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28 novembre 2024
Sports
KOUYATE, GANA ET SADIO MANE AVEC LE «KOTO» DE LA REVANCHE
Sénégal – Côte d’Ivoire de ce lundi, Pour ceux qui ne se souviennent plus de ce match de septembre 2012 à Abidjan, sachez que les «Lions» avaient fait illusion pendant 60 mn pour finir avec une forte désillusion dans les dernières 30 mn (4-2).
Pour ceux qui ne se souviennent plus de ce match de septembre 2012 à Abidjan, sachez que les «Lions» avaient fait illusion pendant 60 mn pour finir avec une forte désillusion dans les dernières 30 mn (4-2). Douze ans après, trois échappés de ce groupe de Koto comptent réaliser une terrible revanche à la mémoire de ce dernier.
Tous les moyens pour galvaniser les «Lions» face à la Côte d’Ivoire sont les bienvenus. Et revenir sur la double confrontation du match Sénégal – Côte d’Ivoire sanctionnée par l’élimination du Sénégal à la Can-2013 et le limogeage de Joseph Koto sans compter la suspension du stade Léopold Senghor suite aux incidents qui ont interrompu le match retour ne ferait qu’exalter les «Lions». Parmi eux, il y a Cheikhou Kouyaté, Gana Guèye et Sadio Mané qui avaient pris part à la rencontre de tous les regrets disputée à Abidjan et perdu sur le fil (4-2). Douze ans après, les «Lions» se retrouvent sur le chemin des Ivoiriens chez eux en phase finale de Can après qu’ils avaient pourtant fini de faire une croix sur leur qualification avant de revenir grâce à une position de troisième place.
Le match de ce lundi s’annonce palpitant. Tout simplement parce que la bataille de la jungle de Charles Konan Banny sera terrible. Pour venir à bout de la Côte d’Ivoire et poursuivre l’aventure, il faut à Aliou Cissé plus que des enfants de chœur ou même des guerriers intrépides pour aller au front. Les vieux pachydermes y ont toujours des grimaces fatales surtout qu’ils ont été ressuscités… par le Maroc. Et avec ce retour inespéré après leur dernière défaite en match de poule, les «Eléphants» qui ont certes peiné en phase de groupe ont encore de l’énergie pour barrir de triomphe à la fin de a rencontre. Pour cela, il faudra faire face à des «Lions» qui ne badinent pas avec leur statut de champion en titre.
KOUYATÉ, GANA ET MANÉ EN PENSANT À KOTO
En septembre 2012, le Sénégal sous la houlette de feu Joseph Koto affronte la Côte d’Ivoire à Abidjan avec Sadio Mané, Cheikhou Kouyaté et Gana Guèye dans le onze. Avec une expérience très limitée, ces trois «Lions» à l’image du reste de l’équipe avaient tous les problèmes du monde à gérer un résultat qui leur tendait les bras. Ayant mené à deux reprises au score, ils ont fini par perdre par 4 buts à 2. Sans aucun doute, c’est l’un des revers les plus amères de leur carrière en équipe nationale. Le moment d’effacer ce mauvais souvenir est arrivé pour ces trois Lions seuls rescapés du groupe de 2012. Ce lundi, même s’ils ne sont pas sûrs de démarrer tous les trois le match, ils peuvent depuis le banc encourager Sadio Mané à régler ce vieux contentieux pour tout le Sénégal. Auteur d’une passe décisive en 2012, il peut être porteur d’une élimination ivoirienne qui restera dans les mémoires des sportifs. S’il le réussit, il pourra le célébrer en levant les deux doigts au ciel à la mémoire de Joseph Koto décédé il y a quelques années. Car c’est grâce à ce dernier qu’il a été appelé en équipe nationale pour la première fois. C’était en mai 2012.
Tout ce qui manquait à cette équipe du Sénégal de Koto se retrouve aujourd’hui dans l’actuelle équipe de Cissé. Plus complète que celle de 2012, elle n’aura aucun mal à gérer et exploiter même la plus petite avance. Que les Ivoiriens se le tiennent pour dit, ce Sénégal qu’ils avaient abusé en septembre 2012 (4-2) a grandi sur tous les domaines. Et trois des enfants abusés il y a 12 ans sont encore là décidés à en finir avec l’Eléphant pour que Koto depuis sa tombe soit fier d’eux pour oublier sa déception en 2012.
VIDEO
ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC SADIO MANE, IDRISSA GANA GUEYE ET PAPE GUEYE
Dans un entretien exclusif avec le desk sport de la RTS, les stars de l’équipe nationale du Sénégal, Sadio Mané, Idrissa Gana Gueye et Pape Gueye, reviennent sur leur parcours impressionnant de trois victoires consécutives.
Dans un entretien exclusif avec le desk sport de la RTS, les stars de l’équipe nationale du Sénégal, Sadio Mané, Idrissa Gana Gueye et Pape Gueye, reviennent sur leur parcours impressionnant de trois victoires consécutives en phase de poules de la CAN.
Sadio Mané, l’attaquant vedette, partage son enthousiasme quant au carton plein historique du Sénégal en phases de poules. Pour lui, l’équipe est dans une dynamique gagnante, mais il souligne l’importance de rester humble et sérieuse pour aborder la prochaine phase du tournoi.
Idrissa Gana Gueye, milieu de terrain, exprime sa satisfaction pour les trois victoires consécutives, résultat d’un travail d’équipe exceptionnel. Malgré cette réussite, il insiste sur la nécessité de viser haut, rappelant que l’équipe ne doit pas faire moins que lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations.
Gana Gueye décrit l’équipe du Sénégal comme équilibrée, séduisante, complète sur toutes les lignes, et met en avant la profondeur de banc impressionnante. Il affirme que l’objectif de l’équipe reste une deuxième CAN consécutive.
Leader du groupe, Sadio Mané souligne l’importance des jeunes talents tels que Lamine Camara et Pape Matar Sarr. Il affirme que la cohésion homogène du groupe améliore le travail collectif à tous les niveaux.
Sadio Mané, marquant dans quatre Coupes d’Afrique des Nations différentes, attribue modestement son succès à la combinaison d’une équipe soudée et expérimentée. Les Lions, plus déterminés que jamais, se préparent à affronter tous les adversaires à venir.
Pape Gueye, rassurant sur sa blessure, révèle que son but contre la Gambie était un soulagement après deux ans sans marquer en équipe nationale. Il souligne que, dans cette CAN, aucune équipe n’est à sous-estimer, les Lions étant prêts à affronter quiconque se dresse sur leur chemin.
PAR Farid Bathily
AVEC MESSI, LA MLS TOUCHE LE JACKPOT
L’impact économico-financier de l’octuple Ballon d’Or sur le football américain est déjà palpable, quelques mois seulement après son arrivée au club floridien de l’Inter Miami
1,02 milliard de dollars de valorisation, 127 millions de dollars générés… Les données de l’Inter Miami sont vertigineuses en ce début d’année, à en croire la dernière évaluation de Sportico, plateforme numérique spécialisée dans le sport business.
L’étude révélée mercredi 24 janvier 2024 témoigne d’un bond en avant financier considérable pour la franchise nord-américaine de football co-détenue par l’ancien international anglais devenu homme d’affaires, David Beckham.
Selon les auteurs, il s’agit des retombées de l’arrivée de Lionel Messi au sein de l’équipe basée en Floride. Le champion du monde argentin dont la signature a été officialisée pour deux ans et demi en juin 2023, a drainé les foules dans les stades à travers le pays de même que les sponsors vers la MLS.
Un effet d’entraînement
De quoi faire passer le club du 10e au 3e rang des plus précieux de la ligue, grâce notamment à une hausse de plus de 74% de sa valeur sur une année. Les revenus ont également augmenté de 43% sur la même période.
Plus impressionnant, l’effet Messi ne concerne pas seulement l’Inter Miami. La valorisation moyenne des 29 équipes composant le championnat a ainsi grimpé de 16% pour atteindre 678 millions de dollars en 2023. La MLS a quant à elle généré environ deux milliards de dollars, en hausse de 27%.
Selon Sportico, la montée des audiences s’est manifestée par un abonnement massif au MLS Pass (près de deux millions), le service de streaming d’Apple dédié à la diffusion des matchs de la Major League Soccer et dont Messi perçoit une partie non dévoilée des revenus dans le cadre de son contrat.
Un public à fidéliser
"Les clubs étaient déconcertés lorsque Jorge Mas (partenaire d’affaires de Beckham) s'est engagé à hauteur de 150 millions de dollars pour Messi sur deux ans et demi, incluant une participation au capital d'Inter Miami, mais son pari risqué s'est avéré fructueux", indique Sportico, alors que toutes les franchises s’activent pour capitaliser autant que possible sur la présence de Messi dans la ligue.
Cela passe par la construction ou la rénovation des infrastructures, dont les stades qui jouent un facteur décisif dans la valorisation des clubs. C’est d’autant plus crucial que les États-Unis co-organisent le Mondial 2026 avec le Canada et le Mexique.
La prochaine étape pour la MLS est de convertir ces nouveaux fans acquis grâce à Lionel Messi en un public fidèle.
SÉNÉGAL-CÔTE D’IVOIRE, LES SUPPORTERS DES ÉLÉPHANTS METTENT L’HOSPITALITÉ EN STANDBY
Leur discours commencent à changer, le mot hospitalité, «Akwaba» est pour le moment rangé dans les tiroirs, du moins jusqu’après cette rencontre décisive à élimination directe.
Le pays organisateur revient de loin. Grâce à la victoire du Maroc sur la Zambie, les Eléphants sont remis dans le jeu. Et dès le coup de sifflet de l’arbitre de la fin de la rencontre, c’était une liesse populaire dans les rues, des jeunes sont sortis massivement pour manifester leur joie. «Nous sommes qualifiés», répétaient-ils. Cette euphorie était accompagnée de klaxons de voiture. Ils ont mis l’ambiance jusque tard dans la nuit. Les Ivoiriens vont affronter leurs «frères» sénégalais, mais leur discours commencent à changer, le mot hospitalité, «Akwaba» est pour le moment rangé dans les tiroirs, du moins jusqu’après cette rencontre décisive à élimination directe.
Il n’y a plus de calcul. Un monsieur de teint noir, très costaud, par l’accent, reconnait la table des Sénégalais qui étaient en train de déguster tranquillement dans un maquis sis à la place de la gare leurs poulets braisés avec comme accompagnement de l’alloco ou encore l’attiéké. Avec une boisson bien fraiche pour étancher la soif de la chaleur du soir, il lance to de go : «Hé, Sénégalais, préparez-vous hein. C’est fini l’hospitalité, c’est ballon que nous allons jouer et on va taper fort. Parce que nous revenons de loin.»
Mais c’est sans compter sur la confiance des supporters sénégalais qui croient aux poulains de Aliou Cissé. «On vous attends, nous ne sommes pas champion d’Afrique pour rien. On ne parle pas beaucoup, lundi, Inchallah, vous allez tout comprendre», préviennent les Sénégalais. Dans la foulée, un groupe de supporters tenant le drapeau du Sénégal et de la Côte d’Ivoire déclare, dans une ambiance festive : «C’est vrai, vous êtes nos frères, et on vous a toujours supportés car on vous adore. Mais, tout ça s’est fini, ça va chauffer dé. Ça va être corsé, un lion blessé revient toujours fort. Vous allez trouver des lions aguerris. Et nos joueurs vont laver l’affront, ce n’est pas pour rien que Dieu a fait que la Côte d’Ivoire puisse se qualifier.»
Un Sénégalais d’ajouter : «Le Sénégal n’a peur de personne dans cette compétition, nous avons l’étoffe pour battre n’importe quelle équipe. Pour devenir champions, il faut battre aussi les meilleurs. Les joueurs, le coach ont conscience de cela. L’équipe ivoirienne ne verra que du feu.»
JÜRGEN KLOPP ANNONCE SON DÉPART DE LIVERPOOL
"Je vais quitter le club à la fin de la saison. Je peux comprendre que ce sera un choc pour les gens quand ils vont l’entendre, mais je peux au moins essayer de l'expliquer"
8 octobre 2015. Un visage nouveau venait bousculer la hiérarchie des entraîneurs de Premier League : Jürgen Norbert Klopp. Ce dernier succédait à un certain Brendan Rodgers, limogé seulement quelques semaines après le début de la saison 2015-2016 en raison de résultats sportifs décevants pour un club de la trempe de Liverpool, qui ne traversait pas la période la plus faste de son histoire. Il s’agissait là de la première expérience à l’étranger du natif de Stuttgart, après avoir fait ses gammes en Allemagne, après Mayence et le Borussia Dortmund, club avec lequel il se révèle au grand public.
Très vite à la tête des Reds, il devient la véritable coqueluche des pensionnaires d’Anfield, qu’il emmène d’abord en finale de la Ligue Europa dès sa première saison avant de lui faire passer un cap au fil des années. Le natif de Stuttgart remet le nom du Liverpool FC non seulement parmi les grands d’Angleterre mais aussi d’Europe. Il aura tout gagné avec les Scousers, avec un effectif qu’il aura construit de ses propres mains au fil des années : une Premier League en 2020 (30 ans après le dernier sacré), deux finales de Ligues des champions dont une remportée en 2019, une Supercoupe d’Europe ainsi que tous les trophées nationaux possibles (FA Cup, League et Community Shield). Mais au milieu de sa neuvième saison (2023-2024), le coach de 56 ans a fait une annonce retentissante quant à son avenir.
«Je suis à court d’énergie…»
«Je vais quitter le club à la fin de la saison, a-t-il déclaré dans un entretien accordé du média officiel du club et posté sur les réseaux sociaux. Je peux comprendre que ce sera un choc pour les gens quand ils vont l’entendre, mais je peux au moins essayer de l’expliquer. J’aime absolument tout dans ce club, dans cette ville, dans ses supporters. J’aime l’équipe, le staff, tout. Mais je prends quand même cette décision, dont je suis convaincu.» Une véritable bombe pour les supporters liverpuldiens, alors qu’il avait signé un nouveau bail jusqu’en 2026 il y a moins de deux ans, preuve de la belle histoire d’amour entre Klopp et Liverpool. Le technicien outre-Rhin explique néanmoins ses raisons sur la fin d’aventure à venir avec les Reds.
«Je suis à court d’énergie. Je n’ai aucun problème actuellement, je vais bien en ce moment. Mais je sais que je ne pourrais pas continuer à faire le job encore, encore et encore. Après toutes ces années ensemble, tout le temps passé, toutes les épreuves, avec tout le respect et l’amour qui ont grandi au fil des années, je vous devais la vérité, et c’est la vérité.» Six trophées, une prestance retrouvée à l’échelle du Vieux Continent, une philosophie de jeu bien installé durant des années : Jürgen Klopp aura réussi sa mission de marquer à jamais l’histoire du Liverpool FC, en bonne route pour aller chercher une deuxième Premier League sous ses ordres cette saison.
CAN 2023 : L’EQUIPE DU SENEGAL MEILLEURE QU’EN 2022 ?
Logé dans le groupe C en compagnie du Cameroun, de la Guinée et de la Gambie, le Sénégal a réussi un sans-faute inédit. Avec des statistiques impressionnantes (3 victoires, 8 buts), les champions en titre ont lancé un signal fort à leurs concurrent...
Logé dans le groupe C en compagnie du Cameroun, de la Guinée et de la Gambie, le Sénégal a réussi un sans-faute inédit. Avec des statistiques impressionnantes (3 victoires, 8 buts inscrits), les champions en titre ont lancé un signal fort à leurs concurrents qui ambitionnent de les déchoir de leur couronne.
Avec trois victoires en trois sorties, le Sénégal a fait le plein de points lors des phases de groupe. Les «Lions» terminent à la première place du groupe C qui leur garantit de rester à Yamoussoukro ; ville qui les a vus dominer tous leurs adversaires. Les champions d’Afrique ont bien démarré la compétition en battant nettement la Gambie (3-0), lançant ainsi idéalement la défense de leur titre. Face au Cameroun pour le duel des «Lions», les joueurs d’Aliou Cissé n’ont pas tremblé et se sont imposés sur le score sans appel de 3 à 1. Mardi, face à la Guinée, ils n’avaient besoin que d’un point pour terminer à la tête du groupe. Mais le «Syli» National n’a pas réussi à stopper la machine sénégalaise qui fait mieux qu’en 2022.
Les «Lions», en plus de réaliser un premier sans-faute historique en 17 participations en phase finale de Can, se sont montrés très efficaces offensivement. Ils ont inscrit 8 buts en 3 matches seulement, soit un ratio de 2,6 buts par rencontre. Des buts qui portent la signature de sept joueurs différents. Aucune équipe n’a fait mieux. Même la Guinée Équatoriale qui a inscrit un but de plus (9). En 2022, l’année du sacre au Cameroun, l’équipe avait mis 9 buts en 7 matches et deux ans plus tôt, la moisson était de 8 buts en également 7 rencontres. Cette belle performance laisse augurer de belles promesses pour la suite. Mais Aliou Cissé, tout comme ses joueurs, jouent la carte de la prudence. Car son équipe reste celle à battre ; donc tous les matches seront comme des finales. «Nous étions dans un groupe de la mort avec de fortes oppositions et nous avons gagné les trois matches ; ce qui est satisfaisant. Lorsque nous avons perdu la finale en 2019 contre l’Algérie, nous avons beaucoup appris de cette défaite. C’est ce qui nous a permis de remporter le titre deux ans plus tard, au Cameroun. Jusqu’à présent, nous avons marqué 8 buts en 3 matches. Nous allons nous reposer un peu, et nous avons 5 jours avant de jouer les huitièmes de finale», a expliqué Cissé.
15e victoire de Cissé en Can…
Invaincu en phase finale de Can depuis la finale perdue le 19 juillet 2019, au Stade international du Caire, contre l’Algérie (0-1), le Sénégal n’a plus goûté à la défaite. L’année du sacre, en 2022, au Cameroun, les «Lions», sans être très fringants durant le premier tour, avaient conclu leurs sept matches sans le moindre revers. Ils avaient concédé deux nuls et remporté cinq succès. Et depuis le coup d’envoi de la Can «Côte d’Ivoire 2023», le champion en titre est resté sur cette dynamique victorieuse lors de ses trois premières sorties contre la Gambie, le Cameroun et la Guinée. De son premier match à la tête de l’équipe en phase finale de Can, le 17 janvier 2017, contre la Tunisie (victoire 2-0) à celui joué mardi dernier, contre la Guinée (victoire 2-0), Aliou Cissé a remporté 15 victoires en 21 rencontres, contre 3 nuls et autant de défaites. Ces statistiques, fussent-elles élogieuses, ne l’empêchent pas de garder la tête sur les épaules et de faire preuve d’humilité. Il préfère faire le bilan à la fin de la compétition. «Quand vous êtes entraîneur, vous avez envie de donner le meilleur de vous-même quand vous rentrez sur le terrain. Après, ces statistiques sont très élogieuses pour nous, mais en réalité, on n’y pense pas beaucoup. On fera le bilan à la fin de cette compétition. On est encore en pleine compétition, il est un peu trop tôt de faire des conclusions», a laissé entendre Aliou Cissé qui a la tête tournée vers les huitièmes de finale. «En arrivant en Côte d’Ivoire, on s’était promis de jouer 7 matches. Actuellement, on en a joué trois, il nous en reste quatre. Donc, rien n’est encore joué. Chaque match à ses réalités et ses caractéristiques. Cette Can, comme vous le voyez, est une compétition assez difficile, très compliquée où il faut être focus, continuer à être humble et travailler. Parce que tout peut arriver», a prévenu le sélectionneur sénégalais.
… 20 joueurs utilisés en 3 matches
Dans sa mission de mettre en place une équipe solide, à même de défendre le titre acquis en 2022, Aliou Cissé a fait appel à 27 joueurs. L’effectif a été réduit à 26 avec le départ d’Abdallah Sima qui a finalement déclaré forfait suite à une blessure aux adducteurs. En 3 rencontres, El Tactico a réussi à transformer l’équipe en véritable machine à gagner. En trois matches, Cissé a bien fait tourner son effectif. Il a essayé 20 joueurs, 8 d’entre eux ont eu le privilège d’être titularisés sur l’ensemble de ces matches : Edouard Mendy, Kalidou Koulibaly, Ismaïl Jakobs, Krépin Diatta, Pape Guèye, Sadio Mané, Ismaïla Sarr et Habib Diallo. Lamine Camara et Moussa Niakhaté, sortis sur blessure, ont été ménagés, tandis qu’Abdou Diallo n’a pas été aligné contre la Guinée pour cumul de cartons jaunes. Blessé depuis le début de la compétition, Fodé Ballo Touré a fait sa première apparition contre la Guinée. Tout comme Cheikhou Kouyaté. En revanche, 6 joueurs n’ont pas encore été utilisés. Il s’agit, outre Mory Diaw et Alfred Gomis, de Youssouf Sabaly, toujours blessé, Formose Mendy, Abdoulaye Niakhaté Ndiaye et Bamba Dieng. Ce dernier avait un problème à la cheville, mais est redevenu opérationnel, selon Aliou Cissé. «On s’est améliorés depuis deux ans dans tous les domaines. On a marqué huit buts, c’est un bon ratio. On a un groupe qui permet de mettre en avant tout le monde. Que ce soit des milieux, des attaquants ou des défenseurs. On met le collectif en avant et tout va bien», a précisé Aliou Cissé.
Développement du football sénégalais
Avec 3 victoires en 3 matches, entame ne pouvait être plus idéale pour les «Lions». Et Aliou Cissé, satisfait du rendement sur les trois matches, ne pouvait rêver mieux. Pour le technicien, la persévérance et l’abnégation ont beaucoup payé. «Avec le temps, on apprend. La défaite contre l’Algérie en finale de la Can, en 2019, nous a beaucoup servi. On a beaucoup appris de cette défaite-là. Ce qui nous a propulsés, deux ans plus tard, en finale, au Cameroun et de remporter le titre. Aujourd’hui, on est dans cette continuité-là, parce que si on regarde le groupe actuel, il y a des joueurs de 2019 qui sont encore là», a indiqué Aliou Cissé. Le technicien demeure convaincu que le rôle d’une équipe, c’est de tracer son histoire dans la douleur, le bonheur, les moments difficiles et les moments de gloire. «Avec ce groupe, on est ensemble depuis pratiquement 8 ans ou 9 ans. Et durant cette période, ça n’a pas toujours été facile. Perdre, c’est quelque chose qui peut empêcher en un moment donné la progression. Mais on a appris et on s’est projeté sur l’avenir», a fait savoir Aliou Cissé qui a salué la politique mise en place par la Fédération pour le développement du football sénégalais. «Aujourd’hui, le football sénégalais est en train d’avancer. Quand on regarde les petites catégories (U17 et U20) et notre équipe locale qui sont aujourd’hui championnes d’Afrique, ça se reflète aussi sur l’équipe A. Mais ce qui est important aujourd’hui, c’est que les jeunes Sénégalais, partout où ils sont, soient sélectionnables, qu’ils puissent continuer à travailler et que l’on puisse les récupérer en équipe nationale», a-t-il estimé.
AU RYTHME DE LA TANIÈRE
Les comités de supporters, hôtes de l’écosystème du football sénégalais
Les comités de supporters sénégalais composés du «12e Gaïndé», de «Allez Casa» et de «Lébougui» ont convié, hier, tous les acteurs qui tournent autour du football. Ce, pour communier autour d’un repas sur leurs activités dans cette 34e édition de Coupe d’Afrique des Nations (Can) «Côte d’Ivoire 2023» sous la présidence du Ministre des Sports, Lat Diop.
Comme il est de coutume, à la fin du premier tour de chaque compétition internationale, les comités de supporters de l’équipe nationale du Sénégal (12e Gaïndé, Allez Casa et Lébougui) ont convié, hier, tout l’écosystème du football sénégalais (ministère, Fsf, Anps et les partenaires stratégiques et financiers), à un copieux repas dans leur camp de base, autour d’échanges et d’animations. Le but de cette rencontre qui sonne comme des retrouvailles de l’ensemble de la délégation officielle du Sénégal en Côte d’Ivoire, est de réaffirmer leur cohésion et leur entente afin de favoriser une bonne coordination de leurs activités respectives, mais aussi de dégager des pistes de travail dans le but de pousser les «Lions» à la victoire finale dans cette 34e édition de Coupe d’Afrique des Nations (Can). C’était sous la présence effective du Ministre des Sports, Lat Diop.
Dans sa communication, ce dernier a salué l’atmosphère joviale et fraternelle qui existe entre les différents comités de supporters mais surtout, leurs sacrifices consentis pour cette cause nationale. «J’aimerais, tout d’abord, saluer cette très belle initiative du « 12e Gaïndé » qui rentre dans le cadre de la promotion du sport de notre pays. J’aimerais aussi vous rendre un vibrant hommage pour votre esprit de dépassement et votre sens du discernement et du sacrifice parce que vous êtes de dignes ambassadeurs. Et ce que vous faites pour notre pays est reconnu de tous», a rappelé Lat Diop, non sans souligner le soutien de l’État du Sénégal qui, dit-il, n’a fait que son devoir pour les mettre dans de très bonnes conditions. En effet, le ministère des Sports n’a pas lésiné sur les moyens pour accompagner financièrement les comités de supporters sénégalais avec des subventions conséquentes de l’ordre de 20 millions de FCfa pour le «12e Gaïndé», 15 millions pour «Allez Casa» et 8 millions pour «Lébougui». Raison pour laquelle Lat Diop leur a demandé de continuer à faire ce qu’ils font le mieux dans les tribunes, parce qu’il a une confiance inébranlable en cette équipe nationale dans sa quête d’un nouveau sacre. Il a, par ailleurs, appelé à l’union sacrée autour de l’équipe entraînée par Aliou Cissé et sollicité des prières pour qu’au soir du 11 février, le peuple sénégalais puisse célébrer, à nouveau, partout dans le pays, la victoire finale. Prenant la parole au nom des comités de supporters, Seydina Issa Laye Diop, président du «12e Gaïndé», a magnifié ce geste du Ministre tout en promettant que ses camarades et lui feront tout pour traduire en actes les vœux exprimés par le patron des Sports.
D’un de nos envoyés spéciaux Mouhamadou Lamine DIOP
AU RYTHME DE LA CAN
AFRIQUE DU SUD – TUNISIE 0-0
Les «Aigles» de Carthage passent à la trappe
Les huitièmes de finale devaient impérativement passer par une victoire, mais la Tunisie n’a pas réussi à prendre le dessus sur l’Afrique du Sud, hier, au stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo, lors de la 3e et dernière journée du groupe E de la Coupe d’Afrique des Nations. Les «Aigles» de Carthage, bons derniers du groupe E avec seulement deux points au compteur, n’ont pas réussi à bousculer les «Bafana-Bafana», très solides, qui ont repoussé tous les assauts des hommes de Jalel Kadri. L’Afrique du Sud, qui avait également besoin d’une victoire pour se hisser à la tête du groupe, a tenté de trouver le chemin des filets pour se mettre à l’abri d’une éventuelle surprise, mais Percy Tau et compagnie n’ont pas affiché la même réussite que contre la Namibie. Dans cette rencontre qui était assez fermée et pauvre en occasions de buts, les minces espoirs de qualification de la Tunisie s’envolaient au fil des minutes. Aucune des deux équipes ne réussira à se mettre en évidence. À l’arrivée, les deux équipes se séparent sur un match nul et vierge. Un résultat qui ne permet pas aux «Aigles» de Carthage de se qualifier pour les huitièmes de finale, tout le contraire des «Bafana Bafana», qui terminent deuxièmes du groupe E. Une énorme désillusion pour la Tunisie qui sort par la petite porte cette Can.
NAMIBIE – MALI 0-0
Les «Braves Warriors» en huitième de finale
Face au Mali, la Namibie n’avait besoin que d’un point pour se qualifier pour la première fois de son histoire, en huitième de finale de Can. Hier, au stade Laurent Pokou de San Pedro, les «Braves Warriors» se sont battus comme de vrais guerriers et n’ont pas fait de complexe face aux «Aigles» qui avaient, eux aussi, besoin d’une victoire pour terminer à la tête du groupe E. Vainqueurs de la Tunisie (1-0) lors de leur match inaugural avant de prendre l’eau (0-4) contre l’Afrique du Sud, les Namibiens qui, en trois participations (1998, 2008 et 2019) n’avaient jamais atteint le deuxième tour, ont joué crânement leurs chances. Les hommes de Benjamin Collin, qui savaient que l’exploit était possible, n’ont pas flanché. Ils ont anéanti toutes les velléités maliennes et sauvé les meubles à chaque incursion des attaquants adverses. Ils ont tenu bon jusqu’au coup de sifflet final et concèdent un bon nul (0-0) qui leur permet de se hisser pour la première fois de leur histoire en huitième de finale. Ce résultat fait aussi l’affaire du Mali qui termine premier du groupe E devant l’Afrique du Sud.
AU RYTHME DE LA CAN
La Côte d’Ivoire miraculée
Hakim Ziyech. Les Ivoiriens n’oublieront jamais ce nom. C’est l’attaquant marocain qui a ressuscité leur équipe qui n’était plus maîtresse de son destin après la correction que leur a administrée, lundi dernier, la Guinée Équatoriale (4-0). Une cinglante défaite lourde de conséquence puisque les «Éléphants», troisièmes du groupe A avec seulement trois points, ont dû attendre la fin des matches du premier tour, hier mercredi 24 janvier, pour savoir s’ils feraient partie des quatre meilleurs troisièmes et donc, s’ils verraient les huitièmes de finale ou non. L’élimination n’était donc pas une certitude pour les Ivoiriens qui étaient engagés dans des calculs très complexes. Leur survie dépendait des résultats des dernières rencontres du groupe F. Et grâce à son unique but contre la Zambie, Ziyech a délivré le peuple ivoirien, puisque le Maroc était déjà qualifié avant la rencontre. Les «Éléphants», qui avaient été presque touchés, sont passés par un trou de souris pour revenir dans la course. Ils devront désormais se battre sur le terrain pour espérer aller loin. Car il n’y aura pas un deuxième miracle, surtout dans les matches couperet.
CAN 2023, LE SENEGAL RESTE FOCUS
L’équipe nationale du Sénégal reste sur ses objectifs de départ et se prépare à affronter celle de la Côte d’Ivoire, pays hôte de la 34ᵉ Coupe d’Afrique des nations (CAN), dans les meilleures conditions possibles, avec l’ambition de se qualifier
Yamoussoukro, 25 jan (APS) – L’équipe nationale du Sénégal reste sur ses objectifs de départ et se prépare à affronter celle de la Côte d’Ivoire, pays hôte de la 34ᵉ Coupe d’Afrique des nations (CAN), dans les meilleures conditions possibles, avec l’ambition de se qualifier pour le prochain tour, a assuré le milieu de terrain des Lions Pape Matar Sarr.
« C’est une belle affiche », a-t-il dit au sujet de la rencontre devant opposer le Sénégal à la Côte d’Ivoire, lundi, à 20 h 00 GMT, au stade Charles-Konan-Banny de Yamoussoukro, pour les huitièmes de finale de la CAN 2023 dont la finale est prévue le 13 février prochain.
« Nous savons que la Côte d’Ivoire est une bonne équipe. Nous allons essayer de l’affronter de la meilleure des manières. Elle a eu des difficultés [lors du premier tour], cela ne veut rien dire, parce que c’est une autre étape de la compétition qui démarre et elle est différente de la précédente », a souligné Pape Matar Sarr.
Il s’entretenait avec des journalistes, jeudi, à la fin de la séance d’entraînement des Lions, au terrain annexe du stade Charles-Konan-Banny de Yamoussoukro.
Pape Matar Sarr assure que l’état d’esprit de l’équipe du Sénégal « n’a jamais changé ». « Nous y allons. Le groupe vit bien. Nous avons les pieds sur terre. Nous allons continuer à travailler pour aller le plus loin dans la compétition », a-t-il ajouté.
L’ancien joueur de Metz (France), absent du premier match, contre la Gambie, mais titularisé contre le Cameroun et la Guinée, promet de faire de son mieux pour la victoire des Lions.
Pour le défenseur Abdoulaye Niakhaté Ndiaye, les Lions préparent le match contre la Côte d’Ivoire comme ils préparent « tous les autres [matchs] ».
Selon lui, lorsqu’une équipe participe à une compétition avec l’ambition de la gagner, « peu importe l’adversaire qui se dresse devant elle, il faut juste être prêt ». « Nous le sommes. C’est le pays organisateur, certes, mais nous allons jouer avec nos arguments », a-t-il promis.
Niakhaté a salué le carton plein réalisé par l’équipe à l’issue des phases de poule, avec trois matchs tous gagnés.
« Tout le monde disait que notre groupe était le plus relevé. Certains se demandaient si nous allions nous qualifier. Nous avons gagné nos trois matchs. Je félicite toute l’équipe et les staffs techniques pour cette performance », a-t-il dit.
Mais ces trois matchs sont désormais oubliés, assure le défenseur central des Lions et de l’ES Troyes AC (France). « Nous entamons une nouvelle étape de la compétition. C’est maintenant que nous sommes plus concentrés et déterminés. Je n’ai pas encore joué, mais nous sommes un groupe de 27, et chacun contribue à sa manière à booster l’équipe. Nous sommes tous animés par l’ambition de gagner », martèle-t-il.
«NOUS AVONS L’ŒIL FIXE SUR LE MEME OBJECTIF»
Comme d’habitude, à chaque séance ouverte à la presse, la FSF met à la disposition des journalistes deux joueurs. Abdoulaye Niakhaté Ndiaye qui était face à nos confrères a précisé qu’ils ont l’œil fixé sur le même objectif : décrocher la deuxième médaill
Thierno Assane BA Envoyé spécial à Yamoussoukro |
Publication 26/01/2024
Comme d’habitude, à chaque séance ouverte à la presse, la FSF met à la disposition des journalistes deux joueurs. Abdoulaye Niakhaté Ndiaye qui était face à nos confrères a précisé qu’ils ont l’œil fixé sur le même objectif : décrocher la deuxième médaille.
Le défenseur international des Lions et de Troyes, Abdoulaye Niakhaté Ndiaye continue d’apprendre auprès de ses aînés. Il ne se gêne pas d’être le second de Khalidou Koulibaly pour qui il voue un immense respect. Selon le défenseur central de Troyes, son heure n’a pas encore sonné et il est patient.
Tirant le bilan du groupe C, Abdoulaye Niakhaté Ndiaye soutient que le Sénégal était très attendu dans la poule de la « mort ». « Le bilan est forcément positif. On disait qu’on nous avait mis dans la poule de la mort lors du tirage. On était donc attendu. Mais nous sommes venus remporter tous nos trois matchs. Il faut féliciter l’équipe, le staff pour cette performance » a révélé le jeune défenseur international.
A l’en croire, c’est une autre compétition qui commence avec les huitièmes de finale contre la Côte d’Ivoire. « On le prépare comme on a toujours préparé les matchs précédents. Une fois, la phase de groupe terminée, c’est une autre compétition qui démarre, nous en sommes bien conscients. On a un groupe qui a de l’expérience et de bons jeunes joueurs. On sait comment préparer et aborder ce match. Si on veut remporter la coupe, on ne doit pas avoir de préférence par rapport à notre adversaire. On doit être prêts à affronter tout le monde. D’ailleurs, si on veut gagner, on ne peut pas éviter les grosses équipes. C’est une rencontre décisive » a-t-il précisé avant d’ajouter : « Nous avons l’œil fixé sur le même objectif ».
Abordant la question du public ivoirien qui risque d’envahir le stade, Abdoulaye Niakhate Ndiaye soutient que tout se passera sur le terrain mais invite aussi les supporters sénégalais à se faire entendre afin de galvaniser l’équipe. « On est venu pour jouer et on ne calcule pas ça. La vérité se passe sur le terrain et c’est là-bas que ça se jouera. Nous, aussi, nos supporters seront présents. Par ailleurs, nous leur lançons un message pour qu’ils viennent en masse nous soutenir parce qu’on a plus que jamais besoin d’eux (…) Après notre match contre la Guinée, on savait déjà qu’une autre compétition commence. On reste concentrés et humbles. On est tout simplement prêts à se battre devant n’importe quel adversaire. Nous, on fait ce qu’il faut faire. Tout se passe sur le terrain » a poursuivi le joueur de Troyes.
Remplaçant depuis le début de la compétition, le défenseur international sénégalais révèle qu’il n’est nullement gêné par cet état de fait et que seul le groupe compte. « Le groupe vit bien et ça nous permet de rester dans la compétition. Il y a eu des équipes qui ont eu des difficultés dans leurs vestiaires. Pas nous. Rester ensemble, c’est ce qui fait aussi notre force. Peu importe que tu joues ou non, tout le monde est solidaire. Certes, sur le terrain, on voit onze joueurs mais, en réalité, nous sommes 27. Par exemple, moi, je n’ai pas encore joué mais je reste focus pour l’intérêt du groupe » a-t-il conclu.
OEIL DE CAN... OEIL DE CAN... OEIL DE CAN...
Lamine Camara et Aliou Cissé...
Le Sénégal s’est encore fait distinguer à l’issue de la phase de poule où ses joueurs ont pesé de tout leur poids sur leurs différents adversaires. Pour sept buts marqués et un seul de pris, le Sénégal a réussi l’une des meilleures performances. C’est donc sans surprise que milieu de terrain Lamine Camara a été élu meilleur jeune joueur et le coàch Aliou Cissé meilleur entraîneur. De quoi les mettre en confiance pour mieux aborder la Côte-d’Ivoire en huitièmes de finale.
Souvenirs, souvenirs...
Depuis la coupe d’Afrique organisée en Egypte en 1986, le Sénégal et la Côte-d’Ivoire ne se sont pas croisés dans cette compétition. Une rencontre historique qui a marqué les esprits. Le Sénégal de Jules Bocandé favori de cette rencontre s’était incliné par un but à zéro alors qu’un nul le qualifierait. Finalement ce sont les ivoiriens qui passent en gagnant par un but à zéro. Cette élimination est jugée par certains comme la plus grande déception sportive au Sénégal. C’est sûr que dans les couloirs, ces souvenirs seront évoqués par des anciens et acteurs comme Youssouf Fofana, Abdoulaye Traoré pour mieux doper les éléphants.
Défaite contre la Guinée Équatoriale...
Les Ivoiriens se souviendront pour longtemps encore de cette coupe d’Afrique des Nations qu’ils accueillent pour la deuxième fois quarante ans après. La défaite cuisante enregistrée conte la Guinée Équatoriale sera difficile à oublier à moins que les éléphants ne se rattrapent en remportant le trophée. Peut-être que cela sera perçu comme un mal nécessaire. En 1990 le Nigeria battue 5 à 0 d’entrée par l’Algérie, l’a retrouvée en finale pour ne perdre que par un à zéro. Mais ce cas de figure ne leur est pas souhaité par le Sénégal en quête d’un second titre qui doit passer par une victoire sur la Côte-d’Ivoire.
Gagner ou rentrer...
Dorénavant les choses sérieuses commencent, les rencontres de poule étant complètement différentes de celles à élimination directe. A partir de maintenant qui perd fait ses valises. C’est pourquoi on peut voir des équipes moins bonnes au départ tenir tête à de grosses cylindrées par des calculs technico-tactiques. Chaque entraîneur va essayer de mettre tous les atouts de son côté pour prendre au piège son adversaire. Le refus de jouer pour aller aux séries de penalty, le repli défensif, le procédé par contre-attaque... Tous les moyens sont bons. L’essentiel c’est de gagner ses matches pour poursuivre l’aventure. Bonjour les surprises.
Le Sénégal, c’est du lourd...
Le Sénégal est vraiment redouté par toutes les équipes à plus forte raison la Côte-d’Ivoire. Très concentrés sur la rencontre Maroc-Namibie, ils ont sauté de joie après la victoire des lions de l’Atlas, seul résultat qui pouvait les qualifier. Mais après avoir eu écho que le prochain adversaire c’est le Sénégal, ils se sont vite refroidis. Autant ils ont prié pour rester en compétition, autant ils ne souhaitaient pas se frotter à la bande à Sadio Mané. Mais tout de même cela vaut mieux d’être éliminé par les champions d’Afrique en titre qu’un petit poucet comme la Guinée Équatoriale. Et de quelle manière !
LE SENEGAL N’EST PAS PROPHETE CHEZ LE PAYS HOTE
Pour certains, le match Sénégal – Côte d’Ivoire est le choc des 8es de finale. Pour le Sénégal du foot, c’est un match face à une bête noire. Que Aliou Cissé et sa bande sachent que c’est aussi un match contre le pays hôte.
Pour certains, le match Sénégal – Côte d’Ivoire est le choc des 8es de finale. Pour le Sénégal du foot, c’est un match face à une bête noire. Que Aliou Cissé et sa bande sachent que c’est aussi un match contre le pays hôte. Et que dans le passé, cela ne réussit presque jamais les «Lions». Le défi est majeur, il suffit de le relever pour poursuivre l’aventure.
Devoir jouer un match contre la Côte d’Ivoire dans son antre de Charles Konna Banny, n’est pas chose aisée. Et c’est d’autant plus compliqué pour Cissé et sa bande que le Sénégal ne réussit presque jamais ses matches contre le pays hôte en phase finale de Can. Mais puisque jusqu’ici Aliou Cissé a tué toutes les bêtes noires qui se sont dressées sur son chemin et exorcisé toutes les malédictions qui suivaient les «Lions» auparavant, gagner et poursuivre l’aventure ne serait pas un rêve de trop. Qualifiés en faisant le carton plein dans la poule C, les «Lions» ne devraient pas accepter de se défier de leur chemin qui mène vers le sacre final. Car il faut le reconnaître, la Côte d’Ivoire est un vrai obstacle difficile à surmonter. Et le passage à vide de cette dernière qui se s’est contentée d’une ignominieuse troisième place pour jouer le deuxième tour, n’est plus un indice de valeur pour la juger dans cette deuxième partie du tournoi. Ayant connu des complications en phase de groupe qui ont même fini d’emporter le coach Gasset, la Côte d’Ivoire pourrait puiser de ces difficultés une force mentale difficile à tenir par ses adversaires. Ce qui fait que de l’Eléphant un animal dangereux et prêt à tout pour faire face aux crinières du Lion. Il y aura de la poussière dans l’antre de Charles Konan Banny. Avant de devoir se frotter aux Ivoiriens lundi 30 janvier 2024 en 8e de finale de Can, les «Lions» ont dû affronter les pays hôtes en sept phases finales de Can pour une seule victoire contre cinq défaites et un nul.
CAN-1965 Un nul d’entrée face à la Tunisie
Le Sénégal a disputé sa première phase finale de Can en 1965. Une édition abritée par la Tunisie avec une participation de six équipes regroupées en deux poules de trois. Pour son match inaugural dans une compétition qu’il venait de découvrir, le Sénégal cale contre le pays hôte la Tunisie (0-0). Un nul suivi d’une victoire écrasante sur l’Ethiopie (5-1). Avec 4 points le Sénégal termine deuxième de sa poule et se qualifie pour la 3e place d’autant que les deux leaders de poules se sont qualifiées directement en finale.
CAN-1986 L’exception à la règle
La seule victoire du Sénégal face au pays hôte en phase finale de Can a eu lieu au Caire lors de l’édition de 1986. En deuxième journée des phases de poule, le Sénégal bat l’Egypte (1-0), mais se fait éliminer en poule. Une victoire certes précieuse mais qui n’aura pas servi à grand-chose. CAN-1990 Ça bute devant l’Algérie en demie Deuxième de la poule B derrière la Zambie, les «Lions» se qualifient directement en demi-finale face au leader de la poule A, l’Algérie. Une situation qui n’a pas facilité la tâche au Sénégal éliminé par le pays hôte sur la marque de 2 buts à 1. C’est ainsi que les Lions ont perdu devant son adversaire de poule la Zambie (1-0) en match de 3e place. Ils s’étaient neutralisés en poule (0-0)
CAN-2000 Les incidents puis l’élimination
Deuxième du groupe C dominé par l’Egypte qui a fait le plein de points, le Sénégal tombe encore sur le pays hôte en quart de finale. Le Nigeria qui avait co-organisé cette édition avec le Ghana a presque failli mordre l’hameçon à domicile. Ayant ouvert le score à la 7e mn, le Sénégal a bien géré le match jusqu'à la 85e mn avant d’encaisser l’égalisation nigériane. Un but suivi des incidents et un envahissement du terrain par le public Nigeria pendant plusieurs minutes. Perturbés par les incidents, les «Lions» ont perdu dans les prolongations (2-1)
CAN-2004 Sous le brouillard de Tunis
Encore une aventure stoppée nette par le pays hôte en phase finale de Can. Sur le chemin du deuxième tour le Sénégal hérite du pays hôte la Tunisie. Un match disputé sous le brouillard et surtout des fumigènes. Une élimination malheureuse par la Tunisie (1-0) suivie d’incidents qui ont abouti à des suspensions des joueurs sénégalais à l’image d’El Hadji Diouf.
CAN-2006 L’aventure s’arrête en demi-finale
Comme lors des précédentes éditions, le Sénégal est encore éliminé par le pays hôte du tournoi. Cette fois-ci c’est en demi-finale que le chemin des «Lions» se croise avec celui de l’Egypte qui abritait la compétition. Et sans difficultés, les Pharaons ont éliminé les «Lions» par 2 buts à 1 avant de remporter plus tard le tournoi.
CAN-2012 Et la Guinée-Equatoriale entra dans la danse
Parmi les trois défaites sur le même score de 2-1 qui ont sanctionné le parcours du Sénégal à la Can-2012, il y a celle subie face la Guinée-Equatoriale co-organisatrice du tournoi avec le Gabon. C’est lors de la deuxième sortie que le Nzalang National a battu les «Lions» d’Amara Traoré pour un deuxième revers de suite et synonyme d’élimination. Seulement, ils ont été achevés par la suite par la Lybie.
CAN, LAMINE CAMARA MEILLEUR JEUNE JOUEUR DU 1ER TOUR
Le joueur de Metz (France) a inscrit un doublé et a été élu homme du match, lors première sortie du Sénégal contre la Gambie (3-0).
Yamoussoukro, 25 jan (APS) – Pape Matar Sarr et Abdoulaye Niakhaté Ndiaye saluent les performances de Lamine Camara désigné meilleur jeune joueur des phases de poule de la Coupe d’Afrique des nations (CAN).
La Confédération africaine de football (CAF) a décerné le titre de meilleur jeune joueur à Lamine Camara. Le joueur de Metz (France) a inscrit un doublé et a été élu homme du match, lors première sortie du Sénégal contre la Gambie (3-0).
‘’C’est une source de motivation. Lamine est un joueur que j’apprécie bien. J’aime bien jouer avec lui, parce qu’il nous fait beaucoup de bien’’, a dit Pape Matar Sarr, jeudi, à la fin de la séance d’entraînement au terrain annexe du stade Charles-Konan Banny de Yamoussoukro.
‘’Nous félicitons et encourageons Lamine à continuer sur sa lancée. Nous voyons ses résultats et les performances qu’il est en train de faire. Je le félicite. L’équipe a besoin de lui et tout le Sénégal à besoin de lui’’, a soutenu le défenseur du Sénégal, Abdouaye Niakhaté Ndiaye.
Aliou Cissé a été élu meilleur entraineur de la phase de poule.Ses coéquipiers le défenseur Kalidou Koulibaly et l’attaquant Ismaila Sarr.
Le latéral droit du Maroc, Achraf Hakimi ses coéquipiers de la défense Nayef Aguerd et du milieu Azzedine Ounahi et Sofyan Amrabat.
Le latéral gauche : de la République démocratique du Congo, Arthur Musuaku.
Jesus Owono de la Guinée Equatoriale est élu meilleur gardien.
En attaque, Emilio Nsue (Guinée équatoriale) et Gelson Dala (Angola) complètent le onze-type.