LA RADDHO EXIGE L’OUVERTURE D’UNE ENQUETE
La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO) veut la lumière sur les violences survenues à Médina Gounass le jour de la Tabaski.

La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO) veut la lumière sur les violences survenues à Médina Gounass le jour de la Tabaski. Condamnant fermement les attaques perpétrées contre le cortège du Khalife général, le coordonnateur de la Raddho, Sadikh Niass, demande l'ouverture d'une enquête afin de situer les responsabilités sur de tels actes et de traduire les auteurs devant la justice.
Les attaques perpétrées contre le cortège du Khalifa général de Médina Gounass ne doivent pas rester impunies. C'est la conviction du coordonnateur de la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (Raddho), Sadikh Niass qui demande l'ouverture d'une enquête. «La Raddho a appris avec émotion l'incident survenu à Médina Gounass dans la région de Kolda et reste préoccupée par cette situation. En effet, le lundi 17 juin 2024, des altercations d'une rare violence ont eu lieu à Médina Gounass. Le cortège du Khalife a fait l'objet d'une attaque ayant entraîné la mort d'une personne et occasionné de nombreux blessés et des dégâts matériels. Cette attaque est intervenue lorsque le cortège a quitté le lieu de prière de la Tabaski pour retourner à la demeure du Khalife», regrette le coordonnateur de la Raddho. Il rappelle que cet incident se déroule dans un contexte de conflit communautaire entre habitants de la zone avec des épisodes parfois violents comme cela a été le cas en 2007 et dans les années 90, périodes où le conflit communautaire avait occasionné des dizaines de pertes en vies humaines. «La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l'Homme (RADDHO) condamne fermement le recours à la violence pour régler le différend entre communautés religieuses et l'attaque perpétrée contre le cortège du khalife de Médina Gounass, et demande l'ouverture d'une enquête afin de situer les responsabilités sur de tels actes et de traduire les auteurs devant la justice», souligne le défenseur des droits humains.
APPEL A LA FAMILLE OMARIENNE, TIVAOUANE, TOUBA ET MEDINA BAYE POUR UNE MEDIATION
Il en appelle au sens des responsabilités des guides religieux des deux communautés en conflit pour ramener le calme et la sérénité au sein de leurs familles respectives, en s'inspirant des préceptes de l'Islam et des enseignements de son Prophète. «On lance un appel à toutes les communautés religieuses du pays, notamment la famille Omarienne, Tivaouane, Touba et les Niassène pour une médiation urgente qui tient compte des intérêts de toutes les communautés pour un retour rapide à la paix, à la cohésion sociale, dans le cadre d'une coexistence pacifique entre communautés condamnées à vivre ensemble», préconise Sadikh Niass qui invite, en outre, les autorités étatiques à user de toutes leurs forces pour prévenir de tels actes.