Cinq joueurs sénégalais, Mamadou Sané, Pape Mamadou Sy, Cheikh Sidibé, Lamine Camara et Papa Diallo, sont dans le onze-type du Championnat d’Afrique des nations (CHAN).
L’entraîneur du Sénégal Pape Thiaw est élu entraîneur de cette sélection établie mardi par la Confédération africaine de football, trois jours après la fin de la compétition.
L’équipe nationale locale du Sénégal a remporté samedi le premier CHAN de son histoire après sa victoire par 5 buts à 4 lors des tirs au but (0-0 après 120 minutes de jeu).
Élu meilleur gardien du tournoi, Pape Mamadou Sy fait partie du onze type. Auteur d’une très belle compétition, le milieu de terrain sénégalais Lamine Camara figure dans la sélection. Les défenseurs Cheikh Sidibé et Mamadou Sané et l’attaquant Papa Diallo, auteur de deux buts dans le tournoi, sont dans le onze type.
Le Sénégal devance l’Algérie, finaliste malheureux qui compte quatre (Ayoub Abdellaoui, Chouaib Keddad, Houssem Mresique et Aimen Mahious). Madagascar qui s’est hissé à la troisième place de la compétition est représenté par deux joueurs : Arohasina Andrianarimanana et Solomampionona Koloina Razafindranaivo.
MALICK DAFF FAIT APPEL A 4 CHAMPIONS DU CHAN ET 3 EXPATRIES
Le sélectionneur Malick Daff a dévoilé la liste des joueurs qui vont défendre les couleurs des «Lions» de la Téranga à la CAN des moins de 20 ans, qui se jouera du 18 février au 12 mars prochain en Egypte.
En perspective de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 20 ans (CAN U20), le sélectionneur Malick Daff a publié une liste de 26 joueurs qui vont défendre les couleurs du Sénégal en Égypte. En plus des joueurs évoluant au pays, quatre champions d’Afrique au CHAN 2022 et quatre expatriés y figurent. Le groupe est depuis hier, mercredi 8 février, en Tunisie, pour la dernière étape de la préparation en vue de la CAN U20 qui se joue du 18 février au 12 mars prochain, en Egypte.
Le sélectionneur Malick Daff a dévoilé la liste des joueurs qui vont défendre les couleurs des «Lions» de la Téranga à la CAN des moins de 20 ans, qui se jouera du 18 février au 12 mars prochain en Egypte. Le sélectionneur des «Lionceaux», qui a fait appel à 26 joueurs, s’est appuyé sur les champions d’Afrique (CHAN) pour compléter son effectif. Quatre (4) membres du dernier sacre des «Lions» en Algérie, ont été retenue dans le groupe de performance. Il s’agit de Lamine Camara, qui a été d’ailleurs nommé parmi les 3 meilleurs joueurs du tournoi, Libasse Ngom, régulièrement titularisé, mais aussi Djibril Diarra et Papa Amadou Diallo. Ce quatuor est complété par les joueurs locaux. Mais égale ment de quatre autres joueurs expatriés, notamment Mamadou Lamine Camara de la RS Berkane (Maroc), Pape Demba Diop de Zulte Waregem (Belgique), Souleymane Faye du CF Talavera en Espagne.
Après la rencontre en amical contre la Zambie, soldé, mardi dernier, par une courte victoire (1-0), le sélectionneur Malick Daff et ses joueurs sont arrivés, hier mercredi, en Tunisie. Avant de rallier l’Egypte, l’encadrement technique a choisi, comme pour le CHAN, ce pays maghrébin pour s’acclimater et installer son camp de base. Pour cette dernière étape de la préparation, l’équipe du Sénégal U20 va livrer deux matchs amicaux avec la sélection locale de la Tunisie, à Tunis. Tout comme l’équipe nationale locale, la sélection U20 va pouvoir s’acclimater dans le Nord de l’Afrique qui va accueillir la 23e édition de la CAN de cette catégorie. Finalistes des trois dernières éditions de la CAN des U20, les juniors du Sénégal sont logés dans la poule A de la CAN des U20. Ils démarreront la phase des poules contre le Nigeria, le dimanche 19 février avant d’enchainer avec le Mozambique (mercredi 22 février). Pour son dernier match de poule, le Sénégal affrontera l’Égypte, pays hôte de la compétition le samedi 25 février.
Attaquants : Samba Diallo( Dynamo Kiev), Souleymane Faye( FC Talavera), Mame Mor Faye( Darou Salam), Ibou Sané( Génération Foot), Ibrahima Seck( Us Gorée), Mamadou Gningue ( DSFA), Papa Diallo ( Génération Foot) , Mame Libassse Ngom ( Guédiawaye Fc), Abdou Salam Ndoye ( Espoirs G)
LE MAL DE L'ATTAQUANT SÉNÉGALAIS
L’inefficacité des attaquants sénégalais devient de plus en plus un sujet de débat pendant les compétitions auxquelles prennent part nos sélections nationales
L’inefficacité des attaquants sénégalais devient de plus en plus un sujet de débat pendant les compétitions auxquelles prennent part nos sélections nationales. Même le chef de l’État en a fait la remarque aux dirigeants du football sénégalais, à l’occasion de la réception de l’équipe locale, victorieuse du Chan, et des champions d’Afrique de Beach Soccer. Qu’est-ce qui explique cette maladresse et quelles solutions pour y remédier ?
L’équipe locale du Sénégal a remporté le Championnat d’Afrique des nations (Chan) de football en s’imposant en finale face à l’Algérie (0-0, 2 tab 4), samedi dernier. Ce sacre historique a donné un coup de projecteur sur le football local sénégalais qui, de l’avis du sélectionneur national, est ‘’sous côté’’. Il n’a pas tout à fait tort, compte tenu de la qualité du joueur sénégalais qui est bien appréciée dans les grands championnats européens. Mais dans ce coup d’éclat des Lions locaux, la maladresse des attaquants était notoire, même aux yeux du plus profane des supporters sénégalais.
Lors de l’accueil des Lions au lendemain de leur sacre à Alger, le président de la République n’a pas manqué d’en faire la remarque. ‘’On doit former des attaquants de pointe plus solides. Les académies doivent revoir ça. Il y a un manque de 9. On doit avoir des attaquants qui fassent trembler les filets régulièrement. C’est une carence dans le football sénégalais. Peut-être les coaches et la fédération sont en train d’y penser, mais il faut marquer des buts. Au football, si on ne marque pas, on ne peut pas gagner des coupes. Le beau jeu c’est bien, le football défensif aussi, mais on ne va pas dans un tournoi pour défendre. Il faut être offensif pour gagner’’, a regretté Macky Sall.
Ce manque d’efficacité offensive est même parfois reproché aux hommes d’Aliou Cissé. Est-ce un défaut de l’attaquant sénégalais ? Certainement pas. Le chargé de la formation au Racing de Dakar indexe le système de jeu mis en place par le sélectionneur national Pape Thiaw. ‘’Tout s’explique par le système de jeu mis en place depuis le début du tournoi, avec le 3-5-2 qui ne facilitait pas la tâche aux joueurs offensifs qui étaient dénaturés. Comme ils jouaient en 4-3-3 dans leurs clubs, ça leur a causé d’énormes problèmes. Ils dépensaient beaucoup d’énergie et, arrivés au dernier tiers, ils manquaient de lucidité pour marquer’’, explique El Hadj Cissé.
Pour l’ancien coach du Dakar université club, ‘’la réussite d’une attaque est aussi sujette à l’organisation défensive’’ de l’adversaire. ‘’Si en face ce n’est pas tellement solide, la réussite vient naturellement. Mais si au contraire c’est solide, ça devient difficile. Le football est une organisation aussi offensive que défensive’’, explique Abdou Karim Mané.
Mais qu’est-ce qui explique donc cette inefficacité déconcertante ?
Manque de maitrise et de confiance
Si la maladresse n’est pas un défaut propre à l’attaquant sénégalais, celui-ci s’illustre par son manque de ‘’maitrise’’ et de ‘’confiance de soi’’. C’est le constat fait par les techniciens. ‘’L’attaquant sénégalais est souvent dans les nuages, une fois devant le gardien. Souvent, dans sa tête, il marque le but avant d’avoir frappé le ballon. C’est ce manque de lucidité qui fait que l’attaquant sénégalais a des problèmes’’, souligne coach Cissé. Il souligne aussi le manque de confiance qui découle de la non-maitrise des fondamentaux du football.
‘’Parfois, c’est le manque de confiance en soi, parce que, pour marquer un but, il faut être serein, avoir de la clairvoyance. C’est ce qui explique la maladresse de Pape Diallo, surtout Cheikh Ibra qui faisait beaucoup de débauche d’énergie. Arrivé au dernier tiers, il tergiversait pour savoir quelle surface du pied utiliser. Ce manque de confiance est aussi dû à la mauvaise connaissance du haut niveau’’, explique Karim Mané.
‘’Par rapport à nos gosses qui viennent de jouer une première finale dans leur carrière, ils sont en terre étrangère en Algérie, un grand pays de foot, dans un stade archicomble. Subitement, dans le jeu, l’occasion se présente, le joueur a envie de marquer, mais dans la précipitation, il peut rater le geste facile. C’est l’aspect mental qui joue, à partir de ce moment’’.
Sur cet aspect, coach Cissé préconise de ‘’forcer le joueur à vivre la réalité du terrain, savoir quand il est en position d’ailier droit ou gauche, comment marquer, quand il sort du centre du terrain, comment il doit se positionner pour marquer le but’’.
Déficit d’exercices personnels
Ainsi, coach Mané plaide pour le renforcement du coaching mental. ‘’Les entraineurs travaillent d’arrache-pied pour assurer l’efficacité de leurs attaquants. Dans la semaine, il y a des jours où l’entraineur ne fait que travailler devant les buts avec les joueurs d’une manière répétitive. Parfois, le jour du match, mentalement, le joueur est bloqué’’, explique-t-il.
Malgré l’importance du coaching, le travail individuel du joueur aussi occupe une place primordiale dans son rendement, les jours de match. Selon le chargé de formation au Racing Club de Dakar, les attaquants sénégalais ne font pas souvent assez d’exercices pour s’améliorer. ‘’Le joueur doit être en éternelle répétition des différents gestes, même s’il n’y a pas match. Après chaque séance, laisser du temps aux joueurs de travailler, comme le font les professionnels qui en ont les moyens. Mais ici, l’attaquant sénégalais n’a pas beaucoup de temps de travail déjà et après la séance collective, lui personnellement ne va pas au terrain pour s’exercer davantage dans son domaine. Il se contente de ce qu’il fait à l’entrainement’’, regrette-t-il.
En plus des exercices, El Hadj Cissé recommande de mettre l’accent sur la formation. ‘’Dès la formation, si on ne fait pas répéter aux enfants les fondamentaux, cela devient compliqué offensivement, une fois en équipe senior où ils doivent être des joueurs confirmés. C’est pourquoi, au niveau de la formation, il faut voir le profil des encadreurs de ces enfants, pour leur permettre de développer cette phase offensive’’.
COUPE DU MONDE DES CLUBS, AL HILAL EN FINALE
Trois ans après avoir été battu par le Flamengo à la même étape de la même compétition, Al Hilal tient enfin sa revanche. Le club saoudien, vainqueur de la Ligue des Champions d’Asie continue son parcours dans la compétition en éliminant Flamengo ( 3-1)
Trois ans après avoir été battu par le Flamengo à la même étape de la même compétition, Al Hilal tient enfin sa revanche. Le club saoudien, vainqueur de la Ligue des Champions d’Asie continue son parcours royal dans la Coupe du monde des clubs en écartant de son chemin son bourreau de 2019. Et à une minute près, le score aurait pu être le même.
Mis en confiance par leur performance contre le Wydad, les Saoudiens ont très vite pris le match à leur compte avec un penalty d’entrée de jeu en leur faveur que le fringant numéro 10 de la sélection d’Arabie Saoudite, Salem Al Dawsari, convertit avec facilité (4e, 1-0).
Cueilli à froid, Flamengo ne se laisse pas et reviennent à égalité quinze minutes plus tard, grâce au renard de surface, Pedro (20e, 1-1). Les Brésiliens pensent alors pouvoir rééditer l’exploit de 2019 quand ils écartaient Al Hilal (3-1) après avoir été menés au score. Mais cette fois, c’est une formation saoudienne bien plus expérimentée qui se présente à eux.
Juste avant la pause, Al Hilal obtient un second penalty, encore transformé par Al Dawsari, en prenant cette fois à contrepied le gardien adverse. Cerise sur le gâteau saoudien, l’ancien marseillais Gerson est expulsé dans la foulée de l’action du penalty, pour cumul de cartons jaunes.
La rencontre prend alors une tournure défavorable aux Cariocas. Dominés dans le jeu et dans les duels, ils encaissent un troisième but qui enterre leurs derniers espoirs (70e, 3-1). Cette fois, Salem Al Dawsari, homme du match, est à la passe. Le but du break portera la signature de l’Argentin Luciano Vietto, ravi de planter une dernière banderille dans le dos de ses éternels rivaux.
Al Hilal file en finale et attend son adversaire issu du duel entre le Real Madrid, club le plus titré d’Europe, et Al Ahly son pendant en Afrique côté palmarès.
L’ACADEMIE SENEGAL SPORT DETECTION, UNE PREMIERE PARTICIPATION AFRICAINE
Du 22 au 25 avril 2023,se tiendra en Italie, le Tournoi international de football des jeunes de la ville du Caire Montenotte.
Du 22 au 25 avril 2023,se tiendra en Italie, le Tournoi international de football des jeunes de la ville du Caire Montenotte. Un tournoi organisé par l’ASD Cairese, basée à Cairo Montenotte (SV) et qui en est à sa 26ème édition. Il regroupe 32 équipes dont 16 clubs professionnels italiens et étrangers et 16 clubs amateurs. Du côté de l’Italie, dix clubs de Séries A et B ont déjà confirmé leur participation à l’évènement. L’Académie Sénégal Sport Détection (SSD), est le seul club africain invité à ce tournoi.
Il s’agit de la Juventus FC, du FC Turin, FC international, FC Sudritol, SSS Naples, de l’ACF Fiorentina, AC Milan, Gênes CFC, de l’UC Sampdoria et de l’Atlanta BC. La confirmation d’autres clubs comme l’AS Roma et le FC Bologne à ce grand tournoi de renommée est attendue. De même que celle de clubs étrangers comme l’Olympique de Marseille, OGC Nice (France), Red Star Belgrade (Serbie) FC Nordsjealland FC (Danemark) – FC Honka (Finlande), FC Gois (Japon) – Team Ticino Mendrisiotto, Team Ticino Locarnese (Suisse), Academy Debrecen DVSC 1902 (Hongrie), Moadon Kadurege Maccabi Tel Aviv (Israël),WestHamF.C (Angleterre) et de Augsburg F.C (Allemagne).
L’académie Sénégal Sport Détection (SSD), partenaire du club italien organisateur sera la seule équipe sénégalaise et africaine du tournoi réservé cette année aux joueurs nés le ou après le 1er janvier 2009 (U14). Invitée par le Conseil d’administration de l’A.S.D. Cairese-1919, l’académie sénégalaise SSD contribuera par sa présence au rayonnement de cet événement qui fera l’objet d’une couverture télévisée et des prestations des structures RAI et SKY au niveau national. Il faut souligner que cette invitation est rendue possible grâce au concours d’un jeune Sénégalais, Demba Ndiaye, résidant depuis maintenant 20 ans au pays de Dante. Il a fait les démarches nécessaires et signé l’accord pour la participation de l’académie SSD de Dakar dont il est aussi vice-président. Une première participation historique.
Pourla promotion du tournoi, il est prévu des services et des publicités diffusés par des radiodiffuseurs privés, dans les journaux nationaux et surlesréseaux sociaux. La délégation sénégalaise logera au complexe sportif Sportive Polyvalent de Ecole de Police Pénitentiaire Corso XXV Aprile 17014 Le Caire Montenotte.
A l’issue du tournoi, il est également prévu une soirée de présentation de toutes les équipes participantes aux autorités, citoyens et à la haute direction de la Fédération italienne régionale et nationale de football. Une soirée au cours de laquelle, des prix et récompenses seront remis à d’anciens champions qui ont pris part aux éditions précédentes. Dans le lot des lauréats, on peut noter des légendes comme Christian Panucci, Roberto Mancini, Marcello Lippi, Claudio Sala, Roberto Bettega, Giuseppe Bergomi, Giuseppe Baresi, Paolo Rossi entre autres personnalités sportives d’hier et d’aujourd’hui.
En ce qui concerne l’ASD Cairese, organisatrice du tournoi et basée à CairoMontenotte (SV), elle a été fondée en 1919. L’un des clubs de football les plus célèbres de Ligurie, l’ASD Cairese, compte de nombreuses participations à des championnats interrégionaux (anciennement la série «D») dont l’extraordinaire participation, lors de la saison 1985-1986, au championnat professionnel de la série C2. Actuellement, elle participe au championnat régional d’excellence. Il faut cependant noter que ce qui fait sa renommée en Italie, c’est sans doute son secteur jeunesse. L’ASD Cairese-1919 compte environ 350 garçons et dispose d’une école de football professionnel de haut niveau avec des moniteurs licenciés et compétents. Elle est reconnue par la FIGC en tant qu’école de football d’élite à partir de la saison 2015-2016 et a participé à toutes les coupes et aux différents championnats expérimentaux et provinciaux dans les différentes catégories notamment premiers coups de pied, poussins et recrues. Elle participe également aux différents championnats régionaux avec les catégories benjamins, élèves et juniors tout en organisant depuis 30 ans le “Tournoi National de la Ville du Caire Montenotte”. Un tournoi qui entend s’inscrire dans la durée et qui va recevoir pour la première fois, une équipe africaine.
LES LIONCEAUX DOMINENT LES CADETS CHIPOLOPOLOS
L’équipe nationale des moins de 20 ans a battu celle de la Zambie (1-0) ce mardi au stade Lat Dior de Thiès en match de préparation de la CAN de la catégorie prévue du 18 février au 12 mars prochain en Égypte.
L’équipe nationale des moins de 20 ans a battu celle de la Zambie (1-0) ce mardi au stade Lat Dior de Thiès en match de préparation de la CAN de la catégorie prévue du 18 février au 12 mars prochain en Égypte.
Les Lionceaux ont cueilli à froid les cadets chipolopolos dès la toute première attaque du match amorcée à la 28e seconde de jeu. Le milieu de terrain excentré Mame Mor Faye a trouvé l’ouverture, en prenant de vitesse et envoyant un centre pour Samba Diallo. L’attaquant du Dynamo Kiev, d’un plat du pied, fait trembler les filets (1-0). C’est sur ce but matinal que les deux équipes vont rejoindre les vestiaires.
Au retour de la mi-temps, les cadets de la Zambie vont tenter de recoller au score en vain. Malgré une grande domination des Lionceaux et des occasions nettes notées de part et d’autre, le score ne bougera pas. Les protégés de Malick Daff quittent Dakar dans quelques jours pour la Tunisie pour la suite de préparation. Ils devront livrer deux matchs amicaux les 11 et 14 février contre la sélection tunisienne U20.
En phase finale, les Lionceaux seront logés dans le groupe A, en compagnie du pays organisateur, l’Egypte mais aussi du Nigeria.
LES ROIS D'AFRIQUE N'ONT PAS USURPÉ LEUR TITRE
Samedi dernier, le Sénégal est davantage entré au panthéon du football continental après le sacre des Lions locaux au Chan disputé en Algérie. Retour sur la performance historique d’une équipe à la détermination et à la force de caractère impressionnantes
Ils l’ont fait ! Les hommes de Pape Bouna Thiaw ont bravé tous les obstacles qui se sont dressés devant eux durant cette 7e édition du Championnat d’Afrique des nations (Chan) pour inscrire, pour la première fois de l’histoire, le nom du Sénégal au palmarès de cette compétition. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas usurpé leur titre de rois d’Afrique. Les « Lions » locaux ont su convaincre, avec la manière, ceux qui ne croyaient pas en cette équipe ou même aux aptitudes du football local sénégalais à performer sur la scène continentale. Au début, l’objectif de l’équipe du Sénégal était d’aller le plus loin possible dans ce tournoi. Une ambition on ne peut plus réaliste, si l’on prend bien sûr en compte que les « Lions » locaux ont raté les 4 dernières éditions du Chan. Mais, comme l’appétit vient en mangeant, dit-on, ils ne se fixaient plus aucune limite au fil des matches. En effet, les protégés de Pape Thiaw se sont montrés très solides durant le premier tour, disputé à Annaba, en jouant les premiers rôles dans la poule B. Après avoir lancé leur campagne par une victoire (1-0) contre la Côte d’Ivoire, ils s’étaient fait surprendre par l’Ouganda (1-0) lors de la deuxième journée. Mais les « Lions » locaux ont eu assez de ressources pour rectifier le tir lors de leur dernière sortie en phase de groupes face à la Rd Congo avec un large succès (3-0) pour ainsi terminer en tête.
Ensuite, tout est allé très vite pour Moutarou Baldé et ses coéquipiers. Toujours à Annaba, ville désormais fétiche pour le football sénégalais, l’équipe nationale locale a accueilli et battu, en quarts de finale, son homologue de la Mauritanie (1-0) au terme d’un derby âprement disputé. Ils accédaient ainsi au dernier carré, 14 ans après leur demi-finale perdue lors de la première édition du Chan en 2009 face au Ghana (1-1 ; 7 tab 6). Après cette performance de haut vol, le défi qu’il fallait désormais relever était de briser enfin le plafond de verre des demies, loin de leur zone de confort. Mais, l’ambition en bandoulière, les « Lions » locaux ont disposé des fringants « Barea » de Madagascar (1-0) au stade Nelson Mandela (Baraki) d’Alger pour décrocher leur ticket pour la finale. Pape Bouna Thiaw et ses protégés venaient d’écrire une belle page de l’histoire du football local. Jamais le Sénégal n’était parvenu à se hisser à ce stade de la compétition. Il ne restait donc plus qu’à prolonger le rêve fou et battre le pays hôte, l’Algérie, devant 40 000 supporters acquis à sa cause et remporter le trophée du Chan. Pourquoi pas, surtout que, on ne le dira jamais assez, les planètes sont alignées pour notre football et les dieux du foot nous tendent les bras. Gonflés à bloc par 17 millions de Sénégalais, les « Lions » locaux prennent le dessus sur les « Fennecs » à la séance fatidique des tirs au but (5 tab 4), après avoir fait dos rond pendant 120 minutes (0-0).
Après presque 12 ans d’absence, les partenaires de Mamadou Lamine Camara ont réussi un retour fracassant avec ce retentissant exploit qui permet au Sénégal de réussir le grand chelem après la Can 2022 à Yaoundé (Cameroun) et la Can de Beach Soccer en 2022 au Mozambique.
Lions sublimés durant le tournoi : Mamadou Sané et Papi Sy, symboles des choix forts de Pape Thiaw
Ils ont surgi de nulle part pour survoler la 7e édition du Chan, remportée, samedi dernier, par le Sénégal. Préférés aux cadres El Hadj Moutarou Baldé sur le côté droit et Aliou Badara Faty dans les buts, le latéral Mamadou Sané et le gardien de but Pape Mamadou Sy ont fait une très bonne impression durant le tournoi. Ils ont disputé toutes les minutes des six matches de l’équipe du Sénégal dans ce Chan. Et à chaque fois, ils ont livré une copie parfaite avec à la clé une prestation de haute facture.
Le latéral droit de Guédiawaye Fc a réussi une brillante performance dans ce Chan en se montrant très solide défensivement. Teigneux malgré sa petite taille, Mamadou Sané a même étonné les observateurs du football africain de par sa combativité sur les duels aériens et sa belle pointe de vitesse. Ses retours défensifs et son bon alignement ont annihilé beaucoup d’offensives des équipes adverses. Dans le jeu également, le jeune joueur a été très précieux, notamment dans les dédoublements sur le côté avec l’attaquant excentré Malick Mbaye. Comme sur le but de Papa Amadou Diallo en demi-finale contre Madagascar (1-0 pour le Sénégal) où il déposait un centre en mouvement millimétré sur la tête de son partenaire.
Pape Mamadou Sy de Génération Foot a, lui aussi, régalé dans ce Chan avec des arrêts venus d’ailleurs. Le longiligne gardien de but des « Lions » locaux a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui. Maître dans les airs grâce à sa rallonge et sa belle détente, le portier originaire de la région de Louga a éclaboussé de son talent cette compétition. D’où le trophée du meilleur gardien de cette 7ème édition du Chan qu’il a amplement mérité.
Lamine Camara, le foot local tient son « Nianthio »
Ça n’aurait pas fait scandale s’il était désigné meilleur joueur du Chan par la Caf, tellement il a brillé dans ce tournoi. Masterclass sur masterclass, les férus de foot en ont eu plein les yeux ! En Algérie, ils sont presque tous tombés sous le charme du milieu de terrain Mamadou Lamine Camara. En témoignent notamment les demandes d’autographes et photos des Algériens à l’aéroport d’Alger, dimanche à l’heure où l’équipe devait rentrer sur Dakar. Avec ses trois trophées d’Homme du match à la main, le virtuose de Génération Foot a posé plusieurs dizaines de fois avec des fans. Ses prestations réussies dans cette compétition ont ébloui plus d’un.
Celui qui a fait ses premières armes à l’académie Galaxy Foot de l’ancien international Salif Diao, avant de se sublimer avec le Casa Sports où il a été repéré par Génération Foot, a enchaîné des matches très aboutis dans ce tournoi. Il est sans conteste l’un des grands artisans du premier sacre de l’équipe nationale locale en Chan. Originaire de Diouloulou (Ziguinchor), Mamadou Lamine Camara a été le dépositaire du jeu des « Lions » locaux. Sa riche palette technique avec des passes lumineuses et des feintes qui laissent dans le vent ses adversaires a fait de lui le meilleur joueur côté sénégalais. À l’image de Sadio Mané avec l’équipe A, le petit « Nianthio » a porté cette formation en le hissant sur le toit de l’Afrique.
JE SUIS DANS UN ETAT SECOND
Il y a un an jour pour jour, le Sénégal remportait sa première Coupe d’Afrique des nations (Can) au Cameroun face à l’Egypte (0-0 ;4-3). Aliou Cissé, l’entraîneur héros des Lions, revient sur comment il a préparé et vécu le sacre de ses hommes. ENTRETIEN
Il y a un an, jour pour jour, le Sénégal remportait sa première Coupe d’Afrique des nations (Can) au Cameroun face à l’Egypte (0-0 ; 4-3). Aliou Cissé, l’entraîneur héros des Lions, revient sur comment il a préparé et vécu le sacre de ses hommes, entre la finale perdue en 2019 contre l’Algérie et celle victorieuse devant les Pharaons.
Aliou Cissé, revenons au 19 juillet 2019. Le Sénégal vient de perdre la deuxième finale de Can de son histoire contre l’Algérie (0-1). Quelle a été votre première pensée lorsque l’arbitre a sifflé la fin du match ?
Je me suis dit : «Voilà ! Un autre rendez-vous raté.» Un autre rendez-vous loupé et une autre finale perdue. Un jour de défaite. C’est très compliqué, c’est très difficile parce qu’on voulait tellement gagner cette coupe, l’amener au pays pour nos supporters, pour le Peuple sénégalais. Cela n’a pas pu se réaliser. Je suis très amer, très malheureux, forcément sur le moment. On se dit au fond, on a encore loupé le coche.
Est-ce que, comme la plupart des Sénégalais, vous vous êtes dit : «C’est une malédiction.» Chaque fois, le Sénégal arrive avec un bel effectif, de bons joueurs, mais il n’y jamais la coupe au bout. Comme déjà en 2022 et la finale perdue…
(Catégorique) Non ! Pas du tout. Je crois en Dieu. Ce qu’il faut d’abord rappeler, c’est qu’en 2019, l’Algérie avait une très bonne équipe. Sur cette Coupe d’Afrique, elle était la meilleure équipe. Elle avait vraiment sacrément bien joué. Maintenant, une finale se joue sur des détails. J’ai pu tout imaginer dans la préparation de cette finale-là, sauf qu’on pouvait prendre un but aussi rapidement, et aussi tôt dans le match (2e minute) et surtout dans des conditions aussi bizarres. Après, on avait aussi des opportunités de pouvoir revenir dans ce match, mais à un moment donné, on a confondu vitesse et précipitation. Après, on ne peut pas parler de malédiction, c’est une finale ratée. C’était juste la deuxième finale du Sénégal, on ne peut pas parler de malédiction si on n’a pas joué et perdu beaucoup plus que deux finales. Sur ce match et sur cette Can, l’Algérie était la meilleure équipe, il faut être sportif et accepter que l’adversaire ait été meilleur.
Quel a été le votre discours après cette finale en direction des joueurs ?
Tout simplement que j’étais fier d’eux. Je n’avais absolument rien à leur reprocher. Ils ont donné ce qu’ils pouvaient. Leur attitude, leur professionnalisme ont été magnifiques. C’est une finale perdue, mais ce qu’on a montré dans cette Can présageait un meilleur avenir. Cette défaite, il fallait la prendre comme une expérience qui allait nous servir. Cette défaite, aussi amère que cela puisse être, nous a permis de préparer 2022.
Vous vous êtes aussitôt projeté sur la prochaine Can, en 2022 ?
Il m’a fallu un peu de temps quand même. Pour me reposer, retrouver ma famille, parce que la Can, évidemment, vous prend énormément d’énergie. Mais au bout de deux-trois semaines, on a envie de repartir. Le soir de cette défaite, j’avais déjà essayé de remobiliser les joueurs en les encourageant, même s’il était difficile de les consoler, car eux tous rêvaient d’amener cette coupe au pays. Mais l’essentiel est qu’on a su nous relever et c’est ça la force de cette équipe. Se servir de cette grande déception pour réaliser ce qu’ils ont réalisé, c’est énorme.
Vous avez dit tout à l’heure que vous aviez tout imaginé en 2019, sauf ce scénario du but encaissé au bout de deux minutes. En 2022, vous aviez imaginé le scénario de la finale que vous gagnez aux tirs au but face à l’Egypte ?
Oui, on avait imaginé ce scénario parce que dans ma carrière de footballeur, j’ai eu la chance de jouer quand même trois, quatre finales, que ce soit en club avec le Paris Saint-Germain ou avec la sélection. Je sais que les jours de finale, tout peut se passer. Il faut se préparer à jouer 90 minutes ou plus et aller aux tirs au but. La seule chose importante dans une finale, c’est la gagner. On savait que cette finale pouvait se régler dès le début de la rencontre comme dans les prolongations ou les penaltys. Mon seul souci était que mon équipe rentre bien dans ce match, parce qu’après, ça peut déterminer le scénario final. Une finale, c’est beaucoup de stress, beaucoup de pression. On était à 90 minutes de ramener une coupe au pays. Le match en soi n’était pas difficile, mais l’enjeu a alourdi le jeu. Toute la semaine, je ne cessais de dire aux joueurs : «Il est important de bien débuter cette finale.» Et on a bien débuté avec ce penalty obtenu à la 5e minute. On le rate, mais derrière, les attitudes sont bonnes, les garçons continuent à attaquer, on est équilibrés sur le plan défensif. En réalité, on a joué le match qu’il fallait jouer.
Qu’est-ce qui vous a traversé l’esprit quand Sadio Mané rate le penalty après 5 minutes de jeu ?
On n’a pas le temps de gamberger, les Egyptiens étaient déjà en train d’attaquer, donc, il fallait que les joueurs restent dans le match. Même si on avait marqué, le match allait être difficile. Personne ne lâche une finale comme ça, surtout les Egyptiens qui s’y connaissent bien. Rater ce penalty nous a poussés à être attentifs jusqu’à la fin du match et allez au bout de nous-mêmes. Les victoires sont plus belles quand vous allez les chercher au plus profond de vous-mêmes. C’était difficile, c’était compliqué, mais nous avons gagné et c’est ça qui est important. C’est ce qui a changé un petit peu dans notre mentalité. Les joueurs sénégalais maintenant, jusqu’à la 95e minute, ne lâchent rien. «Dem ba diekh» («aller jusqu’au bout», en wolof).
La plupart des Sénégalais avaient peur que la finale aille aux penaltys, parce que l’Egypte avait éliminé la Côte d’Ivoire (huitième) et le pays organisateur, le Cameroun (demi-finale), aux tirs au but. Et en plus, il y avait un gardien particulièrement craint dans cet exercice, Gabarski. Comment on fait pour chasser tout ça de l’esprit des joueurs et faire que la pièce tombe du bon côté ?
Tout simplement parce que je n’accordais pas d’importance à ces faits-là, ces statistiques. On ne peut pas analyser le football avec ces faits, même s’il faut en tenir compte. Ce qui était important, c’est que, nous aussi, nous nous sommes préparés pour ce scénario. On savait qu’on pouvait aller aux tirs au but et tout le monde savait ce qu’il devait faire. Depuis le début de cette Can, nous nous sommes préparés à tirer des penaltys. Qu’importe ce qu’a pu faire l’Egypte avant, nous, on était prêts. A chaque séance, on prenait au moins dix joueurs pour frapper les penaltys. On savait que tôt ou tard, on allait passer par là et quand cela arriverait, les garçons avaient le mental nécessaire pour passer. Quand Bouna (Sarr) rate le premier tir, aussi, on voit que l’attitude, le comportement, la posture restent les mêmes. Ce sont des petits détails qui donnent des certitudes à notre équipe, et transmettent le doute aux adversaires. Même quand Edouard Mendy arrête le quatrième tir égyptien, rien n’est fait. Le football, c’est ça, il y a tellement eu de retournements de situation qu’il faut rester concentrés jusqu’au bout.
Entre le moment où Mendy arrête le penalty et celui où Sadio Mané est devant le ballon pour le cinquième tir sénégalais, qui peut être décisif, qu’est-ce qui vous a traversé l’esprit ?
Quand Sadio Mané avance, j’ai mon bras posé sur mon adjoint, qui me dit : «Si Sadio marque, on est champions d’Afrique.» Comme si je ne le savais pas (rires). J’ai confiance, je me dis que Dieu est bon. Ce n’est pas possible que cela soit autrement. (Il répète) Ce n’est pas possible que cela soit autrement. Aujourd’hui, c’est notre soir, Dieu ne peut pas faire ça. Je suis positif et je me dis que Sadio va le marquer. On n’a jamais été aussi près de gagner la Can. Dans ma tête, Sadio, il ne peut que le mettre. Il n’y a pas d’autre option, ce n’est pas possible que Dieu soit… (il ne termine pas sa phrase).
Et Sadio le marque…
Ma tête explose. Je suis dans un état second. On se dit, voilà, on est champions d’Afrique, on a enfin, nous aussi, notre étoile. On ne réalise pas. Jusqu’à maintenant, on ne réalise pas totalement. Je sais qu’on est champions d’Afrique, mais je pense que c’est dans 10, 15 ans qu’on réalisera carrément. Aujourd’hui encore, on est dans le «game». Les matchs continuent ; la Coupe du monde, la prochaine Can. Il y a tellement d’échéances qu’on n’a pas vraiment le temps de savourer. Mais c’est fait, on a gagné la première Coupe d’Afrique pour le Sénégal. Et ma pensée aujourd’hui va à tous ces présidents de fédération, tous ces entraîneurs qui ont bataillé pour gagner cette Can et qui n’ont pas eu la chance de la remporter et qui ne sont plus là : Bruno Metsu, Jules Bocandé, Karim Séga Diouf avec qui tout a commencé. Je sais que ce soir du 6 février, ils nous voyaient et ils devaient être fiers.
Une dernière question, à quel moment vous vous êtes «mis dans la tête» de gagner une Coupe d’Afrique avec le Sénégal ? Quand vous étiez gamin dans les rues de Ziguinchor ? A votre arrivée, adolescent, en France ? Lors de votre première sélection ?
J’ai toujours rêvé d’être footballeur professionnel et de jouer une Coupe du monde. Je voulais être champion du monde et dans nos quartiers, quand on jouait, on était la France, le Brésil, l’Allemagne, mais pas le Sénégal (Rires). La Coupe d’Afrique, j’en rêvé à partir de 1986 et la Can en Egypte. J’étais jeune (10 ans), je regardais Jules François Bocandé, Thierno Youm, Oumar Guèye Sène, Boubacar Sarr Locotte. Ils nous impressionnaient. Quand Bocandé venait à Ziguinchor, c’était l’émeute ; Johnny Hallyday qui descendait dans les rues de Paris… Les rues étaient bloquées parce que Bocandé venait. Quand on voyait ça, on avait envie d’être à sa place, de sentir tout cet engouement, d’aller jouer pour le Sénégal et de gagner la Can un jour.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
CE VISAGE DE JANUS SALL QUE NOUS AIMERIONS VOIR SI SOUVENT
Il serait souhaitable qu’en ce moment de grâce où le peuple est sur un nuage après le triomphe de ses Lions à la Chan, le président fasse balle à terre. Qu’il fasse libérer tous ces jeunes emprisonnés pour des motifs politiques véniels
Par un hasard extraordinaire, j’ai retrouvé dans le discours du président de la République, prononcé dimanche alors qu’il recevait en son Palais les « Lions » victorieux au Chan et à la Can de Beach Soccer, l’expression qui m’est venue à l’esprit juste après le pénalty raté de l’Algérie synonyme de sacre pour nos représentants ce samedi. Je me suis dit intérieurement, en effet, qu’on assiste décidément à un extraordinaire alignement des astres ces temps-ci (les beaux esprits se rencontrent !) en faveur de nos équipes nationales de football et de beach soccer, certes, mais surtout pour le capitaine de la team Sénégal à savoir le président de la République.
Macky Sall l’a dit, ces victoires sont d’autant plus belles qu’elles ont été remportées sous la direction d’entraîneurs nationaux après des décennies de campagnes infructueuses menées avec des « sorciers blancs » ayant coûté une fortune au Trésor public sans résultats probants. A tel point qu’on avait fini par désespérer de nos équipes nationales évoluant dans le sport roi! Mais surtout, elles sont survenues sous son magistère, lui, Macky Sall, quatrième président du Sénégal, né après l’indépendance de notre pays et, très significatif, pur produit de l’école sénégalaise. Comme quoi, il faut croire à l’expertise nationale et aussi aux immenses ressources de notre pays et de son peuple.
C’est donc la bonne étoile de l’actuel président de la République qui aura permis à notre football de trôner sur le toit de l’Afrique en remportant tour à tour, et en une année d’intervalle, la prestigieuse Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN), la Coupe d’Afrique de football de plage et, dernier trophée en date, celui du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), une compétition opposant les équipes nationales composées de joueurs évoluant au niveau local. Et donc expurgées des professionnels qui évoluent en Europe, en Asie ou même dans d’autres championnats africains plus relevés comme ceux des pays du Maghreb.
Il aura donc fallu à notre pays attendre 62 ans après son accession à la souveraineté internationale pour voir la chance lui sourire enfin. Sous l’égide, on l’a dit, d’entraîneurs nationaux et aussi d’un président de la République « autochtone » qui a mis nos footballeurs dans des conditions telles qu’ils nous ont valus les satisfactions que nous savons. A preuve par les récompenses offertes ce dimanche à nos champions — à savoir dix millions de francs et un terrain de 500 m2 pour chaque joueur et chaque membre de l’encadrement —et sur lesquelles nul n’a trouvé à redire. Pour avoir soutenu dans ces mêmes colonnes que les primes offertes à l’équipe nationale de football A après sa performance en demi-teinte au « Mondial » qatari n’étaient pas méritées, nous ne sommes que d’autant plus à l’aise pour affirmer que les cadeaux faits aux poulains de Pape Thiaw et de Mamadou Diallo sont la juste rétribution de leurs efforts héroïques pour avoir porté haut les couleurs de notre pays sur tous les terrains du continent.
A propos de terrain, les footballeurs sénégalais se sont vus offrir l’infrastructure sportive la plus moderne d’Afrique à travers le stade Abdoulaye Wade construit par le président Macky Sall. Au lendemain de l’inauguration de ce bijou — et de la victoire à la Can camerounaise —, d’ailleurs, nous écrivions dans ces mêmes colonnes qu’on sentait un frémissement de la jeunesse en faveur de l’actuel président de la République. Hélas, le soufflé était retombé depuis. Souhaitons qu’il gonfle à nouveau !
Balle à terre, Sadio Macky !
En parlant de bonne étoile et d’alignement des astres, on ne peut évidemment manquer de mentionner le fait que c’est également sous l’actuel chef de l’Etat que le Sénégal va entrer dans le cercle restreint des « happy few » producteurs de pétrole et de gaz. Surtout, les trophées remportés sur les « Chan » de bataille sportifs viennent couronner un début d’année 2023 particulièrement faste pour le président en fin de mandat de l’Union africaine avec la tenue tour à tour à Dakar de deux sommets réussis sur la souveraineté alimentaire du continent et aussi le financement des infrastructures. Le fait aussi d’avoir, en moins d’un mois d’intervalle, réussi à recevoir en audience la présidente du Rassemblement national, Mme Marine Le Pen — une audience pour laquelle nous avions plaidée — et aussi d’avoir rencontré à Paris son homologue Emmanuel Macron s’inscrit dans le registre du grand art diplomatique notre pays ayant intérêt à parler à tout le spectre politique hexagonal.
Bien évidemment, c’est ce visage gagnant et conquérant du président de la République que nous aimerions voir plus souvent et non cette face sombre d’emprisonneur d’opposants, les dernières manifestations fâcheuses de ce visage de tyran que nous ne saurions voir étant l’arrestation à Diourbel, ce weekend, de neuf militants de l’opposition pour avoir…distribué des flyers ! Sans compter ces jeunes gens interpellés à Dakar jeudi dernier, en marge de la convocation de l’opposant Ousmane Sonko devant le tribunal régional hors classe de la capitale pour y répondre de faits de « diffamation ».
Pour utiliser une métaphore footballistique, il serait hautement souhaitable qu’en ce moment de grâce où le peuple sénégalais est sur un nuage après le triomphe de ses « Lions « à la Chan, le président de la République fasse balle à terre et apaise la situation. Qu’il saisisse au rebond le ballon que jonglait le leader de Pastef jeudi devant son domicile et libère tous ces jeunes gens emprisonnés pour des motifs politiques véniels!
En parlant toujours de Macky Sall et d’Ousmane Sonko, ces deux hommes doivent laisser le…Chan libre au dialogue qu’appellent de leurs vœux aussi bien Alioune Tine, le président d’Afrikajom Center, que Youssou Diallo, dirigeant du think tank Club Sénégal émergent. En plus de beaucoup de guides religieux. Et si comme Janus, le dieu romain de l’Antiquité, Macky Sall a deux visages, eh bien nous n’aimerions voir que celui du leader grand bâtisseur et à qui tout réussit plutôt que l’autre ! Après la victoire en chantant acquise à la Chan, vivement donc que nous vivions un Sénégal enchanté…
LE SENEGAL HOTE DU CONGRES ELECTIF DE L’AIPS/AFRIQUE
L’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS), va accueillir, du 23 au 25 février, le congrès électif de l’Association internationale de la presse sportive section Afrique (AIPS/Afrique).
L’Association nationale de la presse sportive du Sénégal (ANPS), va accueillir, du 23 au 25 février, le congrès électif de l’Association internationale de la presse sportive section Afrique (AIPS/Afrique).
Le choix de confier au Sénégal l’organisation de cette rencontre international réside dans le dynamisme de la structure des journalistes sénégalais qui a été lancée lors de la CAN de football en 1970. «Le choix de confier au Sénégal l’organisation de ce congrès s’explique par le dynamisme de l’ANPS. La visibilité de l’ANPS dépasse les frontières aussi bien dans les compétitions de la CAF, de la FIBA, des Arts martiaux. La presse sénégalaise est là, disponible. On a vu notre dynamisme et on nous demandé d’abriter un congrès. Car l’organisation d’un congrès, c’est du lourd. Aujourd’hui, nous avons un budget à 75 millions de FCFA. Si vous n’avez pas l’appui de l’Etat», cela ne sera pas facile, a souligné Abdoulaye Thiam, président de l’ANPS.
Lors de cet événement majeur qui se tiendra au pays de la «Teranga», le Sénégalais a déjà annoncé sa décision de briguer la présidence de l’AIPS/Afrique, à côté du Marocain Morad Moultouakkil.
Lors de ce conclave, l’ANPS va renouer, cette année, avec le gala annuel qui ne s’est pas tenue depuis 2019, pour cause de la pandémie de la Covid-19. Un Gala qui fête ses cinquante ans et va récompenser les meilleurs sportifs de 2022, dont les lauréats ont été déjà désignés. Cette cérémonie sera agrémentée par une soirée qui sera animé par Youssou Ndour et le «Super Etoile».