LE COLLECTIF DES VICTIMES DU REGIME DE MACKY SALL SAISIT LE HAUT-COMMISSARIAT DES NATIONS UNIES AUX DROITS DE L'HOMME
Le vote d’une loi d’amnistie couvrant les violences liées aux manifestations sociopolitiques de mars 2021 à février 2024 ne les découragera pas.
Le vote d’une loi d’amnistie couvrant les violences liées aux manifestations sociopolitiques de mars 2021 à février 2024 ne les découragera pas. Le Collectif des Victimes du régime du président Macky Sall a saisi le HautCommissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme pour une intervention d'urgence afin que les autorités puissent ouvrir des enquêtes concernant les «crimes de sang, politiques et économiques» de 2021 à 2024.
Dans une correspondance adressée au Représentant résident du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (Afrique de l’Ouest et du Centre), avec en «Objet : Demande d’intervention d’urgence», il est mentionné : «Monsieur, Nous, Collectif des victimes de répressions, de tueries, de disparitions, et de forcés à l’exil, par le régime répressif de l’ancien président du Sénégal, Macky Sall, venons par cette présente vous saisir pour une intervention d’urgence aux fins de l’ouverture d’une enquête sur ces crimes et exactions commis durant son règne», lit-on dans une copie de la demande parvenu à notre Rédaction.
En effet, note le courrier, «le régime du président Macky Sall a été fatal pour la population sénégalaises et de la diaspora. D’ailleurs, la répression durant son règne a coûté la vie à plus de 80 personnes, sans compter les milliers de jeunes disparus en Méditerranée suite aux menaces et aux persécutions qui les a forcés à risquer leur vie en mer».
Et de poursuivre : «ainsi, ce système diabolique de gouvernance fondé sur la terreur, la torture, les arrestations et détentions arbitraires, les crimes et actes cruels portés sur l’intégrité physique et psychologique des populations non armées et sans défense constituent des actes de crime contre l’humanité conformément à l’article 7 du Statut de Rome créant la Cour Pénale Internationale», conclut le document reçu par les services de l’organe Onusien hier, mardi 23 juillet 2024.