VIDEOENTRE RÉFORMES ET DÉFIS, LA MAGISTRATURE TIRE LA SONNETTE D'ALARME
"Des tribunaux dans des maisons conventionnelles", "des cours suprêmes dans d'anciens musées" : le constat est accablant. L'UMS pointe du doigt le manque criant d'infrastructures adaptées, symbole d'une justice en quête de dignité
L'Union des magistrats du Sénégal (UMS) a donné de la voix lors de son assemblée générale annuelle. Entre compromis et revendications, les magistrats ont dressé un tableau sans concession de l'état de la justice au Sénégal.
L'UMS a surpris en se montrant ouverte à la présence controversée du président de la République au sein du Conseil supérieur de la magistrature, tout en rappelant que l'indépendance de la justice ne se limite pas à cette seule instance. Cette position contraste avec le cri d'alarme lancé sur les conditions de travail des magistrats.
"Des tribunaux dans des maisons conventionnelles", "des cours suprêmes dans d'anciens musées" : le constat est accablant. L'UMS pointe du doigt le manque criant d'infrastructures adaptées, symbole d'une justice en quête de dignité.
Face à ces défis, le ministère promet un plan quinquennal ambitieux. Modernisation des prisons, formation du personnel, réinsertion des détenus : les chantiers sont nombreux, mais l'UMS reste vigilant.
Les magistrats n'ont pas manqué de saluer le courage du Conseil constitutionnel, qualifié de "dernier rempart" lors de la récente élection présidentielle mouvementée.