VIDEOLE PORT DE DAKAR, UNE MINE D'OR ROULANTE
Derrière véhicule chaque importé se cache une manne financière pour l'État sénégalais. En modernisant ses procédures, le pays a réussi à transformer un simple flux commercial en une source de revenus colossale

Le Port autonome de Dakar, véritable porte d'entrée du Sénégal, se révèle être une source insoupçonnée de richesses pour le pays. Chaque année, des milliers de véhicules débarquent sur ses quais, transformant le port en un gigantesque parking à ciel ouvert. Mais ne vous y trompez pas, ce ballet incessant de voitures cache une réalité bien plus lucrative.
En effet, la modernisation du processus de dédouanement et d'immatriculation a permis de faire bondir les recettes de l'État. Le guichet unique des véhicules, fleuron de la digitalisation douanière, a permis de collecter la somme astronomique de 109 milliards de francs CFA en seulement un an et demi. Une augmentation fulgurante de 20 milliards par rapport à l'année précédente !
La Direction des Impôts et Domaines n'est pas en reste, avec des recettes issues des mutations de véhicules qui ont presque doublé en quatre ans, passant de 4,8 milliards en 2019 à 7,5 milliards en 2023. Au total, ce sont plus de 30 milliards de francs CFA qui ont été engrangés sur cette période.
Ces chiffres vertigineux montrent à quel point le secteur automobile est devenu un véritable moteur économique pour le Sénégal. Cependant, cette manière financière soulève aussi des questions sur l'avenir du parc automobile national, vieillissant et en urgent besoin de renouvellement. Le pays saura-t-il concilier cette poule aux œufs d'or avec les impératifs de sécurité routière et de protection de l'environnement ?