public du sport, en sont pleinement conscients. C’est pourquoi, je demande à la nouvelle équipe fédérale, à vous Monsieur le Président, Me Babacar Ndiaye, aux membres du bureau fédéral et du comité directeur, je vous demande de dérouler un management inclusif, capable de produire de fortes synergies pour une meilleure adresse des impératifs du Basket-Ball sénégalais» a appelé M. Bâ.
JAMONO DE FATICK REMONTE EN LIGUE1 SENEGALAISE
L’équipe de Jamono de Fatick a remporté, dimanche, la Ligue 2 et accède pour la première fois de son histoire à l’élite du football sénégalais depuis sa création en 1986.
Dakar, 16 juil (APS) – L’équipe de Jamono de Fatick a remporté, dimanche, la Ligue 2 et accède pour la première fois de son histoire à l’élite du football sénégalais depuis sa création en 1986.
Le club fatickois a décroché son premier titre de Ligue 2, en venant à bout, 3-1, de l’équipe de Port, reléguée en national 1, depuis plusieurs journées.
Indécis jusqu’à la dernière journée, le championnat national de Ligue 2 vient de sacrer Jamono de Fatick qui a coiffé au poteau ses riveaux l’USO mais surtout Ajel de Rufisque qui a longtemps dominé la course à la tête du classement.
Les hommes d’Ibrahima René Diouf ont réussi le coup parfait, en battant, 1-0, à domicile, le leader, lors de la 25e et avant dernière journée.
Trente-sept ans après sa création, Jamono de Fatick va enfin accéder à l’élite et offrir à son public du Sine sevré d’affiches dans l’élite du football depuis plus de trente années.
Crée en 1986, Jamono de Fatick a évolué pendant dix années dans le championnat national populaire des Navetanes, avant que les dirigeants ne décident d’aller à la conquête du football national en s’affiliant à la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Le club a remporté cinq titres de championnat régional Sénior et est vice-champion en national 1 en 2015 et champion en 2016, année à laquelle le club fatickois a accédé de à la Ligue 2.
Sept ans après, Jamono de Fatick va faire ses grands débuts au sein de l’élite.
Il est aussi demi-finaliste de la Coupe du Sénégal Sénior en 2018.
Le duel à distance, pour la deuxième place entre US Ouakam et Ajel de Rufisque a été passionnant jusqu’à la dernière minute. Mais finalement ce sont les Ouakamois qui se sont imposés, 6-1, contre Walli daan qui vont accompagner Jamono de Fatick en Ligue 1, la saison prochaine.
Battu, 2-1, par DUC, Mbour Petite Côte est relégué en national 1, avec Port.
Voici les résultats de cette 26e journée :
Port – Jamono de Fatick : 1-3
Ajel de Rufisue –Thiès FC : 5-1
Keur Madior 6 Demba Diop : 2-0
Us Ouakam – Wally daan : 6-1
Mbour petite côte – Duc : 0-2
Ndiambour – Oslo FA : 0-1
Amitié FC – HLM : 2-1
MULTIPLE PHOTOS
AFROBASKET FEMININ, LA LISTE DES 12 JOUEUSES RETENUES
Le sélectionneur de l’équipe du Sénégal féminine de basket, Moustapha Gaye a publié dimanche la liste des douze joueuses avec Cierra Janay Dillard et sans Léna Timéra pour le championnat d’Afrique de basket prévu à Kigali au Rwanda du 28 juillet au 6 août
Dakar, 16 juil (APS) – Le sélectionneur de l’équipe du Sénégal féminine de basket, Moustapha Gaye a publié, dimanche, la liste des douze joueuses avec Cierra Janay Dillard et sans Léna Timéra pour le championnat d’Afrique de basket prévu à Kigali au Rwanda du 28 juillet au 6 août, a constaté l’APS.
La liste a été rendue publique dans un communiqué de la fédération sénégalaise de basket reçue par l’APS.
Naturalisée sénegalaise le 8 juillet dernier par le président de la République, Macky Sall Cierra Janay Dillard fait partie de la liste des 12 joueuses sélectionnées pour l’afrobasket féminin.
La meneuse de 27 ans ira défendre les couleurs du Sénégal avec les anciennes comme Aya Traoré, Oumou Kairy Sarr et Fatou Dieng ainsi que Yacine Diop, 27 ans.
L’équipe féminine du Sénégal de basket ball évoluera dans le groupe C, en compagnie du Mali et de l’Ouganda.
Douze équipes prendront part à la compétition. Elles sont réparties en quatre groupes de trois.
Le Nigeria tenant du titre est dans le groupe D avec l’Égypte et la République démocratique du Congo.
Le pays hôte, le Rwanda est logé dans le groupe A avec l’Angola et le futur vainqueur dans les éliminatoires de la zone 2/3.
Le Cameroun et le Mozambique sont dans le groupe B qui sera complété par le pays invité qui bénéficiera de la Wild Card (invitation).
GENERATION FOOT S’ADJUGE SON TROISIÈME TITRE
L’équipe du centre de formation de Déni Birame Ndao a validé le troisième titre de son histoire en venant à bout (1-0) d’un concurrent direct, à savoir Diambars, à deux journées de la fin du championnat
Génération Foot a remporté, samedi, la Ligue 1 de football, devant le premier club à être sacré trois fois dans cette compétition depuis le passage au professionnalisme du football sénégalais en 2009.
L ’équipe du centre de formation de Déni Birame Ndao a validé le troisième titre de son histoire en venant à bout (1-0) d’un concurrent direct, à savoir Diambars, à deux journées de la fin du championnat.
Elle devient le premier club a remporté trois titres de champion du Sénégal depuis l’entrée en vigueur du professionnalisme. Seuls le Jaraaf (2010,2018) et le Casa Sports (2012, 2022), avec deux titres chacun depuis 2009, pouvaient prétendre à cet exploit. Le club basé à Déni Birame Ndao (Dakar) peut compter sur « une convention de partenariat » qu’il avait signé avec le FC Metz (Ligue 1 française), qui devient son partenaire exclusif, trois ans après sa fondation, en 2000. Le club dirigé par Mady Touré avait remporté le championnat pour la première fois durant la saison 2016-2017, avec un total de 57 points, distançant de 14 points son dauphin cette année-là, à savoir Guédiawaye FC. Diambars a terminé à la troisième place avec 40 points. Le Jaraaf a été sacré en 2017-2018, une saison avant le deuxième titre remporté par Génération Foot, qui finit le championnat en tête avec 51 points au compteur. Le Jaraaf fini à la 2e place au cours de cette saison 2018- 2019. Il avait totalisé 41 points, contre 38 pour Dakar Sacré-Cœur, qui complète le podium. En 23 ans d’existence, Génération Foot a également remporté deux Coupes du Sénégal, en 2015 et 2018, sans compter qu’elle a été finaliste de Coupe de la Ligue, édition 2019. Elle avait auparavant évolué en Ligue 2, durant la saison 2015-2016. L’académie de Génération Foot a formé une quarantaine de joueurs sénégalais évoluant désormais dans les championnats les plus cotés à l’étranger, dont Sadio Mané, Ismaila Sarr, Habib Diallo, Papiss Demba Cissé, Lamine Camara
LE CHOC DIAMBARS-GENERATION FOOT, UN TOURNANT DECISIF POUR LE TITRE
Le championnat de Ligue 1 aborde un tournant avec la 24e journée qui se joue ce week end. Une journée qui sera marquée par le duel au sommet qui oppose au stade Fodé Wade de Saly, Diambars Fc à Génération Foot.
La 24e journée de la Ligue 1 qui se jouera ce week-end sera marquée par le duel au sommet qui oppose au stade Fodé Wade, le leader Génération foot à son dauphin, Diambars FC. A deux journées de la fin du championnat, ce choc sera décisif dans la course vers le titre. A domicile, les Académiciens de Saly ont une bonne opportunité de mettre la pression sur leurs adversaires en relançant le suspense lors des deux dernières journées du championnat. Si les dés sont jetés pour la lanterne rouge, la Linguère de Saint- Louis va livrer une bataille à distance pour échapper à la relégation qui se profile.
Le championnat de Ligue 1 aborde un tournant avec la 24e journée qui se joue ce week end. Une journée qui sera marquée par le duel au sommet qui oppose au stade Fodé Wade de Saly, Diambars Fc à Génération Foot. Une journée qui s’annonce décisive pour les deux équipes qui trônent au sommet du championnat à deux journées de l’épilogue. Avec 47 points au compteur, les Grenats tiennent le bon bout. Un nouveau succès en déplacement leur permettra de faire un pas décisif vers le sacre. Son dauphin, Diambars (42 points) auront un bon coup à jouer. A domicile, un succès sera tout aussi précieux puis qu’il leur permet de réduire l’écart et de relancer le suspense. Décroché dans la course, le Casa Sports, champion en titre (3e, 36 points), accueille sur sa pelouse le Stade de Mbour (12e, 24 points). Ce déplacement s’annonce cependant des plus périlleux pour les Mbourois qui luttent encore pour se dégager de sa position de première équipe non relégable.
Pour les autres rencontres, Us Gorée (9e) reçoit au stade Iba Mar Diop, l'Us Guédiawaye FC (4e). A la cinquième place avec 35 points, l’équipe du Jaraaf effectue le déplacement au stade Ngalandou Diouf de Rufisque où il va affronter son suivant immédiat, le Teungueth FC (6e, 32 points) Dans le ventre mou du classement, l'AS Pikine (10e, 28 points) accueillera au stade Alassane Djigo, la Sonacos de Diourbel. Au stade Mawade Wade, la bataille pour le maintien entre dans une phase cruciale pour la Linguère à la réception de l'AS Douane (11e, 25 points). A la 13e place avec 21 points, la formation Saint Louisienne n’aura d’autre objectif que d’empocher les trois points de retard qui la séparent de son adversaire du jour et premier non relégable, Mbour pour espérer garder encore l’espoir de se maintenir dans l’élite. En clôture de la 24e journée, Dakar Sacré Cœur affrontera lundi 17 juillet au stade des Parcelles assainies, le CNEPS de Thiès déjà relégué en Ligue 2.
«NOTRE OBJECTIF, C’EST D’ENCHAINER UNE 3EME COUPE DU MONDE DE SUITE»
Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football, revient sur sa réélection par acclamation au sein du Comité Exécutif de la CAF pour le compte de la Zone Ufoa A
Recueillis par Abdoulaye THIAM (Envoyé Spécial) |
Publication 15/07/2023
(ABIDJAN, Côte d'Ivoire)-Sans détour avec Me Augustin Senghor. Dans cet entretien exclusif accordé à Sud Quotidien, le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), par ailleurs Premier vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), revient sur sa réélection par acclamation au sein du Comité Exécutif de la CAF pour le compte de la Zone Ufoa A. Mais aussi sur le tirage au sort de la Coupe du monde de football United2026 où il décline déjà l’ambition du Sénégal: «enchaîner une 3èmecoupe du monde de suite». Sans occulter la nouvelle politique de la FSF consistant à attirer désormais les grandes équipes pour affronter les Lions et rentabiliser le stade Me Abdoulaye Wade. Morceaux choisis.
REELECTION PAR ACCLAMATION EN TANT QUE REPRESENTATION DE LA ZONE UOFA A
«C’est une réelle satisfaction, un honneur d’avoir vu mes pairs présidents de fédérations me réélire à l’unanimité, donc par acclamation et surtout mes pairs présidents de fédérations de la zone UFOA A. Parce que ce sont des élections de toutes zones qui ont tous convenu de ne pas se présenter contre ma candidature puisque mon mandat était à renouveler. En dernier lieu, il faudrait aussi marquer ma reconnaissance au président Patrice Motsepe mais aussi à l’ensemble du comité exécutif qui, dès le début, ont marqué de leur soutien en souhaitant que je puisse rempiler au niveau du Comité exécutif en tant que membre pour quatre autres années. Cela me remplit d’un sentiment de fierté pour aussi mon pays, le Sénégal. Je travaille pour l’Afrique au nom du Sénégal. Il est important aujourd’hui qu’on puisse perpétuer cette présence sénégalaise au niveau du football africain. Et de cette manière-là, c’est le Sénégal qui continue à apporter sa contribution dans le développement harmonieux du football africain sous l’impulsion du nouveau Comité exécutif présidé par Patrice Motsepe qui m’a toujours marqué sa confiance et à qui je renouvelle ma loyauté et ma disponibilité».
SUGGESTIONS DE LA COMMISSION JURIDIQUE A LA CAF
«Oui. C’était un des points importants de cette assemblée générale puisqu’au bout de plusieurs mois de procédure au sein de la Commission juridique et des associations nationales que j’ai l’honneur de diriger en tant que président ainsi qu’au niveau du département juridique, nous avons travaillé d’arrache-pied avec le secrétaire général pour proposer au Comité exécutif une première mouture de réformes à impulser dans l’ordonnancement juridique de la CAF pour en faire une institution moderne, de niveau mondial avec les bons instruments de gouvernance. Il était important d’apporter ces correctifs à nos textes qui, sous certains points, manquaient de cohérence et de clarté et à côté de cela, il y avait une certaine harmonisation de nos textes à faire notamment entre les deux langues dans lesquelles ces textes sont écrits. C’est-à-dire le français et l’anglais. Des fois, il y avait des différences d’écriture. Ce qui entraîne aussi des différences dans l’application et dans l’interprétation et tout ça a été réglé. Après que le Comité exécutif a validé cela lors de nos précédentes réunions, il était important que l’assemblée générale puisse procéder aux changements des statuts, des règlements d’application des statuts. Et ça a été à l’unanimité. Ça nous rassure et nous permet de passer à d’autres étapes : les règlements particuliers qui doivent être revisités afin qu’aux prochaines échéances, nous puissions valider les révisions que nous avons impulsées au sein de cette nouvelle équipe de la CAF».
SANTE FINANCIERE DE LA CAF ?
«Je dirai simplement que la santé de la CAF s’améliore. Il y a deux ans, quand on arrivait, les résultats des différents exercices étaient négatifs et on peut dire qu’on vivait sous nos réserves et pour la première fois, le président de la Commission Finances (Fouzi Lekja, Ndlr) a présenté des états financiers positifs dégageant un excédent d’environ un million de dollars. Ce n’est pas beaucoup mais c’est un bon signe. C’est une bonne nouvelle pour les finances de la CAF. On sait que le président Patrice Motsepe est en train actuellement d’initier beaucoup d’actions visant à nouer au plan commercial de nouveaux partenariats, aussi travailler à essayer de donner une nouvelle image à la CAF pour que d’autres partenaires viennent et surtout vous le savez aussi, sous son impulsion, le secrétaire général a pu faire avancer le dossier Lagardère. Une solution a été trouvée parce qu’il y avait beaucoup de fonds qui étaient bloqués par nos partenaires, nos sponsors à cause de cette situation liée au conflit entre Lagardère et la CAF héritée de notre ancienne gestion. Je pense que ce sont des avancées notables qui nous permettent d’espérer d’ici un ou deux ans d’avoir quand même des comptes assainis mais surtout assez prospères pour pouvoir augmenter les soutiens aux associations nationales mais aussi pourquoi pas investir. Parce que c’est ça la vision du président Motsepe qu’il est en train de réussir mais aussi la vision de l’ensemble des membres du ComEx qui travaillent à ses côtés. Il faut magnifier aujourd’hui cette cohésion au sein du COMEX qui permet à chacun d’apporter sa contribution. Vous avez parlé des finances. Là aussi, je peux témoigner que nous avons la chance d’avoir la personne du président Fouzi Lekjaa, une personne chevronnée qui s’y connaît mais aussi c’est son métier. Il travaille auprès du Roi du Maroc comme responsable du ministère des Finances. Tout ça fait que ce sont des atouts non-négligeables, comme moi-même aujourd’hui qui suis juriste de longue haleine, j’ai une expérience sportive. J’apporte ma contribution au niveau des réformes. Je peux citer les autres membres du COMEX où chacun, dans son domaine, excelle et ça nous rassure par rapport à l’avenir de la CAF. Une fois que nous serons restés unis, la CAF a de beaux jours parce que l’ambition du président Motsepe comme la nôtre, c’est d’arriver aujourd’hui à placer le football africain très haut sous l’échiquier mondial. Sur le plan sportif, nous y arrivons petit à petit».
TIRAGE AU SORT COUPE DU MONDE 2026
«Je répondrai oui et non. Je pense qu’on ne peut pas, du haut de notre rang de deuxième en Afrique et surtout des performances que nous avons réalisées ces dernières années, faire la fine bouche. Nous pensons que c’est un groupe qui est jouable pour le Sénégal. A u - jourd’hui, le Sénégal ne peut pas refuser de jouer avec des adversaires comme ceux qui sont dans notre groupe mais en même temps, nous restons sur cette ligne d’humilité qui a toujours été notre force ces dernières années, de respecter tout le monde, d’autant plus que les dernières compétitions éliminatoires des différents groupes ou même des éliminatoires de Coupe du monde passée, montrent que le fossé est de plus en plus tenu entre les ténors des équipes africaines et les équipes qu’on dit de bas niveau. Parce que simplement à force de jouer avec les meilleures, elles sont en train de progresser. Les dernières éliminatoires de CAN ont montré qu’il y avait quelques surprises. Des grandes équipes sont tombées face à des petites équipes. Et donc, comme on a l’habitude de le faire dans toutes les éliminatoires, nous prendrons tous les matchs au sérieux. Nous veillerons avec l’entraîneur Aliou Cissé et son équipe à démarrer bien ces éliminatoires-là dès les deux ou trois premiers matchs pour prendre la pole position dans notre groupe et nous nous battrons pour se qualifier étant entendu que ce groupe-là a la particularité de receler deux derbys. Le derby de l’ouest entre la Mauritanie et le Sénégal. C’est la première fois, c’est inédit qu’on partage le groupe entre voisins. J’étais à côté de mon ami Ahmed Yahya, le président de la Fédération mauritanienne de football, et on s’est donné l’accolade. On se disait avant le tirage, on ne s’est jamais retrouvés dans le même groupe. Ça va valoir le déplacement : Sénégal-Mauritanie ou Mauritanie Sénégal. C’est le même peuple. C’est le charme aussi du football. De l’autre côté, nous avons le Soudan et le Sud Soudan que le tirage au sort a réunis. C’est la réunification du Soudan ancien au sein de notre groupe et peut-être il faudra penser que ce sont deux équipes du Sud Soudan pour essayer de brouiller les cartes à défaut d’être les arbitres pour désigner l’équipe qui pourra représenter l’Afrique en Coupe du monde».
DUEL ENTRE EPERVIERS DU TOGO ET LIONS DU SENEGAL: LES SOUVENIRS DE 2005
«Le football est en mouvement permanent. A cette époque, le Togo était à son summum avec Adebayor. Nous, par contre, nous étions sur la pente descendante mais actuellement les choses ont changé. Nous sommes en 2023 et la donne a changé. Le Togo reste un adversaire difficile tout comme la RDC mais nous sommes capables de les battre et de prendre cette place-là. Je pense d’ailleurs dans la hiérarchie, c’est plus la RDC qu’il faut plus craindre parce que c’est une équipe qui est constituée de bons joueurs mais aussi qui est en train de monter en puissance, qui essaie de revenir à son meilleur niveau. Mais tout compte fait, tout est égal dans tous les neuf groupes. Chaque équipe qui voudra aller en Coupe du monde, devra se donner les moyens de cela en battant toutes ses adversaires. C’est cette logique qui nous habite. Nous respectons tous les adversaires mais nous sommes déterminés à gagner parce que notre objectif, c’est d’enchaîner une 3ème Coupe du monde de suite. Nous en avons le potentiel humain avec les joueurs que nous avons, leur expérience, leur talent mais nous avons aussi un entraîneur qui a maintenant un grand vécu des compétitions internationales, des grandes éliminatoires mais aussi une fédération qui est rompue à la tâche et que ne va pas déroger à la règle et surtout un gouvernement, un Chef d’Etat. J’en ai fait le témoignage lors de nos différentes réunions avec le président Motsepe, les collègues du COMEX et de la CAF en leur disant l’apport que le Chef de l’Etat, Macky Sall, et son gouvernement ont accordé à notre fédération pour qu’on arrive à ce niveau-là. Parce que la réussite, c’est une conjonction d’ensemble des autorités étatiques, d’une fédér a t i o n forte et surtout d’un staff technique rompu à la tâche mais aussi de joueurs exceptionnels qui savent oublier leurs valeurs individuelles pour se mettre au service d’un collectif. Et aujourd’hui, on a la chance d’avoir des individualités fortes qui font tout pour que le Sénégal gagne. Ces dernières années, c’est ça qui nous a valu cette satisfaction ».
LE CONTINGENT DE L’AFRIQUE QUI PASSE DE 5 ET 9 PAYS QUALIFIES
«Moi, je me suis toujours plu à dire qu’avec l’avènement du Président Gianni Infantino, l’Afrique a reçu le traitement qu’il méritait. Je pense que sur le plan sportif, à plusieurs occasions, depuis une dizaine d’années ou plus, j’ai déploré le fait qu’on soit sous-représenté en Coupe du monde et je disais même que c’est une simple règle de probabilité. Tout le monde nous dit que l’Afrique n’arrive pas à se hisser au sommet mais ce n’est pas possible. Si nous sommes 54 Nations et qu’on soit représenté que par 5 équipes, comment voulez-vous qu’on fasse des performances alors qu’en même temps, l’Europe qui a autant de nations a trois fois plus de place et que des confédérations comme l’Amérique du Sud qui a dix pays a cinq places ? Où était la justice dans tout cela ? Donc, la raison principale de nos échecs réside dans cela. C’était dans la règle de probabilité qui veut que plus on est bien représenté, plus on a la chance d’aller plus loin. Aujourd’hui, cette injustice a été corrigée par le président Gianni Infantino et son conseil. Il faut les remercier. Encore une fois, nous allons vivre cette expérience nouvelle d’avoir neuf équipes ou dix places. C’est à nous de montrer maintenant en tant qu’Africains que nous méritions cette place. Ça passe par des résultats que nous devons faire dans cette Coupe du monde et ça passe aussi par le fait qu’on sait qu’avec la formule qui a été adoptée dans les éliminatoires, les dix meilleures équipes africaines ont la chance de ne pas se croiser dans les groupes, de s’auto éliminer de manière à amenuiser les chances de l’Afrique dans les compétitions. Si nos meilleures équipes se qualifient, l’Afrique sera injouable à la Coupe du monde 2026. Nous sommes tous conscients que la nouvelle ambition de l’Afrique dans le football, c’est d’être parmi les meilleurs au monde, de bousculer d’autres confédérations à tous les niveaux, que ça soit au niveau de la compétition, de l’organisation, au niveau commercial. Nous avons tous les atouts pour pouvoir développer un football performant et chaque jour, c’est ce que nous rabâche le président Motsepe. Il a cette dimension de leadership qui veuille décomplexer l’Afrique pour qu’on puisse aller vers l’objectif de supplanter les autres confédérations».
POLITIQUE DE TURNOVER DANS L’ORGANISATION DE LA COUPE DU MONDE
«A ce niveau-là, c’est un changement de paramètres si je peux m’exprimer ainsi parce qu’organiser une Coupe du monde demande des prérequis que nous n’avons pas toujours remplis. L’Afrique du Sud, on sait que c’est un pays assez particulier en Afrique. En 2010, ils ont eu besoin de se mobiliser. Ils avaient d’abord cette puissance financière et organisationnelle pour pouvoir faire face. Le président de la FIFA de l’époque (Sepp Blatter, NDLR) a bien voulu donner à l’Afrique cette première Coupe du monde. On sait que le Maroc travaille depuis des années à organiser. Il a fait beaucoup d’efforts en investissant beaucoup dans les infrastructures. Ils organisent beaucoup de compétitions, que ça soit les compétitions de la CAF ou de la FIFA comme la dernière coupe du monde des clubs de la FIFA. Tout ça vise à donner à l’Afrique sa deuxième organisation. Il est question d’une co-organisation avec des pays européens que sont l’Espagne et le Portugal notamment. Par rapport à cela, Motsepe a donné le signal fort que toute l’Afrique doit être unie derrière la candidature du Maroc. Je pense que le jour où nous allons organiser notre deuxième Coupe du monde n’est pas loin. Mais, il faut savoir aussi que si nous voulons organiser régulièrement ce que vous venez de dire, aujourd’hui, la réalité est que le turnover est presque impossible. Organiser une Coupe du monde à 48, aucun pays en Afrique ne peut le faire seul mais aussi il faut d’abord que les autres pays puissent construire beaucoup d’infrastructures pas que sportives mais aussi hôtelières, des voies de communication de dernière génération etc. Il y a beaucoup de conditions à remplir. Si nous devons regarder autour de nous, nous devons reconnaître que c’est encore inatteignable pour l’Afrique. Là aussi, la CAF est devenue très stricte en ce qui concerne les infrastructures. Vous voyez beaucoup de pays qui vont jouer à l’extérieur parce qu’ils n’ont pas d’infrastructures aux standards minimaux qu’ils doivent remplir pour pouvoir accueillir ces compétitions. Le président Motsepe en a parlé toute à l’heure (le 13 juillet en Assemblée Générale, Ndlr) en disant que de 33 pays qui ne pouvaient pas accueillir, on est passé à 22».
LE SENEGAL QUI CHERCHE A AFFRONTER DE GRANDES EQUIPES: NOUVELLE POLITIQUE DE LA FSF
«Oui, au sortir de la dernière Coupe du monde, quand on a fait le débrief avec le coach Aliou Cissé, il a insisté sur cet aspect en disant que nous avons un certain niveau et si nous voulons avancer, il faut qu’on joue avec les meilleurs. Comme ça, on reste parmi ces meilleurs. C’est ça qui fait que nous donnons corps à cette vision qu’il a en tant que coach. Parce que quelque part, nous sommes une fédération qui a envie d’aller de l’avant. Nous ne contentons pas d’être entre la 18eme et la 20eme place de la FIFA. Nous avons l’objectif de bousculer la hiérarchie. Nous voulons faire partie de ces pays africains qui vont aussi matérialiser les progressions de tout un continent. Aujourd’hui, on a 5 à 8 pays en Afrique qui sont les locomotives et le Sénégal peut être à la tête de ces locomotives. Il y a d’autres qui vont contester cela en Afrique comme le Maroc, l’Algérie, le Cameroun, le Nigéria et tant d’autres mais nous, nous voulons rester à notre place et ça passe par affronter les meilleurs. Que ça soit des équipes des autres confédérations comme on l’a fait de l’UOFA, mais aussi on a joué le Brésil. On va essayer de chercher d’autres opportunités de jouer des équipes asiatiques. L’autre aspect qu’il faut prendre en compte dans cette démarche-là aussi, c’est de valoriser l’investissement qui a été fait par le Chef de l’Etat, Macky Sall avec le stade Me Abdoulaye Wade. Voir un Chef d’Etat donner autant à son pays et à sa jeunesse à travers l’un des plus beaux stades d’Afrique, certains disent un des plus beaux stades du monde et le laisser fermer, ne pas y compétir, ne pas permettre à nos Lions qui sont adulés un peu partout dans le monde de pouvoir venir de temps à autre communier avec leur public sénégalais sur place puisqu’autant aujourd’hui, les Lions sont une raison de satisfaction et de fierté des Sénégalais, autant le stade Me Abdoulaye Wade est aussi une fierté sénégalaise et faire la conjonction entre les deux au bénéfice des supporters, c’est notre mission en tant que fédération aux côtés de notre tutelle le ministre des Sports».
SAUDI PRO LEAGUE: NOUVEL ELDORADO
«Plus qu’un épiphénomène, nous sommes en train d’assister à une sorte de transition, quelque part le centre de gravité du football se déplace dans un autre continent ou bien se partage entre l’Europe et un autre continent. On se limite à ce phénomène saoudien mais auparavant il y a eu le phénomène qatari et chinois. On a vu des gens quitter l’Europe pour aller là-bas. On peut même aussi parler de modèle américain avec les championnats qui attirent de plus en plus de grandes stars comme Messi. Donc, il y a une sorte de changement de paradigme dans le football. L’Europe était plus qu’un épicentre. C’était même le cœur du football. Sans l’Europe, il n’y avait pas de football. Aujourd’hui, c’est en train de changer et la raison est simple. Aujourd’hui, on se rencontre que beaucoup de pays asiatiques qui venaient acheter de clubs en Europe pour investir là-bas, se sont dits autant garder nos fonds, faire venir des joueurs, leur payer ce qu’il faut pour qu’ils jouent dans nos championnats, pour que nos équipes soient plus fortes. Donc, il ne faut pas s’étonner avec ces grosses pointures qui sont en train de déserter les championnats européens pour aller en Asie, que la prochaine Coupe du monde des clubs soit gagnée par une équipe asiatique et notamment une équipe saoudienne. Tout cela pour revenir à votre question, quand nos joueurs partaient à l’époque de manière isolée dans ces championnats asiatiques, souvent on les oubliait. Mais ce qui est clair aujourd’hui, c’est qu’on sait que le prochain championnat saoudien sera l’un des championnats les plus suivis dans le monde, les plus relevés dans le monde. Parce qu’on n’a pas seulement les joueurs qui se disent: «on va à la retraite là-bas», on a des jeunes joueurs et même des Européens qui sont partis quand je vois hier Sergej Milinkovic-Savic et aussi Marcelo Brozovic à côté d’Edouard Mendy, de Ngolo Kanté, de Kalidou Koulibaly et de tant autres qui sont en train de rejoindre ce championnat.
LE SENEGAL ENTRE DERBIES ET RETROUVAILLES
La main de l’ancien international ivoirien Emmanuel Eboué a-t-elle été clémente pour les «Lions» du Sénégal qui partagent la poule B avec le Soudan Sud, le Soudan, la Rd Congo, le Togo et la Mauritanie ?
(ABIDJAN, Côte d’Ivoire)–Un derby sous-régional entre le Sénégal et la Mauritanie. Un autre derby fraternel entre le Soudan Sud et le Soudan. Des retrouvailles aux allures de revanche entre les Eperviers et les Lions ; et/ou Léopards et Lions. C’est le résultat du tirage au sort des éliminatoires de la coupe du monde de football United2026 qui a été effectué hier, jeudi 13 juillet, à l’Hôtel Ivoire d’Abidjan. Logé dans le groupe B, le Sénégal va affronter le Soudan du Sud, le Soudan, le Togo, la Mauritanie et la RD Congo.
La main de l’ancien international ivoirien Emmanuel Eboué a-t-elle été clémente pour les «Lions» du Sénégal qui partagent la poule B avec le Soudan Sud, le Soudan, la Rd Congo, le Togo et la Mauritanie ? A priori oui. «Il ne faut pas faire dans la fine bouche», dixit, d’ailleurs Me Augustin Senghor qui a échangé une accolade avec son ami, Ahmed Yahya, président de la Fédération de la République islamique de la Mauritanie (FFRIM). El Hadji Oussseynou Diouf embouche la même trompette. «Nous acceptons d’être les favoris, parce que nous avons un ranking à défendre. Nous sommes champions d’Afrique et nous avons l’ambition de conserver le titre au soir du 11 février 2024, ici même à Abidjan. Nous avons des joueurs expérimentés et talentueux. Notre objectif est de prendre part pour la troisième fois d’affilée à une phase finale de coupe du monde», confie en zone mixte le double ballon d’or sénégalais, principal acteur de la performance de la sélection sénégalaise en 2002. Ce tirage renvoie Emmanuel Adebayor aux éliminatoires de la coupe du monde 2006. «Je ne peux pas ne pas penser à 2005. Nous avions réussi une grosse performance. Nous avons battu le Sénégal (3-1) à Lomé et au match retour, nous avons réussi à faire un match nul (2-2) et c’est moi qui avais marqué ce but qui avait envoyé mon pays à sa première et unique coupe du monde», rappelle l’ancien ballon d’or africain. Toutefois, s’empresse-t-il de préciser, «les choses ont beaucoup changé. Nous allons essayer de motiver nos jeunes. Parce qu’après tout ça reste un match de football». Le Togo reste un souvenir douloureux dans le football sénégalais. Cette élimination avait emporté le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) d’alors, Feu Saïd Fakhry, le sélectionneur national, Guy Stephan, mais aussi le ministre d’Etat, ministre des Sports, Feu Youssoupha Ndiaye. En dehors du Togo, la Rd Congo aussi, constitue un souvenir pour le Sénégal. Mais un souvenir heureux parce que les Lions avaient réussi à battre les Léopards en éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations organisée conjointement par le Gabon et la Guinée Equatoriale en 2012.
DERBIES SOUS-REGIONAL ET FRATERNEL
Le Sénégal va aussi affronter un pays frontalier. Il s’agit de la Mauritanie. Ce qui promet de chaudes empoignades. On se souvient encore de ce duel épique entre les Mourabitounes et les Lions en éliminatoires du CHAN 2014. L’équipe de Mauritanie avait réussi le plus grand exploit de son histoire, un soir du 21 juillet 2013 à Nouakchott. Les Mourabitounes avaient battu le Sénégal 2-0 en premier tour retour des éliminatoires. Pourtant à l’aller, les Sénégalais s’étaient imposé (1-0) au stade Demba Diop. Cette victoire avait qualifié les Mauritaniens pour la toute première phase finale de leur histoire. Depuis lors, à l’instar des duels Sénégal-Mali ou Sénégal-Guinée, la confrontation entre les deux pays était devenue un debry. Même s’il s’agit là de sélections A. L’autre derby de cette poule est plutôt fraternel. Il va opposer le Soudan au Sud Soudan qui n’a acquis son indépendance qu’en 2011.
LES GROUPES DE LA ZONE AFRIQUE (MONDIAL 2026)
Groupe A :
Égypte, Burkina Faso, Guinée Bissau, Sierra-Leone, Ethiopie, Djibouti
Groupe B :
Sénégal, République démocratique du Congo, Mauritanie, Togo, Soudan, Soudan du Sud
Groupe C :
Nigeria, Afrique du Sud, Bénin, Zimbabwe, Rwanda, Lesotho
Groupe D :
Cameroun, Cap vert, Angola, Libye, Eswatini, Île Maurice
Groupe E :
Maroc, Zambie, Congo, Tanzanie, Niger, Erythrée
Groupe F :
Côte d'Ivoire, Gabon, Kenya, Gambie, Burundi, Seychelles
Groupe G :
Algérie, Guinée, Ouganda, Mozambique, Botswana, Somalie
Groupe H :
Tunisie, Guinée équatoriale, Namibie, Malawi, Liberia, Sao Tomé et Principe
Groupe I :
Mali, Ghana, Madagascar, Centrafrique, Comores, Tchad
REACTIONS… REACTIONS… REACTIONS…
Gianni Infantino
«J’ai tout d’abord un souvenir magnifique de beaucoup pays, la Côte d’Ivoire. Il y a eu des élections. Quand il y a des élections, il y a des candidats qui gagnent, d’autres qui perdent mais finalement il y a un esprit d’unité, de travail qui correspond aujourd’hui au football africain. Tout le monde est là pour avancer. La CAF a fait des progrès énormes ces dernières années. Je me réjouis à continuer ensemble avec la CAF, avec les toutes les fédérations, les zones pour le développement du football. Cette assemblée démontre exactement cette unité et ces progrès qui ont été faits en Afrique». «Je pense que la situation financière de la CAF est très bonne et qu’elle ne va qu’en s’améliorant. Le président de la Commission Finances de la CAF (Fouzi Lekja, Ndlr) l’a dit. Mais, on voit même qu’avec la Coupe d’Afrique qui va se jouer ici en Côte d’Ivoire, un niveau footballistique et donc par conséquent commercial, les choses vont avancer énormément». «On a vu maintenant sur le tirage au sort de la Coupe du monde FIFA26, c’est historique. Sur tous les pays africains impliqués, 9 ou 10 vont se qualifier. Il y a un intérêt mondial, global pour le football africain et ça va se refléter dans le futur sur les finances de la CAF, aux équipements évidemment». «On vient de voir le tirage au sort de la Coupe du monde 2026. Justement pour la première fois en Afrique, tous les pays (54) participent au tirage au sort pour se qualifier pour la Coupe du monde. Chaque équipe jouera 10 matchs. Du jamais vu ! Neuf groupes de six. Les gagnants des groupes se qualifient directement. Donc, au moins neuf pays au lieu de cinq vont se qualifier et peut-être un 10ème avec les play-off contre des équipes d’autres continents. C’est incroyable pour le football africain. On a vu longuement l’intérêt pour ce tirage au sort».
El Hadj Diouf
Tout le monde sait que le Sénégal est favori. C’est une équipe sérieuse qui est prête à se qualifier pour une autre Coupe du monde. Aujourd’hui, je trouve anormal le fait que le Sénégal ne puisse pas participer à une Coupe du monde. Avec tous les joueurs qu’on a, je crois que le groupe est à notre portée. Mais la Coupe du monde, c’est du sérieux. Je pense que nous avons des joueurs professionnels qui ne veulent que jouer à la Coupe du monde. On peut se permettre de se qualifier et faire ce que le Maroc avait fait ou même plus. Je lance un appel aux anciens qui ont porté ce maillot, qui ont donné satisfaction à ce pays de vouloir aider leurs jeunes frères».
Patrice Motsepe, Président de la CAF
«Nous nous concentrons sur le football plutôt que sur l'histoire du nom. Le 20 octobre, nous lançons la ligue africaine de football et nous sommes très contents car cela va aider les équipes. Ça va inclure huit meilleurs clubs de football africains. Et il y aura plus d'argent pour les joueurs, plus d'argent pour les clubs, et cela contribuera au succès du football africain et à sa compétitivité mondiale. Je pense que l'année prochaine, le nombre sera de 24 dans toute l'Afrique». «Nous leur avons donné 20 millions. Je pense 25 millions de dollars. Et nous leur donnerons les derniers 25 millions de dollars à la fin de l'année. Ce que nous voulons, c’est que l'argent qui vient du football aille aux joueurs, vers le développement. L’argent qui vient du football doit aller vers les employés, le staff, les propriétaires de clubs pour qu’ils s'assurent qu'ils peuvent vivre du football au lieu d’aller aux bureaucraties et aux endroits où ils ne devraient pas être. Donc, je suis très content». «L’année prochaine, Yacine Idrissa Diallo le président sera en finale de la Coupe d’Afrique des Nations. La Côte d’Ivoire, c'est en effet l'une des nations qui peuvent gagner la Coupe du monde. La Côte d’Ivoire a le talent, l'histoire avec bien d'autres sur le continent africain pour devenir championne du monde».
Emmanuel Eboué
«Je faisais partie des joueurs sélectionnés pour le tirage. Ça a été un bon tirage. J’espère que le meilleur sera à la prochaine Coupe du monde. De façon générale, je suis content pour mon pays, la Côte d’Ivoire. Je pense qu’avec ces doigts magiques, j’ai tiré des équipes qu’il fallait à la Côte d’Ivoire. Donc, il faut être confiant, aller jouer et donner le mieux possible. Je pense que la Côte d’Ivoire est capable de sortir de cette poule parce qu’aujourd’hui toutes les nations cherchent à jouer la Coupe du monde. Et c’est un succès pour nous de se qualifier à la Coupe du monde. Nous sommes contents du tirage mais il y a des nations qui sont difficiles à jouer. Donc, je pense qu’il faudrait aller là-bas et donner le mieux possible».
Emmanuel Adebayor
«J’ai pensé à 2005 quand on a joué contre le Sénégal. C’était difficile. C’était compliqué mais on n’avait envie de créer l’histoire, de rentrer dans l’histoire de notre pays. On a mené 1 à zéro. Ils ont égalisé et nous ont menés deux à un et moi j’ai égalisé à la fin. C’était un moment tellement beau, agréable. Quand on est rentrés au pays, il y avait peut-être soixante mille personnes qui sont venus nous accueillir à l’aéroport. Ce sont des moments inoubliables dans la carrière d’un joueur. Donc, j’espère que ces jeunes frères vivront aussi ces moments-là. C'est une nouvelle équipe avec d’autres joueurs, d’autres mentalités, d’autres ambitions. Maintenant, on va s’asseoir, on va se retrouver, on va parler, on verra là où les joueurs vont aller. Je ne fais attention qu’à mon pays qui est le Togo»
ELIMINATOIRES MONDIAL 2026, LE SENEGAL ET LE TOGO DANS LA MEME POULE
Le Sénégal retrouvera pour la cinquième fois en plus de 40 ans le Togo en éliminatoires de la Coupe du monde, après les matchs des tours préliminaires de 1978 et 1998 et les qualifications de 2006 et 2022.
Dakar, 13 juil (APS) – Le Sénégal retrouvera pour la cinquième fois en plus de 40 ans le Togo en éliminatoires de la Coupe du monde, après les matchs des tours préliminaires de 1978 et 1998 et les qualifications de 2006 et 2022.
Le tirage au sort des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 place en effet le Sénégal dans le groupe B en compagnie de la République démocratique du Congo, de la Mauritanie, du Togo, du Soudan et du Soudan du Sud.
Le tirage au sort de ces éliminatoires a été effectué jeudi après-midi, à Abidjan, en marge de la 45e assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football (CAF).
Les Eperviers du Togo avaient éliminé les Lions sur la route de la Coupe du monde 1978, en Argentine. Lors du match aller des tours préliminaires organisés le 17 octobre 1976, le Togo s’était imposé, 1-0. Au match retour, le 31 octobre, les deux équipes avaient fait match nul, 1-1.
Les Togolais avaient alors éliminé les Lions de la course vers cette compétition. Le Sénégal avait pris sa revanche moins d’un an après, en empêchant le Togo d’aller à la CAN 1978. Les Lions s’étaient imposés, 2-1, à Dakar, puis 1-0, à Lomé.
En 1998, 20 ans après, les deux équipes se retrouvaient pour les tours préliminaires de la Coupe du monde en France. Encore une fois, le Togo va priver du Sénégal d’une participation à une compétition mondiale. Les Lions perdent, 2-1, à l’aller, avant de faire match nul, 1-1, au match retour.
Lors des qualifications 2006 combinées CAN-Coupe du monde, El Hadji Diouf et ses partenaires vont une nouvelle fois être éliminés par les coéquipiers d’Emmanuel Adebayor, lors des éliminatoires organisées à cet effet. Les Eperviers avaient gagné (3-1) au match aller et (1-0) au match retour à Lomé.
Seize ans après, les hommes d’Aliou Cissé vont reprendre le dessus, en éliminant les joueurs de Paulo Duarte lors des qualifications de la Coupe du monde 2022. La bande à Sadio Mané s’était imposée 2-0 à l’aller à Thiès, mais avait concédé un match nul, 1-1, à Lomé, lors du deuxième tour des éliminatoires.
Le Sénégal et le Togo vont donc se retrouver pour une cinquième confrontation en éliminatoires de Coupe du monde.
AUGUSTIN SENGHOR EN ROUE LIBRE
Le président de la Fédération sénégalaise (FSF), Maitre Augustin Senghor, seul candidat en lice pour le compte de la zone UFOA A, sera élu par acclamation ce jeudi 13 juillet, à l’Hôtel Ivoire d’Abidjan qui abrite la 45ème Assemblée Générale Ordinaire
Le président de la Fédération sénégalaise (FSF), Maitre Augustin Senghor, seul candidat en lice pour le compte de la zone UFOA A, sera élu par acclamation ce jeudi 13 juillet, à l’Hôtel Ivoire d’Abidjan qui abrite la 45ème Assemblée Générale Ordinaire de la CAF. Un événement qui aura comme point d’orgue le tirage au sort officiel des éliminatoires de la zone Afrique de la Coupe du monde de la FIFA 2026 prévu à 15 heures GMT. Mais aussi celui de la Ligue des Champions féminine de la CAF. Le quatrième point inscrit à l’ordre du jour est la Coupe d'Afrique des Nations CAF, Côte d'Ivoire 2023 dont le tirage au sort est prévu le 12 octobre prochain
Maitre Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football, par ailleurs 1er vice président de la Confédération africaine de football sera réélu par acclamation ce jeudi 13 juillet comme représentant de la Zone UFOA A au sein du Comité exécutif de l’instance suprême du football africain, à l’issue de la 45ème assemblée générale de la CAF dans le somptueux Hôtel Sofitel Abidjan Ivoire.
Seul candidat en lice, le patron du football sénégalais sera donc épargné de vote comme le stipulent les textes de la CAF. Il est présentement dans la capitale ivoirienne en compagnie d’une délégation sénégalaise composée de Mame Adama Ndour, de Mouhamed Djibril Wade, de Mapathé Gaye et de l’ancien international sénégalais, El Hadji Ousseynou Diouf. Me Senghor n’est pas le seul responsable du football africain a passé une soirée paisible et tranquille. Son ancien parrain lors de la Présidentielle de la CAF en 2021, le Gabonais Pierre-Alain Mounguengui est aussi seul candidat pour la zone UNIFFAC (Union des Fédérations de football d’Afrique centrale).
COMPROMIS ENTRE LE BURKINA FASO ET LE TOGO (ZONE UFOA B)
Un compromis a été trouvé au niveau de la zone UFOA B. En effet, Lazare Bansse de la Fédération du Burkina Faso s’est finalement retiré de la course au profit du Colonel Gbezonde Kossi Akpovy de la Fédération togolaise de football. Ce qui permettra à ce dernier de passer lui aussi comme lettre à la poste. Tout le contraire de la zone Cosafa (Conseil des Associations de Football en Afrique Australe) dont est issue le président de la CAF, Patrice Motsepe où trois (3) candidats sont en lice. Il s’agit de Walter Nyamilandu Manda ((Fédération de football du Malawi), de Mokhosi Philip Mohapi (Fédération de football du Lesotho) et de Mohamad Ally Samir Sobha (Fédération mauricienne de football). Tout comme le Cosafa, le CECAFA (Conseil des Associations de Football d'Afrique de l'Est et Centrale) peine à arrondir les angles pour parler d’une seule et unique voix. Par conséquent, on va assister là aussi à un duel entre Dr. Mutasim Gafar Sirelkatim (Fédération soudanaise de football) et Magogo Moses Hassim (Fédération ougandaise de football).
LA BATAILLE MAROC-ALGERIE AURA LIEU
Toutefois, des six zones que compte la Confédération africaine de football (CAF), le représentant de l'Union nord-africaine de football (UNAF) sera le plus disputé. Le vote va opposer Zefizef Djahid Abledwahab de la Fédération algérienne de football à Abdulhakim Alshelmani de la Fédération libyenne de football. Un duel sous fond de tensions entre l’Algérie et le Maroc. Au sein de l’hôtel Ivoire, les tractations vont bon train. Certains soutiennent que le Libyen est soutenu par Fouzi Lekjaa, tout puissant président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et considéré à tort ou à raison comme l’homme fort de la CAF. Fouzi Lekjaa a été tout récemment nommé par le Roi Mohamed VI président du comité de candidature Maroc2030, dans le cadre de la candidature tripartite avec l’Espagne et le Portugal. Il serait selon certaines indiscrétions le parrain de Abdulhakim Alshelmani. Toutefois, l’Algérien refuse de se présenter en victime expiatoire et entend se battre jusqu’au bout en attendant l’autre duel devant opposer les deux pays pour l’organisation de la CAN 2025.