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30 novembre 2024
Sports
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MATCHS CONTRE LE BENIN ET LE BRESIL, PREMIER GALOP DES LIONS CE JEUDI A DIAMNIADIO
L’équipe du Sénégal entame sa préparation, ce jeudi (18h), à Diamniadio, en perspective des matches Bénin-Sénégal (17 juin 2023) et Brésil-Sénégal (20 juin 2023).
L’équipe du Sénégal entame sa préparation, ce jeudi (18h), à Diamniadio, en perspective des matches Bénin-Sénégal (17 juin 2023) et Brésil-Sénégal (20 juin 2023).
En regroupement depuis hier, à l’hôtel Radisson de Diamniadio, les Lions du Sénégal reprennent du service, ce jeudi soir au stade du Président Abdoulaye Wade, a écrit Igfm. Cette première séance qui sera ouverte à la presse, sera suivie d’une interview avec le sélectionneur national, Aliou Cissé. Ce dernier reviendra sur ce deuxième rassemblement de l’année dont la préparation va durer une semaine à Dakar.
Après, ils prendront la direction de Cotonou où ils vont défier les Béninois à l’occasion de la 5e journée des qualifications à la CAN 2023. Trois jours après, les hommes de Cissé affronteront les Brésiliens à Lisbonne, dans le cadre d’un match amical.
BASKET - LES COMPETITIONS SUSPENDUES JUSQU’AU 17 JUIN
La Fédération sénégalaise de basketball (FSBB) a annoncé la suspension de toutes les compétitions de première et deuxième division jusqu’au 17 juin.
Dakar, 7 juin ( APS) – La Fédération sénégalaise de basketball (FSBB) a annoncé la suspension de toutes les compétitions de première et deuxième division jusqu’au 17 juin.
Cette décision de la Fédération sénégalaise de basket ball, rendue publique par le biais d’un communiqué, est en lien avec la tension socio-politique notée dans le pays à la suite de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison par un tribunal de Dakar pour ”corruption de la jeunesse”.
LIGA, LE BARÇA TERMINE SUR UNE DEFAITE, VALENCE SAUVE SA PEAU
La Liga a rendu son verdict dimanche soir. En danger, le Celta s'est maintenu en s'offrant le Barça (1-0). Valence a aussi échappé au pire, malgré sa défaite chez le Betis (1-0). L'épée de Damoclès s'est abattue au-dessus de Valladolid
La Liga a rendu son verdict dimanche soir. En danger, le Celta s'est maintenu en s'offrant le Barça (1-0). Valence a aussi échappé au pire, malgré sa défaite chez le Betis (1-0). L'épée de Damoclès s'est abattue au-dessus de Valladolid, incapable de battre Getafe (0-0).
Les jeux sont faits.
Des six équipes encore concernées par la lutte pour le maintien en Liga, une allait obligatoirement plonger avec l’Espanyol et Elche, dont le triste sort était déjà réglé. Relégable au coup d’envoi, Valladolid n’a pas réussi à s’extirper de la zone rouge contre Getafe (0-0), plombé par son manque d’efficacité – 15 tirs, mais aucun cadré. Almeria a eu très chaud mais s’est maintenu en prenant un point chez l’Espanyol (3-3), dans un match où les anciens de la Ligue 1 ont brillé. El Bilal Touré a ouvert la marque pour les visiteurs (10e), avant que Javi Puado égalise sur une passe merveilleuse de Sergi Darder (13e). Ronael Pierre-Gabriel a donné l’avantage aux Catalans (49e).
Le sang froid d’Adrian Embarba, auteur d’un joli ballon piqué devant le portier, a permis aux Rojiblancos de revenir (58e)… mais le pied gauche de Luca Koleosho les a renvoyés dans la zone rouge (73e). Le salut d’Almeria est venu de son banc puisque Largie Ramazani, tout juste entré, a obtenu un penalty, transformé par ce diable d’Embarba (86e). Un but et un point qui assurent au club andalou de passer une saison de plus dans l’élite.
Valence a suivi attentivement ce qu’il se passait sur les autres pelouses puisque le Betis n’a pas fait de cadeau pour la der’ de Joaquin : les Andalous, assurés de finir à la sixième place, ont crucifié le club ché au bout de 55 secondes avec une passe de Juan Miranda dans la profondeur pour Ayoze Perez, buteur au nez et à la barbe de Mouctar Diakhaby (1ère). Exposés, les joueurs de Ruben Baraja se sont mis à l’abri grâce à Diego Lopez (71e), déjà décisif contre le Real Madrid et l’Espanyol, pour prendre un point (1-1). Le Celta, qui occupait une dangereuse 17e place au début de la soirée, s’est quant à lui sauvé en se payant le Barça, pas vraiment en mode champion ces dernières semaines (2-1). Gabri Veiga a libéré les Galiciens en s’infiltrant entre Marcos Alonso et Andreas Christensen pour battre Marc-André ter Stegen dans le petit filet (42e).
Il s’est même offert un doublé, avec beaucoup de réussite, puisque son centre s’est transformé en tir et a fini au fond avec l’aide du poteau (65e). Pour l’anecdote, et pour du beurre, Ansu Fati a réduit l’écart sur un centre d’Ousmane Dembélé (79e). C’est aussi passé pour Cadix sur la pelouse d’Elche, bon dernier (1-1). La bande de Sergio Gonzalez s’est vite rassurée : le coup franc d’Iza Carcelen a trouvé le poteau, mais Fede San Emeterio a suivi pour placer une reprise instantanée, déviée par Gonzalo Escalante (10e). L’égalisation de Lucas Boyé n’a pas eu de conséquences (71e).
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LE PARADOXE DANS LE FOOTBALL SENEGALAIS
Alors que les équipes nationales masculines de football du Sénégal ont remporté toutes les compétitions continentales dans lesquelles elles s’étaient engagées, les clubs locaux continuent de broyer du noir en Afrique.
Une vitrine très attrayante et une arrière-boutique complètement délabrée ! Tel est le paradoxal visage du football sénégalais sur la scène continentale. Alors que les équipes nationales masculines de football du Sénégal ont remporté toutes les compétitions continentales dans lesquelles elles s’étaient engagées, les clubs locaux continuent de broyer du noir en Afrique. Un paradoxe dont nous avons cherché à connaitre les raisons et les moyens d’y remédier.
Can, Chan, Can U20 et Can U17 ! Le Sénégal a remporté toutes les compétitions continentales des équipes nationales masculines auxquelles il a participé ces deux dernières années. Une performance unique dans les annales du football africain, surtout si l’on y ajoute la Can de beach soccer. Tout irait donc comme dans le meilleur des mondes ? Eh bien non, puisque dans le même temps, le football de club est d’une indigence indicible, incapable qu’il est, dans la même fourchette de temps, de passer ne serait-ce qu’un tour des épreuves africaines. Un paradoxe qu’il est urgent de réparer, puisque d’après Ameth Dieng, ancien Directeur de la haute compétition (Dhc) au ministère des Sports, « ce serait bien dommage si nos clubs qui constituent le socle de notre football ne bénéficient pas en retour de ces performances exceptionnelles et de cette conjonction de facteurs favorables ». D’autant que, ajoute Amsatou Fall, ancien entraineur national, ancien Directeur technique national (Dtn) et actuel Directeur exécutif de la Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp), ces clubs sénégalais « pour la plupart, continuent de souffrir d’une crise de croissance issue d’un héritage très ancien de l’amateurisme et surtout d’une faiblesse criante des ressources financières ».
Cette absence de compétitivité économique impacte donc négativement sur la compétitivité sportive de ces clubs dont l’analyse de la situation ne peut se faire en dehors « du système social qui les englobe et du système associatif qui fonde leur légitimité », selon M. Fall. Une relation dialectique qui n’existait pas, d’après lui, il y a une vingtaine d’années. Lui qui était, en 2002 et 2003, entraineur de la Jeanne d’Arc de Dakar qu’il avait hissée en quarts de finale de la Ligue des champions (défaite contre le TP Mazembé, après avoir éliminé notamment Al Ahly d’Egypte et Hearts of Oaks du Ghana) se souvient que « les clubs n’avaient pas tous les droits télévisuels ou, en tout cas, pas autant qu’aujourd’hui et les subventions que leur État leur accordait n’étaient pas aussi substantielles qu’actuellement ».
Or, au Sénégal, on en est encore à cette situation du début des années 2000, pour ce qui est des clubs en tout cas. Puisque les différentes équipes nationales sont aujourd’hui éloignées de toutes ces considérations, car « elles peuvent bénéficier de l’appui conséquent de l’État », d’après Ameth Dieng, également enseignant-chercheur et chef du département Sciences et techniques des Activités physiques et sportives (Staps) de l’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis. En plus de celles très conséquentes de la Confédération africaine de football (Caf) et de la Fédération internationale de football association (Fifa), là où dans le même temps, regrette un dirigeant de club sous le couvert de l’anonymat, « les clubs ne reçoivent que des miettes. Figurez-vous que les clubs de L1 n’ont eu droit qu’à 4 millions de FCfa et ceux de L2 qu’à 2 millions de FCfa, alors que le Sénégal a décroché un pactole de près de 16 milliards de FCfa entre son titre à la Can et son huitième de finale de la Coupe du monde… ».
Travail des académies
Une situation d’autant plus incompréhensible que les équipes nationales, surtout de jeunes, « bénéficient considérablement du travail de qualité des académies comme Génération Foot ou Diambars en plus des écoles de football qui prolifèrent à travers le pays », selon l’ancien Dhc, Ameth Dieng. Quant à l’équipe A, elle a tiré profit de la stabilité à ses commandes techniques ; et c’est tout le mérite de la Fsf qui, d’après l’enseignant-chercheur et chef du département Staps de l’Ugb, « a pris la bonne décision de maintenir en poste l’entraineur Aliou Cissé qu’elle aurait pu libérer après le quart de finale de la Can 2017 face au Cameroun voire même après la finale perdue en 2019 contre l’Algérie ». Ce qui rejoint, plus généralement, l’analyse d’Amsatou Fall qui soutient que « nos sélections ont à leur tête les meilleurs entraîneurs du Sénégal avec une expertise et une expérience avérées des tendances modernes du football de haut niveau ».
Le décalage entre les prestations et les résultats des équipes nationales et ceux des clubs locaux s’explique aussi, selon plusieurs observateurs du ballon rond sénégalais, par la différence de traitement et de conditions d’existence et de travail. Sous sa casquette de technicien, Amsatou Fall note que « les sélections se préparent à leur convenance, en mode … clubs et sans pression des factures d’hôtel au Centre Youssoupha Ndiaye de Guéréo ou au Centre Jules Bocandé de Toubab Dialaw ». Ameth Dieng renchérit que « certains de nos U20 et presque tous nos joueurs de l’équipe A évoluent dans de grands clubs en Europe et sont très compétitifs ».
Or, au plan local, regrette l’ancien Dtn, Amsatou Fall, « les meilleurs joueurs issus des grands clubs formateurs sont sélectionnés pour une durée des compétitions avec un maximum de 6 ou 7 matches, soit le quart des compétitions locales ». Ce qui n’est presque rien par rapport à l’instabilité chronique des effectifs de ces clubs. « Faute de moyens, ils sont dans l’obligation de vendre leurs meilleurs joueurs. Ils n’ont pas d’autre choix s’ils veulent exister », témoigne Ameth Dieng. Malheureusement, dans le même temps, se désole Amsatou Fall, « ils ne peuvent même pas remplacer correctement ceux qu’ils perdent avec des joueurs étrangers de niveau international », comme la Jeanne d’Arc avait réussi à le faire au début des années 2000 avec, entre autres, le Malien Aba Koné, le Burkinabé Narcisse Yaméogo, le Gambien Abdurahman Conateh ou le Guinéen Momo Wendel Soumah.
Cadre juridique
Aider financièrement les clubs, c’est une bonne chose. Mais Ameth Dieng, l’ancien Dhc, pense que l’idéal, c’est de « mettre en place un cadre juridique, législatif et réglementaire approprié au football professionnel et adapté à notre environnement sénégalais ». Ce qui, par exemple, inciterait les entreprises à investir dans le football local de clubs dans un partenariat gagnant-gagnant. Parce que, selon lui, aussi longtemps que les choses resteront en l’état, « il sera illusoire de voir des entreprises aider ou financer d’autres entreprises, puisque les clubs sont de véritables entreprises privées ». Ainsi seulement, espère Amsatou Fall, pourront être améliorées « les conditions de travail et de gestion des clubs : terrain, matériel, stages, supervision des adversaires que l’on ne découvre généralement que le jour du match ».
Tout cela renvoie à ce que Bounama Dièye, vice-président de la Fsf lorsque les « Lions » s’illustraient à la Can 2002 et au Mondial de la même année, appelle une nécessaire « mise en cohérence de tous les aspects (sportif, économique, juridique, institutionnel, humain) qui ont conduit au résultat exceptionnel de 5 Coupes d’Afrique » glanées en 2 ans. Autrement, le football sénégalais risque de rester longtemps encore à deux vitesses avec des équipes nationales qui trustent les titres et des clubs qui collectionnent les déroutes.
Les clubs, ces canards boiteux…
Lorsqu’en 2004 la Jeanne d’Arc de Dakar avait atteint les demi-finales de la Ligue africaine des champions, on s’était dit que c’était la fin de la traversée du désert des clubs sénégalais sur le continent. Surtout qu’en 1998 déjà, ce club cher au défunt président Oumar Seck avait disputé (et perdu) face au Club sportif sfaxien de Tunisie, la finale de la Coupe des vainqueurs de coupe, l’ancêtre de l’actuelle Coupe de la Caf. On avait cru, alors, que l’élimination des « Bleu et blanc » aux portes de la finale de la compétition majeure des clubs en Afrique face à d’autres Tunisiens (l’Etoile sportive du Sahel de Sousse : 2 – 1 à Dakar et 0 – 3 au retour) était plutôt … porteuse d’espoir pour la suite.
Or, il a fallu attendre la saison 2020 – 2021 pour voir un club, ou, mieux deux clubs sénégalais – une grande première historique – se hisser en phases de poules de la Ligue des champions (Teungueth Fc, pour une grande première, après avoir éliminé le Raja à Casablanca même) et de la Coupe de la Caf (Jaraaf). Pourtant, dans l’intervalle, en 1997, ces phases de poules avaient été élargies de 2 groupes de quatre avec demi-finales croisées entre les deux premières équipes de chaque poule à 4 groupes de 4, passant ainsi de 8 à 16 formations par poule. Sans même finir à l’une des deux premières places des groupes de leurs compétitions respectives qui les auraient qualifiés pour les quarts de finale, les Rufisquois et les « Vert et blanc » avaient rallumé une flamme qui vacillait dangereusement depuis près de 20 ans.
« Un petit tour… »
Mais, ce n’était apparemment qu’un feu de paille. Puisque, depuis, les clubs sénégalais sont retombés dans leurs travers et se sont remis à jouer leur navet préféré : « un petit tour, deux au mieux, en Afrique et puis s’en retourner aux joutes locales ». Car, la saison suivante, Teungueth Fc n’a pu confirmer son parcours précédent, se faisant éliminer d’entrée de la Ligue des champions par l’Asec Mimosas d’Abidjan (Côte d’Ivoire) alors que Diambars, 2e du championnat de L1, connaissait le même sort face à Enymba du Nigeria. Et cette saison, le Casa Sports, auteur du premier doublé (Coupe nationale – champion du Sénégal) depuis l’instauration du football professionnel au Sénégal en 2009, n’est pas allé plus loin que le tour préliminaire de la Ligue des champions, barré par la Js Kabylie d’Algérie (1 – 0 et 0 – 3). Pas un tour de franchi, comme lors de ses deux précédentes participations en 2008 et en 2012. Le Jaraaf, deuxième du dernier championnat qui devait disputer la Coupe de la Caf, n’avait pas été enregistré et a certainement fait l’économie d’une élimination précoce.
Et pendant ce temps-là, les différentes équipes nationales du Sénégal s’illustraient magistralement en Afrique. Les « Lions » A ont décroché leur premier sacre en janvier – février 2022 au Cameroun, les « Lions » locaux ont remporté le Chan en février 2023 en Algérie, les « Lionceaux » juniors ont enlevé leur Can en mars 2023 en Egypte et les cadets la leur ce mois de mai en Algérie. Même les « Lionnes » du football ont brillé sur la scène internationale, s’invitant même en quarts de finale de leur Can au Maroc, ne s’inclinant qu’aux tirs au but (1 – 4 après un nul 1 but partout), remportant même le match de pré-barrages à la Coupe du monde contre la Tunisie avant de s’écrouler face à Haïti (0 – 4) à Auckland en Nouvelle-Zélande lors du barrage intercontinental. Sans compter que les « Lions » du beach soccer avaient ajouté un quatrième succès de rang à leur impressionnant palmarès (7 trophées continentaux) en octobre 2022 au Mozambique.
Comme quoi, le football local de clubs est bel et bien le mouton noir, le canard boiteux de la famille du ballon rond national.
PAPE THIAW, ENTRAINEUR DE L’ÉQUIPE NATIONALE LOCALE
« Comment, malgré tout, nous avons réussi à remporter le Chan… »
Elle est passée de mode, la vérité d’un grand journaliste sportif fredonnée par un non moins talentueux musicien selon laquelle « pour qu’une équipe nationale soit performante, il faut que les clubs du pays soient compétitifs ». L’équipe nationale locale du Sénégal l’a d’ailleurs démontrée : elle qui est allée remporter le Championnat d’Afrique des Nations (Chan) en février dernier en Algérie avec rien que des joueurs dont les clubs n’arrivent même plus à passer deux tours des compétitions continentales. Un autre paradoxe dans le paradoxe général avec des équipes nationales qui flambent et des clubs qui flanchent…
L’entraineur à la base de ce coup fumant, Pape Thiaw, explique depuis l’Argentine où il suit le Mondial U20 pour le compte de la Fifa, que c’est parce que lui et son staff « avaient réussi à rassembler pendant un bon moment un noyau de joueurs qui ont disputé de bons matches internationaux amicaux contre des adversaires de qualité comme le Maroc ou l’Algérie, sur de bons stades et devant un public important ».
Selon l’ancien international de la génération 2002, « les garçons ont beaucoup appris de ces rencontres » rendues possibles par la Fsf qui, d’après Pape Thiaw, « a beaucoup investi dans les équipes nationales dont celle locale. Ce qui nous a permis d’avoir de longs regroupements au cours desquels nous avons mis quelque chose en place que nous avons testé lors de nos différentes sorties. D’où les résultats que pas grand monde attendait ».
Pour cause, les clubs qui ont fourni leurs éléments à cette équipe locale éprouvent d’énormes difficultés à l’international. Ce que Pape Thiaw dit comprendre parfaitement. « Ces clubs n’ont pas suffisamment de moyens et n’arrivent pas à conserver leurs joueurs ». Il se désole même que très souvent, « le champion en titre est obligé, la saison d’après, de vendre ses meilleurs éléments ou les meilleurs à leur poste. Dès lors, il est compliqué pour eux d’aller affronter les ténors du continent ». D’ailleurs, ironise-t-il, « nous vendons nos meilleurs joueurs à des clubs avec lesquels nous voulons rivaliser. Dans ces conditions, c’est illusoire de vouloir les dominer ». D’après lui, « il est presqu’impossible pour nos clubs de se mesurer avec ceux du Maroc, de la Tunisie ou de l’Afrique du Sud ». Même si l’équipe nationale locale, constituée de joueurs issus de ces clubs, s’est payé le luxe de rafler la mise lors du dernier Chan, en février en Algérie, pour sa troisième participation (après les deux premières en 2009 en Côte d’Ivoire et en 2011 au Soudan). C’est la glorieuse incertitude du sport qui fait le charme du football…
BABACAR NDIAYE, PRÉSIDENT DE TEUNGUETH FC
« C’est l’écosystème du foot local qui pose problème »
Avec le Jaraaf de Dakar (Coupe de la Caf), Teungueth Fc a été l’un des derniers clubs sénégalais à disputer la phase de poules d’une compétition continentale en 2020 – 2021. Pour sa première participation en Ligue des champions, le club rufisquois créé en 2010 avait réussi un parcours inespéré, éliminant même le Raja de Casablanca chez lui pour devenir le premier représentant sénégalais à ce stade de la prestigieuse compétition. Mais, la saison suivante, il a été sorti d’entrée par l’Asec Mimosas d’Abidjan (1 – 0 à l’aller comme au retour). Alors que les différentes équipes et sélections nationales trustent les trophées en Afrique, nous avons cherché à connaitre les clés des succès de Tfc et les raisons pour lesquelles les clubs sénégalais ont un si grand mal à suivre le rythme des « Lions » et autres « Lionceaux ». Et c’est Babacar Ndiaye, le président de Teungueth Fc qui livre les « secrets ».
« Président, comment expliquez-vous les bonnes performances de votre club, Tfc, en Ligue des champions, il y a deux saisons ?
Le secret, c’était un groupe qui avait mûri pendant deux ans. Et même si le championnat s’était arrêté très tôt pour cause de Covid-19, on avait continué à s’entrainer. En plus, on avait un soutien conséquent de tous nos sponsors et surtout de la Fédération sénégalaise de football avec le Comité exécutif qui avait décidé d’aider les clubs qui allaient en Afrique, c’est-à-dire Teungueth Fc et le Jaraaf. On avait ainsi reçu au minimum 35 millions de FCfa. Ce qui nous avait permis d’entrer très tôt en regroupement, au mois de juin et de pouvoir enchainer. Nous étions dans de bonnes conditions de travail, avec des missions d’exploration, des motivations pour les jeunes avec de grosses primes qui pouvaient aller jusqu’à 4 millions de FCfa par match. On dit souvent que si les clubs sénégalais n’arrivent pas à briller en Afrique, c’est parce qu’ils ne peuvent pas garder leurs meilleurs joueurs. Mais, tel n’est pas le cas…
N’est-ce tout de même pas un facteur limitant ?
Pas autant qu’on le dit trop souvent. L’année où l’on a été éliminé d’entrée par l’Asec d’Abidjan, on avait eu un seul départ, Pape Ousmane Sakho. Les gens nous reprochent de ne pas conserver nos joueurs ; mais si vous avez quelqu’un qui gagne 300.000 à 400.000 FCfa et qu’au Maroc ou en Tanzanie on lui propose 4 à 5 millions de FCfa par mois, comment faire face ? Il faudrait que le champion du Sénégal puisse avoir 100 à 150 millions de FCfa de récompense au lieu des 20 millions de FCfa actuels qu’on arrive difficilement à encaisser d’ailleurs ; et dire tout de même merci à la Fsf qui a pu solder jusqu’en 2019. Mais ceux qui se sont imposés depuis cette date attendent toujours d’entrer dans leurs fonds. Donc mettre 200 millions de FCfa pour en encaisser 20, c’est financièrement que le football local de clubs ne tient pas la route. Ce ne sont ni les présidents ni les clubs, mais plutôt l’écosystème du football local qui pose problème.
Ce n’est pas non plus la valeur des joueurs sénégalais qui est en cause ?
Nos joueurs sont tous bons. Par exemple, Ousmane Diouf finit le Chan, le lendemain il part en Afrique du Sud en vol privé pour pouvoir jouer en Ligue des champions avec son nouveau club soudanais d’Al Hilal. C’est pourtant le même qui jouait ici avec Teungueth contre le Stade de Mbour ou Diambars. Pareil pour Pape Ousmane Sakho qui a fait deux saisons pleines ici et qui brille avec Simba de Tanzanie. Idem pour Bouly Jr Sambou qui est actuellement à 19 buts avec le Wydad de Casablanca, alors qu’il n’en a jamais mis plus de 15 ici. Ni au Jamano de Fatick où il a fait 2 ans, ni à Teungueth ni au Jaraaf où il a passé à chaque fois 2 ans. Cela montre que l’environnement, les terrains, les physios, les kinés, c’est important. Quand on met les moyens, on a plus de chances de gagner. Et l’on demande aux présidents de club de ne pas vendre de joueurs. Comment voulez-vous qu’un club qui a 0 subvention, 0 sponsor, qui a une masse salariale de 10 à 14 millions de FCfa, dise non quand il reçoit une offre de 50 millions de francs sur un joueur ? Les présidents ne prennent pas l’argent pour le garder. Or les joueurs sénégalais ont tous envie de partir. Surtout qu’il y a la pression familiale. Je connais qui vont jusque dans les pays de l’Est pour même pas 1000 euros, soit 600 000 francs qu’ils peuvent pourtant gagner ici. Mais ils disent qu’ils veulent sortir du pays sinon ils ne seront jamais sélectionnés en équipe nationale, ou qu’il n’y aura pas ceci ou cela.
Que faire pour sortir nos clubs de ce cycle d’éliminations précoces en Afrique ?
Il faut appuyer le football local. C’est-à-dire donner 100 millions de FCfa par an sur les 5 prochaines années pour chaque club de L1 et 50 ou 75 millions sur la même période pour ceux de L2. Ce qui va tirer vers le haut. Il faut aussi mettre en place une Direction nationale de contrôle de gestion (Dncg) pour que les fonds alloués au foot aillent effectivement au foot. Il faut qu’il y ait cette relation de confiance ; parce qu’on dit que l’État ne s’y retrouve pas, or les présidents de club y vont de leurs poches ou font jouer leurs relations pour des sommes qui sont déjà taxées. C’est très difficile. Il n’y a aucun football professionnel, en France, en Angleterre, en Afrique du Sud, en Tanzanie ou ailleurs qui s’est développé sans appui de l’État. Il y a même en Afrique de l’Est, des pays dont le champion reçoit 300 millions de FCfa. Au Maroc, celui qui gagne a 600 millions de FCfa et les autres équipes, même en 4e division, touchent 100 millions de FCfa. Donc il y a dans ces pays un accompagnement qui se fait. J’espère qu’on tendra progressivement vers cela au Sénégal. On devrait construire à partir de la base vers le sommet, « from the bottom to the top ». Là, les A ont gagné, on a remporté le Chan, les Can U20 et U17. Félicitations à tout le monde ; en espérant que le tour des clubs va bientôt arriver avec un bon message aux bons interlocuteurs.
Mais on vous rétorque souvent que vous avez des entreprises privées…
C’est justement ce qu’il ne faut pas dire, que personne n’a forcé personne, etc. Or, on emploie plus de 120 personnes qui sont payées, ne serait-ce qu’à 200 000 FCfa par mois. Sinon, ces jeunes seraient au chômage. Or, ils prennent en charge leurs familles (…) Donc il faut relativiser et essayer de mieux structurer ce foot en mettant des abattements fiscaux pour les sociétés, comme cela se fait au Maroc. Ensuite, rendre nos stades attractifs pour que les parents puissent y venir avec leurs enfants, faire moins de violence et plus de publicité. Ça viendra, c’est un foot jeune ; mais il faut les bonnes personnes et les bons interlocuteurs au niveau étatique. À mon avis, si l’État a pu recevoir les lutteurs qui sont nos amis, il doit pouvoir en faire de même pour le football local. J’espère que le document sur le football local demandé par le Président Macky Sall lui a été transmis ».
Lamine Ndiaye raconte ses expériences africaines en clubs
Lamine Ndiaye est indubitablement le plus africain des coaches sénégalais de football. L’ancien milieu de terrain international et ancien entraineur national a distillé sa science du jeu, avec une réussite certaine, dans beaucoup de clubs du continent. Il revient sur ses expériences dans les différents championnats qu’il a fréquentés. La différence, selon lui, entre les clubs de ces pays et ceux du Sénégal, c’est qu’ici « on n’arrive pas à garder les meilleurs joueurs sur 2 ou 3 ans, le temps de construire quelque chose de solide ». Pour lui, il faut que des sociétés ou des mécènes acceptent d’accompagner les clubs. « En plus, il faut respecter les joueurs et les coaches, parce que le football c’est leur gagne-pain.
Coton Sports de Garoua (Cameroun)
C’est en 2000 que Lamine Ndiaye est arrivé aux commandes techniques de ce club créé en 1986 par le truchement du président actif qui est aujourd’hui Ministre de l’Agriculture du Cameroun. Il a eu la chance d’y trouver un Dg « amoureux du football et qui avait envie de faire connaitre son équipe et disposait de suffisamment d’argent ». Lamine Ndiaye lui a alors proposé d’acheter un terrain de 12 hectares pour y construire une académie et un cadre durable. Il a recruté de bons joueurs pour l’équipe séniors tout en misant sur des minimes et des cadets, à côté des juniors dont l’équipe existait déjà. Ce qui a fait dire à l’ancien joueur de la Seib de Diourbel qu’il a « déblayé le terrain pour les techniciens français » qui lui ont succédé et dont un est même devenu entraineur national des « Lions indomptables ».
Lamine Ndiaye est fier d’avoir été 6 fois champion du Cameroun et d’avoir remporté 2 coupes nationales, en plus d’avoir disputé une finale de Coupe de la Caf en 2004 face au Raja de Casablanca alors entrainé par le Français Henri Michel. Après quoi, il est revenu au Sénégal pour intégrer le staff des « Lions ». « Mais, deux ans plus tard, rappelle-t-il non sans fierté, lorsque le Coton Sports est allé en finale de la Ligue des champions, j’ai été invité en grande pompe. Parce qu’on m’y voue un grand respect ».
TP Mazembé (Rd Congo)
Contrairement à Coton Sports où il avait fallu tout bâtir, au TP Mazembé de Lubumbashi, Lamine Ndiaye a trouvé en 2010 une équipe bien en place « mais pas d’académie » qu’il a aidé à monter de toutes pièces, même s’il n’y a pas eu la même réussite qu’au Cameroun. « Là, on avait notre stade et tout le nécessaire pour bien travailler. En plus, nos joueurs étaient si bien payés qu’ils ne pensaient même pas à s’expatrier », selon l’ancien joueur de Mulhouse en France. C’est que, là aussi, Lamine Ndiaye a pu compter sur un président immensément riche, Moïse Katumbi, et qui n’hésitait pas à signer les chèques.
Ainsi, entre autres hauts faits, il a pu remporter la Ligue des champions en 2010 et hisser le TP Mazembé en finale de la Coupe du monde des clubs (« c’était la première équipe africaine à atteindre ce stade de la compétition », précise-t-il) face à l’Inter de Milan de Benitez qui venait de prendre le relai de Mourinho.
Léopards de Dolisi (Congo) et Al Hilal (Soudan)
Deux expériences à oublier pour Lamine Ndiaye. « À Dolisi, on m’avait vendu un projet, or ce que j’ai trouvé sur place ne m’a pas plu », soutient-il. À Al Hilal, malgré de belles prestations qui ont permis à l’équipe de grignoter considérablement son retard sur les formations de tête et « de très bons joueurs qui comprenaient ma philosophie et qui m’appréciaient beaucoup », il n’est pas resté longtemps. « Juste 6 mois. C’est parce que j’ai refusé de faire jouer quelqu’un qu’on voulait m’imposer que je suis parti », témoigne Lamine Ndiaye. « J’étais d’ailleurs le 22e entraineur du club en 2 ans et demi ; c’est dire l’instabilité qui y régnait », rigole-t-il. « Pourtant, à chaque fois que le poste est libre, les supporters du club pensent à moi », affirme Lamine Ndiaye.
Horoya Ac (Guinée)
Ici, il y avait « un grand projet avec notamment une académie qui a commencé à sortir de bons jeunes au bout de 2 ans », selon Lamine Ndiaye. Il a ainsi pu travailler, surtout que l’équipe avait les moyens de faire venir des joueurs d’autres nationalités que guinéenne, comme des Sénégalais, des Ghanéens, etc. Ce qui a permis au technicien d’être 3 fois champion de Guinée, de disputer une demi-finale de Coupe de la Caf et deux Ligues des champions. Comme anecdote, Lamine Ndiaye raconte que l’année où la Covid-19 battait son plein, le Horoya avait dû disputer sa demi-finale de Ligue des champions, au Maroc, face aux Egyptiens de Pymarids Fc malgré 7 joueurs affectés « alors que le règlement prévoyait qu’il ne pouvait y avoir match lorsqu’une équipe compte 5 cas ».
« Si j’ai dû partir, ce n’est pas parce que j’avais des problèmes avec le président du club (Antonio Souaré, Ndr), mais plutôt parce que son entourage n’était pas sain », révèle Lamine Ndiaye qui, depuis un mois et demi, est retourné en Rd Congo, au TP Mazembé…
LIGNES LIBRES
Des raisons d’espérer
La clameur est forcément parvenue jusqu’aux oreilles du premier supporter du sport national et du football en particulier et s’est invitée à la table du dernier Conseil des ministres. Cinq titres continentaux en moins de deux ans ! Même au plus fort de sa domination sur le football continental au niveau des Nations (avec 3 sacres consécutifs chez les A en 2006, 2008 et 2010), l’Egypte n’avait pas réussi un tel tir groupé. Les autres pays, inutile d’en parler… C’est dire la performance du Sénégal du foot des équipes nationales. Sauf que le revers de cette rutilante médaille en forme de pentagone, c’est un football local de clubs à mille lieues des standards continentaux.
C’est pourquoi il faut se féliciter des dispositions annoncées par « le Chef de l’État (qui) a réitéré ses directives pour l’accroissement de l’accompagnement de l’État au développement du football local dans toutes ses composantes », comme on peut le lire dans le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 24 mai dernier. Le lancinant cri du cœur des clubs locaux, professionnels comme amateurs, semble désormais entendu. Eux qui n’ont jamais cessé de dénoncer le « traitement de faveur » fait aux « Lions » A, surtout, et ce football à deux vitesses, ont maintenant de bonnes raisons d’espérer. Le diagnostic du mal est connu de tous et il tient en une seule expression aussi simple à énoncer que difficile, apparemment, à concrétiser : le financement public.
En octobre dernier, lors d’un séminaire tenu à l’Institut Diambars de Saly, pour les 12 ans de l’instauration du football professionnel au Sénégal, un document avait été ficelé avec six piliers stratégiques pour asseoir durablement le football professionnel (la communication et le marketing, le capital humain, le développement organisationnel, le développement des clubs, les infrastructures et la compétition) et l’aider à sortir des terrains de la contreperformance. Il ne reste donc qu’à mettre en pratique les recommandations. Pourvu simplement que le dossier ne retombe pas dans l’oubli à mesure que la clameur qui a suivi les 5 titres continentaux s’estompera…
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BARTH DEMANDE À MACKY SALL D’ANNONCER SANS DÉLAI QU’IL NE SERA PAS CANDIDAT EN 2024
DERNIÈRE MINUTE SENEPLUS - La Justice est en grande partie responsable des maux dont souffre le pays – Le maire de Dakar appelle l’armée à rester républicaine et à sa place - Il invite tous les acteurs à faire preuve de retenue
Depuis deux jours, le Sénégal est secoué par des émeutes d'une grande gravité. Face à cette situation, Barthelemy Dias, maire de Dakar, s'est exprimé pour présenter ses condoléances au peuple sénégalais et partager sa profonde préoccupation en tant qu'acteur politique et citoyen. Dans sa déclaration, il dénonce ce qu'il considère comme une parodie de justice et met en garde contre les conséquences d'une volonté présumée du Président Macky Sall de briguer un troisième mandat. Dias appelle à la responsabilité et à la paix, exhortant le Président à respecter ses engagements envers le peuple sénégalais.
Barthelemy Dias, maire de Dakar, a pris la parole aujourd'hui pour exprimer sa profonde tristesse face aux émeutes en cours au Sénégal. Il a adressé ses sincères condoléances au peuple sénégalais et a souligné la gravité de la situation qui prévaut dans le pays. En tant qu'acteur politique et citoyen sénégalais, Dias est préoccupé par les événements récents et pointe du doigt ce qu'il considère comme une parodie de justice.
Selon Dias, la justice sénégalaise est en grande partie responsable des maux dont souffre actuellement le pays. Il critique vivement ce qu'il qualifie de volonté manifeste de discréditer et d'éliminer des acteurs politiques de premier plan. Il met en garde contre les conséquences de cette parodie de justice, soulignant que l'objectif recherché est de créer les conditions propices à l'organisation d'une sélection, plutôt qu'une véritable élection présidentielle en 2024, tant attendue par le peuple sénégalais.
Le maire de Dakar interpelle directement le Président Macky Sall, affirmant qu'il n'y a pas de problème juridique concernant les hommes politiques, mais plutôt la volonté du Président de s'attaquer à d'autres citoyens et leaders politiques. Dias rappelle au Président Sall son engagement lors de la campagne sur le référendum et lui demande de respecter sa promesse de ne pas briguer un troisième mandat.
Dias souligne que le Sénégal ne mérite pas de vivre dans la souffrance actuelle causée par des considérations politiques irresponsables. Il appelle le Président à prendre ses responsabilités et à s'adresser au peuple sénégalais pour le rassurer. Il exhorte Sall à respecter ses propres engagements et à éviter de plonger le pays dans une crise encore plus profonde.
Le maire de Dakar rappelle à Macky Sall son parcours politique et lui fait comprendre qu'il a déjà occupé les plus hautes fonctions de l'État sénégalais. Il insiste sur le fait que le Sénégal ne doit plus rien à son Président et que celui-ci a la responsabilité historique d'accompagner le pays sur le chemin du développement durable et viable.
Barthelemy Dias s'adresse également à l'armée sénégalaise, saluant sa présence et l'appelant à rester à sa place. Il demande à tous les acteurs politiques de faire preuve d'intelligence, de responsabilité et de citoyenneté dans la recherche de solutions pour sortir de la crise actuelle.
Barthelemy Dias, maire de Dakar, a lancé un appel à la responsabilité et à la paix au milieu des émeutes en cours au Sénégal. Il a exprimé sa tristesse et sa préoccupation face à la situation actuelle et a exhorté le Président Macky Sall à respecter ses engagements envers le peuple sénégalais. Dias rappelle l'importance de préserver la stabilité du pays et souligne que la politique ne doit pas compromettre l'avenir du Sénégal. Il appelle tous les acteurs à faire preuve de retenue et à travailler ensemble pour trouver des solutions pacifiques et durables.
ALIOU CISSE OPTE POUR LA CONTINUITE ET L’EQUITE SPORTIVE
La compétitivité et la régularité ! Tels sont les deux critères qui guident les choix des sélectionneurs de football. Aliou Cissé n’échappe à cette règle presque codifiée.
La compétitivité et la régularité ! Tels sont les deux critères qui guident les choix des sélectionneurs de football. Aliou Cissé n’échappe à cette règle presque codifiée. Toutefois, le champion d’Afrique refuse aussi de s’enfermer dans ce carcan. Souvent, il use d l’extra-sportif pour consolider ses acquis et conserver le dynamique de son groupe. Face au Bénin le 17 juin prochain et contre le Brésil en amical le 20 courant, «El Tactico» a préféré rester dans la continuité tout en respectant l’équité sportive. Mais au delà, il ne cracherait pas sur la première place au classement Fifa que le Sénégal a perdu au détriment du Maroc au lendemain de la coupe du monde Qatar2022.
Ceux qui s’attendaient à ce que le sélectionneur de l’équipe nationale de football du Sénégal laisse ses «cadres» au repos lors du déplacement des Lions à Cotonou le 17 juin prochain pour le compte de la 5ème journée des éliminatoires de la coupe d’Afrique des nations Côte d’Ivoire 2023, n’ont qu’à déchanter. Nonobstant la qualification de son équipe après la 4ème journée à Maputo, face au Mozambique, Aliou Cissé ira affronter le Bénin à Cotonou avec ses «stars». Point donc de turnover encore moins d’élargissement du groupe à la recherche de néo-Lions. Que nenni ! Cissé compte sur Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye, Kalidou Koulibaly etc., comme en témoigne la liste des 26 Lions qu’il a publiée hier, vendredi 2 juin. Si on note les absences d’Edouard Mendy (un seul match avec Chelsea depuis son retour de blessure), Noah Fadiga, Bamba Dieng et Boulaye Dia (blessé et opéré), on y remarque aussi les retours d’Abdou Diallo, Ismaila Jacobs, Cheikhou Kouyaté, Ismaila Sarr, Nicolas Jackson et autres Fodé-Ballo Touré.
DES REPONSES ATTENDUES
Selon des membres du staff technique, Aliou Cissé a besoin des réponses de la part de certains joueurs. «Nous avons besoin de voir davantage certains joueurs avant de prendre une décision finale en perspective de la prochaine Can. C’est le cas par exemple de Moussa Niakhaté, Formose Mendy etc.», confie une source du staff technique. Et d’ajouter : «le Sénégal sera très attendu en Côte d’Ivoire. Nous avons donc besoin d’avoir des certitudes sur certains joueurs avant le choix final». Rappelons qu’en plus du Sénégal, cinq autres équipes sont aussi qualifiées avant la fin de la campagne des éliminatoires. Il s’agit du Burkina Faso, de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. Vingt-quatre (24) équipes participeront à cette 34ème édition de la CAN. Le tirage au sort des phases de poules aura lieu le 12 octobre prochain.
CINQ MOIS FATIDIQUES
Aliou Cissé avait déjà alerté. L’équipe nationale n’est définitivement acquise à aucun joueur. Mais, elle n’est pas non plus fermée à un quelconque joueur. Par conséquent, seuls les critères de performance devraient guider ses choix. Il dispose ainsi de cinq mois pour sélectionneur 23 joueurs devant défendre le titre du Sénégal à la prochaine coupe d’Afrique des nations prévue du 13 janvier au 11 février 2024 dans les villes ivoiriennes d’Abidjan, de Bouaké, de Korhogo, de San-Pédro et de Yamoussoukro. Les joueurs devraient donc profiter de mercato d’été pour faire un bon choix. Ce d e r - nier devrait être sportif pour beaucoup d’entre eux qui veulent retrouver leur temps de jeu devant leur permettre d’être sélectionnable.
Face à cette situation, il est préférable d’être «grand parmi les petits que d’être petit parmi les grands». D’ailleurs l’inquiétude commence à gagner du terrain au sein de tanière où plusieurs cadres ont perdu leur place de titulaire, pour diverses raisons. C’est le cas de Sadio Mané avec le Bayern Munich, Nampalys Mendy avec Leicester entre autres. Pendant ce temps, ceux à qui, on avait prédit un avenir radieux devant assurer la relève, végètent de club en club à la recherche du temps de jeu et de la stabilité. On peut citer Pape Matar Sarr, Bamba Dieng, Ismaïlia Sarr etc. Les uns comme les autres ont donc tous intérêt à faire un bon choix afin de retrouver la plénitude de leurs moyens.
RESPECT DE L’EQUITE SPORTIVE ET AU DELA…
Le Sénégal a décroché sa qualification lors de la 4ème journée des éliminatoires de la CAN2023 en s’imposant (0- 1) devant le Mozambique. Mieux, le Sénégal est assuré de terminer premier de la poule L, avec 12 points. Pour autant, Aliou Cissé a préféré garder son groupe avec ses cadres pour partir à l’assaut du Bénin (2ème). Le sélectionneur des Lions a ainsi choisi de respecter l’équité sportive jusqu’au bout au lieu d’envoyer à Cotonou des «coiffeurs». Ce qui le cas échéant, allait déplaire aux Mozambicains mais aussi aux Rwandais.
Rappelons que lors de la deuxième journée, les autorités rwandaises avaient reçu le Sénégal au stade du président Abdoulaye Wade de Diam- n i a - dio où ils ont été battus ( 1 - 0 ) . Paul Kag a m é aurait déc i d é qu’il en soit ainsi alors que généralement, les pays ne disposant pas de stades h o m o l o - gués, préfèrent souvent recevoir leur hôte en dehors de son territoire. Un geste haut e m e n t apprécié. Certains analystes soutiennent d’ailleurs que le Chef de l’Etat, Macky Sall devrait rendre à son homologue rwandais la monnaie de sa pièce. Ce, même si le stade de Kigali n’est pas totalement achevé. Quitte à jouer au stade Pelé, qui a été inauguré en marge du 7 3 è m e congrès de la Fifa par le Président Gianni Infantino et le président Paul Kagamé. Il avait d’ailleurs abrité le match Rwanda-Bénin le 29 mars dernier mais à huis clos, sur autorisation de la CAF, parce que ne disposant pas de tribunes.
Mais au-delà de l’équité sportive et/ou la géopolitique susmentionnées, Aliou Cissé pense aussi à la reconquête de la première place africaine au classement de la Fifa perdue au détriment du Maroc, grâce à une place de demi-finale au Mondial qatari. Ce qui passe forcément par une victoire à Cotonou face au Bénin et une grosse performance à Lisbonne contre le Brésil de Neymar Jr.
Milieux de terrain : Idrissa Gana Gueye, Nampalys Mendy, Pape Gueye, Pape Matar Sarr, Cheikhou Kouyaté, Pathé Ciss, Dion Lopy
Attaquants : Sadio Mané, Krépin Diatta, Habib Diallo, Ismaila Sarr, Pape Ousmane Sakho, Nicolas Jackson, Ilimane Ndiaye
DOUBLE CONFRONTATION DU SENEGAL, LA LISTE DES LIONS CONNUE
Après avoir assuré sa qualification pour la Can Côte d’Ivoire 2023, le Sénégal repart à la chasse. En perspective aux rencontre contre le Bénin le 17 juin dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires et le Brésil 20 juin, Aliou Cissé publie sa liste
Après avoir assuré sa qualification pour la Can Côte d’Ivoire 2023, le Sénégal repart à la chasse. Les champions d’Afrique affrontent le Bénin (17 juin) dans le cadre de la 5e journée des éliminatoires et défieront, trois jours plus tard, le Brésil (20 juin) en amical. En perspective de ces deux rencontres, Aliou Cissé publie sa liste ce vendredi 2 juin.
Rebelote. Les « Lions » du Sénégal affrontent, ce 20 juin, le Brésil, près de quatre années après leur première confrontation, au National stadium de Singapour. Les protégés d’Aliou Cissé avaient alors tenu tête à la Seleção, leur imposant le nul (1 – 1). Famara Diédhiou, sur un penalty provoqué par Sadio Mané, avait répondu à l’ouverture du score de Roberto Firmino dès la 9e minute de jeu suite à une superbe ouverture de Gabriel Jesus. Les deux équipes se retrouvent dans le cadre de la prochaine fenêtre Fifa, au stade José Alvalade de Lisbonne (Portugal). Et il est certain qu’Aliou Cissé aura à cœur d’imiter Walid Regragui dont les protégés, après leurs exploits contre la Belgique, l’Espagne et le Portugal lors du dernier mondial, se sont offerts, en mars dernier, à Tanger, une victoire de prestige (2 – 1) contre la sélection auriverde. Une belle performance des « Lions » de l’Atlas que les champions d’Afrique en titre seraient tentés d’imiter pour accrocher un cador sur leur tableau de chasse.
Mais avant ce match de prestige, les « Lions » affronteront, à Cotonou, le 17 juin, le Bénin, en match comptant pour la 5e journée des éliminatoires de la Can 2023. Leader du groupe L, l’équipe de Cissé (12 points), qui a validé son visa pour la Côte d’Ivoire, tentera de poursuivre son sans-faute. Déjà, au match aller, elle avait surclassé l’équipe béninoise (3 – 1, 1ère journée éliminatoires), au stade Abdoulaye Wade. Les Guépards, lanterne rouge (2 points), sont à la recherche d’un premier succès, et auront à cœur de se payer, devant leur public, le champion d’Afrique en titre, avant leur déplacement au Mozambique lors de l’ultime journée.
Retour attendu de Mendy, Kouyaté, Bouna, Ismaïla, Diallo …
En perspective de cette double confrontation contre le Bénin et le Brésil, Aliou Cissé publiera sa liste demain, vendredi 2 juin. Une liste qui devrait être marquée par plusieurs retours, notamment ceux de cadres qui n’avaient pas pris part au dernier rassemblement de mars pour la double confrontation contre le Mozambique (5 – 1 ; 1 – 0, 3e et 4e journées) et qui pourraient apporter leur expérience à l’équipe. En effet, Aliou Cissé s’était passé d’Édouard Mendy (28 sélections) qui revenait de blessure et qui avait connu des déboires avec son club. Idem pour Bouna Sarr (13 sélections) et Cheikhou Kouyaté (83 sélections, 4 buts) qui n’a plus rejoué avec les « Lions » depuis sa blessure à la Coupe du monde, contre les Pays-Bas. Également blessé avec son club, Watford, lors de la rencontre contre les Queens Park Rangers comptant pour la 36e journée de Championship, Ismaïla Sarr (50 sélections, 11 buts) avait déclaré forfait. Abdou Diallo (22 sélections, 2 buts) était aussi du lot des absents. Édouard Mendy, Cheikhou Kouyaté, Bouna Sarr, Ismaïla Sarr et Abdou Diallo, qui font partie de l’ossature du groupe, pourraient bien retrouver leur retour en sélection. Des retours qui ne seront certainement pas sans conséquence et des joueurs comme Dion Lopy pourraient en faire les frais, appelé pour la première fois en mars et qui n’a disputé la moindre minute. L’attaquant Pape Ousmane Sakho est dans la même situation. Malgré sa première sélection, Cissé ne lui a pas donné l’opportunité de rattraper son retard sur « des garçons qui étaient déjà là et qui avaient un pas d’avance sur lui », selon le coach. Mory Diaw, Noah Fadiga et Abdoulaye Seck sont aussi menacés par la concurrence.
Boulaye Dia, le grand absent
Auteur d’une saison pleine avec Strasbourg, Habib Diallo (20 buts en 36 matches) sera l’une des pièces maîtresses de la ligne offensive des « Lions ». Sa présence, sauf cas de force majeure, ne souffre d’aucune ambigüité. Avec ses performances exceptionnelles, Diallo a vraisemblablement marqué des points et pourrait être d’un grand apport dans le secteur offensif lors de cette double confrontation ; même si son compteur reste encore bloqué à 3 réalisations en sélection. Parmi les satisfactions de l’exercice 2022-2023, Iliman Ndiaye, promu cette année en Premier League avec Sheffield United, figure en bonne place. Le jeune attaquant a montré de belles dispositions lors des deux dernières sorties des « Lions » qui plaident en sa faveur. Sadio Mané, sacré en Bundesliga avec le Bayern sans être au top de ses moyens, sera très attendu pour rebondir en sélection. Des cadres comme Kalidou Koulibaly, Gana Guèye, Youssouf Sabaly devraient également être de la partie. Cependant, ce rassemblement sera marqué par une absence de taille. En effet, Aliou Cissé devra se passer des services de Boulaye Dia. L’attaquant de Salernitana (16 buts et 6 passes décisives en 33 matches), qui réalise l’une de ses meilleures saisons, est forfait. Dia (5 buts en 26 sélections), victime d’un traumatisme contusif-distorsif au genou gauche lors du match contre Rome (2 – 2, 36e journée), a subi, selon un communiqué du club, « une méniscectomie médiale qui a parfaitement réussi ». Une intervention qui l’éloignera des terrains pendant au moins cinq semaines. Cissé ne pourra donc pas compter sur l’attaquant sénégalais le plus prolifique en Serie A. Une absence que pourrait être comblé par la présence de Nicolas Jackson. Auteur de 11 buts, avec Villarreal, dont trois doublés, l’attaquant formé au Casa Sports termine fort la saison. Une performance qui pourrait lui être favorable. Zappé lors du dernier rassemblement des « Lions », Jackson n’a disputé qu’un bout de match avec les « Lions » lors du mondial qatari contre les Pays-Bas. Il avait pris la place de Krépin Diatta (74e). Le joueur, qui s’est imposé comme l’une des grandes attractions de la Liga cette année, pourrait être d’un grand apport pour Cissé sur la ligne offensive. L’attaquant de Lorient, Bamba Dieng, blessé à la cheville contre Lens, ne devrait également pas être de la partie.
PAPE MATAR SARR DANS LE VISEUR DE L’OLYMPIQUE DE MARSEILLE
Toujours en quête d’un renfort de choix au milieu de terrain, le club phocéen a jeté son dévolu sur Pape Matar Sarr, le milieu international sénégalais de Tottenham, selon les informations de Foot Mercato.
Toujours en quête d’un renfort de choix au milieu de terrain, le club phocéen a jeté son dévolu sur Pape Matar Sarr, le milieu international sénégalais de Tottenham, selon les informations de Foot Mercato. Le jeune joueur plaît tout particulièrement aux décideurs de l’OM.
La cellule de recrutement marseillaise se penche déjà sur le recrutement d’un joueur capable de remplacer son milieu de terrain à tout faire, Matteo Guendouzi plus que jamais sur le départ. Selon Foot Mercato, les pistes sont déjà nombreuses, de Denis Zakaria (Juventus) en passant par Habib Diarra (Strasbourg). Mais ces dernières semaines, un dossier a pris plus d’ampleur que d’autres à l’OM, celui de Pape Matar Sarr.
Le profil du champion d’Afrique sénégalais de Tottenham plaît énormément à Pablo Longoria indique le média français. Très peu utilisé chez les Spurs, pour sa première saison en Angleterre, Sarr n’a disputé que 14 matches dont l’intégralité du 1/8e aller de la Ligue des Champions face à l’AC Milan grâce notamment aux forfaits de nombreux milieux des Spurs (Yves Bissouma, Rodrigo Bentancur, Ryan Sessegnon ou Pierre-Emile Højbjerg). Un match convaincant de la part du joueur qui devra se contenter de miettes par la suite.
Forcément sur sa faim par rapport à une première saison d’adaptation en Angleterre, l’international sénégalais de 20 ans, qui totalise déjà 14 sélections est très heureux d’évoluer en Angleterre et s’y voit bien sur la durée. Le média spécialisé dans les informations mercato révèle également que le jeune milieu sénégalais est tout aussi courtisé par d’autres clubs anglais et n’a pas fait d’un retour en Ligue 1, une priorité.
L’OM, qui souhaite le récupérer en prêt, devra donc trouver les arguments susceptibles de faire fléchir la position de l’ancien Messin. Il est donc pour l’instant prématuré de dire que Pape Matar Sarr sera le futur élément clé du milieu de l’OM la saison prochaine. Mais vu son potentiel, sa marge de progression et son talent, Pape Matar Sarr a les arguments pour se faire adopter par le Vélodrome !
MEETING INTERNATIONAL D’ATHLETISME DE DAKAR, LES SENEGALAIS EN VEDETTE
La piste de l’annexe du stade Abdoulaye Wade a abrité samedi dernier, son deuxième grand évènement, le meeting international d’athlétisme labellisé «Bronze» à l’initiative de la FSA. Compétition au cours de laquelle l'athlétisme sénégalais s'est illustré.
La piste de l’annexe du stade Abdoulaye Wade a abrité, samedi dernier, pour son deuxième grand évènement, le meeting international d’athlétisme labellisé «Bronze» à l’initiative de la Fédération sénégalaise d’athlétisme (Fsa). Lors de cette belle compétition, les athlètes sénégalais se sont illustrés dans leurs différentes catégories.
Tous les yeux étaient rivés, samedi dernier, sur la nouvelle piste de l’annexe du stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, un bijou dédié à l’athlétisme qui a accueilli son deuxième évènement continental. Il s’agissait du Meeting international d’athlétisme auquel ont pris part des athlètes de 17 nationalités différentes, dont 150 internationaux. Durant cette 10e édition suivie par un public très nombreux dans une ambiance folle, les athlètes ont rivalisé d’ardeur dans leurs différentes catégories. Les espoirs sénégalais, comme lors de la précédente édition, ont encore montré force et détermination devant leurs pairs avec notamment le spécialiste du 400 m plat, Cheikh Tidiane Diouf qui s’est imposé dans son épreuve avec un chrono de 47’’53. «Je ne suis pas satisfait de ma prestation, car je n’ai pas battu mon record personnel qui est de 45’’56», a-t-il soutenu. Et d’ajouter : «Quand je cours, c’est pour améliorer ma performance, mais avec le vent qu’il y avait ce n’était pas du tout facile». L’objectif pour Cheikh Tidiane Diouf est désormais de «(se) concentrer sur les Jeux africains et les championnats du monde. Juste derrière lui, est arrivé son compatriote Frederick Mendy avec une performance de 47’’62 suivi du Français Elliot Gomis (47’’68).»
Le hurdler Louis François Mendy s’est octroyé la première place du 110m haies comme lors des championnats de France des clubs disputé à Dijon, la semaine dernière où il avait amélioré son record personnel avec un temps de 13’’41. Sans difficulté, il s’est imposé avec un chrono de 13’’49 devant Saguirou Badamassi du Nigeria (13’’59) et le Sénégalais Lassana Marcio (14’’16). Amath Faye a confirmé sa régularité au saut en longueur en s’emparant de la première place avec un bond de 8,13 m, devant son compatriote sénégalais Lys Mendy (7,45 m) qui a fait mieux que l’année dernière, où il avait atterri à 7,32 m. Le Burundais Soumaila Sabo s’est classé 3ème avec 7,38 m.
Les Sénégalaises aussi ont été efficaces durant ce Meeting avec Saly Sarr qui a réalisé 13,74m au triple saut, devançant son compatriote Sangoné Kandji classée 3ème avec une marque de 13,38m, derrière Véronique Kossenda Rey avec un bond de 13,68 m. Safiétou Boye s’est également illustrée au 100 m plat avec un chrono de 13’’98, elle est suivie de Madina Touré du Burundi (14’’39) et de Maguette Ndiaye (14’’41).
Tous les athlètes sénégalais interrogés ont salué cette 10ème édition, la 2ème de suite à l’annexe de stade Abdoulaye Wade de Diamniadio après 7 ans d’interruption. Ils ont réclamé plus d’accompagnement des autorités compétentes.
ME BABACAR NDIAYE EN LICE POUR UN TROISIÈME MANDAT
L a Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) a renouvelé sa base lors de l’assemblée générale élective qui s’est tenue ce samedi 27 mai au CICES
Me Babacar Ndiaye a été réélu à la tête de fédération sénégalaise de basket-ball lors de l’Assemblée générale ordinaire élective qui s’est déroulée ce samedi 27 mai au CICES. Le président sortant est sorti largement victorieux des urnes avec 98 voix contre 42 pour son adversaire, Mamadou Pathé Keïta. Un plébiscite qui permet au patron du basket, en poste depuis 2015, d’enchaîner avec un troisième mandat à la tête de l’instance et d’inscrire la discipline dans la continuité.
L a Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) a renouvelé sa base lors de l’assemblée générale élective qui s’est tenue ce samedi 27 mai au CICES. Sans grande surprise, le président sortant Me Babacar Ndiaye a été déclaré vainqueur du scrutin qui a regroupé 140 clubs répartis entre la D1 et la D2. Il est sorti avec une large victoire avec 98 voix contre 42 pour son challenger, Mamadou «Pathé» Keita, président du club de GBA (Guédiawaye Basket-ball Académie).
A la tête de l’instance dirigeante du basket-ball sénégalais depuis 2015, l’ancien président du Dakar université club entame donc son troisième mandat de 4 ans qui devrait se terminer en 2027. Contrairement aux Assemblées générales précédentes, le président élu n’a cette fois pas été autorisé à choisir son comité directeur. Avec le nouveau format adopté, cette prérogative est cette année revenue aux 110 clubs. Leurs représentants ont pu procéder au vote des 31 membres qui vont composer le comité directeur. Une liste qui est complétée par les 7 personnes cooptées du ministère des sports. La présence de l’international sénégalais Gorgui Sy Dieng, par ailleurs, président de Kébémer Basket club, a été une des curiosités de cette élection. Contre tout attente, le capitaine des Lions a intégré le comité directeur de la FSBB. Une rentrée qui a été sans doute inédite en ce sens qu’aucun autre basketteur n’a pour le moment réuni au sein de l’instance dirigeante aussi bien une casquette de joueur en activité que celle d’administratif. Se réjouissant de ce plébiscite, le président sortant est aussi réconforté par la composition de son Comité directeur.
«JE TENDS MA MAIN A TOUT LE MONDE POUR LE DEVELOPPEMENT DE NOTRE BASKET»
Il estimera que la décision de construire un bloc autour de sa personne reste aujourd’hui le plus important. «Je remercie le Bon Dieu, mes parents et tous ceux qui m’ont soutenu. C’était un peu dur. Nous avons tout accepté, pour que les résultats ne soient pas contestés, ni contestables. Les élections ont plébiscité le comité directeur sortant. Je rappelle que sur les 31 membres élus pour le comité directeur, les 30 appartiennent à mon camp. Nous avons été élus avec 99 voix. Il faut remercier ceux qui se sont mobilisés aujourd’hui pour venir me soutenir. Les élections sont finies et je tends ma main à tout le monde pour le développement de notre basket. Il est temps de travailler. La fédération et le Comité directeur ont été élus avec une écrasante majorité. Tous les acteurs du basket doivent maintenant se soumettre à la volonté et aux décisions de cette fédération», soutient-il. «Grosso modo, mon programme, c’est l’organisation d’un Afrobasket U18, la reconquête d’un titre de champion d’Afrique chez les messieurs et la construction d’un siège pour la Fédération qui sont entre autres les grands chantiers. Ce qui est important de retenir c’est ce bloc que le monde du basket a constitué autour de ma personne. Je demande maintenant que tout le monde se retrouve autour de l’essentiel», a-t-il poursuivi.
Me Babacar Ndiaye annonce que le comité directeur va se réunir avant la fin de la semaine pour élire un bureau fédéral. «Il y a des rôles qui ont été définis par l’AG. Les membres du CD ont été élus souverainement. On ne peut pas donner leur place à des personnes que l’assemblée n’a pas élues. Le président va prochainement proposer un bureau au Comité directeur», a-t-il confié. Parlant de ses adversaires, le patron du basket sénégalais affirme avoir pardonné. «Je pardonne tous mes adversaires. Je crois que je suis la personne la plus diffamée, la plus calomniée pendant ces derniers mois. On m’a traité de tous les noms d’oiseaux et de n’importe quoi. Je n’ai pas voulu répondre car, je suis sûr de mes faits. Mais aussi que la vérité finit toujours par triompher. Il ne faut pas se tromper d’objectif», a-t-il indiqué. Parmi les urgences, Me Ndiaye indique la fédération de basket est aujourd’hui tournée vers l’Afrobasket féminin 2023, dont la préparation externe doit commencer au mois de juin. «Nous allons essayer de terminer la saison à temps, les Play-off pour les filles et les deux journées chez les garçons. On a retenu l’organisation du tournoi national de la petite catégorie prévue au mois d’août et j’en ai parlé avec Gorgui Sy Dieng», précisera Me Ndiaye.
RESULTATS DES MEMBRES DU CD
Gorgui Sy Dieng ( 99 voix), Samba Gaye (99), Maimouna Mbengue (82), Larry Ndaw Gueye (80), Yaya Seye (75), Ahmed Dieng (73), Ibrahima Niang (72), Djibril Fall dit Ale (72), Mandogal Camara (71), Cheikh Diop (69), Maimouna Fall (68), El Hadj Daouda Ndiaye (67), Jacques Ndiaye (67), Ndeye Fatou Ndiaye (67), Cheikh Ahmed Tidiane Diouf (67), Mamadou Ndiaye (66), Fatou Pouye (65), Souleymane Barry (64), Amadou Makhtar Diagne (61), Cheikh Oumar Niane (61), El Hadj Cheikh Oumar Foutiyou Sy (61),Assane Ndiaye (59), El Hadj Mamadou Sarr (58), Ardo Mayoro Fall (57), Mansour Diagne (57), Youssouf Tall (56), Abdoul Sy (51), Yamar Samb (51), Abdel Hadre Albert Seck (58), Anne Marie Diokh (48), Amadou Seck dit Bill (45)