BARANLIRE FACE AUX DEFIS DE DEVELOPPEMENT
BARANLIRE se « révolte » et s’attaque à la panoplie d’urgences qui se résument en préoccupations essentielles dans cette localité de la zone des Palmiers réputée très affectée par la crise en Casamance.

BARANLIRE se « révolte » et s’attaque à la panoplie d’urgences qui se résument en préoccupations essentielles dans cette localité de la zone des Palmiers réputée très affectée par la crise en Casamance. Le manque de pistes de production, d’électricité, l’absence d’infrastructures plombent le développement de cette localité. Les populations de Baranlire mobilisées lancent l’offensive pour la prise en charge de leurs préoccupations.
Dans le lot des localités très éprouvées par le conflit, Baranlire, localité de la commune de Djignaky dans le département de Bignona, lance l’offensive contre les urgences de l’heure. Cette localité qui souffre d’un manque criant d’infrastructures de base : la route reliant Baranlire aux autres localités de la zone reste un mal qui ronge ces populations depuis. Dans un état difficile, cette route, une vieille doléance dépoussiérée par les populations fait l’objet d’un cri de cœur. Et lorsque le Président du Congrès de Baranlire, Malang Seydi Diedhiou évoque sa situation, c’est pour dire ceci : « C’est une route difficile, très difficile. Notre préoccupation repose essentiellement sur la construction de cette piste qui a été faite en 2019. Le village et la zone des palmiers étaient enclavés pendant plus d’une décennie, il fallait trouver une solution pour désenclaver la zone. Ce que les populations ont fait sur fonds propres à travers des cotisations qui ont permis de faire ces quelques réalisations ».
M Diedhiou déplore également le manque d’électricité dans le village qui entrave sérieusement le processus de modernisation même dans le collège. « Nous avons un CEM clé en mains bien équipés avec des ordinateurs mais jusque-là nous, ne pouvons pas utiliser ces ordinateurs faute d’électricité », regrette le responsable du congrès de Baranlire, une localité qui hume depuis le parfum de la paix et qui se tourne désormais résolument vers les questions de développement. Toute la pertinence d’une randonnée organisée mardi dans cette localité par les douze villages qui polarisent Baranlire pour sensibiliser sur la Couverture Maladie Universelle (CMU). L’accès au réseau téléphone reste aussi une lancinante question soulevée par les populations de Baranlire qui tentent de prendre leur destin en main en attendant la prise en charge de leur chapelet de préoccupations par les autorités interpellées.
Cette crise casamançaise n’a pas fait que des victimes dans la zone mais elle a beaucoup perturbé et secoué le processus de développement dans la zone, renseignent les populations de Baranlire. Aujourd’hui, la paix installée, le processus de retour enclenché Baranlire et les douze villages de la zone vivent une accalmie qui suscite l’espoir. Cette situation de paix est irréversible, c’est la conviction des notables du village qui saluent les efforts entrepris par les autorités et les combattants qui ont accepté de déposer les armes. Une lueur d’espoir pour le développement de ces zones empreintes d’une histoire tumultueuse marquée par des années de conflit.