LA DIC VA LANCER LES CONVOCATIONS ET COMMENCER LES INTERROGATOIRES DES LA SEMAINE PROCHAINE !
Depuis deux semaines, ses limiers explorent et épluchent le rapport sur la gestion des fonds de la force de riposte au Covid 19 aux fins de constater la matérialité des faits dénoncés par les auditeurs de la Cour des comptes pour en déduire les infraction
Depuis deux semaines, la Division des investigations criminelles (Dic) s’active dans les recherches et enquêtes préliminaires c’est-à-dire que ses limiers explorent et épluchent le rapport sur la gestion des fonds de la force de riposte au Covid 19 aux fins de constater la matérialité des faits dénoncés par les auditeurs de la Cour des comptes pour en déduire les différentes infractions. Une phase préparatoire que l’on peut considérer comme terminée puisque les convocations, interrogatoires et auditions des gestionnaires de deniers publics et fournisseurs épinglés pourraient démarrer dès la semaine prochaine.
Courant mars 2020. Lors d’un discours solennel aux allures d’une déclaration de guerre, le président de la République Macky Sall, avait précisé que « l’heure est grave » compte tenu de la situation meurtrière provoquée par l’évolution rapide de la pandémie de coronavirus dans notre pays « (…) Ce moment est inédit dans l’histoire de l’humanité. Car, depuis trois mois, une véritable guerre mondiale s’est déclenchée contre cet ennemi commun. (…) A tous ces braves hommes et femmes, je renouvelle mes remerciements et mon soutien dans ce combat risqué contre un ennemi vicieux, mortel et invisible à l’œil nu. (…) J’ordonne aux forces de défense et de sécurité de se tenir prêtes en vue de l’exécution immédiate et stricte des mesures édictées sur l’étendue du territoire national » avait déclaré le Chef suprême des armées tout en décrétant l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu sur l’ensemble du territoire national pour combattre l’ennemi.
Face à cette situation alarmante, un élan de solidarité national sans précédent avait été déclenché afin de mobiliser un véritable trésor de guerre contre le virus tueur et ses effets économiques mais aussi sociaux. Au delà des bonnes volontés locales, les partenaires techniques et financiers avaient aussi apporté leur contribution au fonds de riposte contre le covid 19 qui avait atteint un montant estimé à plus 800 milliards cfa. Au moment où des milliers de pauvres Sénégalais enterraient leurs proches et où des malades souffraient dans des hôpitaux et centres de rétention débordés et où forces armées et médicales s’activaient au front de la lutte contre la pandémie, des ministres sans scrupules ni vergogne, en complicité avec leurs directeurs de l’administration générale et de l’Equipement (Dage)n de concert avec des fournisseurs et commerçants véreux siphonnaient, pillaient et détournaient à leur propre profit les fonds de guerre laborieusement collectés.
Ces détournements de fonds opérés par le biais de marchés fictifs, de surfacturations monstrueuses, d’ententes illicites, de faux en en écriture de banque et autres micmacs ont été mis au jour par le rapport de la Cour des comptes. Il s’agit de véritables « crimes de guerre » dans la gestion du Fonds Force Covid. Car si c’était dans l’Armée, ces profiteurs et criminels de guerre seraient traduits devant une cour martiale (tribunal militaire) avant d’être conduits devant le peloton d’exécution.
Au nom de la Patrie, à mort les traitres !
Pour « Le Témoin » quotidien, le procureur de la République semble avoir indiqué la voie pénale aux traitres à la Patrie à travers son communiqué dans lequel il informe avoir instruit les unités de la Division des investigations criminelles (Dic) de la Police nationale d’ouvrir des enquêtes préliminaires sur les conclusions du rapport définitif de la Cour des comptes sur la gestion des fonds Force Covid-19. Poursuivant son « réquisitoire », le maitre des poursuites a soutenu que l’analyse des informations contenues dans ce rapport « fait présumer de potentielles violations de la loi et l’existence d’infractions pénales notamment des atteintes aux deniers publics. A cet titre, Amady Diouf (promu lundi dernier premier président de la Cour d’Appel de Dakar) a ordonné aux redoutables enquêteurs de la Dic d’explorer, d’étudier et d’éplucher le rapport sur la gestion du Covid 19 aux fins de constater la matérialité des faits dénoncés pour en déduire les différentes infractions. « Et surtout d’en rassembler les preuves, d’élucider les circonstances qui ont entouré les actes sus évoqués et d’identifier, s’il y a lieu, l’ensemble des auteurs et des personnes qui ont facilité ou aidé à la commission des faits ou profité d’une manière ou d’une autre des produits du crime » lit-on dans le communiqué du procureur de la république d’alors Amady Diouf.
Deux semaines après les instructions du Parquet, les enquêteurs ont presque bouclé la phase préparatoire des recherches de preuves et d’établissement des éléments constitutifs des infractions liées à la gestion du Covidgate. Sauf miracle, la Dic va déclencher les convocations, interrogatoires et auditions dès la semaine prochaine. Certains peuvent déjà trembler sauf à avoir de très grands marabouts !